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4,04

sur 1145 notes
Echange épistolaire moderne regroupant des courriels, des sms et des lettres classiques.
Stéphane et Hélène apprennent à se connaître en essayant de découvrir, à travers des photos retrouvées de ci de là, l'histoire commune qui a pu réunir leurs parents.
On se prend au jeu de leur investigation et la curiosité nous tient jusqu'au bout.
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Si la quatrième de couverture et les trois-quarts du livre m'ont plu, la fin m'a laissée légèrement dubitative... Suis-je passée à côté de quelque chose ? Est-ce le troisième livre avec une fin ouverte que je lis ce week-end ? Une chose est certaine, je suis un peu perdue avec cette conclusion où j'ai relu trois fois la lettre posthume ou les descriptions des journaux afin d'essayer de comprendre si j'avais zappé ou non un élément... Mais il ne me semble pas... Pour moi, c'est bel et bien une fin ouverte, une ode à l'espoir et à l'avenir... Une réflexion sur la place des clichés et des lettres dans la mémoire d'une famille. Certes, c'est beau, néanmoins je m'attendais à quelque chose d'autre.

Malgré la fin, je reste assez satisfaite de ma lecture, notamment grâce à l'auteure qui sait merveilleusement bien distiller des pistes ou des révélations au fil des pages. Stéphane et Hélène m'ont vraiment touchée à travers leurs lettres ou leurs mails. Ils sont remplis de sensibilité, de douleur et d'humanité. Ces non-dits familiaux ont rongé leur enfance. Comme eux, je souhaitais savoir ce qu'il se dissimulait derrière ces secrets familiaux. On se réjouit de l'avancée de l'enquête, on s'inquiète en voyant le mal que causent certaines vérités et on sourit en voyant nos deux correspondant se rapprocher progressivement. C'est vraiment prenant, on ne lâche pas l'ouvrage, surtout au début ! Il faut dire que le choix de roman épistolaire passe très bien. Les descriptions des photographies trouvées sont aussi bien décrites que le reste de l'intrigue rapportée par les deux protagonistes.

Il s'agit donc d'un très bel ouvrage épistolaire découvert dans le cadre du club des lecteurs. La plume d'Hélène Gestern m'a beaucoup plu et m'a donné envie de la retrouver dans d'autres romans. Hélas, la fin ouverte m'a assez agacée en raison de mes lectures du week-end qui laissaient toutes place à l'imagination du lecteur. Un malheureux hasard qui ne remet pas en cause le style de l'auteure ou l'intrigue qu'elle propose.
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Un très beau roman épistolaire. Au tout début une petite annonce, reproduisant une photo découpée dans un journal. Elle a été envoyée par une femme qui veut en savoir plus car sa mère figure sur la photo, mère décédée lorsqu'elle avait trois ans. Une réponse arrive, écrite par Stéphane, un homme qui a reconnu son père. Démarre alors un long échange épistolaire entre l'homme et la femme qui essaient de comprendre...
Alternant entre des descriptions très précise des photos retrouvées chez le père de Stéphane et des échanges de lettres ou de mails, ce roman a la volonté de reconstituer un puzzle dont on assemblerait avec peine toutes les pièces.
Une relation pleine de retenue et de douceur se noue progressivement entre les deux correspondants. L'émotion est bien rendue au fil des lettres, des doutes cédant la place aux certitudes. On assiste à l'éclosion de leurs sentiments, à la progression de leur attachement.
Très belle découverte que ce roman conseillé par Calimero une babeliote, j'ai beaucoup aimé le style délicat et élégant de l'auteure.
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Ce roman sous forme épistolaire a tout pour plaire. Il s'avère bien plus profond que Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer grâce à une recherche sur les origines d'Hélène qui n'a pas de souvenir de sa mère. Une annonce la fait correspondre avec Stéphane, qui a reconnu son père sur une photo. de fil en aiguille, ils vont aller d'étonnements en révélations. L'enquête familiale à partir de photos rappelle La pluie avant qu'elle tombe de Jonathan Coe et s'avère vraiment passionnante. L'écriture est à la hauteur du sujet, délicate et sensible. On s'attache aux personnages d'Hélène et de Stéphane, déstabilisés par des découvertes qui bousculent leurs souvenirs d'enfance, et leur vie présente. J'ai aimé !
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Adopter la forme épistolaire pour écrire un roman contemporain peut se révéler un pari risqué mais ici le défi a été relevé avec brio par l'auteur qui a su intriguer son lectorat en le conduisant pas à pas vers le dévoilement des secrets de famille jalousement gardés.
Hélène qui a été élevée par une belle-mère aimante n'a gardé aucun souvenir de sa mère biologique dont son père, un homme taiseux et secret, ne parlait jamais. Alors que l'âge avance, elle éprouve le besoin d'en savoir davantage sur ses origines et entre ainsi en contact à la suite d'une annonce dans un journal avec Stéphane,le fils d'un ami de sa mère qui se trouve lui aussi dans une situation inconfortable car il a été tenu dans l'ignorance des secrets de son père bien que ceux-ci aient manifestement été très douloureux à vivre.
Entretenant une correspondance soutenue et échangeant les informations et photographies retrouvées dans les archives de leurs parents disparus, Stéphane et Hélène finiront par dénouer les écheveaux de secrets qui dissimulaient la vérité et finiront par comprendre les choix douloureux effectués par leurs parents.
L'analyse du passé à travers les photographies est particulièrement à l'honneur dans ce roman où les descriptions très précises des clichés guident le lecteur et font apparaitre devant ses yeux les scènes décrites.
Secrets, mensonges, amour interdit, tout ceci tisse la trame d'une histoire émouvante admirablement racontée par les deux épistoliers qui brillent par l'élégance de leur style et la retenue de leurs propos.
Comment ne pas se rapprocher quand on a vécu des histoires similaires et que l'enfance a été pour l'un comme pour l'autre, vécue sous le signe du non dit .
Ce roman pose vraiment une question essentielle : faut il tout dire aux enfants et révéler les histoires familiales même si elles sont d'une tristesse infinie ? La vérité est elle moins difficile à supporter que le silence et toutes les questions sans réponse qu'il suscite ?
Une belle découverte à faire partager aux amateurs de beau langage mais aussi aux romantiques invétérés qui raffolent des histoires d'amour tragiques.
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Peut-on trouver la vérité à partir d'une photographie ? Déterrer le passé qu'on devine en regardant les visages de parents aujourd'hui disparus, et comprendre quelle a été leur vie ?

