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EAN : 9791029400780
174 pages
Textes Gais (28/07/2015)
3.98/5   20 notes
Résumé :
Bi Live In Me, Tan HagmannRoman de 61 900 mots, 366 500 caractères « Dire qu'au début, ce n'était que par jeu ! Un pari qu'il s'était lancé à lui-même de rendre fou de lui ce garçon qui, dès le premier regard, était tombé sous son charme. Sauf qu'il n'avait pas prévu que le piège allait se refermer sur lui. [...] L'arôme d'une peau à la douceur traîtresse lui était monté à la tête. Et, aujourd'hui, ses nuits elles aussi revenaient avec leur lot de rêves érotiques. D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir dévoré « Sage comme une image », je me faisais une joie de me plonger, dès le lendemain, dans « Bi Live in Me ». L'auteure, Tan, m'avait fait part du fait que « Sage comme une image » était un préquel à ce second roman, mais je n'avais pas du tout compris que j'y retrouverais, en l'un des héros, Kristian Jorgensen, ce garçon charismatique dont la personnalité torturée et volontaire m'avait tellement séduite dans « Sage comme une image ». Et en fait, comme « Bi Live in Me » ne commence ni à Paris, ni avec Kri, mon petit coeur trop fragile n'en a que plus sauté de joie quand j'ai retrouvé ce dernier, après avoir fait la connaissance d'un personnage tout aussi captivant, Andréa de Royer.

Si ce livre évoque la suite des aventures de Kristian, les thèmes en sont foncièrement différents. D'abord, comme le suggère la couverture, l'un des thèmes principaux est la musique. La véritable passion d'Andréa, musicien accompli, artiste en décalage avec la société, comme beaucoup de ces artistes vibrants et entiers. La magie a opéré immédiatement, pour moi, avec ce jeune homme de vingt ans incapable de se fondre dans un moule sociétal qu'il ne comprend pas et fuit, mais tellement vibrant dans les choses qui le touchent. « Bi Live in Me », c'est une histoire poétique, qui possède sa propre musicalité, une histoire comme je les aime, qui lie romance et passion. Je remarque souvent que les arts, lorsqu'ils sont présents dans une histoire, apportent un véritable relief, une lumière fascinante, qui vous prend aux tripes, et là, pour moi, c'est réussi, la magie de la musique fait son effet. Chacune des descriptions musicale, les doigts de l'artiste explorant les touches du piano, ses lèvres, pinçant le bec du saxo, le lyrisme des accords et des notes s'envolant, la flamme pulsant dans l'énergie que met le musicien à créer, crier, se livrer, à travers la musique, et le lâcher-prise qui fait de ces moments de purs instants de confidences amoureuses, m'a fait vibrer avec Andréa, mais aussi avec les auditeurs de ses morceaux sincères et tellement porteurs d'émotion. Et les liens que Tan faits entre la caresse des doigts et des lèvres sur un instrument et l'agilité du musicien dans ses étreintes amoureuses m'a semblé à la fois judicieuse et très parlante.

C'est ce qui m'a le plus touchée dans ce roman, mais ce n'était pas la seule belle découverte que j'y ai faite. La relation, fraiche et vacillante, d'Andréa, hétéro convaincu, et Kristian, le gay en pleine perdition, a été, pour moi, un vrai moment d'émotion. Passer de l'inquiétude, l'incertitude, à l'espoir, à la peur, la joie… l'amour. Tan utilise des personnages si vibrants et si entiers qu'il me semble impossible de ne pas se laisser embarquer complètement dans leurs sentiments, doutes et passions !

En parlant de personnages, ce tome me confirme que j'adore définitivement Kristian ! C'est un jeune homme de 19 ans que nous retrouvons là, l'un des modèles les plus en vogue du moment, connu aussi bien pour sa beauté de demi-dieu et son charisme à part, qui fait des ravages aussi bien chez les femmes que chez les hommes, que pour son caractère fantasque et prononcé. Kristian est plus torturé que jamais, dans « Bi Live in Me ». C'est un personnage qui a souffert, énormément, a sombré, et ne s'est pas vraiment relevé. Acariâtre et difficile, la journée il donne du fil à retordre à ses patrons, attachés et photographes. La nuit, Kristian, connaissant un manque atrocement douloureux et qu'il ne parvient à combler, s'adonne à tous les débordements. Drogues, fuite dans une sexualité débridée et perverse auprès d'hommes dominants qui l'humilient et lui font se sentir, enfin, inexistant, au moins pour un instant, Kristian est un jeune homme blessé par la vie, dont les débordements sont devenus de véritables addictions, les seules capables de l'aider à continuer à avancer dans une vie qui lui donne la nausée. C'est dans cet état d'esprit qu'il rencontre Andréa, et le jeune musicien beau comme Adonis fait aussitôt chavirer son âme. Seulement, Andréa est un jeune homme tout à fait hétéro…

