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4,05

sur 263 notes
Dans sa chambre, Camille, 11 ans et demie, farfouille dans toutes ses affaires pour trouver la tenue qui lui conviendrait le mieux pour sa nouvelle rentrée. Déjà que la rentrée de sixième était une sacrée aventure, en faire une nouvelle en janvier dans une nouvelle ville, ça la stresse un peu !. Jamais elle n'avait encore quitté Farjevol où elle est née et c'est avec une immense peine qu'il a fallu dire au revoir à tous ses amis. Elle ressent presque déjà les paires d'yeux qui vont se poser sur elle dès qu'elle va faire son entrée. Elle voudrait tant, dans ces moments-là, pouvoir s'enfermer dans une coquille... Ah oui, j'ai oublié de vous dire : Camille est née sans bras..
Halis, lui, de son côté, se réjouit presque d'avoir une nouvelle dans sa classe. Devenu le bouc émissaire d'un bon nombre de ses camarades, le garçon en a marre de toutes ses remarques. Des surnoms par-ci, des quolibets par-là... Il espère bien que la nouvelle que son prof a qualifiée de "différente", "en situation de handicap", prenne sa place de bouc émissaire. Pourquoi pas après tout... Parce que Halis, dans sa peau d'obèse qui lui pèse, en a marre des patapouf, bouboule, gras-du-bide...

Que l'on soit petit, gros ou maigre, que l'on ait des grands pieds, de longues oreilles, l'on a tous une différence que les autres remarquent. Pour Camille, c'est son absence de bras, et elle intrigue beaucoup ses camarades de classe. Une épreuve qu'elle devra surmonter, elle qui, jusqu'alors, avait toujours évolué dans un monde où l'on ne la remarquait plus vraiment. Pour Halis, ce sont ses kilos en trop qui font de lui la cible des moqueries. Une situation qui va rapprocher les deux adolescents d'autant que chacun possède un don et chacun aura l'occasion de dévoiler les trésors qu'il recèle. Valentine Goby s'inspire de son précédent roman, "Murène" où l'on suivait François qui, du jour au lendemain, se trouve amputé de ses bras. Ce roman jeunesse montre combien la différence fait peur, intrigue et qu'il faut aller, évidemment, au delà des préjugés. Un roman intelligent, réaliste, qui aborde tout en légèreté un sujet grave...
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Ce petit roman jeunesse, c'est le livre petite soeur de Murène.
C'est un livre pour faire comprendre la différence de chacun aux jeunes lecteurs.
C'est un livre solaire...
On ressort de cette lecture avec un sourire sur les lèvres et un peu d'espoir en l'humanité.
Camille, on n'a qu'une envie, la serrer dans nos bras pour lui dire merci d'être celle qu'elle est...
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L'histoire de Camille, cette fille née sans bras qui doit se faire une place dans un nouveau collège, aurait pu être poignante. Mais Valentine Goby en a fait le récit solaire de la manière dont une différence peut être profondément libératrice pour celles et ceux qui ont du mal à entrer dans le moule. Autrement dit… pour chacun, ou presque ! Mais tout particulièrement pour le timide Halis qui n'attendait que cette rencontre pour révéler les qualités cachées (vous n'en saurez évidemment pas plus) sous son imposante enveloppe corporelle…

Voilà une invitation bienvenue à surmonter nos clichés sur le handicap en nous posant d'excellentes questions : qu'est-ce que cela signifie exactement ? Et qu'est-ce que cela ne signifie pas ? Pourquoi cela heurte-t-il beaucoup de gens ? Une perche que mon aîné, 12 ans, a volontiers saisie, réalisant ce qu'implique de vivre avec un membre en moins, mais aussi ce que des êtres différents parviennent à accomplir. Et surtout, pourquoi leur existence devrait être considérée comme une chance.

