AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 246 notes
5
18 avis
4
32 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
0 avis
L'histoire commence donc avec un échange entre Charles IX, sa mère et différents conseillers, échange qui se termine avec la fameuse phrase qu'on sait pas trop s'il l'a prononcée mais ça fait classe de la lui attribuer (oui, apocryphe, ça marche aussi mais tout le monde ne sait pas ce que ça veut dire) : "Tuez-les tous ! Et qu'il n'en reste pas un seul pour venir un jour me le reprocher !". A partir de là commence une lente descente aux enfers tant physique que psychologique du roi. Cette décrépitude, cette folie se traduit par un changement du visage, comme si ce roi prenait de l'âge, des dizaines d'années au fur et à mesure alors qu'une seule année sépare le début de la fin de l'histoire. Graphiquement, ce Charly 9 est une vraie réussite. Au-delà de cette métamorphose physique, le trait de la ligne claire est appuyé par des décors soignés et des personnages expressifs, rendant l'ensemble particulièrement bien foutu. Les couleurs s'adaptent également à l'ambiance, l'atmosphère s'assombrissant au fur et à mesure de l'histoire.

Le scénario quant à lui laisse une place non négligeable à l'humour et au cynisme ce qui n'est pas pour me déplaire. Je ne connais pas l'univers de Jean Teulé mais il semble que ce soit monnaie courante chez ce garçon. de fait, on n'a pas à faire à une simple biographie ou à une bête description de faits historiques. On a ici une vision très personnelle et très revisitée d'un personnage historique et tant pis si les vérités historiques sont parfois un peu biaisées. Il ne faut pas lire Charly 9 comme une vérité historique mais comme une vision divertissante et un peu trashy d'un roi de France qu'une décision aura fait devenir fou. le fait que l'ensemble est très réussi et je comprends les éloges que ce livre a reçu en fin d'année dernière. Comme je suis un rebelle, je mettrai (probablement) ce livre paru en 2013 dans mon best-of 2014.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          60
Les couvertures de Guerineau n'ont jamais été particulièrement bien inspirées, comme quoi on peut être un très grand dessinateur et pécher sur la couverture. L'image est du reste parlante même si, selon moi, pas forcément percutante. L'ouvrage est au format quasi-comics de l'excellente collection Mirages de Delcourt (que je vous recommande vivement d'explorer), papier épais. Pas de bonus particulier.

A 22 ans le jeune roi Charles IX, soumis à sa mère la redoutable Catherine de Medicis, ordonne les massacres de la Saint-Barthélémy, événement sans commune mesure dans l'histoire du royaume. Hanté par son acte, il finira son règne entre les poèmes de Ronsard et une gestion de la vie et de la mort immorale...

J'avais découvert Guérineau sur le Chant des Stryges, série sur les premiers cycles desquels il a fait montre d'un art du cadrage, du rythme et des encrages redoutables. Je dirais ensuite que sa finesse s'est usée, sans doute à l'usage d'une série très longue qui ne lui a que peu laissé le temps d'expérimenter d'autres univers. J'avais lu le très bon (et contemplatif) western Après la nuit ainsi que son XIII mystery très politique il y a quelques temps et espérait qu'il se produise sur des one-shot. Cela semble chose faite et maintenant que les Stryges le laissent en paix il ne semble aucunement lassé du dessin et enchaîne ce qui ressemble à une série sur les rois de France: Charles IX puis Henri III dans son récent Henriquet, l'homme-reine dont le personnage est issu du précédent. Étonnant aléa je lis cet ouvrage juste après la formidable adaptation de Jean Teulé (encore) Je, François Villon par Luigi Critone, où l'on retrouvait déjà la violence brute, l'indolence du personnage principal et une certaine expérimentation visuelle. Il semble que Jean Teulé ait inspiré le même genre de visions aux deux auteurs...

Ce qui marque dans cet album, c'est la très grande liberté d'un auteur qui s'assume comme tel et le sentiment que les contraintes de la série commerciale avec scénariste avait impliqué un besoin de grande respiration. On a toujours chez ce dessinateur un pessimisme noir sur l'humanité et une approche politique appuyée. le point de départ, crime originel est la Saint-Barthélémy, qui entraîne une foule de réflexions en mode humour noir sur le pouvoir, la folie des guerres de religions et de monarchies consanguines, dégénérées et hors sol. La quatrième de couverture incite à la compréhension envers ce roi qui est néanmoins présenté comme un tyran, fou au milieu des fous. Pour illustrer cette désarticulation Guerineau alterne des planches assez classiques (et très belles), des expérimentations contrastées de rouge et de noir, des délires en mode Peyo,... Ce qui est perturbant ce ne sont pas les séquences en rupture graphique brutale mais l'alternance entre des planches encrées et d'autres bien moins travaillées sans que l'on comprenne bien pourquoi. Mais l'ensemble est particulièrement inspiré et sort tout à fait de l'ordinaire des albums BD.

