Recu dans le cadre d'une masse critique, j'ai abordé avec plaisir ce roman. L'auteur arrive à conserver ce style d'ecriture, même si elle utilise les cheminements personnels de differents personnages pour insérer des concepts et notions de psychologie.
C'est ce dernier point qui m'a parfois dérangé. Certains passages trainent en longueur pour présenter des axes de réflexion au développement personnel et le fil narratif se delite.
J'ai également trouvé que le personnage principal n'est pas si attachant. Elle s'évertue à montrer comment elle maîtrise sa pratique, et garde le contrôle même dans ses fragilités. Les personnages secondaires sont eux décrits avec plus d'authenticité et d'émotion.
Au final, on passe un moment sympathique, mais pas mémorable, et on a parfois le goût d'un bon coup de com à l'américaine, propre et bien emballé sous la forme du roman.
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Suite à une rupture, Lori, psychothérapeute va suivre à son tour une thérapie. Voilà pour le décor et c'est donc avec beaucoup de curiosité que j'ai abordé ce pavé de 580 pages. Les chapitres alternent entre les séances avec ses patients et les séances avec son psychothérapeute et donc beaucoup d'analyses. Il y a également des chapitres où l'on découvre son parcours et sa vie personnelle qui allègent un peu le texte très dense mon goût. Je n'ai jamais suivi de thérapie et les propos, parfois, ne m'ont pas touchée et je n'ai pas été toujours sensible aux questionnements et observations de cette psychothérapeute mais j'ai découvert l'univers du fonctionnement du cerveau qui reste bien complexe.
Merci Babelio pour ce livre que j'ai reçu dans le cadre de l'opération "masse critique" !
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J'ai toujours été intéressée par les livres traitant de psychologie. Mais celui-ci ne traite pas seulement de la théorie. L'auteure est elle-même psychologue. Elle revient sur certaines de ses expériences avant de choisir cette orientation, de ses études, de sa vie personnelle. Elle relate quelques sessions de thérapie avec ses clients ou patients. Et elle raconte même sa propre thérapie auprès d'un psychologue. J'ai beaucoup apprécié son style d'écriture. J'y ai même trouvé une de ses clientes qui vivait une situation semblable à la mienne, me permettant ainsi de faire une thérapie moi-même. Vous pouvez juger de mon appréciation par toutes les citations que j'ai mises sur Babelio. Je vous le recommande.
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Le psychanalyste Erich Fromm l’a bien expliqué il y a plus de cinquante ans : « L’homme moderne pense qu’il perd quelque chose, le temps, quand il ne fait pas les choses rapidement. Cependant, il ne sait pas quoi faire avec le temps qu’il gagne, sauf pour le tuer. » Fromm avait raison. Les gens n’utilisent pas le temps qu’ils parviennent à dégager pour se détendre ou renouer avec des amis ou leurs proches. Non, ils essaient de faire plus de choses.
D’aucuns proposent de classifier le bonheur comme un trouble mental et de l’inscrire dans les éditions futures des principaux manuels de diagnostic sous le terme « trouble affectif majeur, de type agréable ». Une revue de la littérature pertinente montre que le bonheur est statistiquement anormal, qu’il consiste en un groupe de symptômes discontinus, qu’il est associé à un éventail d’anomalies cognitives et témoigne probablement d’un fonctionnement anormal du système nerveux central. Il reste une objection possible à cette proposition, selon laquelle le bonheur n’est pas connoté négativement. Considérée toutefois comme non pertinente sur le plan scientifique, cette objection est rejetée.
— RICHARD BENTALL, Journal of Medical Ethics, 1992
Je sais à quoi ressemble un corps nu de quatre-vingt-deux ans, et ça m’a fichu des cauchemars pendant une semaine. Je regrette, mais je tracerai une limite à soixante-quinze. Et n’essayez pas de me convaincre du contraire !
Je n’avais pas réalisé que si la seule chose qui vous aide à traverser la journée est la certitude que vous pourrez regarder la télé après la vaisselle, c’est que vous êtes sans doute déprimé.
On finit toujours par faire de la peine à son amoureux, à ses parents, à ses enfants, à ses amis les plus chers, et ils nous le rendent bien, parce qu’avec l’intimité vient le chagrin.