J'ai trouvé l'intrigue un peu rapide, certains personnages ne font qu'une apparition furtive et le dénouement semblera frustrant à certain.e.s lecteur.ice.s. Ce texte n'en reste pas moins une lecture agréable, portée par la plume vive et incarnée de Valentine Goby – qui fait d'ailleurs discrètement gaiement incursion ici et là, nous dévoilant son état d'esprit à certains moments-clés de l'intrigue. le message est résolument optimiste. Il donne envie de croire aux pouvoirs de l'entraide, de la tolérance et des passions communes (aux rang desquelles la lecture figure bien sûr en bonne place). Et de célébrer nos différences !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Quand j'était enfant, mes parents achetaient chaque année le calendrier des APBP (Artistes Peignant de la Bouche et du Pied). C'est pratique, un calendrier, près d'un gros téléphone gris en bakélite.
Quand on le recevait en décembre, j'admirais les douze peintures. Et, aussi curieuse que mal à l'aise (donc un peu en cachette), je regardais également les artistes sans bras au travail, sur la brochure qui accompagnait.
Depuis, j'ai connu des gens 'comme eux' qui réalisent des trucs incroyables, mais comme dirait l'autre, ça n'empêche pas certains d'être très c*ns... C'est une autre histoire.
Enfin pas tout à fait parce que dans cet ouvrage pour pré-ados, on a ce schéma des gentils 'handicapés' (une jeune fille sans bras et son camarade obèse) moqués par un petit caïd.
.
C'est donc une histoire assez formatée sur le collège que nous livre ici Valentine Goby.
Je n'ai pas d'exemple en tête, mais je suis sûre qu'on peut aborder le thème de la différence (des différences, et des minorités) sans tomber à ce point dans les clichés et les bons sentiments.
J'ai survolé les trente dernières pages, concernant la préparation d'un spectacle atypique autour de mangas (au secours).
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on va parler d'un roman jeunesse que j'ai découvert grâce à Ichirin-no-Hana, gloire à elle ! le roman s'appelle L'anguille et il est signé Valentine Goby.

Or donc Halis, élève de sixième, apprend qu'une nouvelle va intégrer sa classe, et que ladite nouvelle est handicapée. Il se réjouit lâchement : avec un peu de chance, on se moquer de quelqu'un d'autre que lui, qui est en surpoids…

Or donc Camille a déménagé, a quitté tous ses copains, sa belle région ensoleillée pour l'Île-de-France avec la météo qu'on lui connaît. Elle intègre donc un nouveau collège et ce qu'elle craignait arrive : elle est dévisagée par tous les élèves...

J'ai adoré lire ce roman ! Camile et Halis sont tellement attachants ! La première parce qu'elle forme une petite flamme de vie joyeuse et positive, le second parce qu'il est lucide sur ce qu'il éprouve et qu'il va sortir de sa coquille.

-Moi, un truc m'a agacée, c'est quand la narratrice prend la parole. Ca me sort de l'histoire. Je comprends bien que le procédé veut créer une ambiance « je raconte et je suis là avec vous », mais ça n'a pas fonctionné sur moi.

-Sans doute que ça marche quand tu as l'âge requis, Méchante Déidamie…

-Mais traite-moi de vieille, tant que t'y es ! … Remarque, j'm'en fiche, j'ai jamais été jeune, les jeunes me gonflaient déjà quand j'avais leur âge. Plus de respect, ma bonne dame.

-Bref ! La personnalité de Camille éclaire ce roman ! Et si vous craignez les discours trop didactiques sur « comment il faut être avec les personnes en situation de handicap », abandonnez toute appréhension. Oui, le roman aborde le sujet, mais l'intègre si bien à l'intrigue que vous ne sentirez pas autre chose que de l'intérêt.

J'ai également beaucoup aimé les arrières-plans du roman, qui ancrent le texte dans la culture et la réalité.

-Moi, l'autre chose qui m'a frustrée, c'est qu'on ne connaît pas la conclusion de la grande aventure.

-La grande aventure ?

-Oui ! je ne peux pas en dire plus, sinon, je divulgâche ! Camille et Halis réalisent un Grand Projet. Et on ne sait pas ce qu'il devient, on ne sait pas comment il est reçu en haut lieu. Et je trouve ça dommage ! Je suis frustrée !

Du coup, j'ai dû imaginer moi-même deux épilogues alternatifs pour terminer cette partie de l'histoire. le petit personnel, de nos jours… je veux dire : les écrivains d'aujourd'hui, ne m'en parlez pas, il est de plus en plus difficile de se faire servir une histoire bien achevée.

-Quoi qu'il en soit, j'ai adoré ce roman, que j'ai trouvé joyeux, instructif, positif, plein de fraîcheur : je vous le recommande vivement, ainsi qu'à vos enfants si vous en avez. Pour ma part, je compte bien lire Murène après L'anguille. »
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Camille est née sans bras. Ayant grandi dans une petite ville où tout le monde se connaît, la jeune fille appréhende son déménagement à la capitale, là où tout le monde la regardera. Halis est un jeune garçon qui a du mal à se sentir bien dans son école à cause de son surpoids et qui cache son talent de couturier de peur de représailles supplémentaires. L'anguille de Valentine Goby nous raconte la rencontre entre ses deux personnages qui ont du mal à trouver leur place , mais qui, grâce à leur amitié, n'auront plus peur du regard des autres !


