La peinture a tempera, dont la tonalité ne changeait pas en séchant, a servi en particulier à la décoration de salles sompteuses. Elle a même recouvert parfois d'anciennes peintures a fresca qui avaient cessé de plaire. La technique dérive plus spécialement des procédés égyptiens, en grande faveur à Pompéi depuis le milieu du premier siècle avant J.-C.
D'autre part, les tableautins sur stuc, encastrés dans les murailles évidées à cet effet, et placés en plein sur un fond uni, rouge, noir, jaune ou bleu, ne sont pas de même fabrication que les décorations architectoniques qui les entourent; ils sont dus à des peintres, souvent à des femmes, qui travaillaient à l'atelier. On constate aussi que des tableaux étaient peints sur bois ou sur toile, en relevant, sur certaines décorations encore existantes, la présence de triptyques, ou de tableaux à volets placés en inclinaison et retenus au mur par un lien.
Là, comme ailleurs, les arts décoratifs furent en honneur, et la peinture décorative entra jusque dans les plus humbles demeures, évoluant tour à tour de la période samnite à la période romaine en passant par la période toscane ou osque, la période grecque, la période alexandrine, pour se terminer selon le goût romain des parvenus de l'Empire. Un si vaste sujet sort de notre cadre actuel, nous ne pouvons en quelques lignes suivre des évolutions si multiples ; nous nous contenterons de préciser quelques phases caractéristiques des quatre principaux styles décoratifs qui se sont succédés.
Les étoffes imprimées d'Egypte ont aussi inspiré les décorateurs pompéiens et maints détails d'étoffes grecques se retrouvent partiellement sur les murs de la cité gréco-romaine. Les sujets mythologiques représentés à cette époque sur les murs sont plutôt de petites dimensions et d'une technique très recherchée.