Quelle est donc l’action de ce prince des ténèbres et des anges qui comme lui se sont rebellés contre Dieu au premier matin du monde ?
Sont intention fondamentale est de détourner notre attention de la lumière solaire du Christ-Sauveur et de nous emmener vers les lumières illusoires qui n’assouvissent qu’un instant notre besoin d’être heureux, d’aimer et d’être aimés et puis nous plongent dans l’abattement le plus noir.
Et c’est là, dans cet accablement, qu’il nous jette l’appât du désespoir, pour nous rendre à son image et à sa ressemblance, lui qui est le désespéré par excellence.
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L’agonie à Gethsemani est un autre moment fort de la vie de Jésus.
Lorsque son esprit est touché jusqu’au fond par l’angoisse du péché du monde, il lance à Dieu un cri terriblement humain, et digne en même temps du Saint par excellence, celui en qui « le Père met toute sa complaisance » : « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ! Cependant que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui se fasse ! »
« Alors, continue saint Luc, lui apparut, venant du ciel, un ange qui le réconfortait. » (Luc 22, 43)
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Nous le savons : le rationalisme et l’illuminisme, dès les XVIIe et XVIIIe siècles, ont exalté la raison jusqu’à pousser l’homme à s’agenouiller devant elle et devant ses « lumières ».
En s’éloignant toujours plus de Dieu, la pensée de l’Occident s’est peu à peu littéralement corrompue par un anthropocentrisme exacerbé. Lorsque l’homme se place lui-même au centre de tout, en tenant Dieu de plus en plus à l’écart, sa façon de se suffire à lui-même peut atteindre les limites de l’absurde.
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Parce que tu achètes et consommes, j’étouffe furtivement le besoin que tu as de Dieu en t’offrant en échange un paradis officiel et un nouveau paganisme ; les idoles en sont le succès, la carrière, l’érotisme, et les mythes du prestige, de la vie confortable, de l’argent facile, de l’opulence et de la drogue, avec les rites des séances de spiritisme et les pseudo-liturgies des stades, avec les prophéties des horoscopes et des tirages de cartes.
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« De cette façon le mystère de l’Ascension plonge les anges du ciel dans la stupeur. En effet ce qu’il révèle est vraiment un mystère qui était caché jusqu’alors, une réalité absolument nouvelle (…) Le vrai mystère de la Nativité, c’est l’abaissement de la personne divine du Verbe, « un moment abaissé au-dessous des anges ». Et le vrai mystère de l’Ascension est l’exaltation de la nature humaine au-dessus des mondes angéliques. » J. Daniélou
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