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sur 403 notes
Robie a quarante ans passés. Peu après avoir enterré son père, il raconte son enfance entre des parents alcooliques, dans une famille plus que tout attachée à préserver les apparences. « Je pensais que je sauterais de joie, le jour où mon père mourrait. Je croyais que tout le poids du monde s'envolerait de mes épaules. » (p. 15) Robie se souvient des longues soirées avec les voisins, dans un ballet parfaitement maîtrisé où le couple Goolrick était le centre de toutes les attentions et de toutes les jalousies. « Nous les adorions et nous les craignions. Notre crainte naissait du fait que nous les savions malheureux. » (p. 67) Dans les années 1950, le petit Robie évolue dans une société désespérée où les femmes au foyer sont dépressives et se gavent de calmants et de cocktails. Il observe la lente déchéance de sa mère. « Elle était élégante en public et négligée en privé. » (p. 63) Mais voilà, chez les Goolrick, il y a une règle : on ne parle pas à l'extérieur de ce qui se passe à la maison. Et chaque secret est une blessure supplémentaire.

Toute son enfance et plus tard, une fois adulte, Robie ne cherche qu'une chose : obtenir l'amour de ses parents. « J'aimais voir ma mère dans de beaux vêtements. Je voulais croire que nous étions plus riches que dans la réalité, et mes parents étaient si malheureux que j'aurais inventé n'importe quoi pour leur faire plaisir, même si, comme on me le répéta maintes fois, ils ne montrèrent jamais le moindre signe de fierté ou de gratitude envers quoi que ce soit que j'aie pu faire. » (p. 64) Avoir quitté le giron familial pour New York ne suffit pas au narrateur pour se libérer la pesanteur d'une enfance aussi lourde. Obsédé par le suicide, bourré de médicaments, Robie glisse lentement dans la même décrépitude mentale que celle qu'il a observée chez ses parents. « Il arrivera des choses terribles. C'est ce qu'on m'a dit, et je le crois. Il s'est passé des choses terribles, bien sûr, des choses terribles plus tard, mais il va s'en produire de bien pires. » (p. 148) La révélation du drame familial n'est pas très étonnante, mais elle est présentée de telle façon et avant tant de violence crue qu'elle remet en perspective les 140 premières pages du récit. Après cet événement, il ne restait à Robie que de faibles possibilités de bonheur. « le reste n'est qu'une vie, rien de plus, l'histoire d'une vie difforme. La vie où rien d'autre, à aucun autre moment, n'a vraiment d'importance. » (p. 154)

Ce roman est aussi remarquablement écrit que les précédents que j'ai lus de l'auteur. L'histoire est poisseuse, fétide, mais il est impossible d'en détacher les yeux. Pour une raison qui m'échappe, je n'ai compris qu'à la toute fin de ma lecture qu'il s'agit d'un texte autobiographique, ce qui a renforcé l'horreur. Il y a dans ce texte la puissance terrifiante qui me bouleverse chez Joyce Carol Oates. de Robert Goolrick, récemment décédé et dont l'oeuvre n'a aucune preuve à faire, lisez Une femme simple et honnête, Arrive un vagabond et La chute des princes.
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J'ai fini "Féroces". Je l'ai lu aussi vite que possible et c'est un grand soulagement que de l'avoir terminé. J'ai beaucoup souffert...

