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EAN : 9782379162541
108 pages
Editions Maïa (09/01/2020)
4.13/5   12 notes
Résumé :
Le jeune Hubert-Félix veut entreprendre, éventuellement s’enrichir. Souvent rembruni, quelquefois frustré, il tente de formuler ses difficultés pour mieux s’en libérer. Il sent comme une gêne, un empêchement.
Croyez-vous, lecteur, qu’une lettre puisse tout bousculer ?
Que lire après Quasi-lipogramme en A minor ou La réintroduction Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Embarquer avec Hubert-Félix, grâce à la plume très originale d'Emmanuel Glais, a été, pour moi, une aventure peu ordinaire.
D'une écriture un peu déjantée, ce livre au titre assez énigmatique : Quasi-Lipogramme en A minor ou La réintroduction, m'a fait partager les doutes, les recherches, les rencontres, les angoisses et surtout les réflexions très pertinentes de ce jeune homme.
Il vit à Montfort-sur-Meu, en Bretagne, ou plutôt en « Bertègne » car le lipogramme choisi par l'auteur est de se priver de la première lettre de l'alphabet, le A, peut-être aussi de ne pas réussir à l'écrire... Pour ceux qui l'ignorent, comme moi, cette commune existe bel et bien. Montfort-sur-Meu (35160) se situe à moins de trente kilomètres à l'ouest de Rennes.
Après l'ennui à l'école, ce garçon âgé maintenant de vingt-deux ans, s'est lancé dans la collecte de déchets électroniques. Pour cela, il frappe aux portes des gens et nous gratifie de remarques, d'observations pleines d'humour sur ce qu'il constate.
En fait, notre homme a un problème avec la lettre A, comme il l'avoue un peu avant la fin, au moment de la réintroduction. En disciple de Georges Pérec, il tente de se priver de cette voyelle et, je l'avoue, y réussit fort bien, n'hésitant pas à employer des mots anglais, parle de « Bertègne profonde », des « bus McRon », de « consomuteurs », des pneus « Goudieur », d'un ciné « big enough », des « Froncès » ou encore de « monotonentreprise »… Emmanuel Glais fait preuve de beaucoup d'inventivité et d'originalité.
Au cours de son récit, l'auteur jette un regard assez désabusé sur notre monde, veut se battre pour l'écologie mais son constat est d'une lucidité extrême. En quelques pages, Hubert-Félix fait partager son mal-être, son envie de réussir peut-être avec les bitcoins ou en inventant un épluche-oignons, pourquoi pas ?
Que ce soit avec Sybel, Jennifer ou Léa, ses relations féminines ne sont guère réussies car cet homme a un irrépressible besoin d'être seul. Il fuit aussi les retrouvailles forcées ou spontanées entre potes, prétexte à s'alcooliser pour oublier un quotidien guère réjouissant.
Quasi-Lipogramme en A minor ou La réintroduction a été, pour moi, une lecture étonnante, réjouissante parfois, jamais trépidante, une découverte permise par Emmanuel Glais lui-même que je remercie.
Ce jeune auteur a du talent, sort des sentiers battus et je ne peux que l'encourager à persévérer.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Ecrire un lipogramme, quelle que soit la voyelle désignée de l'exclusion, est une sacrée épreuve. Une contrainte, telle que celle de Georges Perec dans la Disparition, qui avait décidé de se passer des E. Et de la contrainte naît parfois le génie créatif !


Emmanuel Glais a donc choisi de se passer des A. Il faut donc tenir le défi, en contournant les mots tabous, par leur synonyme en argot, parfois en anglais ou à l'aide d'une expression métaphorique. Se passer de certains temps de conjugaison, d'articles définis féminins, et d'un bon nombre d'adverbes. de quoi s'arracher les cheveux par poignées!

C'est aussi une épreuve pour le lecteur, car derrière l'artifice se crée alors un jeu, puisque les formules de substitution n'ont pas toujours une allure naturelle, et il est inéluctable de remplacer mentalement les guiboles par les jambes. Ce qui constitue un aspect ludique, mais nuit à la fluidité du récit, haché par les interruptions cogitatives.

Je ne sais pas dans quel état d'esprit un auteur de lipogramme sort de son texte, tout d'un coup libéré des chaines qu'il s'était imposé ou encore inhibé par le poids de l'auto-censure. Pour la lectrice que je suis, la réintroduction a été aussi l'occasion de m'arrêter sur les mots peu à peu réhabilités (avec prudence, comme lors de la réintroduction de substances antagoniques chez les allergiques).