Andréa, lui, est une très belle découverte, pour moi. D'abord, j'ai souri en le découvrant, sachant qu'on en avait entendu parler dans « Sage comme une image », mais seulement comme le fils de l'amie de Joren, qui sortait avec une femme bien plus âgée que lui. Stella, la photographe qui a fait de Kristian l'un des top modèles les plus demandés. le monde est petit. A la première rencontre que l'on fait avec Andréa, c'est le coup de foudre. le jeune musicien, sur scène, est tellement touchant et vrai que j'ai vraiment accroché immédiatement avec ce personnage, et me suis réjouie de voir en lui l'un des deux héros de cette romance. Je me suis prise à rêver qu'il parvienne à faire renaître Kristian de ses cendres, à lui apporter enfin ces notes d'amour que ce dernier recherche désespérément, comme une fontaine de Jouvence qui lui semble à jamais inaccessible. Deux jeunes hommes foncièrement différents, et pourtant tous deux désillusionnés, tous deux incapables de s'attacher à quiconque, tous deux cherchant à s'accrocher à une étoile dont ils rêvent l'existence, sans pourtant y croire tout à fait. Lorsqu'il découvre Kristian, Andréa connaît le véritable coup de foudre, mais il n'est pas prêt, pas encore, à s'en apercevoir. C'est pourtant cette rencontre qui va changer sa vie entière en un véritable tsunami émotionnel, qu'il accepte tant bien que mal, et qu'il transforme peu à peu, pas à pas, en odes musicales dédiées à sa muse masculine. Un véritable artiste, comme je les aime, entier, agoraphobe, incapable de se plier aux conventions sociales du monde guindé et factice que fréquentent Kristian, Stella (l'amante, au début du récit, d'Andréa) et Gaëlle (la soeur d'Andréa, modèle elle aussi et meilleure amie de Kristian). Un homme vibrant, partagé (comment accepter ce qu'il ressent pour ce jeune homme qui a été projeté dans sa vie comme un boulet de canon, alors qu'il n'avait jamais, même, été attiré par un homme auparavant ?), qui n'a jamais vraiment aimé (du moins rien d'autre que la musique) mais que l'on pressent capable de livrer son âme entière et intègre à la personne que son coeur aurait choisi. Andréa, c'est l'amour salvateur, c'est l'ange blond qui pourrait être le seul capable de relever Kristian, le demi-dieu aux « yeux de l'enfer » et à l'âme perdue. C'est la pureté désillusionnée, se débattant dans un monde qu'il ne comprend pas, à la recherche de ce sentiment ineffable et intemporel, capable de vous broyer l'âme tout en vous illuminant de la plus belle manière qui soit.

« Bi Live in Me », c'est une magnifique histoire d'amour, qui s'achève sur des notes d'éternité… et d'immenses questionnements. Heureusement, l'histoire ne s'arrête pas sur ce tome, et il me tarde déjà de me plonger dans la suite, en espérant de tout coeur que nos deux héros parviennent à relever les défis auxquels ils doivent faire face et trouver, enfin, la paix et la sérénité, ensemble. Ils le méritent, tous les deux, on le leur souhaite, mais les épreuves à traverser, encore, ne sont pas moindres, la situation de Kristian est vraiment compliquée… les ombres continuent de rôder autour de la forteresse construite par ces deux amants éperdus, qui sans cesse se redécouvrent, avec cette fraicheur de la jeunesse et de la passion intacte et entière. le climat tendu et complexe qui entoure leur relation est un vrai plus, même si évidemment on souffre avec eux de leur incapacité, pour l'instant, de révéler au grand jour leur amour… Car le « grand jour », quand on est aussi connu et demandé que Kristian, c'est des flopées de flashs et d'articles croustillants dans tout ce que Paris a de magazines gossip… C'est aussi prendre le risque de foutre en l'air une jeune carrière à laquelle notre héros n'a pas vraiment prévu de renoncer.

