AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 1592 notes
Plausible? Très peu. Réaliste? Pas du tout. Pas une minute je n'y ai cru. Ces personnages trop gros pour être vrais, ces "tics" d'écriture, tout nommer, tout dire, comme si le lecteur ne pouvait comprendre, déduire...Déjà à la lecture de "La terre des morts" j'avais été agacée, je ressens exactement la même chose ici avec "Lontano". Enfin pour moi c'est gros, c'est long, c'est verbeux, c'est insensé. Je passe. Définitivement.
Commenter  J’apprécie          410
Il m'a bien eue sur ce coup-là, le sieur Grangé. Je n'ai rien vu venir et le dénouement m'a laissée bouche bée.

Avec Lontano, il nous entraîne pour une longue (plus de 900 pages quand même) et palpitante enquête aux multiples ramifications tant dans le présent que dans le passé. En effet, les meurtres ressemblent tout à fait à ceux qui secouèrent le Zaïre quarante ans auparavant. L'Homme-Clou, un qualificatif simple et horrifique pour un homme qui créait des statuettes de protection issues du culte yombé en plantant des clous sur ses victimes, entre autres réjouissances.

L'enquête met en scène la famille Morvan. Erwan, flic quadra au 36 quai des Orfèvres, en charge du premier corps. Loïc le petit frère trader et cocaïnomane, ancien alcoolique et héroïnomane. Gaëlle, la cadette, longtemps anorexique et prostituée rêvant d'une carrière d'actrice. Une mère ancienne hippie et femme battue. Un père manipulateur, préfet de police et magouilleur de première. Et accessoirement celui qui arrêta le premier Homme-Clou au Zaïre. Sympathique portrait de famille, n'est-ce pas? Tout de suite ça donne envie de partager le déjeuner dominical avec eux.

Avec tous ces ingrédients, Jean-Christophe Grangé se montre redoutable d'efficacité. Il bâtit une hydre où chaque point arraché fait surgir dix autres problèmes. Son intrigue est passionnante à suivre, ses incursions sur les magouilles de la Françafrique interpellent, les explications sur la culture yombé et les minkondi (les statuettes protectrices) sont très enrichissantes d'un point de vue ethnologique; et le tout est difficilement reposable une fois entamé.

Arrivée à la fin de ce bon gros pavé, je n'ai plus qu'une hâte : me plonger dans de nouvelles atrocités avec Congo Requiem.
Commenter  J’apprécie          320
Cela faisait fort longtemps que je n'avais pas lu de Grangé.
De plus, si une de mes collègue, fan inconditionnelle de l'auteur ne me l'avait pas prêté, je pense que je n'aurais pas forcément lu Lontano avant un bon moment .
Grangé nous raconte l'histoire d'une famille dominée par un père autoritaire et maltraitant ( tant physiquement que moralement ), Grégoire Morvan . Ce patriarche veut dominer et diriger la vie de ses enfants qui evidemment n'en sortent pas indemnes .
Le personnage principal n'est cependant pas le père ( pour qui evidemment j'ai éprouvé un sentiment très vif d'antipathie) , mais son fils ainé, Erwan.
Ce dernier, flic à la criminelle est chargé d'enquêter sur la mort apparemment accidentelle d'une jeune élève officier en Bretagne. Une enquête en entrainant une autre, il va se retrouver sur la piste d'un tueur imitant un célèbre tueur en série que son père avait arrêté une trentaine d'années avant.
J'ai suivi avec intérêt les différentes étapes de l'enquête et de l'histoire ainsi que les démêles des différents membres de la famille Morvan ( un peu long par moments,mais ceci n'est qu'un avis personnel bien sur ).Le rythme s'est accéléré dans les cent dernières pages avec un coup de théâtre final qui laisse peut-être envisager une suite...
Je ne crierais pas au chef d'oeuvre, car par moments, je me suis questionnée quant à la crédibilité du récit : un flic peut il vraiment autant voyager ( en avion s'il vous plait ) à une époque ou tout le monde sait que c'est la crise et que la tendance est à l'économie? Il saute d'un avion à l'autre avec un peu trop de facilité à mon gout....Quelques autres détails m'ont aussi laissé dubitative, mais bon.....
Je mentirais en disant que je n'ai pas eu de plaisir à lire ce bouquin qui réunit les ingrédients d'un page turner. le temps me dira l'impact que ce livre aura réellement eu sur moi,car au bout de quelques mois, je ne suis capable de me rappeler que de certains bouquins....
En conclusion, je rajouterais que ce livre n'a certes pas la puissance du vol des cigognes ou des rivières pourpres, mais que c'est un bon cru...