Au terme de la lecture, et à quelques jours de distance, j'ai un peu de mal à me souvenir du sujet du roman, j'ai juste en mémoire les lieux évoqués, puisqu'ils me sont familiers!


Merci à l'auteur et bravo pour la performance.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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En dépit de son titre "Quasi-lipogramme en A minor", j'ai énormément apprécié ce récit parce qu'il est vrai que Hubert-Félix nous ressemble d'une façon ou d'une autre.
Que ce soit sa façon de juger ses parents, son mode de vie, la société, Hubert-Félix oscille entre l'humour et le fatalisme. Il s'auto-analyse à longueur de temps, tout y passe : les femmes, le travail, le sexe, tout l'amène à réfléchir. Faut-il être conforme ou différent ? Peut-on mener sa vie à sa guise dans une société ou tout n'est que tendances, art du paraître. Où est la place du moi profond ?
Emmanuel Glais nous entraîne dans ce récit avec des idées drôles, conformes ou inattendues (pour ma part, la pensée des deux papas m'a bien amusée).
Ensuite, l'exercice de style du lipogramme a donné lieu à un texte soigné ou je me suis rendu compte qu'il n'y a pas de mots pris par défaut. C'est un excellent texte (à vous d'en juger).
En tout cas, merci à Emmanuel Glais pour ce récit qu'il m'a gentiment proposé où je n'ai pas boudé mon plaisir.

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Suis-je un peu plus érudit, éveillé, capable de pensées altruistes après la lecture de ce livre ? Je savais ce qu'était un lipogramme et, à la lecture, à l'instar de M. Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, le lecteur, même non averti, s'en rend vite compte, le « a » est manquant durant quasi tout le monologue de l'auteur. Il réapparaît, tardivement et brutalement en fin de livre. La réintroduction sera tout sauf un accouchement sans douleur. Ce n'est donc pas dans cette figure stylistique du lipogramme que je dois trouver mon enrichissement.
Dans le vocabulaire, peut-être ? Cette histoire de seulement quelques 100 pages est truffée de mots étonnants que le pauvre dictionnaire de ma liseuse ne reconnaît pas. Et là, l'auteur fait fort, très fort. Il puise à toutes les sources, le vieux français, les langues maghrébines, latines, le japonais, le truculent françois populaire, le verlan et le rap. Très souvent, il place ses mots peu usités en littérature à bon escient, au point que la recherche de sens en devient un jeu, un enrichissement culturel mais aussi, un frein à une lecture coulée et fluide de l'histoire.
Et l'histoire est complexe. le personnage créé par l'auteur est un être torturé, charriant des tonnes de fragments d'idées à hue et à dia, écartelé par ses envies qui restent à l'état de rêve et ne deviennent pas, ou si peu, projets. Comme si, avec flegme, nonchalance et fainéantise, l'auteur se tournait les pouces et ne portait aucune solution entrevue à son terme. L'auteur, Emmanuel Glais, dirait en une courte phrase : « Comme s'il bouinait sans cesse. » Même avec un sens prodigieux du raccourci, Il en ressort un texte dur, âcre, pessimiste, nombriliste et inopérant face au rêve fou du héros qui lui fait dire :
« Help, Seigneur, prenez pitié. Je veux forcer l'espoir. Que mon bouquin devienne best-seller, bible, ultime référence. Que ce soit le dernier. »
La vitesse de l'oralité donne le ton au récit. Plus que l'oralité, c'est la pensée jaillissante qui, avant même d'être dite, est bousculée par la suivante qui éructe dans le même sens ou à l'opposé et s'impose en attendant d'être à son tour infirmée ou non par une nouvelle production tout aussi explosive. Il en résulte un texte craché par une plume au service d'un quidam dont les pensées se succèdent à un rythme fou qui ne donne pas le temps de classer, de poser et d'agencer la réflexion. Tout est embryonnaire, les contacts sociaux, voire asociaux du héros, ses idées de métier, ses rêves de gloire, ses amours. Seuls ses emmerdes semblent fiables dans le temps. le tout est servi à la louche, avec un regard du personnage faussé, abruti par le discours ambiant populiste sur l'Etat, l'Union, la valeur du travail, de l'argent. Tout est noir, pessimiste, triste et sans prise d'altitude.
Etant, vous l'aurez compris, moins intéressé par le fond, cette quête de gloire et d'édition, thème battu et rabattu dans le monde littéraire, je me suis pris au jeu de vouloir comprendre toutes les expressions et cela a enrichi mon vocabulaire. Gageons, moi qui n'ai pas le verbe mondain, qu'en Société, je pourrai attirer l'attention en plaçant ci et là quelques bons mots qui réjouiront les gens prêts à s'encanailler verbalement, énerveront sans doute ceux qui ne comprendront rien et amuseront ceux qui y verront de ma part l'envie de brilloter davantage et de parader sur un champ lexical à paillettes pour camoufler mon peu de choses à dire.

