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sur 666 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
1943 : Vadim 12 ans, baptisé mais fils d'un émigré russe juif, asthmatique est envoyé chez un couple de paysans dans les Alpes après que son père, recherché par le police a fui. le roman commence à son arrivée à la gare de Chamonix, il s'appelle maintenant Vincent.
Tout est nouveau pour lui et sujet à émerveillement. D'abord le blanc de la neige et les montagnes, le quotidien des gens et des animaux au rythme de la saison, le travail réservé aux enfants et les mots pour désigner tout ce qu'il voit, ce qu'il fait. Et dans sa tête tout se transforme en couleurs qu'il dessine parfois. Quand arrive le vert du printemps, les routes sont accessibles et les soldats italiens bien présents. Enfin voici le jaune de l'été, des vacanciers et des dangers qui se rapprochent.
Initiation à la beauté des paysages, de la faune, de la flore et des sentiments humains profonds, c'est une lecture réjouissante malgré le contexte.











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Quelle belle lecture qui n'est pas sans rappeler un autre roman lu récemment, "Le guerrier de porcelaine" de Mathias Malzieu !

L'histoire se passe en 1940, alors que l'abominable traque envers les juifs a commencé.
Le petit Vadim est envoyé à Vallorcine, un village de montagne au coeur des Alpes, officiellement pour soigner son asthme.

C'est le quotidien de ce petit Parisien qui est raconté ici, au milieu d'une nature omniprésente faite de paysages grandioses qui émerveillent l'enfant et auprès de gens vrais et sincères.
Ce sera pour lui l'apprentissage d'une autre vie, loin de son quotidien d'enfant de la ville.
A l'aube de l'adolescence et malgré le déchirement que lui procure l'éloignement de sa vraie famille, il découvrira les premiers émois amoureux, l'amitié, le dure travail des gens de l'alpage.

Un bel hommage à des hommes et femmes besogneux et courageux qui n'ont pas hésité à prendre des risques au péril de leur vie. Pour ne jamais oublier.

L'écriture de Valentine Goby est magnifique, le pouvoir de description de la montagne et des saisons est exceptionnel, quelle poésie !


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S'émerveiller, découvrir pour la première fois la vallée de Vallorcine et ses environs en Haute-Savoie.
Marcher dans les pas de Vadim/Vincent, admirer, à travers ses yeux écarquillés cet environnement rustique mais envoûtant, côtoyer ces savoyards attachés à leurs montagnes, aux variations des saisons et à des valeurs simples d'entraide, de respect.
Être subjugué par cette beauté jusque là irréelle comme l'est Vadim, alias Vincent, qui vient des Batignolles. Il a 12 ans, ses parents l'ont envoyé en montagne pour soigner son asthme , mais pas seulement en effet, la menace se fait de plus en plus pressante pour les Juifs à Paris pendant l'Occupation.
C'est « un somptueux roman-paysage qui emplit le regard jusqu'à l'irradiation d'humilité et d'humanité » écrit fort justement l'éditeur.
C'est une fabuleuse célébration du monde que nous offre ici Valentine Goby. Ne passez pas à côté de cette merveille!
Cette auteure sait admirablement décrire les couleurs, les odeurs, les paysages, la nature.Tout comme dans le poème Voyelles d'Arthur Rimbaud, elle voit et le lecteur avec elle, le monde dans un arc-en-ciel de couleurs.
Gros coup de coeur ♥️





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Pécipitez-vous sur ce bijou si vous ne l'avez pas déjà fait !

"L'île haute" se passe dans un village de montagne haut savoyard aux confins de la Suisse. Vincent, un jeune garçon y est envoyé sous prétexte de soigner son asthme. C'est un pur citadin et il n'est pas préparé à ce qu'il va découvrir, la vie rurale , la tendresse chaleureuse de sa famille d'accueil et surtout la montagne !

C'est un roman initiatique, le roman des premières fois, le roman de l'émerveillement. La découverte de l'amitié avec l'attachante Moinette, de l'amour, de l'amour maternel autre que celui de sa mère, de l'absence aussi et du vide que cela crée dans le coeur. La découverte de sensations extraordinaires devant ce paysage qui le fascine, le subjugue, l'aimante...

Au fil des saisons, Vincent apprivoise les mots et les gestes de sa nouvelle vie ainsi que son identité jusqu'à ce que...