Ce livre qui ne se déroule pas chronologiquement est composé de chapitres où l'auteur expose dans chacun d'eux un moment marquant de son existence , puisqu'il s'agît d'un ouvrage auto biographique. Autant le dire , rien de gai.
Pourtant, à travers une description de la campagne virginienne , j'ai presque cru voir débouler Nelly Olson...mais non. Parfois aussi le décor de Retour vers le futur et la bande de méchants des sixties.Non plus.
Rien que du dur , du sordide . L'alcool, la maladie, la folie, le suicide, le viol, la psychiatrie, l'abandon, la mutilation et beaucoup d'amour ...impossible.Liste non exhaustive . 270 pages , cela laisse peu de place à la 'positive attitude '.
L'écriture est remarquable et surtout aussi tranchante que les faits, ce qui renforce encore plus le coté sordide.
L'auteur dans un dernier chapitre un peu déconnecté du récit revient sur les raisons de l'écriture de ce livre . J'aurais dû commencer par là, je me serais éviter des souffrances qu'avec le recul (bon ok, j'ai fini il y a dix minutes ) j'aurais pu éviter de m'imposer.
Par contre , je comprends tout à fait que l'on trouve ce livre remarquable. Il a tout pour l'être.Il n'est pas pour moi.
Et encore , je suis incapable d'y mettre un sentiment dessus , si ce n'est écoeuré.
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Je suis toujours un peu méfiante des autobiographies car je me demande jusqu'à quel point celles-ci peut être édulcorées, romancées, magnifiées, selon la personnalité de l'auteur. Je suis donc rentrée dans ce livre avec quelques réticences au départ mais les critiques m'avaient tellement emballées que je me suis lancée et bien m'en a pris. Quel choc ! L'histoire bouleversante de ce petit garçon puis de cet homme qui n'aura de cesse dans la vie de rechercher le moindre signe d'amour de ses parents. Des parents pourtant en dessous de tout qui ne vivent que pour le paraître et les cocktails et finiront alcooliques, mondains déchus et parents inconséquents et monstrueux.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur et son parti-pris pour aborder le récit de sa vie. Nous passons constamment du rire aux larmes et l'ambiance du livre m'a vraiment rappellé celle des comédies à l'italienne qui oscille entre tragique et comique. J'ai retrouvé à travers ce livre tout ce qui m'avait plu et ému dans le film d'Ettore Scola "Nous nous sommes tant aimés" où sous couvert de farce et de ridicule, on ressent encore plus profondément le désarroi et la profonde tristesse des personnages qui ont le sentiment d'avoir raté leur vie. Ici aussi, la lucidité de l'auteur sur ses échecs et ses failles, sur sa souffrance face au désamour et sur ses traumatismes d'enfant transparaît de manière flagrante à travers ses lignes.

Ses personnages ne sont pas des caricatures, c'est tout le contraire, ils nous démontrent comment des gens ordinaires au départ peuvent basculer insidieusement dans la perversité et le désir de détruire. Un geste monstrueux n'est en réalité qu'un accident voire un "incident" de parcours mais ce geste distillera la peur et surtout mettra les parents de l'auteur en face d'un miroir où ils verront le reflet de leur déchéance. L'auteur devient alors une sorte de catalyseur de leurs échecs, de leur médiocrité et il les mettra en face de leur propre réalité. C'est cette image d'eux-mêmes que l'auteur leur renvoie qu'ils ne lui pardonneront jamais.