Je trouve que dans cet opus, le style de l'auteure s'est affiné. Certes, j'ai encore parfois du mal avec certaines inversions, mais est-ce le côté musical qui crée une telle magie ? J'ai trouvé ses mots beaucoup plus poétiques et touchants que dans « Sage comme une image », et j'ai vraiment vibré, au cours de cette lecture. Je dois aussi saluer cet effet très réaliste, un peu cru (jamais vulgaire) qui ressort de cette écriture particulière mais attachante, et que j'ai pour ma part beaucoup apprécié. On est dans un monde dur, un monde de requins, un monde torturé et dangereux, et cela ressort très bien par les mots de l'auteure, par le contraste flagrant entre l'univers unique, un peu utopique, d'Andréa et celui, sombre, brutal, névrotique, dans lequel évolue Kristian. Pour moi ce contraste est très bien rendu dans ce roman ! Les scènes érotiques, elles, sont peu nombreuses mais torrides, décrites avec ce même style à la fois « cru » et travaillé, qui nous balance dans la réalité de l'acte tout en nous attachant à la douceur des sentiments et ressentis des personnages. Pour ma part, je n'aurais pas été contre en avoir plus, mais c'est très bien dosé, cela, je ne peux que le reconnaître !


Pour conclure, je dirais donc que ce roman, je l'ai dévoré, et qu'il m'a conquise ! Que je ne peux que vous le recommander, et vous enjoindre à découvrir l'univers bien travaillé de cette auteure de talent ! Et, bien sûr, je vais me jeter sur la suite, avec un immense plaisir ! :-)
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Nous rencontrons au début le petit prodige, Andréa qui se produit au côté d'Otis Carrylin Parker, un "grand". On se rends vite compte que ce jeune homme est adulé, observé malgré son jeune âge, et malheureusement il est comparé aux plus grands. C'est ce qui me dérange dans le milieu de la musique, les comparaisons. Il est unique, et il devrait être vu comme cela au lieu d'être comparé. Enfin bref, ce n'est qu'au début, après il sait bien se faire une place. C'est un jeune homme qui ne se laisse pas spécialement faire, mais il n'est pas méchant pour autant. Il est simplement amoureux de la musique, et pense d'abord à elle avant de penser aux autres, celles et ceux qui l'aiment. Il donne l'impression de vivre grâce à la musique. ou pour la musique, devrais-je dire. Il a cette passion dans la peau, dans le sang, et ayant cette passion, je me suis beaucoup retrouvée en lui. Il n'a pas forcément un passé facile, même si cela reste un petit mystère, et on se rends compte qu'il a des petites faiblesses, ses cauchemars en sont la preuve. Derrière ce côté starlette, enfin vu par les autres bien sûr, il y a une personne sensible, qui sait penser aux autres. Un peu paumé tout de même, c'était tout mignon de voir ses pensées et ses sentiments évoluaient.

Passons à Kristian(n). Wow, ce personnage.. Il m'a plu dès le début. ALERTE Nouveau book boyfriend !! Non plus sérieusement, je l'ai tellement adoré. C'est un jeune modèle qui affiche sans honte ses préférences, c'est à dire les hommes. Il a une sorte de réputation assez... et bien pas très cool en faite. Il est réputé pour séduire même les hommes hétéros, pour coucher avec des hommes de son âge et pour s'amouracher des hommes plus vieux. Et c'est quelqu'un qui est censé le connaître un minimum qui dit cela ! Malheureusement, ceux qui le jugent ne savent pas, ne voient pas qu'il souffre. Il s'enferme dans le sexe, dans les parties de jambes en l'air suite à sa souffrance. Il est bouleversé, il a le coeur brisé. Son ex copain a laissé un grand vide derrière lui et on s'en rends compte rapidement. C'est un jeune homme très sensible, mais qui sait montrer les dents si besoin (vous verrez bien si vous lisez ce livre haha.)

Leur rencontre est assez mignonne, l'échange de regards, comment cela était décrit m'a beaucoup plu, touché. Leur relation évolue petit à petit, les échanges sont plus longs, toujours aussi mignons. Kristian essaie de faire comprendre à Andréa ce qu'il pense, mais Andréa reste un jeune prodige hétéro qui ne se pose pas, qui ne sait même pas communiquer avec sa copine actuelle... Tous les deux évoluent ensembles, il y a un petit moment de "je t'aime moi non plus" qui ne dure pas, mais qui est très mignon. Leur duo est, pour chacun, un cocon, une bulle dans laquelle ils se sentent bien, c'est attendrissant, mais malheureusement il y a les problèmes de la vie, et reconnaître ses sentiments peut parfois se réveler difficile.