Valentine Goby nous offre ici un roman pour jeunes adolescents vraiment intelligent. Non culpabilisant, ni moralisateur, l'autrice nous propose deux protagonistes intelligents, percutants et surtout crédibles. le personnage d'Halis est un personnage nuancé qui voit l'arrivée de Camille comme une bouée de sauvetage et une remplaçante toute désignée pour les moqueries de ses camarades mais Camille est une jeune adolescente au fort caractère qui saura utiliser les bons mots pour faire comprendre sa situation et prouver par ses actes et son courage son envie de ne pas être traitée différemment. Leur amitié est touchante et l'un et l'autre vont se pousser à enfin vivre réellement sans avoir peur du regard des autres. Un court roman à lire et à conseiller absolument aux nombreux enfants et jeunes adolescents qui se sentent différents.
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L'anguille, c'est Camille, une petite jeune fille en situation de handicap, qui va littéralement changer la vie de Halis, ado en surpoids. Ce roman s'adresse à un public jeune, mais je le conseille à tous. Avec toutes les choses que l'on peut voir et lire en ce moment : harcèlement scolaire, cyber-harcèlement, ce livre est un véritable hymne à la tolérance. Cette lecture rebooste, c'est frais et plein d'espoir.
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On suit Camille dans son entrée dans un tout nouveau collège. Camille qui est une élève différente, la classe est prévenue. Classe dans laquelle se trouve Halis, un garçon obèse, qui se sent bien différent lui aussi.
Ils sont attachants ces gamins. Halis, pas handicapé mais qui se sent comme tel, et Camille, née sans bras, mais qui ne se sent pas handicapée pour autant.
Oui, un autre roman jeunesse sur le handicap, la différence, l'acceptation de l'autre. Mais quand cela est bien fait, pourquoi bouder son plaisir?
Oui, il y a un peu de manichéisme ici, mais c'est classique pour de la littérature jeunesse. Et honnêtement, cela aurait pu être pire. Camille et Halis ne forment pas un duo tout blanc, contre le reste des collégiens trop méchants (même si, oui, ils sont gentils, et oui, il y a des collégiens méchants). Ils ont leurs failles, leurs faiblesses. Et on ne tombe pas non plus dans l'histoire d'amour adolescente.
Un texte qui me paraît honnête, bien écrit, sensible et ancré dans son temps.
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Une belle histoire d'amitié entre deux personnages atypiques : Halis, obèse, et Camille, née sans bras. Ils s'épaulent, dépassent le harcèlement, nous font visiter le Louvre et nous emmènent à Marseille dans le cadre d'un échange scolaire. C'est aussi l'aventure d'un groupe à l'occasion d'un concours de vidéos : comment le constituer et mettre à profit les compétences de chacun ? Quel sera le regard des autres sur la production finale ? Les différences physiques finissent par passer au second plan.
La Médiathèque Départementale m'a prêté ce titre mais je vais l'acheter pour le CDI.
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Un très joli livre, comme Valentine Goby sait les concocter.
Elle se met en scène pour l'introduction et la conclusion, drôlement, gentiment, pour nous présenter l'histoire de deux pré-adolescents, Camille et Haliz, collégiens de douze ans, qui ne se ressemblent pas et pourtant. Si.
Puis, non. Familles différentes, histoire et culture dissemblables, et, cependant, si. Chacun présente une différence de taille selon une norme imposée mais venant d'on ne sait où !
L'idée est belle, son traitement est si gentil, si beau, que j'ai lu le roman comme dans un rêve. Est-ce possible ces enfants non violents, créatifs, ingénieux, positifs, généreux, curieux, sociables, optimistes, un peu naîfs mais entreprenants et encadrés par des parents bienveillants et aidants, et des enseignants d'une bonté et d'une motivation infaillibles. Valentine Goby les a rencontrés ou imaginés.
Un petit bémol, apparemment Valentine Goby, a une dent contre les CPE, conseillers principaux d'éducation. Mais elle doit avoir ses raisons.
L'histoire est vraiment mignonne comme tout (sans connotation péjorative), presque trop belle pour être vraie, mais on peut rêver aussi et s'en inspirer.
L'écriture est alerte, vive, à l'image de ces enfants.
J'ai passé un bien agréable moment à lire et surtout à rêver que cela pouvait exister quelque part.
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