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sur 1850 notes
Publié en 1775, Les souffrances du jeune Werther est un roman épistolaire appartenant au courant allemand "Sturm und Drang", précurseur du romantisme. Il raconte les souffrances d'un jeune homme, Werther, éperdument amoureux d'une jeune femme, Charlotte, rencontré lors d'un bal. Or, Charlotte est déjà fiancée avec un autre homme, Albert que Werther rencontre et à qui il trouve de nombreuses qualités humaines. Pour échapper à sa tristesse et à ses souffrances, Werther fuit, rencontre une autre femme mais ne parvient pas à oublier celle qu'il aime. Il finit par se donner la mort.
Le lecteur ne peut que vibrer et ressentir le profond désarrois de ce narrateur, prisonnier de son amour et du romantisme.
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J'avais souffert sur les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister, trop longues, trop larmoyantes pour moi. Je m'étais dis que je devais être trop cynique pour l'apprécier. Mais ayant lu récemment Fragments du discours amoureux de R. Barthes, j'ai voulu retrouver Goethe, avec cette oeuvre bien plus courte, un sommet du pré-romantisme européen.
Mais peut-être que justement, je savais déjà tout sur cet ouvrage avant de le commencer, de l'habit bleu et jaune de Werther qui a inspiré une mode, de la figure maternelle de Charlotte, vue non comme un objet de désir mais comme une vierge dévouée au milieu de sa famille, de la beauté des tilleuls à la grandeur des précipices, de l'harmonie entre les sentiments du héros et le paysage et le temps du ciel, du paternalisme charitable mais condescendant sur ceux qui ne sont pas encore les classes inférieures, et jusqu'à la fin du texte, à l'origine elle aussi d'une mode à la fin du XVIIIème siècle. Je n'ai donc été surprise par aucun élément de l'intrigue. Werther m'a autant insupporté pour sa complainte permanente sur lui-même, son auto-apitoyement, que Wilhelm.
En revanche, j'ai trouvé intéressant l'opposition entre le génie et l'honnête homme. Elle n'est pas formulée comme ça, mais Albert n'est pas détestable, au contraire, c'est un brave fiancé et un brave homme, qui aime avec raison tout en s'occupant tranquillement de ses affaires. C'est la carrière qu'on propose à Werther. Mais il rejette ce conformisme bourgeois, cette vie rangée - termes anachroniques. Lui, il se dit non pas un génie, mais un homme de coeur, conscient que "ce qu'il sait, tout le monde peut le savoir" : sa singularité n'est donc pas sa science mais son coeur, et donc son individualité qu'il revendique. C'est ce que j'ai préféré dans l'oeuvre, cette réflexion qui est, elle aussi, à l'origine du romantisme - plus que les larmes de la passion.
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Souvent commencé jamais terminer, je romps le triste sort de ce roman.
Je n'accroche pas au personnage principal, Werther me laisse indifférent tout comme son histoire. Lors de mes premières lectures j'avais mis sur le compte d'un manque d'expérience sentimentale puis littéraire, aujourd'hui je dirais que ça vient de la façon extrêmement lente. La vie des autres en littérature n'est pas ma grande passion, même Lettres au père de Kafka ne m'a pas intéressé.

