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2,91

sur 123 notes
Par une belle écriture, vive et imagée, l'histoire part plutôt gaiement pour rapidement basculer dans 1 puis 2 drames....la seconde partie du livre tourne la caméra vers l'auteur des 2 crimes pour nous faire appréhender combien ce personnage est complexe et son passé lourd.
Pas le livre du siècle, pas non plus celui de l'année mais un bon moment quand même!
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Soirée festive chez des amis, tout le monde est déguisé, la fête bat son plein jusqu'à la chute d'un convive par la fenêtre. Accident stupide. Quelques semaines plus tard , un invité de cette fête meurt en tombant dans des escaliers. Accident stupide ou assassinat, on commence à douter. Très bon livre sur la folie les remords les souvenirs les regrets.
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Daphné et Hadrien ont invité des amis pour fêter avec eux les vingt ans de leur rencontre au bas des marches d'une station de métro. Cette célébration sera fêtée costumée, chacun des convives est invité à se déguiser pour incarner une station de métro de son choix qu'il faudra ensuite deviner. La fête s'enchaîne sur quelques danses, de l'alcool et un drame. L'un des convives fait une chute mortelle du balcon.

Quelques mois plus tard, un deuxième convive perd la vie lors d'une chute. D'une soirée bon enfant on passe à une atmosphère pesante faite d'ombres et de drames où le principal protagoniste est habité par le désespoir et la vengeance, entraîné par une folie meurtrière. Il va nous décrire le déroulement des événements, comment il a procédé, nous éclairer sur ses motivations.

La puissance des ombres est un roman noir où la psychologie des personnages est le centre du récit, le mal qui ronge le narrateur, les drames qu'il a vécus ont provoqués ce déchaînement de violence sans que celui-ci ne soit finalement compris.

Je suis assez partagé sur ce roman, l'idée de départ n'est pas nouvelle et la psychologie moins travaillée que ce que l'on pourrait trouver dans un polar du même genre, reste les autres personnages qui navigue entre étonnement et incompréhension.
Lien : https://leslecturesdestemilo..
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La magnifique couverture du roman est ce qui m'a attiré en premier.. cette volée de marche encadrées par des arbres et semblant mener vers un ailleurs brumeux et mystérieux. Je ne connaissais pas encore cette auteure, je remercie donc les Editions Albin Michel de m'avoir permis de découvrir sa plume.

De quoi cela parle-t-il ?

Daphné et Hadrien ont décidé d'organiser une fêter pour célébrer les 20 ans de leur rencontre. Celle-ci ayant eu lieu au pied du métro Saint Paul, ils optent pour une soirée à thème, liée aux stations de métro. Chacun se prête au jeu avec enthousiasme et la fête est un réel succès entre les boissons qui coulent à flot, la musique appréciée de tous et les petits fours, le tout sous l'oeil expert de 2 "maîtres d'hôtel" chargés de veiller au bien-être des participants. On boit, on rit, on danse mais ce très beau moment est bientôt endeuillé par la mort d'un des invités retrouvé quelques étages plus bas, sur le trottoir, après avoir basculé du balcon. Que s'est-il passé ? L'invité a-t-il trébuché puis est tombé ? S'est-il donné la mort ? A-t-on aidé Gaspard à faire le grand saut ? L'intensité de ces questions, présentes dans tous les esprits, gagne encore en puissance lorsqu'un autre invité,Cyril, présent ce soir là, meurt également dans des conditions quelque peu étranges. Les amis réunis pour les obsèques, très anxieux, s'interrogent alors. Quid d'une malédiction ? D'un tueur en voulant à leur groupe ? Lequel d'entre eux sera le suivant ? Les amis se remémorent la soirée et passent en revue les gens qui se trouvaient là afin d'essayer de comprendre ce qui se passe.

La couverture pouvait laisser pressentir un polar mais il s'agit d'avantage d'un roman psychologique qui nous décrit la noirceur de l'âme humaine. L'auteure nous fait vivre le tumulte intérieur de celui qui pourrait bien être le coupable. Comme une sorte d'effet papillon, elle nous montre les conséquences directes découlant d'un choix malencontreux ou comment une existence peut à tout moment basculer.

Il m'est difficile de vous en dire davantage sous peine de divulgâcher, l'histoire étant en effet construite à l'image d'une poupée russe qui nous laisse découvrir, en cascade, ce qui se trouve au-delà des apparences, en se dévoilant par étapes.