En résumé, ce livre est un bel exercice de style sur le lipogramme, il enrichit notre vocabulaire de mots inusités et, finalement, peu utiles mais il prouve une connaissance de fond ou une recherche sérieuse de l'auteur quant à l'élargissement de son champ lexical. A mon tour, je me suis pris au jeu de cet élargissement sémantique et m'en suis amusé. le fond, un regard amère -voire peut-être lucide - sur le monde est un domaine largement labouré en littérature. On est tous un peu pareil à Hubert-Félix, le personnage central (l'auteur ?) mais ce thème et cette vision du monde ont déjà été, à mes yeux, plus subtilement développés par d'autre. Je ne me suis pas senti nourri à suffisance et l'écriture hachée et dynamique que renforce le lipogramme ne m'a pas convaincue. Je n'ai pas eu envie de m'arrêter et de me poser des questions sur le fond, trop occupé et amusé peut-être par mes recherches sur la forme. Suis-je, pour partie, passer à côté ? Probablement. Que cela ne vous décourage pas à tenter l'aventure. Vous y trouverez la nourriture qui vous convient, je vous le souhaite sans appréhension.
Merci à l'auteur, Emmanuel Blais qui, en confiance, m'a permis de découvrir sa production et de partager mon avis.
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Le lipogramme tout le monde sait ce que c'est, mais nous ne l'avons pas tous expérimenté. Bien entendu, j'ai lu dans ma jeunesse George Perec qui lui, s'était abstenu d'utiliser la lettre "E" dans son célèbre livre intitulé, "la disparition".
Ici l'auteur nous propose un "quasi" lipogramme en A, puisqu'il a décidé de supprimer de son roman la lettre "A" et que, comme le sous-titre l'indique, il va la réintroduire à un moment donné.
C'est un livre que je ne pouvais pas refuser de lire n'est-ce pas, quand l'auteur m'a proposé de me l'envoyer en échange d'une critique.

Nous partons en Bretagne !
L'histoire est toute simple. Elle n'est qu'un prétexte pour se soumettre à l'exercice de style, ce que bizarrement le lecteur oublie très vite.
Après quelques pages à peine, et un début qui demande de s'adapter au style de l'auteur, le lecteur entre dans la vie d'un jeune homme, Hubert-Félix, âgé de 22 ans, et à peine sorti de l'adolescence, un héros très attachant.
Hubert-Félix décide de se lancer dans le recyclage et malgré sa timidité maladive, il va devoir aller frapper aux portes pour récupérer divers objets hétéroclites desquels il va extraire différentes ressources qu'il pourra revendre : du nickel, du cuivre, du zinc, du mercure, de l'yttrium et autres.
Récemment quitté par Sybel avec qui il a vécu des jours heureux, il est toujours révolté contre tout, et se met en colère contre le monde entier. Ainsi, il remet en cause ses parents, leur façon de vivre et leurs actes, l'écologie, l'action du gouvernement, la routine lié au boulot, le comportement des femmes...
Il ne veut entrer dans aucun moule et ne veut rien faire comme les autres. Il a donc une vie qui ne ressemble pas à la mienne (et que je ne peux comprendre en tout), mais c'est un jeune homme qui nous touche car il se cherche encore, a du mal à devenir un adulte à part entière. Il faut dire que le monde d'aujourd'hui ne lui fait pas de cadeau.
Parfois au contraire, tout d'un coup, il se sent frustré, devient apathique au point de nous donner envie de le secouer.
Mais il est capable d'auto-dérision. Toujours très critique et sans aucune indulgence pour lui-même ou pour les autres, il nous livre ses pensées avec une bonne dose d'humour, ce qui ne manque pas de nous interpeler.
En cela, il est l'archétype parfait du jeune adulte d'aujourd'hui, hésitant, mais ayant un avis sur tout, solitaire et empli de regrets pour ce qu'il n'a pas réussi à réaliser, incapable de prendre un peu de recul, mais qui veut aussi se faire une place au soleil tout en ayant du mal à passer de l'adolescence à l'âge adulte, où le rêve et l'insouciance, n'ont apparemment plus de place dans la vie quotidienne, croit-il.
Mais il est si humain et attachant que nous le suivons avec plaisir dans ses révoltes, ses réflexions, ses digressions, car nous en connaissons tous un parmi nos proches, qui lui ressemble, n'est-ce pas ?