C'est ce qu'essaye de faire Hélène, sans savoir jusqu'où ses recherches la mèneront. Sa mère est décédée alors qu'elle n'avait que 3 ans et elle n'en n'a aucun souvenir, ou presque. Elle vient juste de retrouver dans les papiers de son père, tout récemment disparu, une photographie sur laquelle on aperçoit une jeune femme souriante, entourée de deux hommes qu'elle ne connait pas. Intriguée, elle prend contact par l'intermédiaire d'une petite annonce avec Stéphane, dont le nom de famille figurait au dos de la photo mystérieuse, pour lui demander si par hasard ces visages lui seraient familiers. Il y reconnait son père et c'est alors que débute entre eux une correspondance qui va les mener d'indices en interrogations, de concordances en découvertes.

Chacun de son coté va se plonger dans les archives familiales et tenter de percer le mystère de sa propre famille, car mystères il y a ! Hélène, dont le père s'est remarié, a été une enfant et une jeune fille aimée et heureuse, mais a vécu dans le non-dit. Et Stéphane a quant à lui presque toujours connu un père distant sans en comprendre la raison.

Voici une très jolie remontée dans le temps, où l'on découvre le passé enfoui des personnes disparues, et leurs secrets. La plume de l'auteur est toute en douceur, en finesse, et ces secrets de famille que l'on exhume nous tiennent autant à coeur qui si nous en connaissions personnellement les protagonistes. Notre mémoire joue bien souvent des tours, et il est parfois difficile de comprendre le passé avec juste quelques bribes de souvenirs, alors que les photographies, instantanés du quotidien et témoins muets des choses et des gens tels qu'ils ont vraiment été, dévoilent la vérité parfois tue ou cachée.

