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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'Elizabeth Goudge- encore une Anglaise magique trop tombée aux oubliettes- le Pays du dauphin vert est une merveille éblouissante... L'Arche dans la tempête cependant m'a un peu déçue à la relecture.
L'héroïne - Rachel- est assez originale : c'est une femme mariée à un fermier, mère de cinq enfants...Pas la jeune première, quoi, mais quand même une beauté et une classe à tomber par terre...Son époux, André, est un être assez frêle et assez torturé, d'un caractère plutôt faible. Les cinq enfants, Michelle, Jacqueline, Péronnelle, Colin et Colette sont chacun doués d'un caractère étonnant, très développé tour à tour dans l'histoire. Ils vivent sur " L'ile", une île anglo-normande battue par les tempêtes, aux paysages fantastiques. Leur problème majeur : la ferme est presque en faillite, il va falloir la quitter...Mais cette ferme - en fait une splendide bâtisse du XVI eme siècle, car la famille est noble- est l'âme du foyer, et Rachel sent que la quitter serait mourir...Un soir de naufrage, la tempête leur apporte un étranger, un vagabond qui va peut-être tout changer...
Ambiance magique, atmosphère unique, rochers, granit, mouettes, fées, revenants, landes, vents d'ouest...tout cela concourt à enchanter le lecteur.
Ce qui m'a un peu déçue, c'est un petit côté un peu moralisateur, un peu vertueux-mais pas trop sinon j'aurais détesté- et un peu de facilité pour résoudre les problèmes...
Néanmoins je suis un peu dure avec mes trois étoiles, j'en voudrais 3.5, car, pour se laisser entrainer dans un autre monde, et sentir les embruns vous rafraichir le visage au milieu de votre salon, miss Goudge est votre homme- enfin, votre femme...( je ne sais pas ce que j'ai avec les tirets, aujourd'hui...--)
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Sur l'île de Guernesey vivent André, sa femme Rachel et leurs cinq enfants. André a voulu tenir tête à son médecin de père et s'installer comme fermier. Son frère a quitté l'île pour naviguer et vit en Australie. En cette fin de XIXe siècle, même si les paysages sont magnifiques, la faillite et la ruine guettent la famille. Pour éviter de vivre avec le beau-père haï, Rachel fait promettre à son mari d'attendre au moins six mois, de dépenser le peu qu'il leur reste pour maintenir la ferme à flots car elle a eu la vision d'un étranger qui viendrait à la ferme pour les sauver. Or en allant secourir des naufragés, elle pense reconnaître l'étranger de sa vision et lui offre une place parmi eux.
Par bien des aspects, le récits ressemble à un conte. Les créatures féériques des eaux y ont leur place et leurs présages sont toujours écoutés. La plupart des personnages ont des dons quasi-mystiques, surtout les enfants. Pourtant, l'ensemble ne cesse jamais d'être réaliste et c'est là une des réussites de cette oeuvre. La figure de l'étranger sorti des eaux et accueilli parmi les pauvres, ce rédempteur dont le sacrifice semble finalement nécessaire n'est pas loin d'en faire aussi une parabole chrétienne, tant la religion est aussi présente par petites touches (que de passiflores dans ce jardin !) et montre la voie à suivre. On en vient presque à oublier l'artifice pourtant conséquent sur lequel repose l'intrigue, pour finalement l'accepter, comme un élément merveilleux supplémentaire.
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L'Arche dans la tempête/Island Magic
Elisabeth Goudge
roman (premier)
traduit de l'anglais par Madeleine T. Guéritte, 1997
Phébus libretto, 1934, 314p


