Nos âmes la nuit

L'idée du roman était très bonne : une homme et une femme d'une soixantaine d'année, tous deux veufs et seuls, décident de se fréquenter. Et rien de plus facile puisqu'ils habitent juste à côté, et ce depuis de nombreuses années.
Apprendre à véritablement connaître quelqu'un qu'on ne fait que croiser et à qui l'on se contente de dire poliement bonjour, c'était un très bon scénario de départ... cependant j'ai trouvé les dialogues très creux. Je comprends bien l'effet recherché : toutes les petites choses simples de la vie, qui rendent heureuses si elles sont partagés avec quelqu'un, et l'importance de profiter de chacun de ses moments. J'ai apprécié les instants où ils racontaient leur histoire personnelle. Mais l'histoire en elle-même, par exemple que le petit fille de la dame s'arrête sur la route pour aller au toilette, etc... le roman aurait mérité d'être approfondi, notamment les sentiments et les histoires personnelles des personnages. Par ailleurs, j'ai trouvé la fin de l'histoire assez mauvaise, bien que suprenante. Enfin, j'ai trouvé le style de l'écriture sans intérêt. Un roman décevant.

C'est l'histoire de la vie... D'une solitude...De l'âge qui avance trop vite ... C'est l'histoire d'Addie et de Louis, si triste.

Je ressens vraiment une profonde mélancolie ainsi qu'une immense résignation quand je pense à eux.

En 184 pages, ce roman dégage une atmosphère envoûtante avec des dialogues intimistes.

Forcément je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec Sur la route de Madison, bien qu'il soit différent dans un autre contexte.

Dans une petite ville américaine, là où tout le monde connaît tout le monde depuis des années. Addie 70 ans fait une étrange proposition à son voisin Louis. Veufs tous les deux, elle voit en lui un parfait compagnon. Elle ne supporte pas la solitude surtout la nuit. Elle veut juste sentir une présence et avoir quelqu'un avec qui discuter.

Louis accepte, ils s'apprivoisent l'un, l'autre. Mais très vite les commérages arrivent, ils doivent se justifier, faire face aux regards, aux "quand dira-t-on".

À 70 ans, pourquoi être encore en proie aux jugements ? Et même encore pire ! On les infantilisent ...

Est-ce la fin d'une vie où on peut encore faire ses propres choix ?

Alors que la vie coule encore dans les veines, que le corps fonctionne et que l'âme est toujours présente.

Est-ce une fatalité ?

Si vous ne savez pas quoi lire...

Laissez-vous aller à la rencontre d'Addie et Louis...

En plus la préface est écrite par François Busnel qui en parle tellement mieux que moi. Mais comme toutes préfaces, je conseille de la lire après avoir lu l'histoire !

Nos âmes la nuit a fait l'objet d'une adaptation Netflix (2017) avec Robert Redford et Jane Fonda.

L'avez-vous lu ? L'avez-vous vu ?

Quand la porte d'entrée sonne en cette soirée de fin de printemps, Louis Waters ne se doute pas que sa vie va changer : sa voisine Addie Moore, a une proposition a lui faire.

Il ne la connaît pas très bien, cette voisine qui habite à un pâté de maisons de là, même si ça fait quarante-six ans qu'il vit dans cette petite ville de Holt, dans le Missouri. Addie était une connaissance de sa femme, Diane, et il l'a croisée quelque fois. Aussi est-il surpris quand celle-ci lui propose de tromper leurs solitudes respectives en passant quelques nuits ensemble. En tout bien tout honneur, puisqu'il s'agira de discuter, de se tenir compagnie, de laisser les ombres de la nuit, de la vie, derrière la porte.

Louis accepte, et le pari osé d'Addie se révèlera gagnant, puisque la complicité espérée sera au rendez- vous. Ce sera ainsi le début d'une jolie relation basée sur la confiance, la transparence, l'écoute. Les petites anecdotes comme les grands moments, joyeux comme douloureux, seront évoqués sans jugement mais avec la plus grande bienveillance, notamment par Addie, ce magnifique personnage de femme, et seront le ciment de cette relation à part, dans laquelle les sentiments arriveront doucement, avec calme, comme une évidence. La vie n'est pas finie a 70 ans, et ne fait que commencer.

Mais cette proposition innocente, comme on pouvait s'y attendre, comme Addie le pressentait, ne sera pas interprétée comme ça dans cette petite ville où le qu'en-dira-t-on règne. Ça ne serait pas si grave si les enfants de Louis et d'Addie ne venaient s'en mêler, venant compliquer injustement et douloureusement les choses….

