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sur 667 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Vadim a 12 ans lorsqu'il quitte son Paris natal pour aller dans les Alpes, à Vallorcine, respirer un air meilleur. Parce que Vadim est asthmatique. Et parce que Vadim est juif et que nous sommes au début des années 40. Là-bas, sur les hauteurs, il devient Vincent, gamin issu de la bourgeoisie, accueilli par une famille d'accueil taiseuse mais aimante, dont la femme, Blanche, deviendra comme une mère de substitution pour le garçon. Au coeur des Alpes, il découvrira la grandeur des montagnes, les sommets enneigés, la rudesse des hivers et la douceur des printemps. En s'effaçant pour laisser place à Vincent, Vadim va tomber amoureux de cette nature grandiose, généreuse, dangereuse et parfois hostile; amoureux de ces gens dont la simplicité de leur vie leur permet d'en apprécier encore plus la valeur. Grâce à Moinette, une fillette de dix ans, il découvrira l'amitié, les secrets et la honte. Les joies, les peurs, les pleurs, l'école et les bagarres. Mais surtout, et toujours, les montagnes. Qui se dressent face à lui, vaillantes, en tous temps. Ces pics rocheux qui résistent au temps et aux éléments et qui façonneront à jamais son existence.

Merveilleux récit initiatique au coeur des Alpes, ce roman érige la nature au rang de sacré, de quelque chose d'intouchable, d'inexplicable, qui bouleverse et enivre. Au fil des pages, vue de la hauteur de ce garçon isolé des siens qui ne comprend pas bien les tenants et aboutissants de l'histoire qui est en train de se jouer, Valentine Goby distille avec grâce et habileté les affres d'une époque qui semblent bien lointaine face à l'émerveillement sans fin d'un gamin qui découvre l'immensité au fil des saisons.

Sur fond de tragédie mondiale, c'est toute la beauté de la nature que l'écrivaine met en exergue. C'est beau, c'est poignant, c'est plein de tendresse et très émouvant. C'est une de mes lectures marquantes de cette rentrée littéraire.
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Mes romans préférés, sont généralement initiatiques, évoquent l'enfance et laissent la part belle à la nature.
L'île haute de Valentine Goby coche toutes les cases.
Petit parisien de 12 ans, asthmatique, Vadim, est envoyé dans les Alpes, à Vallorcine, pour y respirer un air meilleur mais aussi pour se mettre à l'abri car nous sommes pendant la seconde guerre mondiale et Vadim est juif.
Le récit de V.Goby est composé de trois chapitres chacun évoquant une saison par une couleur qui lui est associée. Pour Vadim, renommé Vincent, cette découverte sera comme un éveil des sens, tout est nouveau pour lui , ses sensations sont aiguisées, il va de surprise en surprise et "devient" Vincent. Il y a le paysage, cette montagne magique, immense et protectrice, ce refuge hors du monde, cette "île haute", mais il y aussi des humains, Louis, son Pépé, Blanche, Albert et sa patte folle, Eloi, Martin le jeune garçon aveugle (et son chien muet), Olga , Emile et surtout la très attachante Moinette.
L'écriture de Valentine Goby, et magnifiquement descriptive et sous sa plume, les mots se déploient comme les couleurs créant un monde à part, un merveilleux tableau au sein duquel Vincent va apprendre, grandir et devenir un être plus fort.
Cet enfant qui, toujours le nez en l'air, s'émerveille sans cesse et contemple sans se lasser est extrêmement touchant et le talent de Valentine Goby nous fait nous émerveiller avec lui et nous emporte à ses côtés tout au long du livre.
Une histoire magnifique.
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Valentine GOBY. L'île haute.

