Objet littéraire sans conteste. Mais ça ne m'intéresse pas vraiment. Difficile d'écrire quelque chose car je n'ai éprouvé aucun plaisir de lecture du début à la fin. C'est la misère, la misère sociale, morale. de quoi flanquer une dépression à une colonie de joyeux lurons.
L'histoire de l'oncle est racontée par la nièce dont on sait peu de chose. de son frère non plus. Leur mère, la soeur de l'oncle, semble avoir voulu s'extraire de cette famille en s'exilant en Suisse pendant des années, ne revenant que pour les vacances. La nièce décrit méticuleusement. On a l'impression que l'écriture tourne en boucle, pointilleuse, renforçant l'idée d'enfermement, de sortie impossible de cette situation misérable que chacun accepte à sa manière.
Un côté kafkaïen.
De l'humour, si l'on veut. Sauf que personne ne trouve particulièrement drôles, ces pauvres gars que tout le monde regarde d'un air dégoûté et condescendant.
Oui, je suis au ras des pâquerettes. C'est peut-être parce que je peux donner un prénom à l'oncle. C'est au choix : Robert, Philippe, Lucien, Daniel, Jean, Michel, André...
Rebecca Gisler les a parfaitement cernés.
Du coup c'est un peu court. Ils méritaient mieux que ce regard très extérieur.