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Angélique : 13 volumes tome 13 sur 14
EAN : 9782266327114
880 pages
Pocket (16/11/2023)
3.96/5   14 notes
Résumé :
Enfin réunis sous le pardon du Roi de France, Joffrey de Peyrac et Angélique pourront-ils s’isoler d’un monde qui leur fut si cruel et, dans leurs domaines du Nouveau-Monde, boire jusqu’à leurs derniers jours le vin fou des retrouvailles ?
Pour cela, il faudrait être deux. Vraiment deux. Hélas, en même temps que le comte de Loménie-Chambord, voici que ressurgit un revenant plus puissant que les vivants : le jésuite Sébastien d’Orgeval dont l’ombre fanatique v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Enfin, le voilà ce tome tant attendu ! le dernier mais pas le moindre, le grand final, l'apogée de cette incroyable saga romanesque aux accents historiques, "La victoire d'Angélique"…
Les années passent et ne se ressemblent pas au Nouveau-Monde. L'indomptable révoltée du Poitou, Angélique de Peyrac de Morens d'Iristru, a vécu mille vies avant de trouver enfin sa place dans ce monde tout neuf et sauvage qu'est l'Amérique du Nord.
Après quatre années de diplomatie, de traités pacifiques avec les Indiens, d'arrangements avec les Français, et de bonne volonté avec les Anglais, la tribu Peyrac, agrandie de deux nouveaux enfants nés à Salem (voir Angélique et la route de l'espoir), aspire à un peu de tranquillité.
Au sortir d'un nouvel hiver "tranquille" au petit fort de Wapassou (voir Angélique et le Nouveau-Monde), caché dans la région des lacs, au coeur des profondes forêts d'érables du Maine, Angélique s'était vue réclamer par Honorine, son intrépide petit fille rousse, d'aller en pension à Montréal chez les soeurs du couvent de Notre-Dame.
On avait profité du printemps pour l'y mener. Puis une année avait déjà passé, un autre hiver à Wapassou, et revoilà le printemps et le moment des visites diverses vers les colonies françaises et anglaises.
Après ce voyage, Angélique et le comte de Peyrac reprennent la route maritime de Gouldsboro, leur colonie côtière, dernière halte avant le retour vers Wapassou.
Sur le chemin, on se dirige vers Québec pour se rendre à Montréal, visiter Honorine. On mouille alors à Tidmagouche, qui avait vu se dérouler les derniers instants, violents, de la Duchesse de Maudribourg des années plus tôt. Cela semble si loin et si proche à la fois, ce cauchemar… (Voir Angélique et la Démone.)
Quatre années ont passées depuis la mort horrible de la Démone, cette "bienfaitrice" venue de France avec ses filles à colons, qui avait semé le trouble et la mort sur son passage, et qui était en lien étroit et diabolique avec ce jésuite halluciné, Sébastien d'Orgeval, mort aux Iroquois depuis, celui-là même qui lança son anathème contre les Peyrac, accusant Angélique d'être cette démone qui mettrait l'Acadie à feu et à sang, selon la vision de la nonne de Montréal.
Depuis ce temps, une enquête avait été ouverte sur demande anonyme venant de France, et l'histoire semblait tombée dans l'oubli…
Mais soudain, les choses s'accélèrent : le gouverneur Frontenac, qui avait oeuvré pour la réhabilitation des Peyrac et pour leur assurer le soutien de la France, ainsi que Monsieur de Ville-d'Avray, gentilhomme puissant, bon ami des Peyrac, sont rappelés en France par le Roi. Un nouveau gouverneur a été nommé pour Québec, un certain Monsieur de Gorrestat, qui arrive de France, avec sa femme.
Frontenac et Ville-d'Avray conseillent aux Peyrac de se méfier : le vent tourne, des complots, des médisances sont à l'oeuvre, et le Roi pourrait bien tourner casaque en ce qui concerne les Peyrac. Preuve en est la venue de ce nouveau gouverneur. Une seule solution s'offre à eux s'ils veulent continuer à vivre libre au grand-jour, sans crainte de se voir spolier ou attaquer par des hordes d'Indiens baptisés : retourner en France pour parler au Roi en face à face.
Angélique refuse tout d'abord. Hors de question de retourner en France, au risque de perdre tout ce qu'ils ont bâti en Amérique. Mais la raison faisant son office, elle cède, et c'est le comte de Peyrac, seul, qui ira défendre leur nom auprès du Roi. Et puis Peyrac ne sera pas seul, il retrouvera ses fils, Cantor et Florimond, partis faire leurs armes dans les salons de Versailles, avec succès d'ailleurs.
Ainsi, Angélique s'en retourne seule à Gouldsboro, avec ses deux enfançons. Là, elle voit débarquer Delphine du Rosoy, une des anciennes filles à colons venue avec la duchesse de Maudribourg, qui débarque de Québec, dont elle s'est enfuie, terrorisée… La duchesse serait de retour ! Elle ne serait pas morte : Angélique sentait quelque chose comme ça…
Angélique est glacée d'horreur : si la Démone ne peut venir vers elle depuis Québec car la saison des froids arrive, elle peut quand même s'en prendre à Honorine restée à Montréal… Que faire ?! Comment sauver l'enfant des griffes de cette folle dangereuse ?

En attendant, il est plus raisonnable pour Angélique et les enfants de rejoindre Wapassou, à l'intérieur des terres, éloigné des querelles Indiennes et Anglaises, dans l'écrin des lacs et forêts profondes des Appalaches.
