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4,04

sur 1169 notes
J'ai failli succomber au coup de foudre absolu lors de ma première rencontre avec H. Gestern. La correspondance soutenue entre deux inconnus, Hélène et Stéphane, a imposé sa cadence, à la recherche d'un passé mystérieux, figé sur une photo où figurent la mère de l'une et le père de l'autre.
Très vite, une complicité s'installe, une intimité s'ébauche. Les deux épistoliers trouvent de nouvelles photos, dépoussièrent d'anciens documents et approchent une vérité difficile à affronter, surtout pur Hélène.
J'étais sous le charme.
L'enchantement est retombé lorsqu' une longue missive et le journal d'un ami des « photographiés » dissipent le flou d'une histoire jamais racontée à Hélène et à Pierre. L'écriture très travaillée, ornée de perles descriptives, perd de son éclat à narrer des événements ensuite sommairement commentés à l'aune de l'indulgence. J'aurais voulu que les lettres reprennent leur va-et-vient ou en savoir davantage sur la relation nouée entre les deux épistoliers.
Je veux rester sur ma première impression, heureux de lire un premier roman abouti, passionnant, primé à plusieurs reprises. Rarement une écriture - même un tantinet surannée - m'a autant ravi sur deux cents pages. Puis, je lus un passage à mon épouse, et d'un coup, les mots me sont apparus emberlificotés dans un moule qui sied parfaitement à un voyage intérieur, fin 19ième, moins pour une exposition au grand jour.
J''espère une deuxième rencontre avec Hélène Gestern, sans trop savoir à quel livre donner rendez-vous.


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Comme une bouteille à la mer, Hélène a posté une annonce espérant que quelqu'un quelque part reconnaîtrait les deux hommes qui entourent sa mère biologique sur une vieille photo qu'elle vient de dénicher. Parce qu'elle ne connait rien de cette mère, à part son prénom, elle s'accroche à sa correspondance avec Stéphane, un scientifique suisse établi en Angleterre qui y a reconnu son propre père.
De photos en photos, de lettres en cartes postales, de SMS en mail... ils vont tenter à deux de remonter le fil du passé.

J'ai beaucoup aimé l'approche de l'autrice. Chaque chapitre commence par une description minutieuse d'une photo et le reste se déroule sous forme de correspondance. Cette construction permet une lecture très fluide et un peu mystérieuse. Hélène Gestern a bien maîtrisé cette technique épistolaire car les émotions passent vraiment bien, dès le début, ce qui n'est en général pas gagné avec ce genre d'ouvrage.

Le récit pose la question des secrets de famille, de leur bien-fondé et des conséquences des non-dits. L'ensemble est assez touchant et relativement crédible malgré quelques très grosses coïncidences.

Par contre, la fin m'a semblé trop abrupte et me laisse avec un petit goût de déception.
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Je ne pensais pas lire ce livre aussi vite. J'étais fatiguée, je me suis glissée sous la couette en pensant lire quelques pages, et je me suis endormie une fois la dernière page tournée.

Le genre épistolaire me fait toujours un peu peur en début de lecture Mais je me laisse prendre rapidement. C'est peut-être ce sentiment confus d'indiscrétion à lire le courrier des autres qui décuplent alors le plaisir de lecture....
J'ai suivi pas à pas la progression des recherches des deux personnages, j'aurais tellement aimé voir les photos en vrai.... Je suis passée par les mêmes conclusions qu'eux... Je me suis aussi un peu interrogée sur le pourquoi de tels secrets....

Je trouve toute cette histoire très bien menée pour arrivée enfin à la réponse.... Très réaliste finalement.
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Magnifique... c'est un roman mené jusqu'au bout avec de l'intelligence, de la sensibilité, de la sincérité. Les écrits faits autour des photos m'ont vraiment donné envie d'écrire aussi sur des photos de famille. Hélène et Stéphane au fil du livre cherchent à comprendre ce qu'ils n'ont jamais su de leurs parents. Ils correspondent et petit à petit la vérité sur la mort de la maman de Hélène. Je suis encore sous le charme de cette excellente lecture
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Alors que sa belle mère et mère adoptive a la maladie d'alzheimer, Hélène Hivert, qui travaille dans un musée de cartes postales, découvre une photo de sa mère biologique Nathalie (disparue alors qu'elle avait trois ans) en tenue de tennis et accompagnée de deux hommes.
Sachant qu'elle a séjourné à Interlaken, taraudée par l'aiguillon de la curiosité, Hélène passe une annonce dans un journal local. Stéphane Crüsten (spécialiste en ADN végétal) répond et lui apprend que son père Pierre figurait sur le cliché.
S'en suit une correspondance (lettres et courriel entre Hélène et Stéphane), des rencontres, des aller-retours entre Paris,Genève et l'Angleterre et l'émergence d'un amour qui vient en écho de celui qu'ont vécu en secret leurs parents trente-sept ans en arrière.
Et s'ils étaient frère et soeur? Et si Nathalie ne s'appelait pas Nathalie?
Sur fond de "silence familial" et de suspense, une très belle histoire d'amour, toute en délicatesse,signée Hélène Gersten dont c'est le premier roman.
A signaler que Eux sur la photo vient d'obtenir le prix FNAC 2011.
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Le secret de famille, c'est un thème qui m'intéresse. Il se révèle ici d'une façon à la fois originale et familière : qui ne s'est jamais posé de questions devant les vieux albums-photos familiaux ? C'est par une petite annonce qu'Hélène Hyvert commence sa recherche. S'ensuit alors une correspondance entre elle et Stéphane Crüsten, dont les étapes se marquent par la description de différentes photos : autant de jalons de l'histoire de sa mère à elle et de son père à lui pour lever de plus en plus le vole sur la relation interdite qui a existé entre eux.

