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EAN : 9782280359795
320 pages
Harper Collins (06/07/2016)
2.84/5   38 notes
Résumé :
Après vingt ans d'absence, la ravissante Tilly rentre dans sa bourgade natale de Dungatar pour s'occuper de sa vieille mère malade. Mais, dès l'instant où elle descend du bus, un malaise palpable s'empare de tous les habitants de cette petite communauté. Doucement excentriques, à la manière de gens trop isolés du monde, ceux-ci feront preuve à son égard de sentiments allant de la suspicion à une franche cruauté tant qu'ils n'auront pas découvert ses fabuleux talents... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Qu'il y a du monde à Dungatar et qu'il est difficile de s'y retrouver au début ! Les premières pages de ce roman m'ont laissée perplexe : on s'attarde sur les habitants de cette charmante bourgade et les scènes qui s'enchaînent de façon apparemment décousue sont autant de photos prises à différents endroits de la ville. Il faut bien reconnaître une chose, ces habitants paraissent... étranges. Oui, étranges. Pas dans le sens où il auraient été enlevés par des extraterrestres planifiant une invasion de la Terre, mais plutôt dans le sens de « il y a mammouth sous gravillon, cette charmante bourgade cache quelque chose ». Et le mammouth semble gros, très gros.

Finalement, ce début déstabilisant est rondement mené. Ces instantanés donnent un bon aperçu du décorum et des acteurs, et distillent le doute sur ce mammouth sous ce gravillon. Sans m'en rendre compte, je m'étais immergée dans l'histoire et je n'allais plus la lâchée.

Tilly, l'héroïne, est pratiquement absente de ces premières pages, mais c'est normal. Elle revient d'une très longue absence et elle prend corps dans le récit au fur-et-à-mesure qu'elle occupe l'espace dans la vie de la population. Par crainte de trop en révéler, je ne m'attarderai pas davantage sur la trame. Il faut la taire pour ne pas gâcher le plaisir.

Sachez juste que les personnages sont truculents, qu'il y a beaucoup d'humour mais que ce n'est pas pour autant un roman drôle, que ma gorge s'est serrée et que j'ai même versé quelques larmes de surprise ou de colère, je ne sais pas vraiment, sans doute un mélange des deux. L'écriture est parfois aride, aussi aride que les habitants, mais elle est d'une efficacité redoutable. Elle insuffle un vrai dynamisme au récit, une vraie respiration à la vie de Tilly.

A l'heure où j'écris ces mots, je peste d'ailleurs encore contre certaines décisions de l'auteur, même si, pour être honnête, elle ne pouvait en prendre de meilleures.

Le roman d'une femme, le roman d'une vie, un roman qui mélange les genres, qui dépeint un portrait au vitriol d'une société qui n'accepte pas la différence.

Une très agréable découverte...
Lien : https://lelivrevie.blogspot...
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Mon avis:

J'achète très peu de livres grand format neufs en raison de leur prix élevé, mais Vengeance Haute Couture a rejoint ma bibliothèque pratiquement dès sa sortie, car tout m'attirait dans ce roman, de sa couverture magnifique à l'effigie du film avec Kate Winslet, en passant par son titre et son résumé accrocheurs, qui laissaient présager la vengeance terrible d'une jeune femme de retour au pays.

Pourtant, je dois dire que j'ai été assez déçue de cette lecture, car la vengeance que l'on attend tous tombe dans les toutes dernières pages du récit. Tout au long du livre on se demande où l'auteure veut en venir, et on a l'impression qu'elle s'éloigne de plus en plus du sujet qui nous intéresse réellement, à savoir la raison pour laquelle Tilly est revenue dans sa petite ville natale, et surtout pourquoi est-elle habitée d'une telle colère à l'encontre de tous les habitants?

Si je suis rentrée tout de suite dans l'histoire, je me suis par contre ennuyée assez souvent pendant ma lecture. Une grande partie du roman est consacrée à nous présenter les habitants de Dungatar, et à nous parler de leur vie. Je me suis parfois perdue parmi tous ces différents personnages au caractère bien affirmé, assez loufoques et plein de stéréotypes. On a la mère folle à lier, le policier efféminé, la vieille fille mégère et commère, le mari volage, la postière sans scrupules qui lit le courrier... Rumeurs et jalousies sont le lot quotidien de cette petite bourgade. J'ai souvent pouffé de rire pendant ma lecture, mais cela n'a pas suffit à captiver mon intérêt tout au long du livre.