Je souhaite parler des personnages secondaires aussi, mais sans m'attarder. Ils ont tous une part d'importance dans le récit.
Le personnage secondaire qui m'a le plus touché est Gaëlle, soeur d'Andréa. On ressent tout l'amour, toute l'affection qu'elle lui porte, elle s'inquiète rapidement pour lui, elle a peur que les événements du passé reviennent hanter Andréa et c'est très beau à voir. J'aime beaucoup lorsqu'il y a des relations entre frère et soeur très fortes sans avoir besoin de forcer sur ça dans les livres.
Il y a aussi Stella, qui m'a beaucoup peiné, et que j'aurais adoré connaître un peu plus, elle est un peu trop invisible à mon goût. (je ne souhaite pas trop spoiler alors je m'arrête pour ce personnage)
Et puis Aude, que j'ai tout d'abord detesté (suis-je la seule? Cela m'étonnerait !) mais que j'ai appris à comprendre, à apprécier. Elle n'a pas la vie facile, mais ne s'en plaint pas, c'est une femme forte. (bon je ne parle pas de sa relation, je n'ai pas aimé et je ne supporte pas du tout cela.)

Le bon point du récit est le traitement de l'industrie de la musique ainsi que du mannequinat, de la mode. C'est vraiment bien traité, bien présenté, ce n'est pas une caricature, ce qui est géneralement le cas avec la mode dans les romans. Ce n'est pas tout blanc, c'est vrai, mais pas tout noir non plus. C'est comme tout quoi. Les passions, parce que je considere que le mannequinat peut être défini comme passion, sont très bien décrites, nous ressentons les sentiments.
Un autre bon point, c'est la plume de l'auteur. Très poétique, originale, qui donne envie de continuer encore et encore à lire.

Le seul point négatif de cette histoire ne sera pas un point négatif pour tout le monde, mais il y a beaucoup de personnages des le début, qui sont présentés, introduits très rapidement. J'ai eu beaucoup de mal à retenir qui allait avec qui, mais c'est encore une fois à cause de ma petite mémoire.

En bref une très bonne lecture, une romance certes, mais pas trop de moments niais, des personnages attachants, différents mais qui se ressemblent beaucoup dans le fond. On ne sait pas où l'auteur souhaite nous mener au début, alors je vous laisse le découvrir par vous même.
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Un très beau récit qui vous plonge en plein de coeur de la musique et du mannequinat.

Les personnages de Kristian et Andréa sont tout simplement superbes. Deux personnages complexes, chacun avec leur part d'ombre et de lumière. Chacun trouvant son exutoire de manière différente.

La rencontre de ces deux jeunes hommes va chambouler leur vie. Un simple regard, qui dit tellement de chose, et c'est toute leur pensée, leur vie qui va s'en trouver changées.

Kristian est mannequin adulé, mais qui a l'esprit sombre, triste. Il s'englue alors dans des relations d'un soir, rageuses, violentes, qui a chaque fois le rendent plus sale, plus vulnérable. Il est aimé, choyé, côtoyé par les plus grands, admiré des hommes et des femmes pour sa beauté, mais au fond, il se sent seul, faux, incompris.

Andréa est un musicien hors pair qui ne vit que pour sa musique. Son monde, c'est sa musique, celle par laquelle ses émotions et ses paroles peuvent s'exprimer.

Kris et Andréa c'est une histoire d'amour hors norme, où bien des barrières sont dressées, où bien des paroles non dites font de cet amour quelque chose d'interdit, et surtout font que chacun fait sa vie différemment de ce qu'ils auraient voulu.

Mais quand l'attraction est si forte, quand la muse devient indispensable et quand les sentiments sont une douleur dans votre coeur, les deux âmes alors ne peuvent que se rapprocher, ne peuvent devenir indissociables l'une de l'autre.

Cet amour est beau, fort, honnête.

L'histoire est vraiment bien écrite, les phrases coulent toutes seules, et chaque description, chaque ressenti, que ce soit par rapport à la musique, aux sensations éprouvées, la description des lieux,... et bien l'écriture est belle, fluide, poétique. Je me suis sentie comme Andréa à chaque fois qu'il se mettait à jouer de la musique, je me suis sentie flottée, transportée par toutes les émotions, les peurs, les non-dits, les espoirs aussi.

