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sur 1140 notes
C'est un roman épistolaire entre Hélène et Stéphane. Hélène cherche des informations sur sa mère biologique, décédée lorsqu'elle avait 3 ans, et elle commencera son enquête à partir d'une photographie. Peu à peu, elle remontera dans le temps et la relation épistolaire avec Stéphane s'enrichira d'un vrai sentiment amoureux qui va progresser par petites touches délicates et pleines de bienveillance mutuelle. Eux sur la photo, ce sont la mère d'Hélène et le père de Stéphane; ils auraient vécu une histoire d'amour autrefois dans la décade 70; peu à peu, à petits pas mesurés et avec tact, Hélène et Stéphane vont découvrir progressivement une histoire orageuse et compliquée que leurs parents ont vécu autrefois. En même temps, Hélène et Stéphane vont se rapprocher, s'épauler mutuellement devant un passé qui va se révéler dévastateur. le récit est très bien fait car on passe d'un couple à un autre, d'une histoire à l'autre de façon impeccable. L'histoire de leurs parents va leur permettre d'assumer une sorte de revanche amoureuse, comme si un aléa les avait attendus pour boucler leur destin en quelque sorte.

C'est un beau roman sur les secrets de famille, sur les racines de chacun, sur le poids de la famille; sur les souvenirs liés aux photos, sur la mémoire familiale, sur l'impérieuse recherche identitaire, sur les interdits de l'époque et aussi sur le charme slave de cette famille d'immigrés russes. C'est aussi un vibrant hommage à la photographie qui apporte du poids aux histoires, parce qu'elle fixe à jamais les images. Dans le livre, la correspondance progresse et les photos (12) servent d'introduction aux chapitres; ces photos sont décrites avec minutie et lyrisme, elles sont très « vivantes ».

Il y a dans ce roman un vrai paradoxe entre un style tout en délicatesse et une rare violence dans les sentiments.

J'ai beaucoup apprécié le style d'Hélène Gestern fait de délicatesse, d'émotions, avec une façon pudique et réservée pour écrire cette histoire d'amour si bouleversante par son côté immanent, mais aussi par les circonstances. Je crois que ce serait malvenu de raconter l'histoire par le menu, car les futurs lecteurs n'auraient rien à découvrir en lisant le livre alors que c'est à la fin que l'on apprend le dernier secret.


Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Roman épistolaire que je n'ai pas pu lâcher avant de l'avoir fini!

Très belle histoire d'amour entre ces deux personnes qui cherchent, l'une et l'autre, à retracer la vie de leur parent respectif.
C'est un roman tout en délicatesse et pourtant violent par les sentiments.

Je recommande vivement la lecture de ce premier roman très attachant.
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A partir d'une photo de sa Mère, Hélène va entreprendre une enquête sur le passé familial dont elle n'a que peu d'éléments. Elle va ainsi nouer une relation épistolaire avec Stéphane qui lui aussi manque d'informations sur sa propre famille.
Ce livre offre beaucoup de réflexions sur les secrets de famille, sur le chemin de vie de chacun, le sens de ce chemin (le hasard des rencontres, des retrouvailles, des découvertes de vieux documents dans les greniers...). Réflexions aussi de l'importance que l'on donne à ces découvertes, ce qu'on en fait, comment on peut les illuminer ou au contraire les laisser dans leur obscurité, leurs drames, leurs énergies négatives. Hélène choisira de transcender ces énergies, et de porter un regard profondément humain et bienveillant sur sa famille.
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Je suis férue de romans d'épistoles.
On dit qu'on offre ce qu'on souhaiterait recevoir. Ben voilà, j'adore lire ce que j'aimerais qu'il m'arrive.
Aussi comme quelqu'un avait conseillé (ici?) ce roman et qu'il était en rayon, je n'ai pas hésité à le prendre.

La construction du livre, des lettres, des échanges, entrecoupé de description de photos et de jolis mots, est plutôt bien amené, et on se prend direct au jeu de ces deux personnes qui enquêtent sur leurs parents.
Par contre, j'ai eu beaucoup plus de mal à m'attacher aux personnages ou même croire à ce qu'ils pouvaient éprouver.
Je les ai trouvés froids entre eux, même dans leurs éclats.
Et surtout. Surtout. Ils écrivent comme s'ils étaient déjà vieux. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais... ils n'avaient pas l'aube de la quarantaine dans leurs écrits. Mais un océan de compassion, d'ennui, de poussière et d'horloge bruyante dans la cuisine.

