Je remercie Babelio et l'opération Masse critique non-fiction ainsi que les édition @humenSciences pour l'envoi de cet ouvrage.
« Un livre de vulgarisation scientifique de haut niveau » dit
Nicolas Mathevon en parlant de son ouvrage Les animaux parlent : sachons les écouter dans la trop brève présentation qu'il en fait oralement sur le site du livre (https://mathevon0.wixsite.com/website-2/les-animaux-parlent). Et c'est exactement cela ! J'ai trouvé certains chapitres assez ardus et complexes (particulièrement les chapitres 2, 9 et 10). L'auteur conseille d'ailleurs aux lecteurs à qui « la physique donne des mots de tête » de sauter le chapitre 2… mais les autres chapitres sont parfaitement accessibles pour un lecteur attentif. Je dois avouer que l'émission « La Tête au carré », consacrée à ce livre et diffusée le mercredi 24 février 2021 sur France Inter, dans laquelle on entend l'auteur raconter ses expériences et en commenter les résultats, m'a aidée et a ravivé mon intérêt. Conscient de la complexité du sujet pour le lecteur lambda,
Nicolas Mathevon l'accompagne, le conseille, le prend par la main et le rassure fréquemment grâce de nombreuses adresses au lecteur qui finissent par tisser une certaine complicité. Il le fera voyager dans l'Arctique, au Brésil, en Guyane, en Afrique du Sud et au Botswana, en Californie et dans le parc de l'université de Berkeley, et même dans le parc du Vercors, entre autres…
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Je reconnais que, infiniment plus que le côté technique de la production ou de la transmission des ondes sonores, ce sont les explications concernant les animaux et leurs comportements qui m'ont intéressée. Il est forcément beaucoup question des oiseaux de toutes sortes. Les chants servent à marquer le territoire, à séduire les femelles, mais aussi à reconnaître ses petits, etc. Si je connaissais un peu les comportements des manchots empereurs (merci
Luc Jacquet), j'ignorais totalement ceux des oiseaux parasites, à part le fait qu'ils pondent leurs oeufs dans le nid d'autres espèces. Certains hôtes se laissent berner, mais pas tous ! Fascinant aussi de suivre les expériences qui mettront en lumière le fait que les poussins encore dans l'oeuf communiquent entre eux. Que dire des pleurs des bébés crocodiles du Nil, des dauphins qui s'appellent par leur prénom, de la place des « oreilles » chez les insectes, etc. Que dire encore des éléphants qui possèdent dans leurs pattes des sortes de capteurs d'infrasons leur permettant « d'entendre » les vibrations du sol produites par leurs congénères à des kilomètres de distance ! On pourrait multiplier les exemples en citant les hyènes, les suricates, diverses espèces de singes, des éléphants de mer, quantité d'oiseaux et j'en passe… Tout au long de son livre,
Nicolas Mathevon rend aussi hommage à la communauté des chercheurs du monde entier, mentors, collègues et élèves, salue au passage leurs travaux, les cite et nous ouvre ainsi d'autres domaines plus ou moins connexes. Une bonne cinquante de pages de notes bibliographiques et un glossaire suivent les 18 chapitres de ce livre d'intérêt inégal pour la non-scientifique que je suis.