le 20 février 1943, le petit Vadim Pavlevitch, douze ans quitte Paris, le quartier des Batignolles à Paris où il réside, avec sa mère, Sophie, son père, Joseph, son frère, Jean. Il est asthmatique et il est conduit par une religieuse, dans les Alpes, afin de respirer l'air pur. Une bonne thérapie. Mais est-ce la seule raison pour laquelle on enlève cet enfant à sa famille ? Il n'a jamais pris le train. Il doit terminer son voyage à pied : une avalanche a bloqué la voie. Il termine son voyage, à pied dans la neige. Il est fatigué, transi de froid. Et il est désormais nommé Vincent Dorselles, le nom du fils des employeurs de sa mère. Nous sommes en plein dans la deuxième guerre mondiale. Les allemands occupent la capitale. Cet enfant va être accueilli par une famille de paysan, les Ansey, à Vallorcine, près de Chamonix et du Massif du Mont-Blanc.

le lendemain de son arrivée, il est surpris par le paysage qui entoure le village. C'est la première fois qu‘il découvre la montagne, les hauts sommets qui dominent ce petit village et l'isolement créé par l'épaisse couche de neige. Il écarquille les yeux, à droite, à gauche. Un spectacle saisissant lui fait face et il ne peut tout voir. Avec la petite voisine, Moinette, il va être initié à la rude vie en montagne et va partager le quotidien de ses bienfaiteurs pendant dix mois. Il va donc apprendre à skier, faire de la luge, nourrir les bêtes, participer aux travaux des champs, épierrer les terres, faire les foins, etc.… Il sera même scolariser dans l'école du village, ira au catéchisme… Émerveillé par la faune, la flore, la naissance, la renaissance de la terre, il fera même la connaissance de l'enfant qui va naître au foyer des Ansey. Blanche, la mère de famille entourera ce gosse de toute son affection. Les habitants de la petite localité lui dévoileront des secrets de la montagne. Ce petit garçon, orphelin ici de père et mère trouve un grand réconfort. Il aura même la joie d'avoir un " pépé", Louis, un aveugle qui l'initiera à toute cette vie interne que ne voit pas la majorité des personnes…

Valentine GOBY nous montrer le parcours effectué par cet enfant de la ville, déraciné et transporté pour une bonne cause en montagne. Oui , il est asthmatique. Mais il y a également les rafles faites par les allemands et la gendarmerie, la chasse aux juifs. Ce gamin va vite grandir au sein de cette communauté bienveillante. Nous le suivons au fil des saisons, dans cette montagne éblouissante. Chaque jour, les paysages varient, en fonction de l'heure, du soleil, du temps. Vincent
ou « Vadim » est subjugué par ce site. Valentine décrit les paysages avec beaucoup de poésie, de douceur, de connaissances de la flore, de la faune, de cette montagne. L'éveil de l'enfant sensible nous touche . Un très beau texte. Je conseille vivement cette lecture à tous. Cependant je la recommande vivement aux ados : ils doivent lire les brillantes descriptions, aussi bien des hommes, que des sites naturels, de la faune, de la flore. Cela leur sera utile pour leurs rédactions. Avec ses personnages, nous sommes dans la haute montagne, et vivons quasi six mois coupés du monde. Nous sommes dans les années 1940. Les infrastructures routières ne sont pas les mêmes que de nos jours. Je vous souhaite une bonne lecture.
(05/10/2022).


