J'attendais beaucoup de la lecture de ce roman, car nombre de mes connaissances l'avaient lu ou étaient en train de le lire et avouaient être glacées d'effroi par ce qui arrive dans ce livre. du coup, peut-être en attendais-je trop, car au final je dois avouer être un poil déçue par cette lecture, qui n'est pas au niveau de mon préféré de l'auteur pour le moment, à savoir
Meurtres pour Rédemption.
Nous découvrons donc la vie de Cloé, qui est à deux doigts d'une promotion de grande ampleur dans son travail, qui a un petit ami et des amis. Mais tout bascule un soir, quand quelqu'un la suit dans la rue... A partir de ce moment, elle voit une ombre partout, tout le temps : personne ne la croit, on la pense folle. Sauf un policier mis au placard suite à une bévue, qui reprend l'enquête en secret et tente de démasquer la mystérieuse ombre...
L'intrigue est passionnante, même si elle est un peu longue et parfois un peu lourde. Je pense que le roman aurait pu être raccourci d'une centaine de pages sans perdre de sa substance. Néanmoins, c'est un véritable page-turner, on a hâte de savoir ce qui va se passer après, quel va être le sort de nos personnages. La plume de
Karine Giebel est toujours aussi percutante : des phrases courtes, brutales, assassines, qui vont droit au but et qui ne nous laissent pas reprendre notre souffle.
Mais, car il y a un mais, même plusieurs, qui justifient la note que j'ai attribuée à ce roman. Tout d'abord, le personnage principal, Cloé, est détestable au possible : carriériste, snob, hautaine, elle se croit supérieure aux autres du fait de sa position sociale et ne manque pas d'écraser quiconque se trouve sur son chemin ou toute personne ne partageant pas son opinion. A cause de cette personnalité, je n'ai pas ressenti d'empathie par rapport à ce qui lui arrive, ce qui enlève une bonne partie d'intérêt à l'histoire. Ensuite, le flic Alexandre Gomez, brisé, cabossé, un peu fou sur les bords : à quand un personnage policier loin de tous ces clichés ? Les personnages secondaires ne sont pas assez développés à mon goût et restent un peu trop en retrait. Quand à l'Ombre, c'est vraiment le seul personnage qui tire son épingle du jeu : on en vient parfois à se demander si elle existe réellement... Malheureusement, son identité est assez vite décelable...
Enfin, parlons de la fin : voilà quelque chose que j'apprécie toujours chez cet auteur : pas de happy end, mais une fin ouverte qui laisse le soin à notre imagination de continuer l'histoire.
En bref, pas le meilleur de
Karine Giebel, mais une bonne lecture tout de même.
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