Sur le plan du scénario, Guérineau se cale dans les pas de Dumas et la Reine Margot, ou de son adaptation magistrale par Patrice Chéreau au cinéma. Ainsi de l'hypothèse d'une Catherine de Medicis castratrice avec un roi terrorisé à l'idée de perdre son amour, ainsi surtout de l'idée d'un empoisonnement du roi par sa mère elle-même, scénario développé par Dumas mais ne reposant que sur de faibles supputations historiques. Nous sommes donc bien dans un objet immaginaire, fantasmé et réapproprié par un auteur. le point de départ est cette séquence terrible en huis clos, ce tribunal où pour la seule fois le roi nous paraît humain. Après quoi il nous sera présenté comme un adolescent attardé, fuyant sa responsabilité en des jeux tantôt mortels, tantôt cruels, mais toujours violents.

BD inattendue pour moi, Charly 9 me donne très envie de lire la suite Henriquet et probablement les futurs one shot d'un illustrateur décidément très élégant et qui désormais loin des projecteurs rivalise avec la coqueluche du moment, un certain Ralph Meyer.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
Commenter  J’apprécie          50
Il s'agit ici de l'adaptation en BD du roman de Jean Teulé que je n'ai, pour ma part, pas encore lu. Je ne me prononcerai donc pas sur la fidélité de l'oeuvre graphique par rapport au roman original qui évoque Charles IX.
J'ai trouvé, dans l'ensemble, les illustrations de cette BD très réussies bien que parfois, très dérangeantes. Ainsi, l'illustrateur a inséré quelques planches avec pour couleur dominante le rouge ce qui permet de symboliser à la perfection le sang coulé lors des événements de la Saint-Barthélemy où des milliers de protestants ont été massacrés. C'est fort et ça m'a mis particulièrement mal à l'aise tout comme le spectacle de ce roi qui perd progressivement la tête au point d'en devenir incontrôlable et grotesque.
Romancé, cet ouvrage n'a pas vocation à être un manuel d'histoire, mais je l'ai trouvé intéressant pour aborder un événement tragique et traumatisant de l'Histoire de France. Je conseille donc cette BD à condition de ne pas avoir le coeur particulièrement sensible.

Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          50
Comme on le sait Charles IX n'a pas été très bon lors de son court règne qui a été marqué au fer rouge par le massacre de la Saint-Barthélémy. En ordonnant ce massacre pour faire plaisir à sa mère, il savait qu'il allait devoir vivre avec ce crime sur la conscience mais ce qu'il ne savait peut-être pas c'est que ce massacre allait le tourmenter au point de sombrer peu à peu dans la folie jusqu'à perdre totalement la raison. Chassant le cerf et le lapin au Louvre ou en fabriquant de la fausse monnaie pour renflouer les comptes du royaume, on peut dire qu'il a cumuler les bourdes. Un an plus tard à 23 ans Charles IX a passé l'arme à gauche dans l'indifférence générale...

Cette BD est une grande réussite j'ai vraiment passé un excellent moment en découvrant l'oeuvre de Jean Teulé adaptée en image par Richard Guérineau. Les planches et les couleurs sont exquises un vrai régal pour les yeux mais ce que j'ai aimé par dessus tout c'est le ton employé par les personnages, en particulier Charles IX, c'est juste hilarant et très surprenant par moment. Il faut savoir que cette BD convient seulement à un public averti étant donné certaines images peut glorieuses cela peut choquer les plus jeunes.

Au final je suis ravie d'avoir découvert Charly 9 dans ce format j'ai beaucoup appris sur ce roi qui dans le fond n'était pas si mauvais et qui aurait sûrement mieux dirigé son royaume en étant bien entouré. le massacre de la Saint-Barthélémy est un des plus grands massacres de l'histoire et à travers cet ouvrage Jean Teulé et Richard Guérineau nous l'explique d'une façon originale et accrocheuse !

Lien : http://promenonsnousdanslesl..
Commenter  J’apprécie          52
Charles IX est le roi responsable indirect du massacre de la Saint Barthélémy. Il a simplement obéi à sa mère. Mais aurait-il vraiment céder s'il avait su ce qui l'attendait après. le traumatisme le fait sombrer dans la folie. Il sue du sang...