3.5/5 en réalité

Challenge Pavés 2015/2016
Commenter  J’apprécie          310
Grangé nous revient avec un excellent thriller qui se lit en une nuit!
L'intrigue est excellente et nous tient en haleine jusqu'au bout.
Une enquête captivante est menée par l'ancien "premier flic de France", Grégoire Morvan, qui se définit comme "le Pasqua de gauche". Il est une sorte d'éminence grise auprès du Ministre de l'Intérieur et n'apparaît dans aucun organigramme.

Un premier meurtre est commis en Bretagne dans une école militaire d'aviation. le cadavre est atrocement mutilé et est hérissé de clous qui rappellent les sculptures "minkondi" de l'ethnie yombé, vivant à l'embouchure du Congo, dans la région du Mayombé.
D'autres meurtres vont suivre, selon les mêmes rituels.
Morvan a eu une carrière très mouvementée et a enquêté en 1971 sur des crimes similaires qui avaient eu lieu au Congo. Il avait réussi à trouver l''Homme-Clou", l'auteur de ces meurtres.
Quels sont les liens entre ces meurtres actuels et ceux qui ont eu lieu il y a quarante ans dans la région du Kivu (province du Congo, située à l'est du pays et proche du Rwanda)?
Bien vite on voit que l'enjeu géopolitique est vital.
Morvan détient des actions d'une société qui exploite le coltan dans cette région.
Le coltan, formé par l'association de deux minéraux, la colombite et la tantalite, se trouve essentiellement dans la RDC (République démocratique du Congo) justement dans la région du Kivu, qui détient 80% des réserves mondiales. le coltan est indispensable à la fabrication de composants électroniques, utilisés en particulier dans les téléphones mobiles.
De grandes quantités sont extraites illégalement par les armées de l'Ouganda, du Rwanda et du Burundi.
C'est ce trafic que dénonce aussi Grangé qui montre sa connaissance pointue des affaires africaines.
Les rapports entre Blancs et Africains dépeints ici sont encore empreints de colonialisme.
Les rapports du pouvoir congolais avec les grandes sociétés financières sont loin d'être clairs.
Le fils de Morvan, Erwan, va aider son père dans cette enquête particulièrement difficile et dangereuse.
C'est un homme d'action, parfois violent, de la trempe de son père.
Il va découvrir tout un côté du passé de son père, qu'il était loin d'imaginer.
Ce roman est une réussite. Il nous plonge dans les abysses de l'âme et nous montre l'importance des enjeux stratégiques dans cette région d'Afrique en guerre depuis bien des années.
Les rapports familiaux entre Morvan et ses enfants sont dépeints avec beaucoup d'acuité psychologique.
Vraiment une réussite!
Commenter  J’apprécie          310
CHALLENGE PAVES 2015/2016 (4/10)

Fan de thrillers noirs, réjouissez-vous, après 3 ans d’absence, le Grangé nouveau est arrivé et croyez-moi, c'est un excellent cru !

Difficile de résumer ce pavé de presque 800 pages qui, malgré cela, va vous filer entre les doigts, tant l'intrigue est complexe et prenante à la fois.Tout part des Morvan, une famille bourgeoise d'apparence ô combien respectable, mais qui n'évoque pas vraiment ce que l'on appelle un cocon familial, car si tous les membres en sont unis, c'est plutôt pour le pire. Erwan, le fils ainé, flic à la brigade criminelle de Paris, parait être le plus équilibré. Gaëlle, sa sœur voudrait bien s'émanciper de cette famille omniprésente. Son rêve de devenir actrice se résume pour l'instant au fait de se prostituer auprès d'hypothétiques producteurs. Loïc, le cadet s'occupe des marchés financiers. Toujours entre deux lignes de cocaïne, il ne voit même pas que son couple part en lambeaux. A la tête de la tribu, le patriarche Grégoire, un ancien flic dans l'ombre de tous les politiques qui a eu son heure de gloire dans les années 70 au Zaïre en mettant fin à la cavale d'un tueur en série, celui qu'on surnommait "l'Homme-Clou". Spécialisé dans les affaires occultes mais toujours dans l'intérêt de la République, comme il le dit lui-même :" "Je n'ai ni amis, ni relations, j'ai des dossiers". Maggie, la mère, une ancienne hippie, battue depuis toujours par son colosse de mari, semble effacée mais là aussi, tout n'est qu'apparence.
Avec un frère et une sœur qu'il est souvent obligé de sortir des mauvais pas dans lesquels ils se sont fourrés, avec un père qui surveille constamment son clan, Erwan trouve refuge dans son travail. Mais voilà que plusieurs meurtres sont perpétrés sur le même modus operandi que le serial killer jadis arrêté par Grégoire. Après son décès, aurait-il fait des émules ? Pourquoi l'ex-barbouze semble -t-il mêlé de près ou de loin à tous ces meurtres ? Son passé en Afrique est-il indemne de tous reproches ?