Je ne me rappelle pas avoir jamais lu cette autrice, mais je suis contente de l'avoir fait, j'ai beaucoup aimé ce livre pour ses passages descriptifs qui témoignent d'un amour de la nature, de la lumière et de la beauté. le lieu du roman s'y prête, c'est l'île, dite magique -c'est le titre de l'oeuvre originale, de Guernesey, avec son patois français, ses traditions, ses superstitions,et la mentalité des insulaires.
On est en 1888, chez les du Frocq. Ils habitent à l'écart, dans un endroit sauvage qu'adoucissent les fleurs différentes selon les saisons. Dans une ferme, nommée le Bon-Repos, mais les habitants ne se reposent pas, le travail de la ferme est difficile, et la ferme ne prospère pas, et les occupants sont de nature inquiète. le chef de famille, André, n'aime pas le travail de la ferme, c'est un rêveur et un penseur qui écrit à ses heures sauvées ; sa femme, Rachel, autocrate mais tendre, et douée de visions, a mis toute sa fortune dans cette ferme à laquelle elle est profondément attachée, d'autant plus que ses trois enfants morts y jouent. Ils ont cinq enfants vivants, quatre filles et un garçon qui veut devenir marin.
Une nuit de tempête, un bateau fait naufrage, et parmi les naufragés se trouve Ranulph Mabier, qui semble très bien connaître l'île, dont le charme s'impose à lui, grâce à laquelle il pense et sent. Cet homme-là, Rachel l'a vu dans ses visions, et elle insiste pour qu'il vienne se rétablir à la ferme. Avec l'arrivée de Ranulph, qui sait tout faire, et notamment conter des histoires, et qui a beaucoup d'argent, la vie à la ferme change.
C'est un roman qui pose la question de la liberté : celle de faire ce qu'on veut, ce que n'ont pas pu faire les deux fils du docteur du Frocq, un père extrêmement autoritaire et qui humilie volontiers. Les fils ont fui cette autorité, l'un en partant on ne sait où, l'autre en suivant une femme qui le domine et qu'il aime. Celle de rester naturel, et Michelle, la fille aînée, est souvent grondée pour son affectation. Celle de rester maître de ses sentiments, et que manquent de perdre Rachel et Ranulph, emportés par la passion.
Elisabeth Goudge a beaucoup d'humour : ainsi l'ombrelle de Rachel, tenue d'une certaine façon pour ne pas abîmer le haut-de-forme de son mari, ne protège rien ; Michelle, qui n'aime pas la fin de Roméo et Juliette, peut donner des conseils à Shakespeare ; elle a aussi le sens des images : ainsi quand Péronnelle, la deuxième fille, ouvre la porte de la classe, les autres filles ont l'impression qu'un merle chante dans un lilas. Elle sait aussi observer les enfants - elle consacre à chacun des enfants un chapitre où elle développe leur personnalité- et comprendre leurs comportements : Les enfants n'ont pas de mots pour raconter leurs aventures. A l'âge où ils peuvent enfin s'exprimer, ils ont perdu leurs ailes et les anciens chemins leur sont fermés. Les grandes personnes n'ont plus rien à raconter, sauf des ssouvenirs ; il ne leur reste que l'espoir tremblant de revenir, un jour, vers les sentiers de l'enfance.
La fin du roman prête à sourire : comment la romancière se débarrasse-t-elle de qui devient gênant. Et se débarrasse de lui tellement bien que nul n'est là pour demander ce qui s'est passé. Il faut dire que la mort fait partie de la vie, et que pour une vie sauvée, une mort est réclamée.
Cependant, la lecture fut très agréable. le roman se passe sur neuf mois environ, et chaque chapitre, il y en a neuf, parle chronologiquement d'un mois, avec ses événements, la floraison du moment, le temps. On peut comparer deux sortes d'enseignement, celui qu'on appellera classique avec ses exigences et ses mises à l'écart, celui des religieuses, simplet mais tourné vers le service du Seigneur, deux milieux, celui qui va à la messe en toute majesté, quoique un peu ridicule, et l'autre, animé, licencieux, qui attire. Les caractères sont bien marqués, le rythme est allègre.
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Comme toujours avec Elizabeth Goudge, la très belle psychologie de chaque personnage est parfaitement maîtrisée, en particulier celle des enfants. Dans ce roman, dans lequel on pourrait reprocher parfois un peu trop de bons sentiments, on se délecte d'une grande poésie dans l'écriture. Ce livre a d'ailleurs été comparé au « domaine perdu » du Grand Meaulne.