Je suis férue d'épistolaire.
Mais pas si cela rajoute de la poussière.
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C'est sous forme d'échanges épistolaires (courriers, e-mails, SMS), qu'Hélène et Stéphane font connaissance.
Ce qui les réunit: une photo de 1972 sur laquelle figure la mère d'Hélène et le père de Stéphane. Hélène ne sait rien sur sa mère biologique, hormis qu'elle est décédée dans un accident de voiture lorsqu'elle avait trois ans. Son père et sa mère adoptive ont tenu à ne rien dire de plus. Quant à Stéphane, même s'il a grandi avec son père, il a toujours senti une grande distance et un mystère autour de lui.
Au fil de leurs échanges, et de photos qu'ils retrouvent chacun de leur côté, ils vont peu à peu se découvrir mutuellement et découvrir le passé de leurs parents, donc le leur également.

Le livre est très bien écrit, la construction est très originale, avec cette alternance d'échanges, de descriptifs de photos e de flash back. Hélène Gestern propose un roman original qui se lit très bien.

Quant à l'histoire, le lecteur est tenu en haleine pour comprendre les liens qui existent entre les protagonistes. Petit à petit, se pose la délicate question de savoir s'il vaut mieux connaître le passé de ses parents et prendre le risque que cela bouleverse complètement notre vie actuelle, ou vivre avec seulement ce qu'ils ont décidé de laisser accessible? Est-il plus facile de rester dans l'ignorance ou de découvrir la vérité quitte à ce qu'elle puisse faire mal?
Au lecteur de découvrir le choix d'Hélène et Stéphane.
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A travers ces instantanés de la vie, Hélène Gestern compose un roman qui tient tout à la fois du drame familial et du roman epistolaire moderne et dans lequel la phototographie est à la fois un élément narratif majeur ( chaque chapitre commence par la description d'une photo ) et l'un des sujets de ce roman : Peut-on réellement reconnaitre et comprendre nos proches à travers des photographies prises à un moment donné de leur vie ?
Ce récit questionne tout à la fois la fiabilité des souvenirs et celle des images. L'auteur parle admirablement bien du pouvoir ambivalent de toute photographie qui fige pour l'éternité un temps révolu sans en donner de signification pour celui qui la regarde des année après.
Ce livre a été un des mes grands coups de coeur.

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Un roman magnifique qui part non pas d'un tableau mais d'une photographie, ce qu'elle montre, ce qu'elle révèle et ce qu'elle dissimule de secrets,de non-dits, de chagrins...
Hélène veut en savoir plus sur sa mère qui est morte lorsqu'elle était enfant. elle commence son enquête avec la publication dans un journal de la photo de sa mère en compagnie de deux hommes qu'elle ne connaît pas. Stéphane lui répond : l'un des deux hommes est son père mais il ne connaît pas l'autre homme et les circonstances de la photo. Ils font des recherches chacun de son côté dans leurs archives familiales, interrogent leurs proches et s'écrivent pour se tenir au courant. A travers leur correspondance qui évolue au cours du temps, se dévoile un secret de famille et surtout un amour tragique qui hante encore les témoins.
C'est beau, triste, émouvant sans tomber dans le pathos car le style de l'auteur reste simple et sobre.
Ce roman est aussi une superbe réflexion sur la mémoire familiale et le pouvoir évocateur mais restreint des photographies en tant que souvenirs particuliers fixés par l'image.

A partir de 16 ans
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Ce premier roman est brillant tant par la plume raffinée d'Hélène Gestern et également par sa construction se présentant sous forme d'échanges épistolaires, nous laissant ainsi porter avec émotion dans cette histoire entre ces deux héritiers.
Aussi, le récit est très bien rythmé grâce aux messages se faisant sous forme de lettres, courriels mais aussi sms. de plus, les photographies que nos deux protagonistes découvrent sont décrites d'une façon remarquable.
Quant à l'histoire, elle est émouvante et prenante car une fois le livre commencé, il devient difficile d'en interrompre sa lecture tant celle-ci reste crédible du début à la fin.
Pour terminer, "Eux sur la photo" est une très jolie découverte dont j'en conseille vivement sa lecture, car il est pour moi un véritable coup de coeur. Bref, une auteure à découvrir et à suivre !
Lien : http://univers-des-livres.ov..
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Paru en 2011, « Eux sur la photo » est le premier roman d'Hélène Gestern plusieurs fois primé.. Une démarche un peu modianesque dans cette recherche du temps passé et le souhait de restaurer ce qui n'est plus. L'autrice va tirer un fil qui entraînera les personnages et le lecteur dans une quête identitaire et familiale.

