L'amer orange est l'histoire d'un écrivain en mal d'inspiration qui s'installe le temps d'un été dans une maison orange qui surplombe une calanque près de Marseille. Cet amer fut le lieu d'un amour ancien avec Carole, et c'est dans ses murs que l'auteur veut se ressourcer, prendre un nouveau départ. Pour les non-connaisseurs du milieu marin comme moi, un amer est un objet, bâtiment fixe et visible situé sur une côte et servant de point de repère pour la navigation (définition que l'on retrouve dans les première pages du livre). de son poste, l'écrivain nous décrit ainsi ses journées, partage avec le lecteur ses doutes et ses craintes sur l'avancement de son livre, mais nous donne aussi son point de vue sur les événements qui se déroulent sous ses yeux, dans la calanque. On ne sait d'ailleurs s'ils sont réels ou fantasmés, sortant peut-être tout droit de l'imagination de l'écrivain. le style de ce livre est simple, l'écriture est fluide, cependant, je n'ai pas été transportée par les propos de l'écrivain. L'auteur, dans les premières pages, mentionne le fait que les professeurs qui tentent de devenir écrivains sont souvent repérés par les maisons d'éditions car leur style d'écriture les trahi. C'est exactement ce qui m'a d'emblée étonnée lors de ma lecture. le style est bon et les phrases plus que correctes, mais l'ensemble du livre ne m'a pas touché. le sens de ces phrases mises bout à bout n'est pas parvenu jusque chez moi, je n'ai pas réellement eu l'impression de partager la vie de cet homme, je n'ai pas réussi à sentir le soleil méditerranéen, ni à imaginer cette maison orange isolé en pleine garrigue. La fin fut même pour moi un grand moment de solitude car j'ai remis en cause toute ma lecture, me disant que j'avais du passer à côté de quelque chose...la pudeur de l'écrivain sur ses sentiments profonds est peut-être à l'origine de certains manques, certains non-dits à propos de Carole qui sont eux-mêmes à l'origine du fait que je n'ai pas compris, je pense, où voulait en venir
Teodoro Gilabert...