Kent Haruf signe un très beau roman délicat et empreint de tendresse. Ce n'est pas si courant de traiter de l'amour entre deux personnes ayant dépassé 70 ans, et j'ai trouvé ça rafraîchissant, trop rare. Addie et Louis ont envie de vivre les années qu'il leur reste librement, est-ce si facile, malgré les enfants partis et les obligations allégées ? Malheureusement, Kent Haruf montre que l'égoïsme et la peur de la rumeur, de la perte d'une respectabilité reposant sur le jugement des autres (et qui plus est assez étriqué dans une petite ville campagnarde) peuvent être de sacrés bâtons dans les roues et contraintes qui viennent entraver Addie et Louis. Il y a aussi une réflexion plus profonde sur le troisième âge de la vie : comment rompre avec ses habitudes et vivre sa vie selon ses envies ? Se refaire une nouvelle vie à un moment où on pourrait penser que les jeux sont faits ? Comment profiter un maximum des dernières années qui restent avant sa mort ?

Un beau roman empreint de retenue, aux émotions voilées mais bien présentes. Un beau bijou de lecture.

Dans une langue dépouillée, sans fioritures, mais poignante, Kent Harouf va droit au coeur des choses, capturant d'une manière très juste ce qui nous fait sentir le plus humain au fond de nous-mêmes.
Nos âmes la nuit, est publié à titre posthume et écrit quelques mois seulement avant la mort de l'auteur, d'un cancer du poumon à l'âge de 71 ans.

Dans d'autres mains, ce récit aurait pu être larmoyant : une veuve septuagénaire, Addie, tend la main à son voisin veuf, Louis, avec une demande simple : s'allonger ensemble dans le lit et parler dans le noir pour conjurer la solitude. Dans des chapitres courts et simples, l'auteur raconte comment ce couple inhabituel apprend à se connaître et à s'aimer. Comment ils se racontent l'un à l'autre et comment cela les rapproche. Comment ils se présentent ouvertement aux citoyens de la petite ville et se placent au-dessus des ragots. Combien ils sont courageux et montrent que l'on peut, en tant que personne âgée, s'ouvrir à un nouvel amour et construire une nouvelle vie commune. Peu à peu, leurs vies se mettent à nu - leurs rêves et leurs déceptions, leurs espoirs et leurs compromis, et tout ce qui compose la tapisserie d'une vie. Lorsque le jeune petit-fils d'Addie, vient séjourner temporairement chez elle, leur relation s'approfondit et est mise à l'épreuve. Tout pourrait continuer à se dérouler à merveille s'il n'y avait pas en plus, la désapprobation de leurs propres enfants.

Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue ; elle se déroule de façon si naturelle et si belle que chaque lecteur doit la découvrir par lui-même.

Une très belle découverte qui m'a donné envie de lire d'autres écrits de cet auteur !

Un court roman tout plein de réconfort et de tendresse, qui compte la relation entre deux veufs au crépuscule de leur vie. Un joli récit qui révèle la grâce de septuagénaires qui refusent leur solitude respective.

Dans une petite ville du Colorado, Addie propose à son voisin de rejoindre son lit, simplement pour discuter et dormir. Une relation simple et délicate se tisse, malgré les qu'en-dira-t-on du voisinage et de la famille. À lire sous sa couette sans attendre !

Nos âmes la nuit, J'ai apprécié le joli film "Nos âmes la nuit" avec Jane Fonda et Robert Redford sans savoir qu'il y avait un roman à l'origine. C'est une histoire sur la vieillesse, la solitude un peu déprimante de deux personnes veuves depuis longtemps. Peu à peu cela devient une histoire d'attachement , d'amitié et d'amour. Tout cela raconté avec délicatesse. J'ai adoré.

Nos âmes la nuit, un titre bien porté par ce roman.
C'est l'histoire d'une drôle de proposition pour une dernière aventure à deux, quand le soir, la solitude pèse plus sur les âmes. C'est la requête d'une présence pour parler, pour écouter. Se raconter et se découvrir.
Addie et Louis ne voulaient rien de plus. Ils retrouvaient leurs printemps disparus et le bonheur de partager.
La vie va en décider autrement ainsi que les biens pensants.
Le bonheur fait toujours un peu de bruit, surtout quand il s'en va, mais ces âmes-là auront toujours besoin de la présence de l'autre.

Un roman d'une grande pudeur pour dire que l'amour n'a pas d'âge. Des mots simples. Une écriture pleine de sensibilité et de douceur.

(avril 2017)


Le livre commence par "Et puis il y eut le jour où Addie Moore rendit visite à Louis Waters. C'était un soir de mai juste avant qu'il fasse complètement nuit."

Un thème merveilleux de douceur et de sagesse. Deux vieux. Deux esseulés. Deux tendres.
Et boum ! Les adultes infantiles viennent ternir l'histoire de saletés.
L'amour devient une prise d'otages, avec aux deux bouts la sage vieillesse et l'innocente jeunesse.
Ce petit roman est tendre et révoltant.

Magistral, émouvant, original, captivant, simple, gracieux, sincère, en un seul mot : brillant ! Un sujet qui, à priori, pourrait rebuter certaines personnes, est en réalité le sujet qui manquait à la littérature. Quel livre, qui que vous soyez, lisez le !