Dans ce roman, il y a toute une histoire, avec des personnages secondaires qui ont tous leur importance, il y a aussi beaucoup de choses cachées, d'arrangements, de la poudre aux yeux pour faire tourner rond tout ce petit monde du mannequinat.

Kristian ne trouve son bonheur qu'au contact d'Andréa, sa rédemption en quelque sorte, et Andréa se rend compte que Kri est sa muse, celui dont il ne peut plus se passer, celui qui le fait se sentir vivre. D'ailleurs, vous verrez les paroles de sa chanson sont tout à fait troublantes, époustouflantes de sincérité et de beauté.

J'ai espéré tout du long pour eux, j'ai prié pour qu'ils osent enfin se dire les choses, qu'ils osent s'aimer, se révéler....mais leurs univers les séparent tellement, et les exigences du travail de Kristian ne font rien pour arranger tout ceci.

Les instants fugaces où ils se retrouvent sont tout simplement fabuleux, emprunts de magie et de beauté. Tout devient si réel et possible. L'amour est palpable, le besoin de l'autre aussi.

Mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille....

La fin du roman m'a chamboulé car j'ai trouvé toutes leurs paroles si criantes de vérité, et à la fois tellement triste....cet espoir, toujours ces doutes et cette peur, mais tant d'amour, un amour un peu fou, un amour clandestin.

L'auteur a réussi à m'embarquer avec elle dans son récit musical, fait de paillette et de mélodie. Parfois la mélodie du bonheur, parfois la mélodie de la tragédie. La tragédie de cet amour un peu impossible où muse, espoir et abandon de soi se côtoient et s'entremêlent pour au final ne former qu'un seul mot : amour, le véritable amour, celui pour lequel vous êtes prêt à vous brûler les ailes.
L'auteur a très bien exprimé cette douleur de cette union difficile, voir impossible, entre ces deux jeunes hommes, elle nous a transmis à travers les pensées de Kristian toute sa peine et son désespoir, son côté sombre, ses excès, et à travers la musique d'Andréa, elle a su me faire ressentir toutes les sensations de celui-ci, son chagrin, sa solitude, ses doutes et finalement sa révélation.

Vraiment une très belle histoire, qui tantôt vous chauffe le coeur, et tantôt vous le brise. Un récit tout en douceur, parfois plus brutal, un texte poétique et tout en musicalité qui m'a complètement emporté. J'ai adoré vivre ces instants avec Kri et Andréa, j'ai beaucoup aimé leur caractère, complexe, torturé. Il y a également toute une histoire autour de nos deux personnages, qui les amènent là où ils sont à la fin du roman.

Petit plus : j'adore la couverture, très belle, sobre qui correspond bien à notre personnage !

Merci.
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Bi live in me est un roman très agréable, très poétique je dirais même.

Dans ce texte, nous faisons la rencontre d'Andréa, 20 ans, musicien passionné et tombeur de ces dames, et de Kristian, 19 ans, mannequin et homosexuel. Tous les deux vont se rencontrer au gré de soirées et d'entremetteurs inconscients, pour mieux s'appréhender et se connaître par la suite.

J'ai aimé cette histoire pour beaucoup de raisons, mais je préfère tout de suite évacuer quelques points qui m'ont un peu dérangée.

D'une manière totalement subjective et arbitraire, injuste et inconnue de moi jusqu'à présent, je n'aime pas les hommes aux cheveux longs. Ca m'hérisse les poils, je ne sais pas pourquoi mais c'est ainsi ! Or, les deux personnages principaux ont les cheveux longs : Malheur (mais bon, j'aurais du m'y préparer avec la couverture) ! Cela a provoqué en moi une sorte de mini blocage au départ, je vous l'avoue, ce qui est ridicule, je l'avoue encore une fois. Heureusement, je ne me suis pas focalisée là-dessus, j'aurais de cette manière loupée bien des choses plus intéressantes !