En effet, le temps semble long car on a pas vraiment l'impression que Tilly veuille vraiment se venger en fin de compte. On a plutôt l'impression qu'elle a quelque chose à se faire pardonner, et qu'elle cherche à s'attirer la sympathie des gens du quartier. Certains passages m'ont parus longs et peu utiles, comme les descriptions de toutes les tenues que confectionne Tilly, ou encore la mise en scène de la pièce de théâtre Macbeth par les habitants du village.

Au final Tilly est peu présente dans le roman. Elle semble très distante, très froide et on a du mal a véritablement la comprendre, car on ne sait pratiquement rien de sa vie pendant une bonne partie du récit. Sous ses airs de calme apparent et d'âme charitable elle semble cependant très mystérieuse. On comprend à la fin ce qui s'est réellement passé, mais encore une fois ces révélations arrivent trop tard à mon sens. J'aurais aimé que l'auteure s'attarde d'avantage sur son histoire, sur sa personnalité et sur ses intentions. Je m'attendais vraiment à voir plus de colère, de plans machiavéliques, plus d'actions vengeresses de la part de Tilly, et sur ce point j'ai été déçue.

Heureusement la fin a selon moi relevé le niveau général du livre. Elle m'a étonné car je n'avais pas envisagé cette possibilité. Je dois avouer que j'ai ressenti une certaine satisfaction pour la jeune femme, qui finalement on le comprend enfin, avait cette rancoeur et cette volonté de vengeance depuis le début.

Pour conclure:
Une lecture en demi-teinte pour un roman dans lequel j'avais fondé beaucoup d'espoirs. le personnage principal est peu présent au profit des habitants de ce petit village tous aussi loufoques les uns que les autres, et la vengeance attendue peine à arriver, si bien que mon intérêt s'est parfois étiolé. Cependant la fin tient toutes ses promesses et nous donne entière satisfaction.

Ma note: 14/20.
Lien : http://autantenemportelesliv..
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Myrtle Dunnage, qui se surnomme Tilly, revient à Dungatar après vingt ans d'absence pour s'occuper de sa mère malade, Molly Dunnage. Un malaise s'installe dans la petite ville jusqu'à que les habitants se rendent compte que Tilly a des fabuleux talents de couturière.
Je n'avais jamais entendu parler de ce livre mais la photo de la couverture m'a interpellé avec le jeu de mots. J'ai été un peu déstabilisée par le début du livre : une foule de noms de personnages, sans compter les surnoms, des dialogues étranges, des personnages excentriques… j'ai bien cru que j'allais abandonner. Mais finalement, je retiens quelques noms et métiers pour arriver à avoir une idée générale de cette drôle de ville.
On sait qu'il s'est passé quelque chose, il y a vingt ans, on le découvre au fil des pages. Tilly, cette jeune fille qui s'accroche à sa mère, qui reste dans sa coquille, refuse les avances de Teddy, la star locale de Dungatar. Mais petit à petit, les choses changent…
J'ai bien aimé l'histoire de cette ville, de ses personnages truculents, des situations cocasses... et de cette Tilly même si parfois, j'aurais aimé une histoire moins rapide et plus posée, qui développe un peu plus ses personnages et me fasse découvrir leurs pensées. Mais je n'hésiterai pas à lire un autre de ses livres, on passe un bon moment même s'il ne faut pas oublier de prendre un crayon et une feuille pour noter les nombreux personnages...
Paru en 2000, Plates coutures a reçu le prix du meilleur livre attribué par les librairies, en Australie.
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Comme tout le monde, je suis un peu une ancienne fan de Kate Winslet (remember Titanic movie) ajoutez à cela mon amour pour la couture et je me jette sans hésiter sur le livre pour découvrir ce qui s'y trame.

Il faut dire que pour la gente féminine, il suffit de mettre une jolie robe,le mot vengeance et nous voici conquises (chapeau l'éditeur).

J'ai eu du mal au début. J'ai trouvé les descriptions ennuyeuses et longues. Je voulais arriver au plus important:

Quand? Où? Comment? Pourquoi? Qui?

Toutes ces questions en tête qui demandent des réponses et l'auteure prend tout son temps.