C'est un récit poignant et dur malgré des passages drôles et caustiques qui sont comme des petits moments de respiration dans l'histoire. Mais ces petites parenthèses plus légères ne masquent pas la profonde souffrance de l'auteur et n'effacent pas le traumatisme de sa vie. J'ai été bouleversée par ce cri silencieux qui traverse le livre de part en part, un cri d'une puissance sombre et féroce qui prend le lecteur aux tripes et ne le lâche plus jusqu'à la dernière ligne de ce livre.
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Quand on lit un peu plus de cinquante livres par an, on sait que seule une dizaine nous marquera vraiment: celui-ci en fait partie, je ne peux penser à autre chose depuis 3 jours.
Ce roman n'en est pas un, d'emblée l'auteur ne nous cache pas que c'est une autobiographie.
La famille Goolrick vit dans le sud des Etats-Unis dans les années 1960 et affiche tous les attributs de la famille parfaite: beaux, intelligents, drôles, unis, recevants leurs amis autour de cocktails sophistiqués dans leur jolie maison. Ils ne sont pas riches mais déploient tous les efforts pour le paraître. Car PARAÎTRE est plus important qu'ÊTRE. Tout est là. Leurs efforts ne sont mobilisés que dans un but unique: prétendre que tout va bien, et surtout que rien n'est arrivé. Car quelque chose est arrivé, quelque chose qui est à l'origine de tout. Petit à petit, par petites touches acides ou amères, égrenant les souvenirs heureux ou douloureux, l'auteur remonte à la source du drame et de son mal-être. Mais à l'inverse de certaines autobiographies, ce livre n'est pas une thérapie. Car R.Goolrick est très clair, rien ni même le temps qui passe, ne le guérira. Il tente désormais de vivre, un jour après l'autre, un livre après l'autre. Et c'est le point le plus terrible de ce récit pour moi: rien ne peut panser une telle blessure.
J'avais découvert et savouré avec éblouissement "Arrive un vagabond", ce livre confirme à mes yeux son immense talent, et il rejoint ma liste d'auteurs américains préférés, tels que Richard Yates ou Pat Conroy, chez lequel on trouve la même férocité, les mêmes rapports familiaux violents.
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Description d'une famille qui vit au dessus de ses moyens, qui voudrait bien avoir l'air (cocktails, réceptions, vêtements et coiffures à la mode), qui donne à tous l'image du bonheur et de la réussite.
Mais, attention, surtout ne pas révéler à l'extérieur de ce qui se passe à l'intérieur.
Surtout, sauver les apparences, ne rien révéler et se taire, SE TAIRE.
Et cet enfant va grandir dans ce silence.
Et cet enfant va souffrir dans ce silence...

On avance dans cette histoire en laissant planer le sentiment de lire une histoire familiale banale avec des hauts et des bas. Et puis, d'un coup le couperet brutal, insupportable : la révélation.
Un roman au contexte difficile mais truffé d'humour.
Et les dernières pages sont magnifiques, remarquables : c'est un cri, peut-être une délivrance.

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Beaux, sophistiqués, brillants et charmants… Dans les années cinquante, les Goolrick ne plaisantent pas avec l'art du paraître. Appartenant à la bourgeoisie sudiste, ils sont pour beaucoup le couple idéal et les parents dont tout le monde rêve. le narrateur – l'auteur Robert Goolrick – le reconnaît lui-même : ses parents avaient tout pour séduire. Un père tout droit sorti d'un roman de Dickens ; une mère belle et spirituelle. A cette époque, dans leur maison de Virginie, ils reçoivent beaucoup. S'il est quelque chose de sacrée dans leur journée, c'est bien l'heure du cocktail. On s'apprête, on prépare les boissons, et ensuite, on accueille ses invités en tenant la conversation. Tout respire le chic, le bon mot et la bienséance. On boit aussi beaucoup, souvent trop. le jeune Robert, son frère et sa soeur ne sont pas dupes de cette mise en scène. Une fois les invités partis, la réalité reprend ses droits : le manque d'argent, les frustrations, les disputes, l'alcoolisme des parent. Et pour Robert, un crime inavouable, qui le hantera toute sa vie.