Elle s'appelle Hélène Hivert et a 38ans. Sa mère est morte quand elle avait trois ans dans des circonstances obscures. Ce sont sa belle-mère et son père qui l'ont élevée. Une enfance heureuse, mais où tout ce qui concernait sa mère était tu. Pourquoi avoir toujours refusé à Hélène d'en savoir plus sur sa mère ?
Comme il est impossible pour elle d'avancer dans ce vide, elle envoie à plusieurs quotidiens français et suisses une photo en noir et blanc trouvée dans la maison de ses défunts parents qu'elle est occupée à vider, avec comme indices deux noms. Elle recherche désespérément quelqu'un susceptible de reconnaître les trois personnes sur la photo illustrant un article.
Un homme lui écrit avoir reconnu deux personnes, son père maintenant décédé et un ami à lui. L'homme est biologiste et s'appelle Stéphane. Hélène lui précisera que la femme est sa propre mère, morte quand elle avait trois ans.
Stéphane est le fils de Pierre Gütsen, et lui aussi est en questionnement. Il cherche à mieux connaître ce père ombrageux et impénétrable.
Hélène et Stéphane vont alors chercher à reconstituer le passé de leurs parents par le biais d'une correspondance soutenue.
À travers les échanges épistolaires – lettres, courriels, sms- se dessine un jeu de miroirs où les deux personnages s'interrogent. Que cache cette photo ? Qui sont précisément ces trois personnes ? Quel est leur lien ?
Ils vont correspondre assidûment et rechercher les pièces manquantes de leur histoire à l'aide d'autres photographies trouvées durant leur prospection. Hélène se met à culpabiliser, car elle a conscience d'avoir ouvert la boîte de Pandore.

Le récit est structuré en douze chapitres. Chacun s'ouvre sur la description précise et détaillée d'une photo qui aura son importance dans l'avancée de l'histoire.
Si le rôle du premier cliché est essentiel, vu qu'il active toute l'intrigue et invite à l'exploration de la mémoire familiale, les suivants remplissent la fonction d'empreintes, comme la mémoire fait défaut, et permettent de fouiller dans l'angle mort des souvenirs.
Hélène Gestern entremêle merveilleusement les histoires de ces deux adultes dont les souvenirs d'enfance sont restés partiels. Et le lecteur voit alors naître lentement une troisième histoire, celle qui unit progressivement Hélène et Stéphane.

Ce roman épistolaire explore avec une grande maîtrise la mémoire familiale à travers des non-dits, des faux semblants, des secrets troublants. C'est grâce aux photos, à la réalité figée, que les deux personnages vont recouvrer les traces du vécu.
Captivant comme un polar, avec son suspense, ses doutes, ses surprises, ses rebondissements, son émotion. Et c'est magnifiquement écrit. Hélène Gestern pense en plus à préciser dans ses descriptions des détails techniques qui permettent au lecteur de visualiser nettement la photo.
Talentueux !


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La recherche de ses origines, les secrets de famille, voilà des sujets déjà bien souvent abordés mais ici, Hélène Gestern associe les deux et sait les intégrer dans une quête au cours de laquelle les réponses sont distillées au fil des pages.

S'ajoute à cela un regard sur les différentes générations et les poids sociaux qu'elles imposent selon les périodes, selon les cultures.

Une des originalités se trouve dans le fait qu'elle associe deux personnes totalement étrangères l'une à l'autre pour mener cette recherche. Les hasards d'une coupure de journaux les amènent à s'interroger conjointement sur une photo.

Tout cela est mené sous la forme d'un échange de correspondance. Les rares passages non épistolaires se rapportent à des documents échangés entre les deux intéressés.
L'importance de la recherche repose également sur les conséquences qu'elles pourraient avoir sur le présent.

L'écriture soignée, belle même, contribue à l'atmosphère délicate, respectueuse dans cet ensemble de sentiments entremêlés.
Il faut quand même bien trouver quelques défauts et c'est peut-être à ce niveau, qu'en cherchant, on peut en trouver. Les dialogues n'évoluent pas toujours l'évolution de la relation entre les deux personnages principaux (Jusqu'au bout du livre ils se vouvoient malgré ce qu'ils ont vécu ... très vieille France)

L'ouvrage est sensible, sans sensiblerie, délicat, tout en soulevant des problèmes difficiles, angoissants, déstabilisants.
Deuxième petit reproche : quel est le sens du dernier chapitre ?

Un réel plaisir de lecture tant de nombreuses qualités sont réunies.
Deuxième ouvrage de cet auteur que je lis. Un nom que je retiens.

Une dernière interrogation. le personnage principal s'appelle Hélène... comme l'auteur
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