Ecrire un roman quasi entier sans la lettre "A" il faut bien reconnaître que c'est une prouesse que l'auteur a relevé haut la main, mais c'est aussi un sacré défi pour nous, les lecteurs.
Car il nous faut tenir le souffle sur la durée, accepter l'emploi constant de synonymes, de métaphores ou autres images pas toujours faciles à suivre. Les mots sont pourtant rigoureusement sélectionnés dans différentes langues parfois inconnues (pour moi, mais les jeunes s'y retrouveront sans doute davantage !). Comprendre devient alors un jeu.
La fluidité du roman en prend un coup et j'ai été obligé de faire de nombreuses pauses durant ma lecture alors que le livre ne fait qu'une centaine de pages...
Je l'avoue, je n'ai aucunement envie de me prendre la tête en ce moment, mais je dois reconnaître que l'exercice m'a amusée et que je me suis prêtée au jeu. de plus, le personnage est sympathique et tellement humain ce qui ne gâche rien. Il a mille idées qui lui passent par la tête à la seconde et ses doutes sont les nôtres. Il a su me toucher parce qu'il nous montre ses failles, ses faiblesses et ses contradictions et cherche sans cesse sa place dans notre monde.
La réintroduction finale du "A" qui se fait à tous petits pas timides, est également un bon moment de lecture d'autant plus qu'elle permet enfin à notre héros de se retrouver et d'y voir un peu plus clair dans sa vie.
Nous voilà soulagés !

Et si une seule lettre manquante suffisait à modifier ou conditionner le cours de notre vie...
Bravo à l'auteur et merci à lui de m'avoir proposé la lecture de son livre et de m'avoir fait confiance.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Mémé est superbe. Diligente, mobile, bien plus énergique que ses filles sclérosées et ternes. Toujours plus petite, ses doigts se durcissent et elle ne peut plus tricoter. Elle cuisine encore pour tout le monde. Elle bine, et recueille méthodiquement les feuilles qui tombent pour couvrir ses cultures. Elle tue toujours ses poulets et les vend trois fois rien. Personne ne peut dire si mémé est curieuse ou ingénue. Elle pose des questions toutes simples dont personne ne sort indemne. Ses génitures viennent vers elle comme vers le juge. (page 36)
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Quelle direction prenons-nous ?

Nous sommes de plus des techniciens, des experts d'un tout petit bout de lorgnon qui ignorons le fonctionnement de tout le reste. Toujours plus connectés, et plus empotés en dehors de notre œillère de compétence, ornière boueuse qui brouille l'intelligence. L'horizon individuel de compréhensibilité se restreint. Le monde des hommes se complexifie, nos dispositions moyennes chutent. Mémoriser n'est plus utile. Qui peut encore se dispenser de tutos pour plier des serviettes ?
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Un livre, c’est différent. Lorsque tu ouvres un livre, tu vois bien pour combien de temps environ il peut te tenir. Tu vois toujours le temps défiler, lentement, lorsque tu lis. Tu poses souvent le livre, ingurgites des thés, notes des sentences, souffles, rotes, pètes. Le joueur, lui, ignore le temps, comme les besoins du corps. Ses effluves sortent tout seuls. (page 7)
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_ Bientôt vous pourrez vous procurer des mômes, comme tout le monde.
_ Oui, et bientôt les poules feront des bœufs.
_ T'es contre ?
_ Oui. Enfin les lesbiennes peuvent se débrouiller, c'est leur problème. Non, c'est juste que c'est encore plus difficile, je pense, pour les gosses, de se construire ensuite. Deux hommes qui élèvent des gosses, c'est moyen. Excessivement con même. Un père c'est souvent trop, donc deux. Ceci dit, les gens font ce qu'ils veulent, s'ils croient pouvoir gérer. T'en dis quoi toi ?
_ Je crois que je te rejoins.
_ Et puis les homos qui veulent s'épouser, se jurer fidélité,
procréer, je comprends moyen. Pour, pédé c'est un style, le refus du mimétisme, une forme de liberté.
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Le monde des hommes se complexifie, nos dispositions moyennes chutent. Mémoriser m’est plus utile. Qui peut encore se dispenser de tutos pour plier des serviettes ? Nous devenons des extensions de Google. En dehors de nos données qui sont vendues, nos vies n’ont point d’intérêt. (pages 47-48)
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