... elle a raison

J'ai aimé découvrir petit à petit la vie de Tilly Dunnage que les habitants de Dungatar (en Australie) martyrisaient physiquement et mentalement. Tilly la fille illégitime , Tilly la fille d'un père inconnu,...
L'hostilité des grands et des petits l'a poussée à partir loin , elle a été chassée de chez elle [no spoiler, découvrez par vous-même]

Vingt ans, après l'enfant blessée devenue une belle femme au physique avantageux et une talentueuse couturière, revient chez elle pour s'occuper d'une maman malade mais aussi pour affronter les fantômes de son malheureux passé.

J'y suis... les femmes du village sont d'insupportables commères, très mauvaises, méchantes, énervantes, exaspérantes; combien de fois je voulais étrangler cette Gertrude 💀 [je vous laisse le plaisir de la connaître]
L'hypocrisie règne et la découverte des personnages se fait progressivement et c'est là que je salue la plume de Rosalie Ham , elle décrit tellement bien chaque protagoniste et lui donne de la consistance qu'il devient impossible de l'oublier ou de le confondre avec un autre. On ne se perd pas dans cette foule. Au contraire, ils sont tellement burlesques qu'on se souvienne bien de chacun.

Les souvenirs s'enchaînent les langues se délient et une vengeance se prépare sur un feu doux. Nous découvrirons beaucoup de choses en même temps que Tilly et les habitants du village. C'est vraiment passionnant.


Dire que le livre est un coup de coeur? NON, dire que c'est une histoire qui m'a marquée? NON, dire que c'est un roman exceptionnel? NON Cependant Rosalie Ham sait raconter la vie des autres, elle a su me toucher et m'attendrir, me révolter et me faire rire.

Les passages qui évoquent la mode, les étoffes, la coupe, les robes ... sont mon coups de coeur parce que j'aime ce domaine. C'est féminin, vaporeux, soyeux, chic et sensuel 💓💓💓💓💓 D'ailleurs pour découper son livre, l'auteure a choisi de donner à chaque chapitre le nom d'un tissu, n'est-ce pas que c'est mignon? Alliant cette finesse à une écriture fluide et j'ose dire fine, je peux m'engager à lire son prochain roman avec plaisir.


Pour un premier roman, Rosalie Ham a plongé les lecteurs (lectrices surtout) dans un monde réel sans fards : une mise à nue de la nature humaine. Heureusement que la dentelle et la soie ont assuré cette partie douce qui se trouve en nous.
De fil en aiguille, nous nous installons, nous nous laissons aller pour découvrir le destin d'une femme... qui aurait pu être toi ou moi.
Lien : https://monboudoirdelivres.b..
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Contrairement à l'image erronée de bluette vintage diffusée par les éditeurs français, "Vengeance haute couture" ("The dressmaker" en VO) est un roman relevant du genre Australian gothic. Car oui, s'il parait difficile d'associer les codes du gothique aux paysages arides de l'Australie, c'est aussi parce que le sixième continent a réussi à se les réapproprier pour créer un genre qui lui est propre. Dans le cas de "The dressmaker", l'aura gothique vient essentiellement du traitement féroce que l'auteure fait de ses personnages et de son intrigue, mêlant à la façon d'une tragédie romance, émotion, et noirceur. Ce qui empêche le livre de tomber dans le pathos, c'est son humour : un humour qui oscille entre l'ironie légère et le sarcasme grinçant mais jamais lourd, principalement provoqué par le regard très distancé posé sur les habitants de Dungatar, rhabillés (dans tous les sens du terme) pour l'hiver d'une plume aiguisée et tranchante. En mélangeant les genres avec un rare brio et malgré un style parfois cru, Rosalie Ham parvient à nous arracher des fou-rires inattendus entre deux descriptions de tissus ou de toilettes d'une élégance à couper au couteau.