Personnellement, dans ce thriller sombre comme je les aime, j'ai retrouvé l'auteur qui m'avait séduite à ses débuts et que j'avais beaucoup moins aimé dans "Le passager" par exemple. Il n'y a vraiment rien à jeter : l'intrigue comme les personnages sont magistralement travaillés, le style toujours brut mais efficace avec quelques pointes d'humour vitriolé. Bien au-dessus des magouilles politiques en tout genre, de l'étalage des vices de la bonne société, des malversations financières diverses et variées, plane le fantôme de l'Afrique, avec ses sorciers, ses croyances et sa magie noire, qui donne à ce thriller un côté totalement démoniaque. La fin ne résoudra pas entièrement l'énigme car Erwan n'a pas fait toute la lumière sur le passé de ses parents, ce passé lourd de secrets qui les empoisonne. Bref instant de frustration qui se transforme en impatience de lire la suite, j'accorde donc un 20/20 à cette première partie.
Commenter  J’apprécie          300
Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu de Grangé. J'ai fouillé dans ma PAL et en ai ressorti ce Lontano que bien des lecteurs m'avaient conseillé.
Eh bien...j'ai bien fait.
Ce pavé  de près de 800 pages me faisait peur, j'avais tort.
Parce que Grangé a su me captiver de la première à  la dernière page. Enfin presque, il y a bien quelques trucs qui me chiffonent, mais pas assez pour occulter le plaisir que j'ai pris à cette lecture.
Lontano, c'est une histoire de morts affreuses, sur fonds de superstitions africaines. Un tueur qui s'inspire d'un terrible serial killer arrêté 40 ans auparavant au Congo par Grégoire Morvan, mi-flic, mi-barbouze au service de l'État français  et des différents gouvernements qui se succèdent.
Aujourd'hui, c'est son fils, Erwan, que Morvan charge de traquer la bête immonde.
Erwan est commandant à la Brigade Criminelle du célèbre 36, un flic plutôt efficace, que les pressions paternelle et hiérarchique n'effraient pas, au contraire.
Morvan père,  en véritable chef de clan, dirige la manoeuvre et veille sur les intérêts familiaux et financiers.
C'est une enquête complexe qui se profile.
Et quand en plus, Loïc et Gaëlle,  les frère et soeur d'Erwan se mettent à dérailler et à cumuler les grosses bêtises,  mettant en colère le patriarche, l'affaire se complique.
Grangé  est fort. Très fort.
On est au-delà du simple thriller.
On dépasse l'enquête classique.
Chaque personnage existe. Chaque personnalité est décryptée.
On ne survole pas.
Grangé explique, détaille,  fouille, argumente.
Voilà pourquoi le pavé.
S'il y a des histoires qui, parfois, ne valent pas un clou (oui, j'ose) celle-ci tient toutes ses promesses.
Ah, j'oubliai, pour les amateurs, il y a aussi quelques corps mutilés, quelques séquences à montée d'adrénaline et quelques incursions dans un monde de la nuit SM qui ne vous laisseront pas insensibles je pense...
En tout cas, je vais retourner, sans aucun doute, très bientôt dans l'univers de Jean-Christophe Grangé,  ce Lontano m'y incite fortement...

Commenter  J’apprécie          292
Ce thriller est très touffu, tant pas la complexité de l'intrigue que par la multiplicité des personnages d'intérêt.
Assez exotique aussi grace à quelques incursions en Afrique, voire en Bretagne et en Belgique ...