L'écriture m'a rendue perplexe au départ. Les tournures de phrases ne sont pas du tout celles auxquelles nous sommes accoutumés. Cela rend le style un peu complexe et honnêtement, j'ai eu du mal à comprendre certaines phrases au point de devoir les relire plusieurs fois. Je ne crois pas avoir déjà lu un texte avec un style identique. Sans exagérer, je dirais en comparaison, que je me suis beaucoup plus vite adaptée au style de Proust que celui de Tan Hagmann. C'est très étrange. Cela dit, je m'y suis fait au bout d'un moment, je ne parle que de l'entrée en matière, le style nous devient ensuite plus familier et plus aisé à lire. Très brièvement, je dirai que j'ai trouvé la rédaction un peu trop alambiquée pour qu'elle me soit entièrement agréable.

Cependant, j'ai relevé des phrases qui m'ont semblé très joliment formulées et j'ai trouvé une certaine musicalité au texte au fur et à mesure de ma lecture qui était loin de me déplaire. La plume de l'auteur est très poétique dans la forme mais surtout dans le fond. Venons-en d'ailleurs à ce dernier.

Je ne suis pas du tout passionnée de musique dans la vie, mais lorsqu'il en est question dans un roman, j'adore ça. J'étais quasiment certaine avec ce thème de ressentir beaucoup d'émotions à travers ma lecture et ça n'a pas loupé. Toutes ces émotions, tous ces sentiments surgissent non seulement grâce à la musique mais aussi grâce au musicien, Andréa. Pour être honnête, je pensais avant ma lecture que je n'allais pas forcément adorer ce personnage mais plutôt Kristian. En réalité, Andréa m'a énormément touchée, je l'ai vraiment trouvé admirable !

Il nous apparait comme un personnage prétentieux et détestable au début du livre mais quel régal de le découvrir sous un nouveau jour au fur et à mesure. Il s'avère extrêmement sensible et agréable en réalité. A chaque fois qu'il se retrouve avec Kristian une fois leur union « consommée » si j'ose dire, il est tout simplement adorable. La relation qui l'unie avec sa musique est très intéressante à observer. On sent qu'il y prend un grand plaisir mais qu'il est enchaîné, quelque part, par sa passion. Il est son maître et son captif à la fois. J'ai vraiment aimé cette ambivalence.

Kristian, m'est apparu comme un personnage plus réservé, j'ai moins réussi à l'appréhender. J'ai appris qu'il s'agissait plus ou moins de la suite de Sage comme une image (que je n'ai pas lu) et c'est peut-être pour cette raison que j'ai moins réussi à percevoir l'entièreté du personnage de Kristian que ceux qui ont lu l'autre roman le mettant en scène. Ce que j'ai aimé, ce sont ses différents surnoms. Kristiann, Kristian, Kris, Kri, chacun de ces noms a une signification différente et j'ai beaucoup aimé ce fait. En fonction de la relation qui les lie à Kristian, les personnages l'appellent chacun à leur manière et nous pouvons percevoir de cette façon la profondeur et sincérité des liens. Ce personnage souffre. Sa souffrance est réellement palpable et cela m'a réellement peinée à certains moments du roman.

Nos deux personnages ne deviennent véritablement un couple qu'au deux tiers du livre et c'est une véritable explosion de bonheur qui nous est offerte à ce moment-là. J'ai vraiment savouré leur relation en même temps qu'eux. Cette sincérité qui émane des deux parties est très touchante.

Tous les personnages secondaires m'ont paru bien construits et importants. J'ai beaucoup aimé Gaëlle qui apporte une touche de gaieté au roman et de soutien à son frère. J'aurais en savoir un peu plus à son propos, mais je suis tout simplement trop curieuse.

Autre point qui m'a vraiment fait apprécier ce roman, c'est l'opposition entre les deux mondes professionnels de nos protagonistes. La musique d'un côté, qui à mon sens représentait la délivrance et le bonheur et le monde de la mode, représentant l'oppression et le matérialisme. Avoir une vue d'ensemble sur ces deux univers est très intéressant ! J'étais à certains moments scandalisée par la manière dont est traité Kristian. Lorsqu'il doit s'apprêter pour défiler et se retrouve entre les mains de ceux qui le « préparent », il n'est plus que l'ombre de lui-même. Considéré comme un objet, un faire-valoir de la mode, il n'existe plus à proprement parler. L'être humain Kristiann Jorgensen n'est plus lors de ces instants…