L'atmosphère et les thèmes évoqués peuvent rappeler les sujets de prédilection de romancières comme Alice Hoffman (dans sa description des petites bourgades et du sectarisme de ses habitants) ou Joanne Harris (particulièrement son roman "Chocolat" et son personnage d'héroïne qui provoque le scandale autant que la curiosité d'un village en y pratiquant un art à part), si ce n'est que Rosalie Ham y ajoute tout le piquant propre à la culture australienne. L'auteure manie avec talent l'art de raconter, en quelques lignes, l'enchainement des gestes et des paroles qui font d'un passage ou d'un dialogue une scène saisissante de vie, savoureuse. Cette écriture, très visuelle, participe à la réussite du roman et permet d'affiner les caractéristiques des (très) nombreux protagonistes, hauts en couleurs. On se régale ainsi de petits détails qui font le sel de l'histoire : le pharmacien atteint de Parkinson que les habitants "lancent" et réceptionnent d'un bout à l'autre de la rue principale lorsqu'il doit s'y déplacer, les employées de la poste qui ouvrent et fouillent les colis (à leurs risques et périls), ou la first lady de Dungatar qui, atteinte d'une maniaquerie tenace, astique jusqu'aux poignées de porte après leur utilisation. Quant à l'adorable sergent Pratt, eh bien... je vous laisse découvrir vous-même son petit secret inavouable...

La "vengeance" du titre, s'il y en a une, n'est finalement pas la motivation première de l'héroïne. Même, elle n'est pas totalement de son fait et s'avère le fruit d'un hasard dans l'enchainement des situations (qui prennent parfois des virages à 180 degrés, il faut l'admettre, mais que c'est jouissif!) en fin de roman. Une fois cette "machine infernale" lancée, on pourra parfois reprocher à l'auteure de malmener certains personnages auxquels ont s'est furieusement attachés (surtout un en particulier, moi-même je ne m'en suis pas encore remis). C'est là que les accents gothiques du récit se rappellent au lecteur : une suite d'événements malencontreux conduit tout ce vaniteux petit monde à monter une nouvelle version de "McBeth" , clin d'oeil des plus amusants à la thématique de la vengeance puisque l'issue du spectacle verra effectivement, dans un certain sens, Tilly battre la petite ville de Dungatar à plates coutures.

En bref : A ceux qui attendent ou qui craignent une romance de gare : don't judge a book by its cover. A la fois diabolique et émouvant, "The dressmaker" dresse le portrait au vitriol d'une bourgade australienne des années 50 que le hasard confronte à sa Némésis. Rosalie Ham parvient à mêler avec talent différents genres en passant de la satire au drame non sans quelques détours par l'humour. La lecture de ce roman haute couture saturé d'élégance est d'une jouissance inattendue!
Lien : https://books-tea-pie.blogsp..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
"Tilly Dunnage, assise sur sa Singer portable sur le quai de la gare, observait les nuages de vapeur grise qui, des blondeurs de l’horizon, venaient haletants vers elle. Comme tenue de voyage, elle avait choisi un pantalon ajusté en matelassé bleu lumineux, noué à la taille par une cordelière de soie rouge. Simple et raffiné, son chemisier était coupé d’une main experte dans une largeur et demie de voile blanc de bonne sœur expédié d’Espagne. Elle regarda sa montre. Pile à l’heure. Elle fit un clin d’œil au cacatoès dans sa cage posée à côté de la valise. Derrière eux, un brouillard bleu s’approchait pour recouvrir Dungatar."
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- Toutes ces années, vous avez envoyé de la nourriture...
- N'en parle pas, répondit Irma en lançant un regard d'avertissement en direction de la pharmacie.
- Si j'étais toi, je ne voudrais pas non plus qu'on en parle, dit Molly. Tu es une cuisinière exécrable.
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Il était du genre à toujours toucher les femmes et à se pencher tout près pour leur parler, il se léchait les lèvres et, dans les bals, il serrait de près ses partenaires et leur enfonçait sa cuisse entre les jambes pour les guider autour de la salle. Les dames de Dungatar étaient polies avec le conseiller Pettyman — il était le conseiller général du comté et l’époux de Marigold. Mais elles se détournaient dès qu’elles le voyaient approcher, s’affairaient devant une vitrine de magasin ou se souvenaient soudain de quelque chose d’urgent à faire de l’autre côté de la rue.
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Dans le ciel, les nuages n'étaient pas plus épais qu'une couche de beurre citronné sur un toast, gardant la terre au chaud.
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Le blé deviendra farine, ou peut-être prendra-t-il la mer pour gagner de lointains pays. Quant au fameux sorgho de Winyerp, il servira de fourrage pour le bétail.
Le bourg retrouvera son calme, et les enfants retourneront jouer près de la rivière. Les adultes attendront la saison de football. Pour Tilly, ce cycle familier était réglé comme du papier à musique.
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Vidéo de Rosalie Ham
Rosalie Ham on the amazing success of The Dressmaker
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