Des vieilles photos, des échanges de lettres (mais aussi de courriels), voilà des choses qui peuvent paraître désuètes aujourd'hui. Et de fait, le roman est empli de mélancolie sur ce qui a été, ce qui n'a pas été et aurait pu être, mais aussi plein de résilience sur la manière dont les descendants assument un secret de famille.

Ceci dit, j'ai trouvé ce premier roman un peu trop gentil, même s'il est très bien écrit et rythmé. On pourra encore dire que je suis un chameau sans coeur, mais il m'a manqué un peu de piquant, de sel pour garder une trace durable de cette lecture.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Un joli roman épistolier - style que j'affectionne - reçu en cadeau à Noël.
Hélène ne sait rien de sa mère. Comme une bouée à la mer, elle publie dans un journal une photo de celle-ci, en tenue de tennis, au côté d'un homme. Quelqu'un le reconnaît-il qui pourrait ainsi l'aider à découvrir qui était sa mère ?
Stéphane lui répond : il s'agit de son père.
C'est ainsi qu'Hélène et Stéphane font connaissance. Ils sont chacun ignorants de la vie de leurs parents. Helene a grandi dans un foyer où il était interdit de parler de la mère disparue. Stéphane sait qu'un drame a bouleversé la vie de son père alors que lui-même était enfant. Ces secrets, ces non-dits, les silences des adultes ont fortement pesé sur leur enfance. C'est sur l'absence qu'ils se sont tous les deux construits, au point d'être toujours célibataire et sans enfant à l'aube de la quarantaine.
Une conversation épistolaire s'installe entre Helene et Stéphane alors que tous deux démarrent une enquête afin de comprendre quels étaient les liens qui unissaient leurs parents.
Tenue en haleine, j'ai lu le roman en quelques heures. C'est bien écrit, parfois émouvant. Les thèmes du secret, de la mémoire sont bien traités. J'ai apprécié cheminer auprès des deux personnages et voir comment évoluait leur relation, entre interrogations, doutes, souhaits qu'un peu de légèreté et d'espoir s'invitent dans leur quotidien.
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Voilà c'est lancé !
Au bureau, un ensemble de grands lecteurs a créé une bibliothèque de partage !
Et c'est le premier livre que je pioche sur les conseils d'un collègue !
Je me suis retenue de recopier tous les passages préférés de ce livre, car je l'aurais intégralement publié !
Un petit bijou de sensibilité à travers une enquête de recherche de ses racines.
J'adore !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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C'est parce que son père l'a effacée de la mémoire familiale, a verrouillé tous les souvenirs possibles et que ce secret l'étouffe au sens propre comme au sens figuré, qu'Hélène, 38 ans, veut savoir qui était sa mère, disparue alors qu'elle n'était qu'une petite enfant. Une photographie retrouvée dans les archives familiales, une annonce dans un journal et bientôt une correspondance avec un botaniste suisse établi à Londres qui a reconnu son père sur la photo où figure la mère d'Hélène. Une autre famille où le poids des non-dits a laissé des sillons ravageurs…
Un roman épistolaire avec une intrigue bien dosée (qui nous plonge dans la société du début des années 70, pas encore si libérée que ça) où s'intercalent des descriptions de photos, indices dans l'enquête mais aussi marqueurs du temps qui nous distillent leurs petites bouffées nostalgiques.

Lien : http://leschroniquesdepetite..
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Je le dis tout de suite j'ai infiniment aimé ce roman. L'histoire prenante, la forme épistolaire et le style, tout m'a séduite. Et cerise sur le gâteau, il fait partie de ces ouvrages qui donnent à réfléchir. Ici sur le poids des secrets, les ravages qu'ils peuvent induire, sur la capacité de pardonner et sur l'amour des proches qui peut devenir enfermement

Tout débute avec une annonce passée dans différents journaux demandant si quelqu'un reconnaît les personnages (une femme et deux hommes) sur une photo. Quelqu'un répond et c'est ainsi que commence une correspondance entre Hélène et Stéphane. Petit à petit grâce à un fonds photographique important (l'un des personnages était photographe) et quelques indices, l'un en Angleterre et l'autre à Paris vont retisser l'histoire de ces personnes dont l'un est le père de Stéphane, l'autre la mère de Hélène, le dernier un ami qui a été le lien entre eux. Hélène et Stéphane ont senti tous les deux pendant leur enfance des secrets et en ont souffert. Ils vont parfois se fourvoyer jusqu'à ce que la mort de deux survivants de cette tragédie révèle et complète en révélant certains détails par une lettre et par un journal, les faits.

Cette histoire se passe après la guerre dans le milieu des exilés russes, où les traditions sont encore plus pesantes.
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