Dans un cimetière, un jeune garçon regarde son grand-père creuser la tombe de son père. Et ce n'est pas si triste, c'est la vie. Avec un grand père fossoyeur, on est habitué finalement. Et avec Jasmine, apparition inattendue, cela l'est encore moins.
C'est très court, poétique, beau et pas vraiment triste. Mais attention, malgré le format ce n'est pas pour les tout petits lecteurs. Les non-dits, le décalage, l'humour n'est pas forcément à la portée de tous, d'autant plus qu'il s'agit là de deuil, et l'un des plus difficile, celui du parent.
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Fossoyeur dans un grand cimetière, le vieux Toine creuse une tombe avec l'aide de son petit-fils. Il s'agit pour eux d'une sépulture bien particulière car elle est destinée à une personne très chère à leur coeur.
Dans ce moment très sensible, le jeune garçon va faire la rencontre de Jasmine, une adolescente bien mystérieuse. Celle-ci l'entraîne dans une déambulation à travers les monuments funéraires et les allées du cimetière et va y faire entrer de la fantaisie, de la lumière.
C'est un petit récit qui aborde le thème du deuil avec beaucoup de tendresse et de poésie.
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La mort ? Certains l'appellent la faucheuse mais elle préfère la bêcheuse. Jasmine prétend que si on l'ignore, si on la snobe, qu'on la regarde crânement, bien droit en face, elle perd ses moyens, nous laisse tranquille et va bouder dans son coin. Hasards d'infortune, sales coups de l'Histoire, la mort bute assez qu'on ne veut pas de malheurs.
Préparer un bel endroit pour quelqu'un. Un endroit où on n'ira pas. Juste pour l'autre, comme un présent. Qu'on imagine qu'il lui plairait, qu'on apprête. C'est plaisir, alors, de mettre tout son savoir-faire en branle; de s'y donner du mal.
Je le sais bien que de toute façon, quand t'as un mort en dedans, modelé ou pas, c'est pour la vie.