Peur de rien

N'ayez pas peur des morts, ayez peur des vivants (Proverbe Rom)
Un Pépix original, un roman fantastique, avec toujours de l'humour, mais aussi de la peur, de l'émotion.

Kevin a 13 ans, une mère avec IMHD (Instinct Maternel Hyper-Développé), un père au chômage qui l'emmène avec lui sur sa carriole dans sa quête d'objets de rebut à revendre, un meilleur ami, Fatou, garçon fiable et sympathique ; et ... il n'a jamais peur !
Le courage, c'est bien, mais parfois, un peu de peur incite à ne pas foncer tête baissée dans les ennuis. Donc, la peur a son utilité aussi.
Et Kevin n'a pas peur des voyous qui font la loi dans sa cité. Et pas plus d'aller dans le vieux cimetière en pleine nuit. Où il va faire de bien curieuses rencontres.

J'avoue que cette idée d'essayer d'aller à la rencontre de la peur m'a au départ vraiment fait penser à Astérix et les Normands. Bien entendu, c'est la seule ressemblance !
On plonge ensuite dans un fantastique assez impressionnant, parfois bien triste, toujours palpitant.
Kevin rencontre un drôle de bonhomme, qui lui narre une histoire, conte, histoire vraie ?
Puis il va s'envoler et se retrouver en plein dans cette curieuse histoire. Nous le suivons, avec en parallèle ce qui se passe pendant ce temps dans la cité et le cimetière.

Je ne suis pas friande d'histoire de morts-vivants et autres zombies mais on a ici un beau roman initiatique qui se laisse dévorer.
Cependant moins "tout public" que les autres Pépix. Comme le Phénomène Philomène, ce n'est pas l'humour qui domine, même s'il y en a.
Les batailles contre les squelettes impressionneront probablement peu les enfants. Par contre, l'histoire contée à Kevin est bien triste.

Un peu atypique donc dans les Pépix, un roman qui va certainement attirer beaucoup de jeunes lecteurs. Kevin et sa famille, tout comme son ami, sont très attachants.
Avec un brin de langage soutenu, juste ce qu'il faut pour ne pas buter sur les mots, mais en découvrir quelques-uns.
Je regrette juste un peu l'emploi de "n'ont pas fait long feu" (p. 83). La formule exacte étant "ont fait long feu", cependant un peu difficile à utiliser je le reconnais.

Les dessins sont bien adaptés au roman, l'illustratrice est aussi à l'aise pour les parties "vie quotidienne" que sur le fantastique et les créatures peu amènes.
Elle avait déjà illustré en Pépix : Clin Tiswoud Journal d'un menteur professionnel et Bardad le gnome
L'auteur a aussi déjà écrit deux Pépix, mais je ne les ai pas encore découverts (Télévizor, et le Grand Magasin Fluo)

Pas de bonus, mais des proverbes bien trouvés à chaque début de chapitre.
"Avant que le trouillard soit équipé, la guerre est achevée."
Proverbe provençal
Lien : https://livresjeunessejangel..

Kévin n'a peur de rien. Ni des monstres, ni des fantômes, ni même des Tee-shirts noirs, la bande de voyous qui terrorisent la cité. Pourtant, ses partents aimeraient qu'il fasse preuve de plus de prudence face à cette bande sans merci. Un jour, Fatou, son meilleur ami, le défie de passer une nuit dans le cimetière ; pari que s'empresse de relever Kévin. le jeune garçon s'embarque alors dans une quête initiatique, peuplée de monstres et de demoiselle a secourir.

La couverture promet des zombies à combattre. Que nenni. La 4e de couverture avertit le lecteur des frayeurs qu'engendrera la lecture de ce roman. Mais le problème avec un personnage principal qui n'a peur de rien, c'est que le lecteur n'est pas effrayé non plus. Certes, l'histoire est pleine d'aventures et n'offre pas de temps mort, mais le jeune lecteur qui aime se faire peur sera déçu.

Mais le principal bémol que je mettrais à ce livre est son traitement des personnages féminins. Elles sont trois : la mère hystérique décrite pour sa forte poitrine, la jeune fille à secourir (toutes deux totalement passives mais tellement belles) et la sorcière qui crée le malheur... Je pensais qu'on avait dépassé ces stéréotypes, qu'il est pourtant si important d'éviter en littérature jeunesse.

Qui a peur du grand méchant loup ?

Ou des zombies ? Ou des araignées velues ?
Pas Kevin en tout cas.
Kevin n'a peur de rien, ni de personne (pas même de la bande des Tee-shirts noirs).
N'avoir jamais peur de rien c'est tout de même problématique. On se met dans des situations pas possibles ! Même quand on a une maman à l'instinct maternel hyper-développé.
On lui a répété qu'un peu de peur lui ferait de bien, alors Kevin s'aventure dans le cimetière, la nuit, histoire de connaître le grand frisson.
Il va en vivre des aventures, il va en croiser des créatures effrayantes... et pourtant la peur ne viendra pas de là où l'on s'y attendrait.

Je suis habituellement très friande des romans Pépix mais j'avoue que celui-ci ne m'a pas emballée plus que cela.
J'ai adoré les proverbes en début de chapitre mais je n'ai pas retrouvé l'humour, le ton un peu irrévérencieux qui fait tout le charme de cette collection.
La plume de Stéphane Gisbert ne m'a tout simplement pas embarquée dans son univers.
Un poil trop de clichés sur la cité également peut-être...
Mais c'est mon regard d'adulte.
Les petits lecteurs aimeront tout de même cette ambiance un peu sombre (et pas mal loufoque), ils aiment tant se "faire peur pour de faux".

En revanche, j'ai beaucoup aimé les illustrations. Elles collent parfaitement au récit. Alice A. Morentorn fait vraiment des merveilles !

Un Pépix qui m'a moins convaincue que les autres titres de la collection mais qui trouvera à coup sûr son public parmi les plus téméraires.
Lien : https://demoisellesdechatill..

Un livre qui fera passer un bon moment aux 10-12 ans.
Il ne faut pas le lire pour se faire peur, mais plutôt pour vivre une aventure assez rocambolesque avec un héros qui effectivement n'a peur de rien.
Ce qui étonne c'est qu'on pense lire un récit réaliste mais on bascile dans la fantasy avec monstres et jeune fille à sauver !

C'est l'histoire de Kevin, un jeune garçon de 13 ans qui n'a peur de rien, mais vraiment de rien, du coup quand son meilleur ami le met au défi de passer une nuit entière dans le cimetière Osférane, il s'empresse d'accepter.

Dans ce cimetière il va faire la connaissance du jardinier, un homme-oiseau qui va le mettre à l'épreuve en lui proposant d'aller affronter le monstre qui retient prisonnière une jeune fille.
Ce monstre, personne ne l'a jamais vaincu car il se nourrit des peurs, alors a priori Kevin est la personne idéale pour le vaincre.

Un roman jeunesse très bien écrit par Stéphane Gisbert avec des illustrations de Alice A. Morentorn qui mettent dans l'ambiance et un rythme assez soutenu, on ne s'ennuie pas une seconde.
Par contre si vous vous attendez a avoir peur ben c'est raté, on reste spectateur du roman sans vraiment rentrer dedans car comme le dit bien le titre "peur de rien" effectivement nous n'avons pas eu peur n'on plus.

C'est dommage car avec un titre aussi prometteur on s'attend à frissonner et ce n'est pas le cas.
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