A travers les péripéties d'un militant socialiste italien, on suit toute l'activité quotidienne des militants du début du 20e siècle. Se jouant de la police et des interdictions, ils diffusent les idées socialistes jusque dans les campagnes les plus reculées. Ce militant dynamique, déterminé, et fort sympathique en plus, fait les choix qui sont à mon avis les plus justes lors de chacun des riches événements qui caractérise toute cette période : étant révolutionnaire, il s'oppose à la montée du réformisme dans le mouvement ouvrier, il est du côté des internationalistes pendant la première guerre mondiale de 1914-1918, il prend partie pour la révolution russe de 1917, et sera un des fondateurs du parti communiste Italien dans les années 1920.
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« Pourquoi ne s’éleva-t-il pas une voix pour appeler à la lutte contre l’ennemi de classe, contre le grand propriétaire foncier, l’usinier, les gendarmes, le roi, le clergé ? Parce que l’organisation politique du prolétariat n’était pas à la hauteur des circonstances »
(au moment de la débâcle de l’armée italienne à Caporetto)
« le parti (socialiste), figé dans une négation passive, ne voyait pas l’action funeste des réformistes, qui avaient mis la main sur les syndicats et collaboraient avec le patronat. Il ne remarquai pas le mécontentement qui se développait au sein des masses et qui s’exprimait par des soulèvements sporadiques »