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Encore une fois, Valentine Goby, à mon avis, sait toucher son lecteur de belle façon.
Ici elle met en scène un garçon de 12 ans, Vadim, qui, alors que Paris est envahi par les soldats allemands et que la chasse au peuple juif est ouverte, est envoyé à la montagne par sa mère, pour "soigner son asthme".
Vadim devient Vincent, et entre dans une famille vivant en hautes montagnes. Son arrivée sous la neige éveille tout de suite sa curiosité: il n'a jamais vécu hors des Batignolles, n'a jamais vu un tel spectacle.
De découverte en découverte, le jeune Vincent entre dans l'adolescence, avec ses émois et ses défis, sous l'oeil bienveillant de Blanche, la jeune femme de la maison et de Moinette, la jeune fille moqueuse et amoureuse de ce jeune citadin.
C'est un très beau roman qui parle de nature, d'émotions, d'amour. Les paysages y sont décrits avec minutie et les saisons s'écoulent, avec leurs nouveautés, que Vincent-Vadim découvre avec bonheur.
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Vadim Pavlevitch a douze ans lorsque sa mère décide de l'envoyer en Savoie, près de Chamonix pour soigner son asthme. En fait, le véritable but est de le protéger en le mettant à l'abri loin de Paris, car nous sommes en 1943, c'est la guerre, et Vadim est juif. Déjà son père est parti se cacher, et voilà que Vadim devient Vincent Dorselles (ce nom d'emprunt est celui du fils des patrons de sa mère).
Il prend le train pour rejoindre une étroite vallée et doit fouler la neige dès son arrivée, dans le brouillard, car une avalanche a coupé la voie, isolant encore plus les habitants de la vallée des ours.
Quand Vincent découvre le lendemain matin le paysage, le blanc de la neige, les pics et les glaciers, il est totalement subjugué comme seuls peuvent l'être les enfants devant un spectacle inhabituel. Il admire les sommets des Aiguilles rouges qui émergent comme une île haute au milieu des nuages.
Accueilli chaleureusement par sa famille d'accueil, intégré à l'école et au catéchisme obligatoire, puis dans le petit village où les habitants s'entraident, il va vivre les mois d'hiver, de printemps et d'été en apprenant tout des gestes quotidiens dont il ne soupçonnait pas jusque-là l'existence.
Ici, la nature est souveraine, et pour vivre les habitants n'ont pas le choix que de s'adapter et de continuer à faire tous les jours les gestes indispensables à leur survie dans ce milieu rude et souvent hostile. Les enfants sont chargés d'un certain nombre de tâches après l'école, ils doivent aider en toutes saisons.
Ici, il y a Blanche aussi attentionnée qu'une mère, Albert son mari et Eloi, le frère jumeau d'Albert. Il y a aussi Louis le père qui lui demande un jour de l'appeler Pépé. Et puis il y a Moinette qui n'a que dix ans mais en sait plus que lui sur tout et lui apprend tout ce qu'il doit savoir. Et puis il y a Olga qui mène le lait aux soldats Italiens, présents dans le village, et trouble le jeune garçon par sa maturité de jeune fille.
Peu à peu, Paris et la guerre vont lui sembler de plus en plus lointains. Il va mettre encore plus de distance entre sa famille et lui, son ancienne vie et la nouvelle, d'autant plus facilement que les lettres se font rares.
Quand il ne va pas bien, qu'il est nostalgique de son passé, il dessine en couleur ce qu'il voit ou imagine, aidé par Martin, le jeune aveugle qui a les "yeux au bout des doigts" et comprend tout de suite que Vincent a besoin de mots, de couleurs et de poésie pour vivre heureux. Ainsi les saisons passent : l'hiver est blanc, le printemps vert et l'été...jaune.
Saison après saison, le jeune Vadim devient vraiment Vincent et va vivre des mois magnifiques. Mais la guerre le rattrape...elle n'est jamais bien loin.
Comment sera pour lui la couleur de l'automne ?