De cet auteur j'ai déjà lu Faust il y a bientôt 10 ans, la pièce de théâtre est totalement à l'opposé de ce roman, cela rajoute sûrement à ma déception. C'était plus vivant que la complainte sur une centaine de pages d'un type qui s'est fait larguer. Les 50 pages de notes de l'éditeur n'aident pas non plus à l'immersion.
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Oeuvre phare et mère du romantisme européen, Les souffrances du jeune Werther décrit les errements amoureux d'un jeune homme qui, incapable de souffrir plus longtemps que celle qui l'aime puisse le rejeter, met fin à ses jours : voilà toute la violence de l'amour.
Werther a rencontré Charlotte lors d'un bal. Elle est promise à un fonctionnaire de l'Empire, et ainsi dès le début l'amour parait impossible. Une première fois, Werther part mais il ne peut que revenir vers Charlotte, qui semble même se laisser attirer par lui. Mais, de nouveau, elle lui échappe.
Le succès de Werther fut européen, influençant considérablement la littérature européenne du 19ème siècle, notamment dans l'exaltation du sentiment amoureux.
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Retour de lecture de « Les souffrances du jeune Werther » de Goethe.
Ce récit, écrit en 1774, raconte les sentiments du jeune Werther, oisif, amoureux éconduit de Charlotte.
Dans la première partie il est question de sa rencontre, du bal. Il découvre ensuite qu'elle est fiancée à un autre et sombre peu à peu dans le désespoir, vers une fin tragique.
Ce livre est le premier roman de Goethe, fondateur du romantisme allemand (« Sturm und Drang »).
C'est le récit d'une passion, du grec pathos, signifiant souffrance et supplice.
On se croirait dans des tableaux de Caspar David Friedrich (né en 1774, date de parution du livre), chef de file de la peinture romantique allemande du XIXe.
Les états d'âme, les sentiments, la souffrance de Werther sont analysés avec finesse, poésie et lyrisme.
C'est aussi l'histoire d'une époque, avec ses classes sociales, les pauvres gens, les bourgeois et l'aristocratie.
J'ai moyennement apprécié ce roman, si ce n'est en le remettant dans son contexte historique, avec la visite de la maison de Goethe et du Musée Städel à Francfort (ou se trouve notamment « Mountains in the Rising Fog » de Caspar David Friedrich).

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Un très beau roman épistolaire sur la passion et sur la souffrance amoureuses ....
Il y a aussi des réflexions philosophiques intéressantes sur la nature, sur l'existence, ainsi que des moments de joie, de bonheur.
Un chef d'oeuvre.
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Après avoir lu Faust, ma pièce de théâtre préférée, ce roman épistolaire demeurait dans ma bibliothèque, prêt à se faire dévorer par mes yeux amoureux de Goethe.

J'ai pris beaucoup de plaisir à souligner les phrases magnifiques que Goethe nous offre...
Le récit se déroule comme suit: un éditeur retrouve des lettres, celles d'un homme qui a connu un amour non réciproque, et qui s'est tué pur ne plus ressentir l'amour qu'il éprouve pour l'élue de son coeur, qui pour sa part, ne lui ouvre pas le siens. Il décide de publier ces lettre, et nous commente parfois les lettres, pour les situer dans leurs contextes.

Werther souffre, il pleure, il se sent dévoré de l'intérieur, et finit par mettre fin à ses jours, pour ne plus les sentir passer loin de celle qu'il aime.

C'est beau, c'est monstrueusement beau.
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Goethe n'est pas un auteur qui m'attire beaucoup. Il aura fallu le challenge solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" pour me décider à me pencher sur Les souffrances du jeune Werther. Rien que le titre vend du rêve. On sent bien qu'il est paru avant l'invention du marketing !
Tout ce que je savais, c'est que ce roman est considéré comme un des chefs-d'oeuvre du romantisme même s'il est paru bien avant la naissance de ce courant littéraire. Et c'est vrai qu'on y trouve les grandes caractéristiques de ce style littéraire : la fascination sentimentale pour la nature, l'accent mis sur les sentiments... C'en est presque caricatural. D'autres Babelionautes ont souligné le côté très excessif des réactions du personnage principal qui verse des torrents de larmes à la seule évocation de sa bien-aimée. Je trouve que ces aspects, s'ils caractérisent l'oeuvre, la datent aussi et font qu'elle ne résonne plus trop à notre époque.
Les autres personnages ne sont pas beaucoup plus vraisemblables. Que dire d'Albert, par exemple, qui n'a pas l'air de s'offenser (au moins au début) de voir Werther se jeter aux pieds de sa fiancée.
J'aurais tendance à considérer que Les souffrances du jeune Werther est un chef-d'oeuvre "patrimonial". Son principal intérêt repose sur la manière dont il a marqué son époque et l'histoire de la littérature mais il n'a pas ce qui fait que certains "chefs-d'oeuvre" parlent encore aux lecteurs d'aujourd'hui.
Cela dit, même si, en lisant ce roman, j'étais parfois lassée par ce romantisme guimauve et absurde, j'étais aussi frappée, parfois, par la justesse avec laquelle l'auteur exprimait des vérités toutes simples, évidentes mais comme s'il était le premier à avoir su mettre des mots dessus.
Par exemple, ce trait sur l'esprit et le coeur :
"En outre, il apprécie mes talents et mon esprit plus que mon coeur, la seule chose dont je suis fier, et qui seule est la source de tout, de toute force, de toute félicité, de toute misère. Ah ! ce que je sais, chacun peut le savoir…. Mon coeur est à moi seul."