Après un long voyage sans encombre, voilà la petite troupe arrivée à bon port. Mais là encore, le destin en marche fait voler en éclats tout ce qu'on croyait acquis, le Nouveau-Monde n'en finit pas de surprendre, et redistribue les cartes : Loménie-Chambord, le preux chevalier ami intime du Jésuite d'Orgeval (voir Angélique et le Nouveau-Monde), dont le coeur sensible avait cédé devant la grâce de Mme de Peyrac, jusqu'à en devenir son tendre confident, son allié de coeur, revient, accompagné d'une poignée d'Indiens Abénakis baptisés, tenter la prise du fort de Wapassou, en mémoire de son frère mort aux Iroquois, le jésuite maudit…
Mais Angélique ne se laisse pas faire : le chevalier a oublié qu'elle fût chef de guerre, et qu'elle manie le mousquet comme d'autres font de la broderie. Retranchée dans un petit poste de garde devenu armurerie, elle se défend, elle défend ses enfants, et finit par vaincre, et ses ennemis finissent par s'enfuir après la mort de leur chef… Mais non sans avoir au préalable brûler le fort et toutes les réserves d'hiver, qui de plus, arrive tôt cette année, bien trop tôt…
Voilà Angélique coincée par la neige dans ce minuscule poste de garde, celui-là même qui les avait accueillis elle et les huguenots fugitifs de la Rochelle, lors de leur premier hiver en Amérique (Angélique et le Nouveau-Monde) : 3 pièces, du bois de chauffage, un peu de nourriture, et trois enfants âgés de 7 et 3 ans… Seul un des hommes de Peyrac, un Anglais muet, est avec eux. Tous les autres habitants du fort ont été soit tués, soit emmenés captifs à Québec pour être revendus aux catholiques.
Lemon White, l'anglais muet, décide de tenter sa chance et de partir chercher des secours avant que l'hiver ne soit complètement installé, laissant seule Angélique…
Un dur et incroyable combat va commencer pour elle et ses enfants, lutte contre la faim, le froid, l'hiver meurtrier, la solitude, la peur pour Honorine…
Mais la force d'Angélique durement acquise au long de toutes ces années d'errance et de combats, ainsi que sa détermination à vivre pour celui qu'elle aime et pour ses enfants, la feront se surpasser. Et un invité des plus inattendus fera irruption dans cet hivernage forcé, réclusion d'où naitront des miracles ; les morts marcheront et le pardon étendra son voile lumineux sur les coeurs et les esprits vengeurs.
Je ne sais comment, par quelles muses illuminées, venait l'inspiration d'Anne Golon…( Je dis Anne, car Serge n'était ni l'instigateur, ni la tête pensante de cette riche saga, tout au plus le documentaliste et l'historien.) Elle n'a cessé de m'étonner tout au long de ses romans, les premiers tomes, romantiques, joliment cruels, mais essentiellement axés sur Angélique et ses turpitudes amoureuses, ont évolués vers une histoire plus profonde, plus sombre et plus solaire à la fois, l'Histoire s'y mêlant habilement, donnant encore plus de densité aux personnages évoqués.
Certains tomes sont plus puissamment restés gravés dans ma mémoire, Angélique se révolte - A. et le Nouveau-Monde - A. et la Démone - A. à Québec – et celui-ci, La victoire d'Angélique.
Après un démarrage un peu lent, la deuxième partie du roman s'accélère, laissant place à des surprises de taille. Une maturité, une maitrise scénaristique magistrale. Des images, des dialogues, des situations dignes des meilleurs scénarios de films d'aventures, avec du sang, des larmes, des tripes, du « bad-ass » pour cet opus limite gore par moment… Des thèmes comme le cannibalisme sont même abordés. J'ai été littéralement bouche bée devant l'audace d'Anne et Serge Golon sur cette deuxième partie. Certaines scènes d'Angélique à Québec m'avait aussi inspirée cet enthousiasme.
Et ce qui est bon avec ce genre de littérature, riche, dense mais aisée à lire, c'est qu'on peut y replonger régulièrement, sans ennui, avec un plaisir certain et non boudé, pour s'évader, partir courir le monde dans la peau de la plus célèbre amoureuse aventurière, cette satanée Angélique… Et pourquoi pas, se broder une suite, avec les aventures d'Honorine, de Cantor, et des jumeaux… ?

697 pages - Challenge pavés 2015-16 -
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les uns qui avaient aperçu Mme de Gorrestat, en ville, et qui connaissaient sa singularité, l'appelaient Assontekka, nom que les Iroquois donnent à la lune, mais quand ils en parlent dans son sens inquiétant, et qui signifie littéralement : "Elle porte la nuit."
Mais la plupart la nommait "Atconwithas", ce qui veut dire : double face, et appliqué à une femme : sorcière.
Autour de lui, les sauvages murmuraient. Ils étaient effrayés, presque scandalisés de voir que le père jésuite qu'ils respectaient n'était pas sensible comme eux au rayonnement noir qui émanait de la grande dame française à laquelle tout le monde faisait des courbettes.
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Elle avança une main blême, rejeta en arrière cette sorte de capuche.
La face d'un homme lui apparut, noircie, comme brûlée, avec des paupières de cire, pâles et closes. Elle demeura pétrifiée, accablée d'une déception sans mesure.
Ce n'était pas un sac contenant des vivres que l'on avait déposé devant sa porte.
C'était un cadavre.
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Anne Golon - La victoire d'Angélique (1985)
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