Mon avis
Voilà un petit bijou de poésie qui transporte le lecteur au coeur de la haute montagne alpine, dans cette vallée perdue à deux pas de la frontière suisse. Il y a dans le regard de Vadim (Vincent) tout l'émerveillement de l'enfance, l'exaltation des premières fois, de la découverte, l'étonnement de l'enfant de la ville qui découvre la nature encore sauvage, la vie dans une ferme, les gestes du quotidien pour prendre soin des animaux et de la terre, les relations chaleureuses entre les gens, de belles personnes qui donnent sans rien attendre en retour et partagent sans poser de questions. Ce sont des gens d'une grande humanité, aux vies pourtant modestes.
Ce livre est avant tout un roman initiatique. Vincent doit apprendre à mentir pour cacher sa véritable identité, à décrire la famille Dorselles au lieu de la sienne quand on lui pose des questions sur ses parents. Il doit finalement tout apprendre de la vie quotidienne et devenir un autre tout en acceptant aussi les changements dans son corps, l'éveil des sens qui lui fait mal au ventre, la beauté de la nature qui lui coupe le souffle comme l'asthme, le feu d'artifice de ses émotions qu'il a du mal à maîtriser et lui fait voir la vie en couleur.
Ce roman est bien entendu un bel hommage aux savoyards parmi lesquels de nombreux justes ont sauvé des vies durant la seconde guerre mondiale en permettant à des enfants de se cacher et à des familles persécutées de passer la frontière pour atteindre la Suisse.
L'écriture de Valentine Goby est tout simplement magnifique. Les personnages sont très attachants.
C'est un très beau livre, qui au-delà de la grande Histoire, nous offre des pages emplies de poésie, même si parfois tellement contemplatives que certains lecteurs pourraient s'y perdre. Moi j'ai aimé...
Il faut prendre le temps de le lire, de marcher dans les pas du jeune garçon, déployer toute notre imagination et donner du temps au temps pour entrer dans ce roman avec les yeux de Vincent.
J'ai adoré lire ces pages qui offrent une parenthèse bienvenue dans notre monde d'aujourd'hui tellement violent et désespérant.

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Un jeune garçon est envoyé se réfugier dans le village de Vallorcine, dans les Alpes proches de la frontière suisse. Petit parisien, il arrive au coeur de l'hiver dans un paysage d'une blancheur immaculée. Vadim est juif, nous sommes en 1943. Il va devenir Vincent accueilli par un couple à Vallorcine pour soigner son asthme. Voilà les circonstances de l'histoire.
Au fil des pages d'une écriture riche, puissante, intensément évocatrice,s nous ressentons avec Vincent/Vadim l'éblouissement de sa découverte de la magie de la montagne, de la beauté, des milles et une nuance d'un paysage qui change chaque jour et dont il ne se lasse jamais. "L'ile haute" (superbe titre) est un roman d'initiation. le jeune Vadim va grandir, découvrir la vie simple et rude de la montagne, les travaux et les jours qui impliquent aussi les enfants, bien loin de son quotidien de citadin. Les jours passent lentement. La petite Moinette est son guide. Elle aime tant apprendre la vie à la montagne à ce petit parisien ignorant qui n'a jamais rien vu . La neige s'efface, le printemps arrive et la vallée s'ouvre. le reste du monde peut y entrer et la guerre aussi.
Un très beau roman contemplatif, d'une richesse inouïe, de cet autrice que je découvre pour la première fois !
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"L'île haute" de Valentine Goby m'a captivé dès les premières pages, m'emportant dans un tourbillon de neige et de brouillard à l'arrivée de Vadim sur le quai de la gare de Chamonix, le coupant du reste du monde. Il est asthmatique et vient officiellement prendre le bon air de la montagne sous le prénom de "Vincent", car d'origine juive sa famille l'envoie s'y cacher en ces temps troublé de l'occupation allemande.
Tout de suite, les mots de l'autrice se déploient dans des phrases poétiques, où chaque mot trouve sa juste place et nous entrainent à la suite de Vadim/Vincent vers une famille d'accueil.

Le lendemain matin, lorsque Vincent s'éveille, épuisé par le voyage nocturne, il découvre la majesté de la montagne. Son regard est captivé par les Aiguilles Rouges, dont les sommets se dressent fièrement, telle une "île haute".

Au fil des pages, nous partageons le quotidien de Vincent et de son amie Moinette, ainsi que celui des habitants de la vallée. Les personnages, tant les enfants que les adultes, sont attachants et complexes, rendant cette lecture d'autant plus captivante.

Ce roman explore avec finesse des thèmes profonds tels que la sortie de l'enfance, l'amour, la perte et la quête d'identité, nous invitant à réfléchir au-delà de l'histoire immédiate.