J'ai été cueillie par la fin de ce roman sublime...Lisez-le pour une grande goulée d'air d'altitude et d'humanité chaleureuse !
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L'île haute m'a permis de découvrir Valentine Goby et je retournerais 7 fois ma langue dans ma bouche avant de parler d'un auteur que je n'ai pas lu à l'avenir ! Rien que pour ça, c'est une expérience que je n'oublierais pas. J'avais des apprioris, j'imaginais un récit mièvre, absolument pas. C'est poétique, on le lit comme si on était sur un nuage mais c'est d'une beauté saisissante. Que ce soit les mots, l'histoire, la façon de le raconter, Valentine Goby est une autrice hors-pair. Un récit sur la seconde guerre mondiale où le destin de plusieurs habitants d'un hameau perdu dans les Alpes se croisent pour cacher un enfant juif. Épatant.
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Un roman infiniment reposant, malgré le contexte de conflit mondial, où le grand air des montagnes est enivrant, le parfum des fleurs entêtant, le froid des congères glacial.
1943, le petit Vadim, asthmatique, est envoyé en Haute-Savoie, à Vallorcine. Il est accueilli par Blanche et Albert, couple d'agriculteurs, qui vont héberger le petit garçon, juif par ailleurs, qui devient alors Vincent.
C'est l'hiver, la neige a englouti le paysage, seuls les sommets émergent de cette mer de blancheur. Pour l'enfant, c'est la découverte de la nature, de la vie au grand air rythmée par la chute des flocons. Tout est une première fois pour lui : le bruit des pas dans la poudreuse, la forêt revêtue d'un manteau, l'odeur des vaches, le ski, la brique chaude au fond du lit, …
Des pages magnifiques dans lesquelles l'auteur décrit une nature sauvage, généreuse de couleurs et d'odeurs, qui mille fois se transforme. Un roman sensuel aussi parce que Vincent, à l'orée de l'adolescence, s'éprouve à l'amour et à l'amitié avec Moinette qui se donne dans son entièreté de fillette, qui partage ses trésors et sa connaissance du pays sans compter, lui donne son premier baiser ; avec la belle Olga qui le fait rêver mais aussi avec Blanche, sa maman d'accueil dont les formes de femme enceinte lui procurent bien des émotions.
Pourtant la guerre est là, silencieuse, embusquée, repérable aux plumes des chapeaux des soldats italiens, qui se rappelle lorsqu'on croise un groupe de personnes sous bonne escorte des gendarmes français, hommes et femmes défaits ; à travers les lettres de Sophie, la mère de Vadim, qui à demi-mots donnent des nouvelles de la famille éparpillée…
Le rude mode de vie des paysans – dépourvu de tout confort – est compensé par une vie communautaire dense où les travaux des champs et le gardiennage des bêtes sont partagés. La lutte contre les éléments et l'isolement scellent le destin de ces hommes et femmes dont la guerre n'est apparemment pas la première des préoccupations, alors que la plupart participe en silence à protéger les plus démunis.
Quel talent de parfois suggérer seulement et de décrire abondamment d'autres fois. On est surpris par la poésie, la délicatesse qui survient au détour d'une phrase. Roman initiatique, roman de l'enfance, à découvrir sans hésiter.
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"L'île haute" est un beau texte poétique, construit autour de trois parties: "Blanc" comme l'hiver, "Vert" comme le printemps, "Jaune" comme l'été. Trois couleurs qui symbolisent les trois saisons que le jeune héros du roman va passer dans un village isolé de Haute-Savoie, à proximité de la frontière suisse.
Sur fond de 2ème guerre mondiale et d'occupation étrangère, le jeune Vadim Pavlevitch, d'origine juive, quitte Paris et sa famille pour officiellement soigner son asthme, mais surtout pour se réfugier dans une vallée reculée des Alpes sous le nom d'emprunt de Vincent Dorselles. Regardé sous cet angle, ce roman est l'histoire du drame personnel d'un enfant de 12 ans, confronté à l'incompréhension du monde qui l'entoure, et au déracinement extrême qui l'oblige à oublier son identité. Un destin adouci toutefois par la bienveillance de la famille d'accueil qui va l'héberger pendant plusieurs mois et l'aider à quitter la France. A travers de l'évocation de cette famille affectueuse, l'autrice rend hommage à ces "justes" qui, en ces temps troublés, apportèrent leur aide à ceux qui tentaient d'échapper à l'arrestation.