Richard Guérineau a superbement réussi à adapter le roman de Jean Teulé. Richard a su garder la plume humoristique du romancier et la transformer en dessin.
Cette bande dessinée est une petite merveille que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.
Si vous ne connaissez pas cette histoire et que vous aimez L Histoire avec un grand H, n'hésitez pas à lire cet album . Et si vous n'aimez pas les bandes dessinées, et bien, lisez le roman.
Commenter  J’apprécie          40
Un Roi qui a marqué L Histoire à jamais.
Des décisions "malheureuses" avec des conséquences insoupçonnées.
Le tout en un temps record !

Qui était vraiment Charles IX ?
Commenter  J’apprécie          41
Charles IX est un roi tristement célèbre. On se souvient surtout de lui pour le massacre de la Saint-Barthelemy de 1572 dont il fut le commanditaire. Une responsabilité non assumée qui le conduira peu à peu à la folie. Jean Teulé fit de cette épisode historique un de ces romans impertinents dont il a le secret. Son adaptation en bande dessinée sert à nouveau la farce tragique d'un personnage à l'aura théâtrale.

Dès l'ouverture de l'album, on découvre un roi soumis à la pression de sa mère, Catherine de Médicis, et de ses conseillers. Leurs objectif : faire assassiner tous les chefs protestants venus à Paris à l'occasion du mariage d'Henri de Navarre (Henri IV) avec Marguerite de Valois (la future reine Margot), la soeur de Charles. Une belle traitrise en somme qui commencera par l'assassinat de l'Amiral de Coligny. le roi, du haut de ses 22 ans, peine à affronter sa mère. A force de manipulation et de menace d'abandon, cette dernière finit par faire céder son fils, qui peine à sortir des jupes de sa mère. le massacre commence et son ampleur dépasse de loin ce que le jeune roi avait imaginé.

S'appuyant sur des faits historiques avérés, Teulé n'hésite pourtant pas à enrober son histoire de différentes rumeurs et choisit de donner vie à la thèse d'un roi manipulé par sa mère et d'un massacre qui a été un peu trop loin mais que la cour se doit de cautionner pour ne pas passer pour des incompétents sans pouvoir. Que les faits soient véridiques ou pas, peu importe. Là n'est pas la question. Ce qui est intéressant ici est la manière dont l'auteur met en scène son personnage.
Celui qu'il renomme avec irrespect Charly 9 présente une figure à la fois tragique et comique. Ce jeune homme naïf semble en décalage total avec son rôle de roi et l'influence qu'il subit le fait déraper avec une certaine inconséquence. le nombre de morts probables à ce massacre qui, peu à peu, enfle de manière exponentielle dans la bouche des conseillers et s'énonce avec une certaine légèreté pour mieux habituer Charly à l'idée montre ici un ressort comique qui nous suivra tout au long de l'album.

Culpabilisant plus tard sur cet ordre jeté à la figure de tous, Charly oscille entre folie et innocence et devient bientôt le bouffon de la cour ! Au retour de chasses infructueuses, il s'amuse à trucider le poulailler de fermiers impuissants. Telle une autruche, il se cache la tête quand les ennuis se présentent pour mieux les occulter. Il course les cerfs nu à dos de cheval dans les murs du château. Il chevauche sa maîtresse en jouant du cor de chasse. Bientôt des visions sanglantes l'assaillent et le rouge désormais l'accompagne partout. Les autres membres de la cour ne sont pas mieux dépeints. On peut relever notamment la Reine Margot qui déambule comme une gothique au teint pâle avec la tête de son défunt mari dans un bocal en verre. Siège de complots en tout genre, de folies meurtrières au nom de la religion, du pouvoir, la cour royale n'est qu'un ramassis de vipère qui prend la population en otage.
Le ton ridiculement moqueur se trouve ici parfaitement servi par l'adaptation graphique de Richard Guérineau qui réussit à son tour à mettre en scène le comique dans des faits tout ce qu'il y a de plus tragique. Donnant panache et intensité à la narration, l'auteur s'amuse tout en offrant une peinture réaliste de l'époque. Découpé en courts chapitres, l'album se trouve bien rythmé et présente l'apparence d'une succession de tableaux dont l'issue, bien que connue, réserve son lot de surprises. Richard Guérineau se plaît d'ailleurs à placer à l'intérieur de cette histoire 2 petits clins d'oeil aux célèbres dessinateurs Peyo et Morris. Charly fait une incursion dans le monde de Johan et Pirlouit en prenant part à une aventure dessinée à la façon de Peyo, tandis que, plus loin, nous retrouvons notre roi dans un magnifique tableau fait à son image, reprenant une des couvertures de Lucky Luke !