En résumé : un chef-d'oeuvre qui sent un peu la naphtaline, dont l'intérêt est surtout historique mais dont l'histoire exagérée jusqu'à l'absurde ne m'a pas vraiment touchée. Goethe est cependant un grand écrivain dans sa capacité à pouvoir mettre des mots sur ce qu'on pense sans jamais avoir réussi à l'exprimer.

Challenge Solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" 2019
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L'écrivain Etienne Pivert de Senancour (1770-1846) disait de ce chef d'oeuvre de Goethe paru en 1774: "La mélancolie des grandes passions s'est inoculée en moi par ce livre. J'ai touché avec lui au fond de l'abîme humain. (...) Il faut avoir dix âmes pour s'emparer ainsi de celle de tout un siècle". Ce roman épistolaire a marqué son temps et à conféré à son auteur, alors âgé de 25 ans, une incroyable renomée dans toute l'Europe. Napoléon Bonaparte lui-même, dira l'avoir lu sept fois, avant de rencontrer son auteur à Erfurt, le 2 octobre 1808. Goethe inspira également, toute une génération d'écrivains romantiques, De Chateaubriand à Benjamin Constant (avec son célèbre Adolphe). le Romantisme, est un mouvement artistique et littéraire, qui se caractérise par la primauté donnée à la passion sur la raison, un amour profond de la nature et une hypertrophie du moi. Goethe a dans Werther exalté le sentiment de la nature et les élans de la passion. Il nous offre un roman profondément sensible, où tous les aspects les plus intimes du sentiment amoureux n'ont jamais été aussi bien décrits. C'est aussi un livre au climat de plus en plus pesant, au fur et à mesure que le jeune Werther, s'enfonce dans les méandres de la dépression avant de commettre, se qu'il perçoit comme un moyen de mettre fin à sa souffrance. Les descriptions de la nature sont sublimes et confèrent au lecteur un sentiment de profonde mélancolie (cf. la lettre du 10 mai 1771 et celle beaucoup plus sombre du 18 août 1771). L'histoire d'une passion amoureuse destructrice du jeune Werther pour une fille de notable, charlotte, fiancée à un autre homme.
Je vous recommande la lecture de ce texte immense et indémodable, qui contient de pures moments de grâce. Un bon moyen de découvrir l'oeuvre de Goethe ( à un prix modique -3 euro).
Lien : https://thedude524.com/2007/..
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Un livre chef d'oeuvre pour moi. Lu en pleine adolescence amoureuse tourmentée. Un trio magistral qui vous emporte et vous détruit petit à petit. Ce livre a tracé un profond sillon dans mon coeur, dans ma vie et je ne l'oublierai jamais. L'écriture est forte, belle et l'histoire d'amour complexe mais tellement belle. Pour ceux qui aiment faire des poèmes à leur dulcinée (ça existe encore ?), pour ceux qui sont éperdus d'amour, pour ceux qui ne veulent pas lire des classiques, lisez ce livre terrible et beau.
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