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EAN : 9781092444484
l'Atelier contemporain (17/01/2017)
2.62/5   4 notes
Résumé :
Lors d’un séjour sur l’Île de Ré, un homme, qui s’apprête à devenir père pour la seconde fois, se met à bâtir un atelier, rebaptisé « corderie », dans lequel il va tendre toutes sortes de fils, de cordes et de câbles. Dans ce nouvel espace, s’animera toute une communauté composée de ceux qui l’entourent mais aussi de ses aïeux, d’artistes d’hier et d’aujourd’hui, de silhouettes ou encore de personnages de fiction.

Si la première voix de ce texte est c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un homme raconte ses vacances sur l'île de Ré avec sa femme enceinte et son fils de cinq ans. Entre des démangeaisons, les moments avec son fils et sa femme, il se rappelle son passé. La relation qu'il a eu avec son père, ses impressions en tant que père et de bientôt de nouveau père... son passé et son futur sont l'objet de ses pensées.
C'est un livre très agréable à avoir dans les mains même si je m'interroge encore sur l'image de la couverture et son sens (un vase ? un éléphant ? les couleurs qui représentent la joie de vivre ?). Il est relativement court : on alterne entre passé, présent et futur avec en fil rouge sa relation présente avec son fils, à venir avec sa fille. Les épisodes en italique me sont restés plus obscures (sauf les deux dernières), très poétique mais aussi très/trop abstraits. Il y a quelques dessins de Daniel Schlier, des regards, plus ou moins différents.
Ses réflexions sont très intéressantes, ce sont ces mots qui restent souvent à l'intérieur de nous, je me suis retrouvée dans certaines de ses pensées de sa relation avec son ascendance et sa descendance, ces fils qui le relient à sa famille. Dommage que les personnages ne sont pas nommés, peut-être l'auteur voulait-il garder une part d'intimité pour lui. Au final, j'ai pris plaisir à lire ce livre qui respire la tranquillité pour nous raconter sa filiation.
Merci à Masse Critique et à L'atelier contemporain pour cette découverte.

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Article de Jean-Paul Gavard-Perret sur le site lelitteraire.com : "Après son excellent Ricordi (2014), là où le « je se sou­vient » (ce qui est dif­fé­rent du « Je me sou­viens » de Perec), Cor­de­rie repré­sente le deuxième « mou­ve­ment » du cycle « Fils et ficelles ». Chris­tophe Grossi demeure un élec­tron libre de la lit­té­ra­ture et de la poé­sie.

La Cor­de­rie — après la pre­mière voix de celui qui se défi­nit pour de mul­tiples rai­sons « père-fils » — ras­semble des dizaines de trames nar­ra­tives où une nou­velle fois la voix des vivants et des morts crée un chœur. le pré­texte en est un pas­sage sur l'Île de Ré. Un homme (sem­blable et frère de l'artiste) et qui va deve­nir père pour la seconde fois bâtit un ate­lier ou plus exac­te­ment une « cor­de­rie » : il va tendre toutes sortes de cordes et de câbles. Mais dans cette toile d'araignée bien d'autres fils et filins l'entourent : celui d'une com­mu­nauté qui n'est pas uni­que­ment de chanvre et d'acier : comme dans le pre­mier livre se « tordent » une cohorte d'aïeux, d'artistes vivant ou non, de sil­houettes réelles et de per­son­nages de pure fiction.

