Tout est dit, dans ce petit livre, pour comprendre ses phobies.
Quelques témoignages au début du livre viennent illustrer le propos et permettent de reconnaître la "famille" de phobie dont il est question.
(car oui, il existe différentes familles de phobies et elles ne se traitent pas de la même façon !)
Puis les explications, claires, précises, sur cette maladie et les symptômes des personnes atteintes, encore trop souvent victimes de clichés et de réflexions idiotes. (désolé, fallait que je le dise !!)
Ensuite des exercices pratiques à faire chez soi.
Sans se substituer à la thérapie, ce petit livre peut vraiment aider. Il résume très bien et de façon sérieuse, la prise en charge d'un trouble qui peut gâcher la vie.
Commenter  J’apprécie         10
La peur du sang, des injections et des blessures est une peur unique dans la catégorie des phobies car elle est basée sur un mécanisme physiologique issu de notre hérédité : En cas de blessure et de perte de sang, le corps réagit immédiatement en diminuant la tension artérielle, afin de limiter les hémorragies. [...] Cette peur très spécifique exige des confrontations extrêmement courtes. Une confrontation trop longue entraînera une diminution du rythme cardiaque et donc une syncope (dans 3 cas sur 4).
Ne jamais faire de critique ou de reproche. Cela n'aide pas la personne souffrant de phobie à s'en sortir et entraîne au contraire de la culpabilité. La personne risque de se sentir jugée, mal épaulée ou simplement ruminer qu'elle vous a déçu. N'oubliez pas que la personne atteinte de phobie est lucide sur sa maladie, elle n'a pas besoin de "coup de pied au cul" mais de soutien pour s'exposer à ce qui lui fait peur, comme cela lui est demandé durant les exercices de thérapie.
Je crois que ma peur des pigeons a dû commencer quand j'étais enfant. [...] Au début, je marchais très à l'écart quand j'en voyais un, je regardais en l'air quand je passais sous un porche ou une entrée, et angoissais vite quand je voyais des traces d'excréments sur le sol. A un moment, j'ai commencé à changer de trottoir, mais cela devenait invivable. J'ai des mouvements vifs, j'évite, j'angoisse, c'est une vie complète d'esquives.
Se confronter aux situations angoissantes ou phobogènes est la meilleure façon de permettre au cerveau de constater que son signal de danger sonne dans le vide et en stopper à terme le processus.
L'anticipation est un symptôme, pas un ami ou un mécanisme de protection.