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L' « Arche dans la tempête » est la ferme à la limite de la ruine qui habrite la famille du Frocq, vers 1880 sur l'île de Guernesey, encore très francisée. André du Frocq et Rachel exploitent une ferme plus leurs 5 enfants. le chef de famille écrit des textes à ses moments perdus, et a du mal à sortir de la coupe de son père, médecin.
Un jour, un inconnu fait naufrage, et Rachel décide de l'héberger. Cet homme va changer le
cours de l'existence et l'équilibre de la maisonnée.

Comme toujours avec Elizabeth Goudge, la très belle psychologie de chaque personnage est parfaitement maîtrisée, en particulier celle des enfants. Dans ce roman, dans lequel on pourrait reprocher parfois un peu trop de bons sentiments, on se délecte d'une grande poésie dans l'écriture. Ce livre a d'ailleurs [...]

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Première lecture de cette auteure pourtant renommée et je suis un peu partagée au moment de rédiger cette critique.

J'ai aimé l'écriture et pourtant j'ai trouvé que les événements étaient un peu long à se mettre en place. Quelques longueurs dans les descriptions alourdissent le rythme.

Rachel et André vivent dans une ferme familiale avec leur 5 enfants contre l'avis du père d'André.

Ce père dur, intransigeant et méprisant n'accorde que peu de crédit aux réalisations de son fils.
Le frère d'André a fui il y a de nombreuses années le joug de ce pere pour prendre la mer.

La vie est difficile sur l'île et la ferme d'André et Rachel leur permet tout juste de survivre.
Leur amour soude leur famille et leur permet de résister aux affres de la vie et au mépris du père d'André.

Un naufrage va venir bouleverser l'équilibre de la famille, Rachel décidant d'héberger un des naufragés.

Les relations entre les personnages, leurs sentiments et leurs émotions sont très bien traitées.
De la profondeur dans la psychologie des personnages.
Une agréable découverte !



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Un beau livre. Une lecture très agréable.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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J'ai suivi la famille du Frocq avec plaisir. J'ai été amusée et agacée par Colin, un peu sale gosse sur les bords ; j'ai aimé la force de caractère de Rachel, la mère, et la personnalité de Peronelle. Michelle est dans son monde littéraire, à l'image de son père André, tandis que Jacqueline à besoin d'attention. Sans oublier Colette (et son rire flippant !), très pieuse malgré son jeune âge. Quant au mystérieux inconnu rescapé, j'ai tout de suite deviné son identité et me suis attachée à lui.
À ma grande surprise j'ai trouvé qu'il y avait pas mal d'humour dans ce roman. Peronelle et Colin m'ont fait rire plusieurs fois. Ils ont un amour très « frappant » les uns pour les autres...
Il y a aussi beaucoup de tendresse et il règne un amour familial très fort à la ferme de Bon-Repos. La perte de l'innocence est également abordée, à travers le personnage de la petite Colette.

La plume d'Elizabeth Goudge est pleine de poésie (parfois trop à mon goût), on ressent son amour pour la nature à travers les mots et expressions imagées qu'elle choisit pour la décrire. Il y a également beaucoup de référence au folklore et autres légendes des côtes de l'Angleterre, mais aussi à la religion et à la spiritualité et c'était parfois ardu à suivre (surtout dans les derniers chapitres). Un bémol pour la petite touche de surnaturel qui m'a un peu déplu. Ce n'est pas ma tasse de thé à la base, et là je trouvais que ça n'apportait rien de plus à l'histoire.

Malgré une dernière partie qui m'a moins emballée, voire un peu déçue, ce roman reste une jolie découverte qui m'a transportée dans cette ferme remplie d'amour, de rires et de disputes, avec la mer pour toile de fond.
Lien : https://lalectriceenrobejaun..
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