La cause de cette pré­sence mul­tiple est pré­cise. Comme le sou­ligne l'auteur, « Il y a tant de corps en nous ». Ceux bien sûr de nos proches qui nous habitent mais bien d'autres… Nul besoin d'aller sur leurs tombes pour s'en sou­ve­nir. Ils sont là : dési­rables même lorsqu'ils demeurent incon­nus. L'effet de dis­tance et de sépa­ra­tion qu'engage la situa­tion en l'île rend cette ques­tion du corps obses­sion­nelle. Et le fait que sa com­pagne porte une vie future n'y est pas pour rien. La fabrique de ficelles et de cordes devient une sorte de méta­phore. Peut s'y atta­cher et rete­nir tout l'amour du monde et s'y inter­ro­ger sur le sens même de la sépa­ra­tion et de la pré­sence."
Lien : http://www.lelitteraire.com/..
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Autant l'histoire de l'homme, du père, bien réelle m'a plu autant le texte en parallèle et en italique m'a terriblement déplu !
Au point que je lisais en diagonale.
Mais ce père d'un petit garçon et bientôt d'une petite fille qui nous raconte ses états d'âmes et ses vacances à l'île de Ré était un personnage fort sympathique.
Et j'a Bien aimé cette écriture pleine de synonymes.
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Est-ce la police de caractère très petite, ou l'italique de « Nous autres dans la corderie », je ne suis pas arrivé à « rentrer » dans ce roman. Et pourtant j'aime beaucoup l'introspection poétique et les descriptions impressionnistes qui en font la plus grande partie. Au fil de ma lecture, j'avais l'impression de marcher en plein brouillard, ce qui a épuisé mon attention et donc mon intérêt. C'est pourquoi je ne me suis pas forcé à lire ce livre jusqu'à la fin.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le lieu paisible où se croisent les filins : la corderie de l'existence.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/05/22/note-de-lecture-corderie-christophe-grossi/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
À cet instant précis, si ses phrases primitives paraissent si naturelles c’est peut-être parce qu’il est à un âge (5 ans)où il n’est pas encore inhibé par l’école, ses parents, le reste du monde : les conventions, le dehors. Il est sans formation, sans blocages, sans complexes.
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Nous autres dans la corderie nous sommes des corps de bord d’océan qui samplons ou jouons du piano, qui marchons en crabe et notre mélodie est répétitive. Si nous cherchons le murmure des errants ou la tension qui se dégage d’un corps qui tremble de vivre, nous croyons aussi au mélange des genres : sacrés profanes, nous connaissons depuis longtemps nos paradoxes. Aussi écoutons-nous des symphonies drum’n’bass à faire trembler les filins, des requiem métalliques et des stabat mater à râper la corde.
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Tandis que je cherche la clé de la maison dans le sac à dos, je me demande une fois de plus pourquoi je me souviens mal, si ce défaut (d’origine ?) a quelque chose à voir avec celui de ma grand-mère que Alzheimer aspire jour après jour, s’il va devenir un handicap, si mes faux souvenirs plus vrais que nature ne seraient pas simplement une manière de me raccrocher à une histoire et à un passé, quels qu’ils soient, pour ne plus éprouver le sentiment d’abandon de soi-même. Pourquoi continuer à me persuader que moi aussi j’ai vécu ? Pour être comme les autres et devenir ce quelqu’un qui aurait lui aussi quelque chose à dire ?
Un doux silence règne dans la maison du petit bois. Pieds nus sur la tomette, je me demande si lire, écrire ou faire un enfant puis deux ne seraient pas, dans mon expérience de la vie, des gestes assez proches, où secouer le réel, la main posée sur une béquille (agrippée plutôt) – la mémoire en gage.
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Bien que les années soient passées, nous n’avons pas oublié combien il nous tardait de voir la nuit tomber, le sommeil nous envelopper, le cacao brunir le lait dans le bol, le maillot de bain être décroché du fil à linge. Nous n’avons pas oublié à quel point il nous tardait de creuser à nouveau, d’élever, de construire, de terminer notre oeuvre afin d’assister à son écroulement. Nous n’avons pas oublié que nous aimions ça, que cette jubilation allait de pair avec la possibilité de recommencer. Parce que nous avions une deuxième chance, une troisième, une quatrième, une quinzième chance de faire et de voir se défaire notre réalisation. Nous le savions. Et nous n’avons rien oublié.
Ce que nous avons oublié se trouve ailleurs, du côté de l’illusion qui ne nous quitte plus dans nos obstinations imbéciles. Et nos désirs d’immortalité et de destruction, nous continuons à les bringuebaler toute notre vie durant tandis que les signes d’une chute, nous y sommes aveugles – comme au premier jour.
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Reprenant le récit de ce moment particulier de la journée, je réalise qu'à travers l'écriture j'ai cherché de manière inconsciente à atténuer une sensation désagréable, une honte soudaine ou un sentiment de culpabilité, bien trop présent celui-là.
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