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Patricia Reznikov (Illustrateur)
EAN : 9782092824887
176 pages
Nathan (20/02/2001)
3.5/5   13 notes
Résumé :
Évidemment, ce livre passionnera les jeunes filles à partir de 10 ans. Laquelle n'a pas rêvé un jour de rencontrer, voire de se transformer, en princesse ou en fée ? Ces contes sont issus de différents pays, ils prennent comme héroïnes de simples bergères, souillons ou prisonnières qui, d'un coup de baguette magique ou par le fruit du hasard, deviennent de belles créatures éblouissantes. Comment ne pas se régaler des aventures de ces charmantes ensorceleuses ?
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Contrairement à ce que laissent entendre le résumé et la couverture rose, ces contes ne permettent pas tous de s'identifier à une princesse ou à une fée ; parfois sur ces quatorze contes le héros est masculin et la fée seulement une adjuvante, la princesse cruelle ou superficielle. Je conseillerais ce recueil aussi bien aux petits garçons aimant les contes qu'aux petites filles.

Un certain nombre de ces contes sont plutôt connus à la base, mais racontés complètement différement - comme le roi grenouille, qui acquiert ici une dimension cosmique avec "Celle qui faisait pâlir la lune et les étoiles", ou "Comment la Toinon du Ru" devint reine, qui est presque une inversion complète de la princesse au petit pois. Mais il y en a aussi des originaux, donc un transmis dans la famille de l'auteur, et mes deux préférés, "Où l'on apprend que le marchand de sable aveuglait les enfants pour les beaux yeux d'une princesse" (avec des passages très cruels, Gudule est douée pour cela, mais une fin heureuse et poétique) et "Histoire d'Anton qui perdit puis retrouva la mémoire".

Ceci dit, parmi ces réécritures, il y en a aussi où je préfère l'originale. Quant à l'absurdité déprimante du conte chinois et du conte japonais, je ne les ai pas trop appréciées. Pour moi, cela reste un recueil avec de très bonnes histoires, que je suis contente d'avoir lu, mais pas un des meilleurs de ma collection.
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Merci aux éditions Nathan pour cette découverte.
Gudule n'a plus rien à prouver et je me suis lancée dans cette lecture en sachant que quoi que j'y trouve, ce serait agréable. J'avais toutefois un peu peur de tomber sur un contenu bêbête ou trop connu, d'autant plus que je trouve la couverture du livre particulièrement vilaine.
En fait, il s'agit d'un recueil de contes, tous plus ou moins connus pour ma part, mais tous réécrits. Un petit quelque chose qui change dans l'histoire ou le lieu ou la fin et on sourit en découvrant une nouvelle facette du conte. Les histoires sont suffisamment courtes pour être lues en une fois. le vocabulaire est riche et la langue soignée.
Malgré la postface, je n'ai pas su déterminer si Gudule avait simplement recueilli divers contes à travers les pays, à la façon des frères Grimm, ou si elle en avait elle-même malmenés et inventés (ce qu'ont fait les Grimm aussi…).
Bref, un petit bijou à lire et à offrir !
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Contrairement à d'autres lecteurs, j'ai trouvé que la couverture détériorait le contenu. Les personnages trop clichés à cause de l'âge peu avancé des lecteurs nous enferment dans des histoires un peu trop vieillottes par moments, malgré les jeux et la plume très vivante et cynique de Gudule. Chose récurrente sur toute la collection : les nouvelles couvertures ont tendance à briser l'univers très particulier de chaque illustrateur. L'illustrateur de couverture n'y est pour rien, il n'a fait qu'exécuter ce qu'on lui demandait. A force de vouloir rajeunir cette très vieille collection, les textes en prennent un coup sur le nez.