Valentine Goby a su créer un univers empreint d'émotions intenses qui a su me transporter au coeur de son roman.
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Un beau matin d'hiver, Vadim débarque du train. Face à lui le petit parisien se dresse l'immense montagne, blanche et froide. Pour rejoindre le village où il sera accueilli pour soigner ses bronches malades, il s'élance dans un longue et douloureuse ascension avant de découvrir là-haut une immensité vierge et préservée comme une île entre terre et ciel.
Alors que les journées s'égrènent, Vadim découvre un autre monde et une autre vie. La tristesse de la séparation avec sa famille se confronte à l'éblouissement des multiples découvertes alors qu'à bas bruit les échos d'une occupation allemande bruissent dans le creux des montages.
Roman initiatique, récit de voyage, « L'île haute » dévoile ses multiple facettes au fil des pages : passage de l'enfance à l'adolescente, découverte de l'amitié et premiers frissons amoureux, déchirement familial et solidarité d'un foyer d'accueil, double identité et liberté…
Il y aurait tant à dire mais aussi à taire pour laisser au lecteur le plaisir de la découverte de ce très beau roman servi par une plume poétique et sensuelle.
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J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Toute en douceur. le choix des mots, des couleurs nous accompagne au fil des pages. Nous devenons complice de ce petit garçon et de ses découvertes. le temps d'un hiver, d'un printemps et jusqu'à l'été nous le voyons grandir.
Les paysages, les sons. Les odeurs illustrent le quotidien de la vie au village. L'amitié, la complicité, les jeux font oublié la guerre et Blanche qui ne revient pas. Et Sophie, la maman, Jean et le père parti.
Puis la réalité reprend ses droits. Y aura t'il un automne ?
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Quel titre original ! Il m'évoque les paysages magnifiques qu'il m'est arrivé d'admirer en montagne: la vue d'en haut d'une mer de nuages uniforme, éclairée par un soleil radieux, d'où émergent des sommets escarpés qui semblent former un archipel. Dans le présent livre, le héros découvre aussi des hautes montagnes: c'est d'en bas, depuis la vallée, qu'il voit leurs "îles".

Vadim, jeune Parisien asthmatique, est envoyé par ses parents dans les Alpes. Plus précisément à Vallorcine, une commune limitrophe de la Suisse. Il faut tout de suite préciser que l'histoire se passe pendant la seconde guerre mondiale et que Vadim est Juif… Il change de nom (on l'appellera désormais Vincent) et commence à vivre dans une famille accueillante. Tout est complètement nouveau pour Vincent: la montagne dont la beauté lui coupe le souffle, le climat changeant et rude, le mode de vie, les travaux des paysans et des bergers, les relations avec les autres enfants du village. Ses parents, il ne les oublie pas du tout. Mais il se sent aimé et protégé par ses parents d'adoption, notamment la maman. de plus, son esprit est très occupé par la découverte d'un monde qu'il n'avait pas imaginé. Il se lie tout de suite à une petite voisine, Moinette, qui pourra lui donner quelques clés pour entrer dans cet univers rustique.

Ainsi, les quatre saisons se succèdent avec lenteur, chacune particulière, chacune époustouflante pour Vincent. Sa vie est doucement rythmée par l'école, le catéchisme, les menus travaux, les vadrouilles dans les alpages (en été), les accords et désaccords avec les enfants du village ou d'ailleurs; il découvre la sensualité. Ainsi, Vincent mûrit peu à peu et , avec intérêt et prudence, observe tout - y compris les signes de la guerre dans sa vallée isolée.

L'écriture de Véronique Goby est très spéciale: précise, impressionniste, sobre, sans aucune emphase. Ce que je trouve vraiment remarquable, ici: le temps de ce roman est celui de l'enfance, à la fois très lent et tout rempli de sensations et d'expériences. Un lecteur trop pressé trouvera certainement des longueurs dans ces pages. Mais, si on lâche prise, on peut être ravi par cette lenteur et cette minutie.

J'ajouterai que j'apprécie aussi ce roman pour une raison précise: j'ai un attachement personnel à Vallorcine, où j'ai passé d'agréables vacances et dont j'ai arpenté quelques merveilleux espaces décrits ici par l'auteure…

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