J'ai aimé le style extrêmement soigné, dont le niveau de langue utilisé est un réel plaisir à la lecture ainsi que l'originalité de l'histoire qui nous plonge au coeur de la dérive de l'existence et de l'âme humaine. La sensibilité du lecteur pourra toutefois être ébranlée par l'aspect psychologique du roman : il vaut donc mieux être "bien dans ses baskets" avant d'en démarrer la lecture.
Lien : https://mgbooks33.blogspot.c..
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La puissance des ombres, de celles qui nous poursuivent, nous bouleversent, nous tourmenter ... Au hasard d'une soirée déguisée Sylvain va voir resurgir son passé enfoui sur une association d images, un malentendu fatal. Plongeant peu à peu dans le vide de l'existence jusqu'au chaos. Sylvie Germain nous rappelle qu'on ne connaît jamais vraiment l'autre. Que des blessures du passé, reste à jamais des cicatrices.
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Je n'avais jamais entendu parer de cette autrice avant l'épreuve du bac de français 2022 pour laquelle un extrait du roman "Jours de colère" de S. Germain avait été proposé au bac de français et s'était ensuivit d'un déchaînement des éleves sur les réseaux sociaux ...
J'ai été amené à choisir un de ses livres dans le cadre du chalenge Solidaire sur Babelio.

Ce roman ci débute par une fête bien trop longue où, pour célébrer le vingtième anniversaire de leur rencontre au métro Saint-Paul, un couple a organisé un bal costumé à thème : chaque invité devra se déguiser en… station de métro et on doit assister en long et en large au déroulement de cette soirée de gens aisés sans que les personnages soient plus "creusés" que cela.
Les serveurs sont aussi déguisés pour les besoins de la fête et un d'eux aura un rôle important pour la suite.

Adolescent, un des 2 serveurs employés ce jour-là, Sylvain Leseudre était arrivé trop tard pour venir un soir récupérer sa petite soeur Rosine à l'école et la petite fille avait été enlevée, violée, assassinée. Par la suite, leur mère avait sombré dans l'alcoolisme et leur père les avait définitivement lâchés.
Entendre un convive rabaissant les victimes de criminels réputés, choquera Sylvain qui fera un malaise et restera alité le reste de la soirée .
En toute fin de la fête, quand les invités on bien bu et bien "fumé" un des leurs bascule par dessus le balcon pour aller s'écraser en bas, sur le trottoir.
Le roman débute donc dans un style de faux thrillers lorsqu'un deuxième convive meurt poussé dans des escaliers.
Tout comme la soirée avait été marquée par la défection du serveur, le roman bascule lorsque Sylvain devient le narrateur nous ramenant vers un roman d'un style plus philoso-socio-existentio-sirupeux.

A lire quand on a que ça sous la main ...



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Autrice qui a du style, que les élèves du bac français de cette année ont découvert un peu à leurs dépens pour certains.

Effectivement, j'ai noté une douzaines de mots dont je n'avais jamais entendu parlé. du style et du vocabulaire sans que cela n'en fasse une lecture fastidieuse, je tiens à le préciser. Découvrir du vocabulaire est pour moi un réel plus quand je lis.

Un roman qui commence dans la joie, dans la bonne humeur d'une fête mais qui se termine de façon tragique. Voilà d'ailleurs pourquoi je choisis de le mentionner pour le « challenge plumes féminines 2023 » dans la catégorie : « le dénouement de ce ROMAN est l'opposé de ce que j'avais imaginé».

Une première scène qui m'a beaucoup plu. Peut-être parce que je suis parisienne occasionnelle, que j'utilise le métro comme une touriste, c'est-à-dire sans être stressée ni pressée, je prends le temps de le parcourir, il m'est déjà arrivé de consulter des livres relatant les origines des différents noms de stations. Et donc essayer de découvrir quelle station était représentée par la description des personnages invités à la fête costumée ne m'a pas ennuyé (contrairement à ce que j'ai pu lire dans certaines chroniques où des lecteurs ont trouvé cela sans intérêt et barbant).
C'est aussi pour ça que j'adore lire Modiano … me promener dans Paris grâce à ses descriptions et ici retrouver Paris via les stations de métro.

Un accident dramatique se produit lors de cette soirée. Et de la lumière de la fête on bascule dans les ténèbres de la mort. Mais est-ce un accident ?
Le personnage criminel n'est finalement qu'un pauvre type blessé par son passé, par son enfance. Je n'en dévoilerai pas plus pour ne pas divulgâcher l'histoire.