Mais, cet ouvrage est surtout l'histoire d'un émerveillement, aussi inattendu que violent, celui que va éprouver ce jeune citadin devant la contemplation des paysages de la haute montagne, des paysages qu'il va découvrir peu à peu dans leur apparente immobilité hivernale, leur lente évolution lors des changements de saison, et dans l'aspect fluctuant des perspectives et des lieux. Lui qui ne connaissait la montagne qu'au travers des manuels scolaires, qui ne voyait le ciel qu'au travers de celui que les immeubles parisiens lui laissaient entrevoir, qui n'entendait les sonorités qu'au travers des bruits de la ville, il va appréhender la réalité concrète d'un autre monde, celle que lui donne quotidiennement le spectacle de la nature à l'état brut, et de la vie à son contact immédiat. Doté depuis son plus jeune âge d'une sensibilité artistique, en partageant l'existence rude et simple des montagnards de cette époque, Vincent/Vadim va apprendre à décrypter la beauté des choses, la poésie des formes, la musique des mots, celle des chants d'oiseaux et des silences nocturnes, et va ainsi parvenir à en percevoir la cohésion d'ensemble.
Au début de l'automne 1943, en franchissant clandestinement la frontière suisse, Vincent, redevenu Vadim, comprend alors qu'il a quitté l'enfance avec un beau bagage .
"L'île haute" est un roman d'apprentissage particulièrement réussi.
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25/100 Valentine Goby, « l'île haute » 272 pages – Actes Sud
C'est une amie rencontrée à la médiathèque, qui m'a fait l'éloge de ce roman. Nous avons échangé sur nos récents coups de coeur littéraires et sommes, toutes deux, reparties avec les petites trouvailles littéraires de l'autre. Elle avait raison : ce récit est un petit bijou !
Vadim Pavlevitch, 12 ans, souffre de l'asthme et ses parents, dont une branche de la famille contient quelques ascendances juives, sont terrorisés par la menace nazie. En 1943, la haine gangrène Paris, et menace de dévorer ceux qui portent une étoile. Alors, pour le protéger du Mal, il devient Vincent Dorselles et, accompagné d'une religieuse, rejoint Vallorcine, le dernier village de la vallée de Chamonix avant la Suisse. https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=¤££¤9Moinette26¤££¤
Un couple de montagnards l'accueille comme leur fils.
C'est sa famille qu'il doit quitter. Son identité. Son nom. Ceux qu'il aime. Pour un monde inconnu, glacial, d'une beauté sauvage, dangereuse, d'une beauté à couper le souffle. Ou à le retrouver.
Vadim découvre la vie auprès de sa famille d'adoption, de la gentille Moinette, une petite fille qui lui fait découvrir la vie à la ferme et à la Montagne.
C'est une écriture poétique. La sonorité des mots coule comme une musique. C'est un récit sensoriel, dans lequel les bruits légers de la montagne le disputent à la beauté des couleurs. Chaque saison se déroule en offrant sa palette de teintes et Vincent voit, entend, touche, effleure, respire cette montagne, tout comme le lecteur emporté dans cet exil. Hélas, la guerre est toujours là. Les gendarmes italiens surveillent, et bientôt ce sont les nazis qui progressent, mettant encore la vie de Vadim en péril.
Vous l'aurez compris : « l'ile haute » est un immense coup de coeur, que je vous conseille vivement !
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Quel bonheur de retrouver Valentine Goby, qui à chaque nouvel opus, parvient à se renouveler, et me surprendre.
Valentine Goby aime la montagne, la pratique assidûment, et s'en inspire ici en installant immédiatement une impression qui engage tous les sens.
Vadim est un jeune parisien de douze ans que sa famille envoie prendre le bon air de la montagne pour soigner son asthme. On découvrira au fil des pages que les choses sont un peu plus compliquées que cela. Nous sommes en 1942….
Vadim est accueilli à la ferme loin de la ville, avec les sommets face à lui. Et puis il a Moinette, qui va devenir sa grande copine. Ainsi, Vadim, rebaptisé Vincent, traversera trois saisons, où la montagne offrira ses trois couleurs : le blanc hivernal, le vert du renouveau printanier, et le jaune estival, qui serviront d'architecture à ce roman initiatique.
Tout, à mon humble avis repose sur la prose poétique et ciselée de Valentine Goby qui fait des montagnes un autre personnage de ce roman qui invite le lecteur à rentrer subtilement dans l'intimité de ce jeune garçon et de sa famille alors que la chasse aux juifs bat son plein.
Valentine Goby sème ici ou là une multitude d'évocations de ses précédents romans, tout en nous proposant quelque chose de nouveau et de particulièrement émouvant.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Éblouissant ! Je ne sais quel autre terme pour choisir pour tenter – bien mal – de décrire le sentiment général en refermant ce livre. Éblouissant de cette lumière inimitable des paysages alpins, éblouissant d'humanité que ce récit d'accueil et d'acceptation de l'autre, éblouissant d'un style qui permet à l'auteure de décrire des sensations – de la neige qui crisse aux fleurs qui embaument, du passage des saisons au ciel qui, tantôt écrase, tantôt allège – et des sentiments.