A partir de souvenirs marquants et le plus souvent bouleversants, Robert Goolrick nous dévoile dans « Féroces » son histoire familiale. Avec lui, nous plongeons dans un monde d'égoïsme, de cruauté et d'infinie tristesse. Car « Féroces » nous fera légèrement sourire à l'évocation d'anecdotes racontées avec humour, mais ce sera tout. Souvenirs d'école, vie à la campagne, réunions familiales… le petit Robert avait tout pour vivre une jeunesse dorée. Mais c'est sans compter les adultes et leurs fêtes trop alcoolisées qui les mènent aux excès les plus atroces.
La fin de l'enfance et de l'innocence a sonné très tôt pour Robert Goolrick, lié à ses parents par un secret infâme. Son adolescence et sa vie d'adulte ensuite sont un long chemin de solitude et de souffrance : le dégoût de soi, le refus d'aimer et d'être aimé, les scarifications, les tentatives de suicide, le séjour en asile psychiatrique… Petit garçon, il a subi le pire. Mais finalement était-ce le pire ? le crime commis n'était en fait que le commencement de son chemin de croix. « Ce n'est pas tant ce qui est arrivé. C'était déjà terrible. C'est ce qui se passa après. Ce fut encore pire. » (p.209). Dans l'innocence de ses quatre ans, il devient pour ses parents la personnification de la faute, le responsable du crime. Il leur renvoie au visage leur honte, leur folie et la peur que tout soit dévoilé. Car chez les Goolrick, une seule loi prévaut : on ne parle jamais à l'extérieur de ce qui se passe à la maison.
Plus tard pourtant, Robert n'aura de cesse de se faire aimer d'eux, de les gâter. Mais rien, jamais de remerciement ou de gratitude. Juste des occasions pour ses parents de lui cracher leur haine. Jamais ils ne lui pardonneront ce crime inavouable dont ils sont les propres auteurs et qui entacherait leur réputation s'il était divulgué.

Choquant, révoltant et perturbant, le lecteur ressort exsangue de « Féroces ». Récit d'une Amérique aujourd'hui révolue, ce roman coup de poing nous révèle des vies gâchées par le secret, le silence et les mensonges, les reproches et l'aigreur. Robert Goolrick en est bien sûr la principale victime. Alors qu'il aurait pu, comme un autre enfant dans son cas, se reconstruire à force de soutien et d'écoute, il n'en a pas eu le droit.
« Je donnerais tout, n'importe quoi, pour être l'homme à qui cela n'est pas arrivé. Je ne peux m'y résoudre. J'ai essayé toute ma vie, et je ne peux pas m'y faire. »

C'est avec ce livre, au style direct et incisif, que l'auteur libère enfin sa parole : « Je la raconte [cette histoire] parce que j'ai dans le coeur une douleur poignante en imaginant la beauté d'une vie que je n'ai pas eue, de laquelle j'ai été exclu, et cette douleur ne s'estompe pas une seconde ».
On ne souhaite qu'une chose à Robert Goolrick : c'est qu'en mettant par écrit ses sombres démons, il ait pu trouver une seconde d'apaisement.







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J'ai été un peu déroutée par ce roman, il raconte des épisodes de sa vie : la mort de ses parents, les problèmes de santé de son frère, les réceptions de ses parents etc. Mais derrière tout ça, on sent qu'il y a quelque chose. Il y a un malaise dans son écriture, j'ai été gênée par son écriture qui parle d'une chose tout en parlant d'autres choses, impossible de se fixer et on reste obsédée par le fait qu'il va raconter quelque chose de très important.
J'ai été surprise par sa révélation, écoeurée. Je comprends que sa notion de l'amour ait été bouleversée par la suite, qu'il ait pu se sentir abandonné. Il en veut à son père de lui avoir fait ça mais aussi de ne pas être proche de lui comme un père. Un roman très intime qui m'a été difficile de prendre comme son histoire, difficile de me mettre à sa place. Bref, pas totalement conquise par ce roman mais il m'a touché d'une façon particulière.
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Peut-on survivre à une enfance meurtrie? Apparemment, difficilement.

Né à la fin des années 40, Robert Goolrick, l'auteur, partage avec son frère et sa soeur un quotidien chaotique avec des parents mondains et alcooliques.

Des parents, brillants en société et détestables en privé. Des parents qui vivent dans le déni alors que Robert a été violé par son père à l'âge de 4 ans.

On qualifierait aujourd'hui ces parents de toxiques. L'auteur n'utilise pas ce terme mais décrit une enfance faite de faux-semblants, de cruautés et de vexations. Une enfance dont il ne s'est jamais remis car devenu adulte, il est dépressif, suicidaire et accro à l'alcool et aux drogues.

