« Lorsque fut déclarée en 1848 l'abolition de l'esclavage, le libre-marron exprimait depuis longtemps déjà ce qui manquait alors au monde : la dignité de ceux qui résistent et qui créent, de ceux qui créent de la résistance, restituant un sens à la liberté : la beauté. » explique Antoine Lamoraille, artisan ébéniste. Ce catalogue d'exposition dans lequel il figure aux côtés de bien d'autres, réalisé par Geneviève Wiels et Thomas Mouzard, présente l'évolution artistique des peuples d'origine africaine, transportés de force en Guyane et au Suriname, structurés en sociétés issues de la fuite et du refus de l'esclavage. Bousculés par l'intrusion de la modernité, par l'école, la télévision et les nouveaux besoins, les artistes continuent de sculpter et de peindre, transformant les objets du quotidien en oeuvres d'art : aujourd'hui, le tembe a toujours sa place, faite de « figures complexes, entrelacées les unes aux autres ».
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Très bel ouvrage illustré qui permet d'appréhender le tembe, un art de la fuite mais aussi et surtout de la liberté.
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