Nouvelles belges à l'usage de tous

Cet épais recueil présente 26 nouvelles écrites par 26 auteurs belges écrites aux 19è, 20è et 21è siècle. Il se veut éclectique sur les sujets, il se veut une démonstration que la nouvelle belge est une genre méconnu mais riche.
Mais nous n'en doutions pas. La Belgique m'a toujours semblé être fertile en talents.

L'exercice d'écrire une critique d'un recueil de nouvelles me semble presque insurmontable a posteriori, et n'ayant pas pris de notes durant ma lecture, je vous renvois vers la critique très sagace De Claire45, sur ce même site, qui décrit de façon très pertinente l'ouvrage.

Je garde de ma lecture un ressenti très positif. La sélection des nouvelles est soigneuse, il est impossible de ne pas apprécier certaines d'entre elles. Difficile aussi de les apprécier toutes, mais là n'est pas l'objectif. de la diversité naît la richesse.

Un recueil de qualité que je vous conseille et que je vais prêter et dont je vais recommander la lecture autour de moi.

Merci à Babelio pour l'organisation de la Masse critique qui m'a permis de découvrier cet excellent recueil.

René Godenne a regroupé dans cette édition remaniée 26 nouvelles éditées entre 1886 et 2015, par ordre chronologique.Peu de femmes dans sa sélection (5) mais de belles plumes....Et quoiqu'il s'en défende dans sa postface, le genre fantastique est grandement représenté avec ses thèmes traditionnels :
- la mort ( L'amour et la mort ; le présent de la mort )
- le double ( L'assassin surnaturel)
- l'exaspération des passions ( la jalousie dans le présent de la mort, l'amour des voitures dans Antonio Araldi)
- les masques ( Sortilèges)
- le peintre qui se fait "voyant".
La mort prend différents aspects. Celui d'une jeune femme un peu immatérielle dont le narrateur tombe amoureux (Marée basse de Sternberg), celui d'un monstre visqueux et puant (Le cousin Passeroux). Elle est omniprésente, qu'on aille à L'enterrement de Monsieur Untel, qu'on soit tenté par le suicide ( La dernière journée) ou qu'on observe l'étrange tablée des malheureux héritiers de l'empire J von luppen ( le goût de l'argent). Et qui est donc ce Walter, vrai squelette qui entre dans le restaurant cossu près de la cathédrale ? (L'homme troué)
Cette anthologie ne manquent cependant pas d'humour. Certains auteurs s'amusent à détourner des genres littéraires : le théâtre ( André Baillon, Drame) le conte où traditionnellement le prince épouse la plus belle princesse (Amélie Nothomb), le "polar" (Rose Greenwich).
Plus tendres et délicates, quelques nouvelles montrent en creux une histoire d'amour qui n'a pas abouti : Ditka, Belle de nuque, Mademoiselle de Paris, Dieu s'amuse.
Enfin les nouvelles plus récentes font allusion à des situations contemporaines : l'affaire Dutroux ( le grand méchant Marc) l'opposition Flamands-Wallons ( In tempore semper suspecto), l'expulsion d'une étrangère ( le voyage)
René Godenne a choisi des nouvelles dont la qualité littéraire ne fait aucun doute. Chaque lecteur trouvera, en fonction de ses goûts, de ses attentes, la nouvelle qui le transportera.
Merci infiniment Babelio,

Voici un recueil de nouvelles original qui regroupe des auteurs dont l'unique point commun est d'être de nationalité belge. Il n'y a donc pas de véritable fil rouge entre 26 histoires courtes qui se déroulent de 1886 (Georges Rodenbach) à 2015 (Catherine Deschepper), nous permettant ainsi de parcourir trois siècles de littérature.

Sans surprise en ce qui me concerne, j'ai difficilement accroché aux histoires plus anciennes et j'ai préféré les nouvelles les plus récentes, qui se déroulent dans un cadre plus contemporain au nôtre.

L'intérêt principal de ce type de recueil réside dans le fait qu'il nous permet de voir l'évolution de l'art de la nouvelle à travers les époques. René Godenne, spécialiste incontesté du genre et auteur de plusieurs études sur le sujet, propose une édition remaniée de ce recueil initialement paru en 2009. Des choix subjectifs mais de qualité qui permettent de (re)découvrir des auteurs peu connus ou oubliés.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..

Je vais vous épargner le résumé, le titre est assez explicite. J'adore le principe des nouvelles car ça me détend et je peux les lire en moins d'une heure sans être frustré de ne pas connaître la fin. Ici, s'il s'agit bien de nouvelles assez courte, on est dans de la littérature parfois très complexe (style, vocabulaire...) et si certaines m'ont plu, je n'y ai pas toujours cherché la légèreté que j'espérais y trouver! Cependant, quel bel ouvrage pour celui qui veut goûter à de nombreuses nouvelles belges bien écrites et de styles variés. L'originalité du "goût de l'argent" m'a plu ainsi que la simplicité et l'accessibilité de la dernière (Rose Greenwich) même si l'attitude de certains personnages y était peu crédible. Je pense être tombé sur ce chouette recueil à un mauvais moment.