La construction du récit n'est pas linéaire. Chaque chapitre évoque un épisode de vie. On peut passer de l'enfance à l'âge adulte et revenir en arrière.

Si parfois les confidences de Robert Goolrick sont impudiques, on retient, en terminant ce livre, son immense cri de douleur.

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Pour ma première rencontre avec Robert Goolrick, j'ai choisi Féroces plutôt qu'une Femme Simple et Honnête, un choix dicté par la grosseur du bouquin (je voulais entamer un petit livre, ceci explique cela) plutôt que par l'histoire, mais qui s'est révélé vraiment percutant au final. L'auteur livre ici une autobiographie brutale et sans complaisance où les évènements liés à son passé, non contents de déranger et de révolter le lecteur, nous laissent en plus une sensation de moiteur malsaine et une profonde tristesse impossibles à ignorer. On en ressort vidé, littéralement.

Loin d'avoir rédigé une simple autobiographie, Robert Goolrick s'est appliqué à n'évoquer que les souvenirs les plus frappants, voire les plus sombres de son enfance - certainement pour donner dès le départ une direction tragique à sa confession. Déterminé à ne pas dévier de cette route, il entreprend la tâche lourde et fastidieuse d'exorciser ses démons.

Il parle de sa famille, de son village, de ses amis, de son enfance. Il évoque son frère et sa soeur à coup d'évènements marquants et d'émotions brutes. Issu d'une famille bourgeoise mais désargentée du sud des Etats-Unis, il grandi au sein d'un foyer étrange et décadent où l'on se préoccupe des apparences avant de songer au reste. Un foyer étouffé par les échecs des parents. Derrière la façade négligée de leur maison de Virginie où l'argent manque cruellement, son père apparaît tel un héro à la Dickens, sa mère est une femme irrésistible et spirituelle, qui charme son entourage et ne se préoccupe que de sa prochaine toilette.

C'est à un troublant voyage dans le passé que nous convie Robert Goolrick. le style est concis et incisif et les pages se tournent jusqu'au dénouement final qui lève le voile sur ce qui a détruit l'auteur et qui nous permet d'entrevoir l'abîme de souffrance dans lequel il a plongé longtemps auparavant. Il y est question de souffrance, mais aussi d'égoïsme révoltant, de dégoût, de fureur, de reproches, de mutilations multiples. Tout y est et tout est réel.

Les cocktails rassemblent parents et amis chaque soir, les blagues fines, les bons mots et les discussions littéraires s'enchaînent dans un univers si distingué qu'il est difficile au départ d'entrevoir la réalité de ces existences si parfaites en apparence. Mais lorsque le vernis se craquelle, les joies de l'enfance, le parfum de la campagne, les souvenirs d'école disparaissent alors au profit des réunions alcoolisées qui dévoilent les excès des adultes - ceux qui finissent par marquer les visages et bouleverser des vies entières.

Un roman coup de poing dur à éviter si l'on souhaite aborder l'oeuvre de cet auteur. Je suis contente d'avoir commencé avec celui-là, malgré la dureté du propos.
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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J'ai vraiment été déstabilisée et sonnée par ce récit autobiographique de Robert Goolrick dont j'avais lu précédemment le roman Arrive un vagabond. D'abord, le ton empreint de tristesse et de désenchantement, ensuite, le propos, lourd d'une vérité cruelle. On sent l'urgence de crier le désarroi, dans ces souvenirs jetés pêle-mêle sur le papier. On dirait le tout écrit d'un seul jet, sans volonté de mettre en ordre, de trier. Ce récit pourrait faire partie de ma liste Grande noirceur par son côté obscur et sans issue. L'enfance bafouée par ceux censés protéger... y-a-t-il pire sort pour un être humain? J'espère que l'auteur a su puiser dans l'écriture un certain réconfort.
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