Sinon, on peut saluer quand même la capacité de Gudule à mélanger plusieurs histoires pour en créer une autre, et pas forcément dans son contexte originel. Je pense à sa nouvelle version de Raiponce aux allures persanes.
Le vieux lecteur aura tendance à vite coller à une seule référence, mais les plus jeunes arriveront sans mal à se créer leur propre univers graphique imaginaire avec les mots plein d'entrain de Gudule et le trait minimaliste de l'illustratrice.
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Il s'agit de 14 contes à la manière habituelle de Gudule, c'est-à-dire ayant un thème commun (ici les fées et les princesses), ayant une syntaxe tout de même très complexe pour une oeuvre dédiée à la jeunesse, d'inspiration provenant de plusieurs pays différents et ayant un vocabulaire très soutenu tout au long du récit. Les jeunes filles cherchant ici de belles princesses charmantes, gentilles et connues seront déçues, car il s'agit parfois de princesses peu présentes, méchantes, superficielles ou inconnues (ce qui n'est pas un défaut en soi). Les contes sont inégaux, certains étant beaucoup plus intéressants que d'autres. selon moi, l'auteure aurait eu intérêt à en choisir moins parmi les plus divertissants.
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Une jolie couverture rose, comme les aiment les petites filles, une belle illustration de François Roca qui nous présente ces princesses plus mûres que d'ordinaires, ce livre a tout pour plaire aux plus jeunes.
Mais dès que vous commencez la lecture, vous tombez aussi sous le charme. Remise au goût du jour par Gudule, ces histoires ancestrales de paysanne devenant princesse, de crapauds se transformant en princes charmants, de fées, d'amoureux, de baisers…ont un goût d'éternité qui vous émerveille encore et toujours.
Humour, émotion, fantaisie, drame, ces contes contiennent les ingrédients qui font de bons récits depuis la nuit des temps. Sous la plume alerte et précise de Gudule, ils nous enchantent littéralement.
Un bain de jouvence bien agréable à savourer.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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critiques presse (1)
Ricochet
18 avril 2012
C’est un livre qui complète la collection, se lit avec plaisir, mais sans grande nécessité.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
UN VEUF avait une fille, aimable de visage et de cœur. On l’appelait Marie-Pâlotte, car elle avait un teint si blanc que les lys le lui enviaient. Ce veuf se remaria, épousant en secondes noces une femme laide et acariâtre, ayant elle-même une fille qui lui ressemblait trait pour trait. Cette vilaine créature se nommait Rubiconde ; elle était rougeaude, couperosée et de tempérament maussade. Jalouse de la beauté de Marie-Pâlotte, elle la prit très vite en aversion. Sa mère en fit autant, de sorte que la pauvrette, dont le père voyageait souvent, se retrouva livrée aux tracasseries des deux mégères.
Tandis que Rubiconde se prélassait, Marie-Pâlotte exécutait les tâches domestiques les plus pénibles. Elle lavait le sol à quatre pattes jusqu’à en avoir les genoux à vif, ravaudait le linge jusqu’à ne plus pouvoir bouger les doigts, lessivait et repassait à s’y briser les reins. Et lorsque, fourbue, elle voyait enfin tomber la nuit, il lui fallait encore aller au puits remplir les seaux pour le lendemain.
Cependant, malgré la dureté de son existence, jamais Marie-Pâlotte ne se plaignait. Elle accomplissait l’ingrate besogne avec le sourire, trouvant encore le temps de coiffer sa marâtre et d’apporter des friandises à sa sœur, qui ne quittait le lit que pour se parer ou aller au bal. Loin d’éprouver une quelconque reconnaissance, les méchantes femmes ne l’en rudoyaient que plus, l’une prétendant qu’elle lui tirait les cheveux, l’autre qu’elle l’empoisonnait avec des fruits gâtés. Bref, tout était prétexte à récriminations, et Marie-Pâlotte, quoi qu’elle fît, se voyait châtiée même pour ses bonnes actions.
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CHAQUE JOUR, au crépuscule, la Toinon menait son troupeau au ru du Bois-Houlet. Tandis que ses brebis se désaltéraient, la bergère s’asseyait sur la berge, mêlant ses larmes amères à l’eau fraîche du ruisseau. Car elle souffrait d’une mélancolie que chaque soir ranimait, et que ni le temps ni les saisons n’étaient capables d’apaiser.
Cette fois-là, donc, Toinon pleurait comme de coutume quand une curieuse lueur capta son attention. On eût dit l’éclat d’un diamant brillant parmi les cailloux. Intriguée, la jeune fille s’essuya les yeux et s’approcha, afin d’observer le phénomène de près. Mais en fait de diamant, elle n’aperçut qu’une libellule, morte en apparence, et qu’entraînait le courant. L’étrange clarté qui en émanait était due au soleil couchant se reflétant dans ses ailes mouillées.
Toinon, un peu déçue, allait faire volte-face, quand elle vit bouger l’insecte. Prise de pitié, elle le saisit entre le pouce et l’index pour le poser au sec sur la rive. À sa grande surprise, elle put alors constater qu’il s’agissait, non d’une libellule comme elle l’avait cru, mais d’une femme minuscule pourvue d’une paire d’ailes irisées.
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DANS LA VILLE de Bagdad vivait jadis un couple de marchands sans descendance. L’épouse se désolait car, l’âge venant, elle redoutait de demeurer stérile. Aussi passait-elle ses journées à consulter médecins et rebouteux, absorbant toutes les potions qu’ils jugeaient bon de lui prescrire, au point qu’elle en avait les entrailles chamboulées. Son mari, quant à lui, se rendait chaque matin à la mosquée pour prier Allah de bénir leur union.
Ils firent tant et si bien que, pour leur plus grande joie, le ciel finit par les exaucer.
L’épouse en était à son sixième mois lorsque, regardant par sa fenêtre dans la cour voisine, elle vit des jarres d’olives si noires et si dodues que l’eau lui en vint à la bouche.
— Il me faut goûter ces olives, dit-elle à son mari. Va vite m’en chercher, sinon je mourrai ainsi que mon enfant.
Effrayé, le marchand s’empressa d’obéir. Mais hélas, la voisine ne voulut rien entendre. Il eut beau lui offrir tout l’or qu’il possédait, elle refusa de céder ne fût-ce qu’une olive, si bien que le pauvre homme rentra chez lui bredouille.
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KARAKÖZ se rendait chaque soir, et ce depuis le commencement du monde, dans toutes les maisons d’Istanbul et d’ailleurs. Dès que s’allumaient les étoiles, on pouvait voir son ombre glisser le long des murs. Une ombre pourvue d’un long nez crochu, d’une jambe plus courte que l’autre, et portant un sac sur le dos.
« Bonsoir, Karaköz ! » disaient les enfants lorsqu’il apparaissait.
Il leur lançait des pincées de sable fin dans les yeux, en chantant :
« Dormez, je le veux, il est temps, grand temps,
Le pays des songes vous attend ! »
Sous l’effet du picotement, les paupières des enfants se fermaient toutes seules. Et chacun franchissait, sans même s’en rendre compte, la frontière qui sépare rêve et réalité.
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