Une quête qui s'avèrera bien plus profonde que ce à quoi les deux correspondants s'attendaient et qui remettra même en cause leur propre vie, passé comme avenir. J'ai beaucoup aimé l'alternance de la correspondance entre Hélène et Stéphane, très actuelle, souvent factuelle puisque chacun narre à l'autre ses propres découvertes et ses interrogations d'avec les descriptions des photos qui nous plongent directement des années en arrière. Mais les photos peuvent aussi être trompeuses et ne montrer qu'une facette d'une personnalité, un instant T qui ne reflète en rien la vie dans son ensemble. Elles n'ont de valeur que si on en comprend le sens, les tenants et aboutissants et si on découvre réellement qui sont les gens dont le temps garde la trace sur le papier.

J'ai beaucoup aimé cette recherche commune, un peu moins le tour que prennent les choses entre les deux correspondants, dont j'ai eu peur à un moment qu'il ne devienne bluette sentimentale sans intérêt aucun (et qui m'a fait penser, du fait qu'une grande partie du roman soit épistolaire au roman de Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord). Fort heureusement, le retour aux photos, à la vérité d'autrefois permet au lecteur de maintenir sa curiosité et au final c'est un roman très réussi, tout en délicatesse.

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« Oui, il est insupportable de ne pas savoir ; ce silence familial est un poison qui contamine tout ce qu'il touche, nos rêves, nos peurs, nos vies d'adultes. Et il finit par nous replier autour de de nos questions trente ou quarante ans après. »
Ce poison dont parle Hélène, il en faudra trouver l'antidote ; un antidote qui arrivera sans crier gare, sous forme d'une photo, retrouvée dans les archives familiales.
Comment une banale photo peut bouleverser une vie, et surtout la remplir soudainement de tout ce qui lui manquait depuis des décennies.
La photographie, l'objet type de la mémoire familiale sera au centre de ce roman épistolaire. Car tout part d'une photo, les personnages clés de la vie d'Hélène et Stéphane sont des photographes, et c'est photo après photo qu'Hélène et Stéphane vont construire leur vie, et relier chaque évènement.
Roman épistolaire donc, car d'un simple avis de recherche dans un quotidien, va naître un échange entre deux inconnus qui deviendra de plus en plus intime, et profond, mais restera, et c'est là un paradoxe, assez longtemps distancié par un vouvoiement qui ,compte tenu de leur sentiments respectifs , pourrait paraître désuet. Pour ma part, je l'ai perçu comme une grande pudeur, un profond respect entre eux, mais aussi une peur plus ou moins inconsciente de l'avenir et des réponses à leurs recherches.
La correspondance utilise des modes aussi variés que la lettre traditionnelle travaillée, intimiste et profonde, le courriel qui peut être bref et synthétique, ou au contraire aussi personnalisé que la lettre, et le sms.
Entre chaque épisode de correspondance, nous franchissons une étape supplémentaire grâce à une photo qu'Hélène Gestern a le génie de faire vivre avec les mots ; si tant est que je pouvais visualiser chacune d'elle. Elle décrit avec beaucoup de finesse et de détail chaque grain de photographie. du grand art…
Je serais incomplète en passant sous silence une autre lettre, longue, cette fois, lettre posthume, si belle, qui ne peut que nous toucher au coeur, et nous ôter toute tentative de jugement .Si le secret est un poison, il peut être un poison doté des meilleures intentions…. Doit-on tout dire ? Et si oui, oui, quand le dire ? Comment ?
Aller à la rencontre de l'intimité de ses parents n'est-il pas déjà un pas de trop ? Où et quand s'arrêter ?
Hélène Gestern, qui signe là son premier ouvrage, nous offre une écriture soignée, au charme désuet de la correspondance d'antan, un phrasé qui immédiatement m'a portée sur le chemin d'Hélène et Stéphane. C'est avec eux que j'ai vécu deux après-midi durant, comme eux j'ai douté, eu des crèves coeur, me suis aussi amusée de leur humour. En dépit du drame qui se cache derrière tous ces secrets verrouillés, j'ai trouvé la fin apaisante, et apaisée. C'est à la grande sagesse de nos deux personnages que l'on doit cela. En effet vouloir connaître la vérité, est une chose ; l'assumer, et en faire un atout, est tout autre. Assurément Hélène et Stéphane ont réussi l'épreuve.
« Aujourd'hui, lorsque je pense à eux deux, je mesure la force de leur lien, ce lien qui nous a conduits l'un vers l'autre à trente-sept ans de distance, à partir d'une improbable coupure de journal. (…)Oui, c'étaient eux sur la photo, qui nous parlaient, nous appelaient… Je les contemple jusqu'au vertige et je crois les entendre nous dire qu'il faut vivre maintenant, saisir la chance qu'ils ont laissée échapper. »
Ils m'ont parlé à moi aussi, ces deux-là… Hélène Gestern, rencontrée chez elle, à Nancy, au livre sur la place, m'a également parlé à l'oreille tout au long de ses pages. Ce premier ouvrage est plein de promesses pour les suivants.
Que mon libraire, qui lui aussi, m'a parlé de ce livre avec tant passion, soit remercié