Un bon moment, long (150 chapitres), mais riche en rebondissements, en surprises et en personnages torturés, au sens propre comme figuré ...
Commenter  J’apprécie          280
J'étais resté sur une mauvaise impression de Jean-Christophe Grangé avec le dernier livre que j'avais lu de lui : "La dernière chasse". Mais là, je peux dire que le niveau n'a rien à voir, on est dans du très bon Grangé.
Plus de 950 pages que je n'ai pu m'empêcher de dévorer tellement j'ai trouvé l'intrigue prenante. Une histoire multiple qui nous fait voyager sur les traces d'un tueur en série revenu du passé avec des relents de sorcellerie africaine et de multinationales véreuses.
Les personnages bien dessinés au top, une famille étonnante où chacun essaie de s'exprimer pour trouver sa place à sa façon entre amour mais surtout haine.
L'histoire se déroule de rebondissements en rebondissements jusqu'à découvrir en toute fin qu'il y a une suite : "Congo Requiem" que je n'ai pu m'empêcher de commencer sitôt celui-ci refermé.
Commenter  J’apprécie          251
Il y a des livres dont on aimerait ne jamais arrêter la lecture tellement ils sont addictifs ,et c'est souvent le cas avec Jean-Christophe Grangé ,un maître du thriller .On retrouve la famille Morvan menacée par un copy-cat de l'homme-clou qui avait tué de nombreuses femmes au Congo avant d'être arrêté par le père Morvan plusieurs années auparavant .Les cadavres s'accumulent se rapprochant des Morvan qui vont devoir se souder ,malgré leurs divergences ,pour ne pas faire partie des prochaines victimes .
Commenter  J’apprécie          240
Au jeu des 7 familles, nous vous présentons les Morvan. le père, c'est « Morvan », patron, patriarche et patronyme à la fois, caractériel, autoritaire et premier flic de France à la solde de l'État depuis des décennies. le fils héroïque, c'est Erwan, flic à la crim', c'est à lui que tu voudras ressembler, lecteur, c'est lui que tu aimeras, lectrice. le fils raté, c'est Loïc, financier, millionnaire, parfait mais… cocaïnomane, héroïnomane et tout ce qui rime en « -nomane ». La fille rebelle, c'est Gaëlle, pute de luxe par conviction et pour faire chier son père. La mère, Gwendoline, ex baba cool pleine d'amour, battue par papa sans amour. Il ne faudra qu'un simple tir de missile, lancé par un Rafale au cours d'une séance d'entraînement, pour non seulement réduire un bunker en cendres, mais aussi le bizuth militaire malchanceux qui se trouvait à l'intérieur. Cette façon un peu radicale d'allumer la mèche embrase le polar de Jean-Christophe Grangé qui ne s'éteint qu'au point final : mines de coltan en Afrique, républiques bananières, sorciers, barbouzes, enquête criminelle et bientôt le fantôme d'un tueur en série censé être mort depuis 45 ans…

Quand tu penses au livre en cours de lecture toute la journée, ça veut dire quoi ? Quand tu es pressé de le retrouver ? Quand dès le tiers, tu redoutes d'arriver à la fin des 950 pages et d'avoir à le quitter définitivement ? Cet avis sur Lontano, c'est pas un vrai avis, c'est un moyen pour moi d'y rester encore un peu. Bien sûr, je vais vous dire ce que j'ai aimé… J'ai aimé me faire transporter dans un univers si lointain de moi et qui m'a donné envie de postuler à la crim' pour résoudre des enquêtes sordides. J'ai aimé être dans la tête d'un homme de l'ombre et ressentir de l'empathie pour sa logique, sa raison d'état. J'ai aimé discuter avec Erwan Morvan et discuter ses hypothèses, aller faire mon héros avec lui au milieu d'un bal SM de plusieurs centaines de personnes ou devant le fils trop intelligent d'un dictateur africain. D'ambiance sordide en ambiance sordide, j'ai aimé accumuler les preuves à charge, douter des pistes trop belles, profiler un psychopathe dans ses moindres pensées, soupçonner les personnages les plus insignifiants et les moins belliqueux. Par dessus tout, j'ai aimé ne me rappeler qu'en refermant « Lontano » que quelqu'un l'avait écrit. Et c'est ce dont je suis le plus reconnaissant à Jean-Christophe Grangé : donner corps à son récit comme s'il était réel, laisser l'écriture au service de l'histoire et malgré tout construire chaque scène comme un orfèvre. Je relirai Lontano en connaissant la fin pour admirer la mise en place.
Lien : http://lafleurdesmots.fr/lon..
Commenter  J’apprécie          220




Lecteurs (4182) Voir plus




{* *}