Je n'ai pas été séduite par ce roman à la hauteur de mes attentes après les excellentes critiques de mes amis babeliotes , sans doute en attendais-je trop .
À Atôra, sur l'île de Honshu , Hi Han nous raconte l'histoire de Matabei qui se réfugie dans la pension de Dame Hison une ancienne courtisane pour oublier un souvenir dramatique qui le hante.
Là, il fait la connaissance d'un vieil homme qui habite dans un pavillon au fond du jardin et peint de magnifiques éventails tout en s'occupant du jardin , il s'appelle Maitre Osaki , il va raconter sa vie et initier Matabei à son art, la réalisation de la peinture de ces éventails se confondant avec l'art du jardinage et la création d'haïkus .
Cette pension , bien qu'éloignée de la ville a vue sur les installations portuaires en contrebas, elle pourrait être considérée comme un premier palier car au dessus d'elle serpentent des chemins dans la montagne qui mènent à un monastère , deuxième palier puis ,très écarté sur une petite île , se situe un ermitage où vit un moine aveugle, dernier palier avant le paradis ou le nirvana ...
Les sentiments de Matabei qui trouve auprès du vieux Maitre un certain apaisement dans ses tourments restent ambigus car il aime le corps des femmes, source de volupté et de désir !
J'ai été plus touchée par la dernière partie de l'histoire lorsque la colère de la terre et de la mer se déchaine , les images sont encore très présentes et leur réminiscence traumatisante .
Pour une histoire se déroulant au Japon et écrit par un auteur français , j'ai été plus émue par
La patience des traces de
Jeanne Benameur même s'il y a quelques pages d'une poésie fulgurante comme la découverte de la forêt de bambous :
"Les bambous tintaient entre eux à mi-hauteur sous l'immense murmure des frondaisons , ils se percutaient sur toutes les notes avec un bruit de claquettes , de flûte ou de cloches tubulaires ..."