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Un roman entre photos et échanges de courriers entre Hélène et Stéphane unis par le destin d'un homme et d'une femme sur une photo. La femme est la mère d'Hélène, l'homme le père de Stéphane.

Commence alors un enquête documentaire, d'autres photos viendront, des témoignages, des écrits retrouvés ... passionnant. Peu à peu les choses semblent se mettre en ordre. Mais semblent seulement. Comme la photographie qui n'est qu'une image de la réalité.

Ici, il y est question de la mémoire, de la mémoire familiale, déformée par les années et par le prisme de l'image figée, celle qui se révèle et qui se fixe. Mais ce que l'on voit n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît.

Le lecteur en apprend un peu plus à chaque échange, et les secrets, les choses tues pendant des années, vont finir par se dévoiler. Les couvercles sur la cocottes familiales vont sauter, catharsis des souffrances passées. Toutes ces choses que l'on croyait et qui n'étaient finalement pas.

Ce livre se lit d'un coup, ou presque, avec un procédé narratif bien maîtrisé, même si les échanges épistolaires paraissent parfois un peu artificiels.
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Hélène en vidant les souvenirs de ses parents après le décès de sa belle-mère retrouve une photo de sa mère biologique qui est décédée à l'âge des trois ans d'Hélène. Elle la retrouve entourée de deux hommes dont l'un semble très proche et familier avec sa mère, elle fait à tout hasard une annonce dans le journal. Elle a l'habitude de faire des recherches par son métier dans un musée de cartes postales. Un homme, Stéphane en déplacement régulier pour son travail, lui dit reconnaitre son père qui a séjourné à Interlaken. Elle est prise comme nous au tourbillon d'en savoir plus. Cette ville est effectivement un autre élément de ses indices.
Stéphane et elle vont échanger des lettres puis des emails, puis les relations devenant de plus en plus proche des textos. Ils ont presque le même âge, et leurs parents ont été proches. Sont-ils frère et soeur ce qui expliquerait leur affinité mais ce serait aussi un drame puisqu'ils se rapprochent l'un de l'autre. Petit à petit on découvre la vie des familles bourgeoises de cette époque et l'emprise du "qu'en dira-t-on ?". Attitude trop souvent dure.
On se sent porter facilement par le texte tant il est facile, les descriptions sont très bien faites et les photos, lettres nous apparaissent sous les yeux.
J'ai été enchanté de lire ce livre et j'ai d'autant plus aimé la fin que je n'avais pas devinée.
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Un roman qui a tous les atouts pour plaire : roman épistolaire, secrets familiaux, ancêtres russes et une mort accidentelle qui reste mystérieuse.

Pierre et Hélène ne se connaissent pas, mais suite à une petite annonce envoyée par Hélène, ils commencent à correspondre au sujet d'une vieille photo parue dans un journal de 1971 montrant un homme et une femme, gagnants d'un championnat de tennis à Interlaken. Hélène pense y reconnaître sa mère tandis que Stéphane confirme que le gagnant est bien son père. Mais comment leurs parents se sont-ils connus et pourquoi sont-ils ensemble sur cette photo ? C'est le début de leur enquête qui va les emmener loin dans le passé et va leur faire découvrir de tragiques secrets de famille.

Au fil des échanges épistolaires, nous découvrons l'enfance d'Hélène et de Pierre. J'ai beaucoup aimé cette partie. Pour chacun d'eux, l'auteur rend très bien l'impression de solitude, le manque d'amour d'un des parents, et les zones vides dans les souvenirs.

En triant les différents papiers et photos de famille, ils vont réussir à recomposer le puzzle de leurs vies et celles de leurs parents. Ils devront affronter la tragique vérité et abandonner tout jugement péremptoire pour pouvoir aller de l'avant et ne pas se laisser étouffer par les révélations du passé.

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