En bref, Bi live in me nous offre une belle romance homosexuelle sur fond réaliste. Les thèmes se bousculent, toujours très bien exploités. Seule l'écriture m'aura bloquée par moments, ne m'empêchant cependant aucunement de prendre grand plaisir à la lecture du roman.
Lien : http://www.casscrouton.fr/bi..
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Ma deuxième participation de lecture avec Surmatabledenuit, et son livre itinérant
Je remercie Nath pour nous permettre ainsi de faire de nouvelles découvertes de romans et d'auteurs qui se prêtent au jeu
Pour ce roman il faut avoir l'esprit ouvert, ce roman traitant d'homosexualité avec quelques scènes érotiques pouvant déranger certains lecteurs plutôt prudes. Personnellement j'ai trouvé que l'auteur Tan Hagmann traite son sujet dans un style très poétique, empreint de beaucoup de musicalité, ce qui sonne on ne peut mieux, dirons nous dans cet univers musical et du mannequinat , toile de fond de cette romance .
L'auteur maitrise bien son sujet , il nous plonge dans une ambiance musicale et de par son approche nous y immerge totalement, vocabulaire, noms de Jazzmen célèbres, la musique , résonne dans nos têtes, tout comme certains auteurs parviennent à restituer un paysage, celui de Tan Hagmann musical est parfaitement rendu. J'ai vibré avec les notes d' Andrea. Tout au moins dans la première partie.
J'ai suivi cette histoire d'amour improbable ( quelles sont les chances qu'un hétérosexuel aux nombreuses conquêtes féminines puisse tomber amoureux d'un homme ? ) avec beaucoup de plaisir, et de curiosité . l'auteur nous dépeint le mode sans pitié du mannequinat. Comment dès lors peut on vivre au grand jour un amour passionnel ? Comment faire face aux apparences et ce besoin de la société de faire certaines associations , un bel homme ne peut qu'aimer les femmes ?
En fait j'ai ressenti toutes ses sensations un temps, jusqu'à trouver à la longue le style un peu trop alambiqué au point de ne pas toujours comprendre le message que l'auteur souhaitait faire passer, cette histoire un peu trop cliché aussi, et trouver le tout un peu longuet
Cependant, les deux personnages Andrea et Kristian sont aussi attachants l'un que l'autre, tout aussi torturés, bien qu'il m'ait semblé que Kris le soit le plus des deux, avec une personnalité est un peu perturbante, tantôt jeune homme/enfant,émotif et réservé, tantôt sur de lui cédant à tous ces caprices , n'ayant crainte de s'afficher, a quoi bon alors ce mariage de convenance ?
Face lui , Andrea mi timide, et à la fois aventureux , c'est lui qui va franchir le pas , répondre physiquement le premier à cette attirance , et je me suis demandé est ce si naturel, de basculer complètement dans un autre univers?
Au fur et à mesure ces personnalités changeantes m'ont perturbée.
Oui , l'auteur nous raconte une histoire d'amour assez belle, ce n'est pas une simple attirance physique. Oui l'amour n'a pas de frontières, et qui sait, peut être vous le plus hétérosexuel que vous soyez (moi peut être), trouverez demain votre âme soeur, en une personne de même sexe que vous. Et ce le message ?
Pour finir je conclurais en disant que je ressors de cette lecture avec la sensation de ne pas trop savoir ce que j'en pense en fait. Oui j'ai beaucoup aimé jusqu'à ce qu'à ce que je décroche. Un avis assez mitigé finalement
Un page de couverte très tentante, et je pensais peut être que l'histoire baignerais davantage dans une ambiance musicale, peut être une des raisons de mon décrochage au fur et à mesure de l'avancée de la lecture.
Je remercie Nath et l'auteur qui m'ont fait cependant découvrir un univers qui m'est inconnu et reste encore de nos jours assez tabou.


Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le regard, que le mannequin danois à ce moment-là lui avait lancé, l’avait fait rougir. Il suggérait, ce regard, qu’il n’était qu’un être calculateur et malhonnête. Quelqu’un qui, loin d’éprouver pour Stella Lopez la moindre tendresse, se racontait un tas de mensonges pour se persuader qu’il l’aimait, quand il ne souhaitait que jouir en toute impunité de sa fortune.
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– Pardon, je voulais dire ton… Ton ami et toi. Vous devriez faire attention. On ne sait jamais sur qui
l'on peut tomber dans ces régions peu civilisées !
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De toute façon, Déa était tellement parfait ! Quel virus rien qu'à le contempler oserait s'attaquer à tant
d'harmonie ?
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Comment s'était il démerdé pour jeter son dévolu sur le seul mec que, probablement, il n'aurait jamais ?
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– je ne couche pas avec les femmes ! Précisa le modèle.
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