Par un soir de novembre,
Harry Parker, docker de son état, fait une macabre découverte en se rendant à son logis. Sur un terrain vague de Deptford, il butte sur une femme. Pensant qu'elle est ivre, il la secoue mais se rend compte qu'elle est passée de vie à trépas.
Sous le choc, il prévient un agent de police non loin de là. le commissaire Phipps est dépêché sur place mais il préfère s'en remettre au Yard. le lendemain matin, l'inspecteur Ben Ross et son adjoint Morris se rendent donc à Deptford pour prendre les rênes de l'enquête.
Après les constatations d'usage, ils apprennent que la défunte, Mrs Clifford, est une prêteuse sur gages et que le dernier à lui avoir rendu visite n'est autre que le docteur Edgar Wellings qui avait recours à ses services pour éteindre ses dettes de jeu.
Wellings n'est pas un inconnu pour Ross puisqu'il est le frère de Patience, la fiancée du député Franck Carterton, un parent de son épouse Lizzie. Dunn, en apprenant cela, met en garde Ross : pas question que Lizzie vienne fourrer son nez dans l'enquête…
J'avais aimé
Un intérêt particulier pour les morts et
La curiosité est un péché mortel, lus respectivement en 2014 et 2015, commencé et terminé l'année 2016 avec
Un assassinat de qualité et
Un flair infaillible pour le crime puis repris cette série en 2017 avec
le témoignage du pendu, il ne me restait donc plus qu'à découvrir
le brouillard tombe sur Deptford qui attendait bien sagement dans ma PAL depuis un an déjà !
Comme vous le savez déjà, j'affectionne tout particulièrement les polars historiques qui pour cadre la capitale anglaise au temps de la reine Victorienne et dans ce genre, j'ai un gros faible pour le duo Lizzie et Ben que j'ai été ravie de retrouver pour leur sixième enquête et une nouvelle fois, le charme opère avec cette série qui me rappelle beaucoup celle consacrée aux Pitt écrite par
Anne Perry, que j'adore !
Et une fois de plus quel plaisir de lecture que ces enquêtes classiques mais efficaces, tricotées avec talent par
Ann Granger. Ce nouvel opus ne fait pas exception à la règle et de la première à la dernière page, j'ai été embarquée dans cette atmsophère so british que j'aime tant, portée par l'intrigue policière proposée par l'auteure, comme je le disais classique mais efficace, avec un suspens indéniable, des fausses pistes et des retournements de situation, ce qui ne m'a pas empêché de trouver le fin de mot de l'histoire avant le point final.
Comme dans les précédents volumes, c'est tour à tour Ben ou Lizzie qui nous narrent l'avancée de l'enquête et cette multiplicité de points de vue est toujours aussi bien maitrisée par l'auteure qui, grâce à ce subterfuge, rend le récit très vivant et nous permet de suivre Ben et Lizzie dans leurs investigations respectives.
Ann Granger sait également nous proposer un cadre historique de qualité, décrit à merveille les côtés sombres et hypocrites des moeurs de l'époque, la société bourgeoise pudibonde qui reléguait les femmes au rang de plante verte tout juste bonnes à se pâmer et à piquer des crises de nerfs, à la merci de leurs familles pour subvenir.
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