Comme annoncé, ce livre est d'abord un récit initiatique, le roman d'un apprentissage. Vincent – à Vallorcine, il est d'abord et avant tout Vincent -, a tout à apprendre. Les tâches des enfants après l'école, nourrir les bêtes, sortir le fumier, ramasser les pierres et les rassembler sur les murgers, aider aux champs, ramasser des baies… il n'y connait rien. Alors c'est Moinette qui lui montre, qui lui apprend, qui lui fait découvrir tout ce qu'un garçon de Vallorcine doit savoir. Elle l'aime bien, Moinette. Elle lui offre ses secrets, et espère recevoir les siens, pour construire autour d'eux une bulle, un espace rien que pour tous les deux.

Mais ses premiers émois, inconscient de l'attente de Moinette, c'est à Blanche qu'il les doit, Vincent. Cette femme qui l'accueille, et dont il devine les formes projetées en ombres chinoises sur le drap qui sépare la pièce pendant qu'elle se baigne. Et même lorsque Moinette, l'insaisissable petit oiseau, lui offre son premier baiser, c'est immédiatement à Olga que Vincent pense. Parce qu'il y a une Olga. Une grande. Une italienne. Qui n'est pas insensible au petit parisien. Et qui lui offre, à son tour, baisers et caresses. Grâce à Moinette, qui fait pourtant tout pour la tenir à distance, l'intruse, mais qui, par sa propre offrande, donne à Vincent le courage d'oser. Moinette devra se contenter des restes, après qu'Olga sera partie vers d'autres aventures.

C'est tendre, c'est aussi brutal, c'est la vie. La vie, rythmée par les saisons, et des couleurs. La première partie, qui décrit l'hiver, est intitulée « Blanc », « Vert » la deuxième, pour le printemps et « Jaune » la troisième pour l'été. La vie avec les hommes et femmes de la vallée, avec les animaux, avec ce paysage incroyable.

Mais, dès le démarrage, on sait que le vrai nom de Vincent Dorselles, c'est Vadim Pavlevitch. Et que, s'il a été envoyé à Vallorcine, avec la complicité des patrons de sa mère, c'est parce qu'être un enfant juif – ou considéré comme tel -, à Paris, en 1943, ce n'est pas totalement sûr. Alors, l'asthme, c'est également un prétexte pour fuir une autre maladie, la peste brune. Mais la maladie se rapproche : les italiens, qui étaient le seul réel danger dans la vallée, s'éloignent après l'effondrement de Mussolini, laissant la place aux allemands. Vincent doit à nouveau fuir, vers la Suisse, cette fois. Laissant derrière lui, sans avoir même le temps de dire au revoir, tout ce qu'il a appris à aimer.

Vincent / Vadim est né une deuxième fois dans cette vallée. Il a trouvé une place, encore fragile, remise en question à la moindre occasion, mais qu'il défend de toutes ses forces. Il y a découvert la majesté, mais aussi la dureté de cette nature immense. Il y a surtout appris que la vie d'un être humain, ce sont des choix, et leurs conséquences. Réfléchis ou intuitifs, ces choix laissent des traces. Lorsqu'il choisit Olga plutôt que Moinette, lorsqu'il accepte d'affronter Gustave, le gône venu pour l'été à Vallorcine, lorsqu'il devient l'ami de Martin, un aveugle qui vit dans la vallée, mais qui perçoit tant de choses par ses autres sens…

Habituellement, je déteste les comparaisons avec d'autres livres, d'autres auteurs. Il y a toujours un côté mensonger. Mais cette lecture m'a, du début à la fin, fait penser à une sorte de le Grand Meaulnes qui serait transporté dans une vallée alpine. Il y a ce même mystère, ce même sens du détail, cette place donnée aux sensations. Ce n'est évidemment pas du tout la même histoire, et ma comparaison est donc insensée… mais qui pourrait attendre du sens d'une sensation ?

Une dernière remarque. Valentine Goby a reçu, pour ses quinze premiers romans publiés – je ne parle pas ici des livres jeunesse – une trentaine de prix. Sincèrement, je ne vois pas comment celui-ci pourrait ne pas être, également, distingué…

Alors, habillez-vous chaudement, et venez partager la découverte de ces montagnes magnifiquement décrites par Valentine Goby !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/1..
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