Mais j'ai apprécié de lire les capacités de violence qui peuvent arriver chez finalement n'importe quel humain lambda. Nous sommes des personnes faibles, vulnérables, et une situation qui fait remonter un vécu refoulé depuis des années peut nous faire basculer dans une violence que nous ne soupçonnions même pas.

J'ai beaucoup réfléchi à la psychologie de ce personnage, aux connexions possibles avec des enfances et adolescences blessées qu'il m'arrive de côtoyer dans le cadre de mon métier.
Je suis une fervente adepte de la parole, expliquer le pourquoi des choses et écouter les questions posées, tenter d'y répondre de façon honnête, délicate mais sans langue de bois. Dans ces temps tellement compliqués de guerre, de migration, de privations … comment vont survive psychologiquement tous ces êtres abimés par la vie, dès leur plus jeune âge ? Combien de futurs potentiels assassins qui un jour, à l'occasion d'une situation quelconque, décompenseront et passeront à l'acte sans même en prendre conscience ?

La puissance des ombres peut se comprendre de la sorte me semble t'il : nous sommes la somme des épreuves, des rencontres, des souvenirs vécus, les beaux comme les traumatisants. Ils sont là, dans l'ombre. Et pour une raison ou une autre, chez certains, à la lueur d'une lumière forte, ces ombres sont révélées de manière brutale et si elles sont épouvantables, insupportables, alors on perd le contrôle et un acte irréparable peut être commis.

Je suis étonnée de lire certaines chroniques écrivant qu'il ne se passe rien dans ce roman. Moi qui suis une fan des personnages torturés, j'ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture.

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Lors d'une fête, des personnages déjantés se déguisent de façon particulièrement excentrique sur le thème des stations de métro de Paris. Une « Zazie », clin d'oeil à Raymond Queneau anime la soirée en faisant deviner aux invitésle nom des stations en fonctions des déguisements de chacun. A cette première partie, particulièrement débridée succède bientôt une narration beaucoup plus apaisée par la survenue d'un accident qui mettra en lumière un personnage au passé tourmenté qui le poursuit et le déstabilise. D'une lumière extravagante, l'autrice nous entraîne dans des ombres dont la puissance destructrice nous dévoile l'envers angoissant du décor.
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Comment passe t'on d'une soirée costumée, un peu fantasque et excentrique, où l'on s'amuse, rit, danse... à un univers peuplé d'ombres, de drames et une atmosphère pesante et douloureuse?
C'est ce grand écart dans la narration et les émotions qu'a choisi Sylvie Germain pour nous raconter une histoire peu banale.
Vous parler de cette histoire est difficile sans trop en dévoiler, sans la dénaturer.
L'on n'est pas ici dans une enquête policière, on ne se demande pas "qui a tué qui?" mais bien dans un roman psychologique assez noir, assez torturé et agité.
Nous voilà dans les méandres de l'esprit d'une personne tenaillée par son passé et son présent.
Une personne orpheline d'elle même, dont l'innocence est en deuil et ce, sans rémission possible.
S'aventurer avec elle dans les recoins de son esprit, c'est pénétrer dans un univers tortueux, où l'on a parfois de l'empathie, parfois de l'incompréhension, où l'on se questionne, où l'on se sent mal à l'aise.
Un univers très sombre jusqu'au point final, plein de poésie, de sensibilité mais de noirceur aussi.
Une fin en grand écart également, un ascenseur émotionnel de douceur et de noirceur.
Sylvie Germain nous fait pénétrer, le temps d'une lecture, dans la puissance des ombres et ces ombres là, sont sacrément puissantes...

Lien : https://www.facebook.com/La-..
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Je partais sur un a priori très favorable sur ce roman. Séduite par le résumé en quatrième de couverture, une soirée à thème qui tourne mal…, charmée par la belle photographie en couverture ; malheureusement, pour moi, la magie (de noël?) n'a pas opéré.

Pourtant, cela commençait bien avec une super idée : les personnages qui se retrouvent à cette soirée, avec un déguisement évoquant une station de métro, mais très vite, je n'ai pas accroché aux échanges entre les personnages, le ton, le déroulement de la soirée… J'ai trouvé cela plus agaçant qu'amusant. J'ai un peu plus apprécié la seconde partie où on se focalise sur le parcours d'un personnage torturé. En réalité, le roman est constitué de plusieurs sous-parties (assez courtes) que l'on peut regrouper en deux grands ensembles : le groupe d'amis, puis le cheminement d'un des protagoniste.
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