Drame historique, comédie de moeurs, cette relecture de la vérité historique s'avère horriblement jouissive. A la fois véridique et totalement décalé, Charly 9 effraie par sa violence tandis que son humour caustique désamorce la crudité des faits.
Une belle réussite, à n'en pas douter !
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
Commenter  J’apprécie          40
Effectivement, c'est une belle BD qui nous a été offerte en cette fin d'année !

J'ai un petit faible pour ce brave roi de France que fut Charles IX, pauvre petite marionnette entre des mains plus puissante, qui fut aussi fou (pour une anecdote qui n'est pas reprise dans le livre, on le vit au Louvres se baladant à quatre pattes avec une selle sur le dos). Nous avions du faire un exposé dessus en deuxième année de licence, et j'appris plein de choses sur cette période de règne, très intensive sur bien des domaines (religieux, politiques, économiques ...). le basculement d'une dynastie également.

La BD retranscrit à merveille cette période, en faisant le portrait de ce Charles IX, roi faible et lâche, malade et soumis. Un roi qu'on peut comprendre en observant tout le contexte, et c'est ce que cette BD met bien en valeur : tout ce qui se passe autour, les intrigues de cour et les débats intérieurs, les angoisses d'un personnage maladif et le développement progressif de cette folie dans un roi qui s'y retrouvera finalement complètement plongé. Une montée en puissance brutale et rapide, puisqu'en moins de deux ans le roi sera passé de normal à fou.

Le ton est soutenu par le dessin, qui plonge dans l'ambiance de cette époque, mais permet également de bien ressortir toute l'intériorité du roi à travers la colorisation et la modification corporelle de ce brave Charles IX. La mise en page est efficace et intéressante, notamment l'ouverture du livre, en gros plan sur le visage de ce malheureux Charles. Et la conclusion est parfaite, à la hauteur du reste de l'ouvrage, et nous laisse refermer pensivement la BD en songeant à toute l'implication actuelle qu'on y trouve.

Car oui, l'ouvrage à une sacrée portée actuelle, et l'auteur ne s'est pas privé de le faire passer, par deux ou trois petites allusions très fines situées dans certains morceaux de la BD. Les guerres de religions, ce n'est pas fini, et tuer un autre sur une simple haine de son dieu, ce n'est pas encore révolu, même en France, même si ce n'est pas les mêmes religions ... Je n'en dis pas plus, mais quand c'est intervenu dans la BD, j'en ai d'abord rigolé puis je me suis rendu compte que l'auteur ne faisait pas que rire. Il y a une vraie réflexion à faire à la lecture d'une telle BD, sur l'actualité de notre pays, de son pouvoir et de sa religion. Bref, la BD n'a pas fini d'être intéressante, à plus d'un titre.

Amateur d'histoire ou du XIV siècle, lecteur de bande-dessinée, curieux attiré par la nouveauté, penseur aimant à se distraire, cette BD est faite pour vous ! Vous y trouverez pour tout les gouts, d'une simple lecture distrayante et amusante à la réflexion et la métaphore. C'est une BD bien riche, bien dense, agréable et prenante. En un mot comme en cent, cette BD est parfaite, et surtout elle est à lire !
Commenter  J’apprécie          30
Cette bande dessinée est l'adaptation, très réussie, du roman Charly 9 de Jean Teulé. Il raconte l'histoire du roi Charles XI depuis la veille du massacre de la Saint Barthélemy jusqu'à sa mort. Poussé par sa mère, Catherine de Médicis, il donne malgré lui le départ de la Saint Barthélemy. Dépassé par l'ampleur de cette épouvantable crime, il ne s'en remettra jamais...
Cette BD est fidèle au roman de Jean Teulé, on y retrouve le même ton humoristique et noir. le dessin et surtout la couleur sont très réussis. Les scènes de mort et de violence sont en rouge et noir. Charly 9 est touchant, Jean Teulé a réussi à le rendre presque sympathique...
Lien : http://aproposdelivres.canal..
Commenter  J’apprécie          30
Mes dix mots inspirés par cette lecture : Rouge - Sang - Obsession - Folie(s) - Barbarie - Animisme - Filiation - Inceste - Régicide - Vers (12 pieds)
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (372) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5279 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}