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sur 587 notes
Addie, veuve septuagénaire fait la proposition à son voisin veuf également, de venir passer la nuit avec elle de temps en temps, juste histoire de se tenir compagnie, de contrer les angoisses de la solitude. de ces rencontres font naitre une belle histoire d'amitié ou d'amour chacun se fera son idée mais ce ne sera pas du gout ni des voisins ni des enfants respectifs.

C'est une belle histoire pleine de tendresse, de surprises, de confidences, d'abandon que nous propose Kent Haruf, qui sait décrire les sentiments, les doutes, en toute simplicité et sans tabou, avec une pointe d'humour et de dérision et sans fausse pudeur sur les soucis liés à l'âge.

Tout est juste aussi bien dans ces sentiments naissants que dans les réactions de l'entourage, le quand dira t-on... même si j'ai trouvé la réaction du fils un peu exagérée ce roman sonne juste et l'on passe vraiment un bon moment.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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J'ai trouvé ce court roman au passage des livres et ai été tentée par découvrir un écrivain américain que je ne connaissais pas. Au moment de le lire, je me suis souvenue d'avoir regardé son adaptation sur Netflix qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Au départ ce roman sous forme principalement de dialogue m'a plu. Mais dès la page 50 j'ai trouvé le style pauvre et grossier et la traduction m'a semblé ne pas aider le tout. L'histoire a été épaissie par des éléments inintéressants de la vie de personnes vivant dans une petite ville des EU dans laquelle il ne se passe rien... les personnages sont à mon sens caricaturaux et le rendu est plat... encore une fois c'est un goût très personnel et pardon aux amateurs.
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Écrire sur le quotidien est un travail difficile. Il y faut un auteur courageux pour essayer de décrire des vies si banales qu'elles ne sont même pas très malheureuses.
Et le bonheur - juste le bonheur au jour le jour - a pratiquement disparu de la fiction.
C'est peut-être parce que nous nous en méfions, le considérons comme de la sentimentalité, confondant le vrai avec le faux.
En effet, ce n'est pas facile de l'écrire. Pour sonner vrai, la description même du plus humble type d'épanouissement et de contentement doit être écrite en tenant compte de l'inadéquation et de la cruauté humaines et de la possibilité de maladie, de ruine, de mort.
Un mot faux peut rendre tout cela impossible à croire.

D'ordinaire, les circonstances de l'écriture d'un roman ne m'intéressent pas beaucoup,
mais dans ce cas, je suis ému de considérer que le livre a été écrit alors que l'auteur était mourant.
Haruf témoigne.
Étant allé plus loin que nous, il veut nous dire ce qui compte là-bas.
La voix est calme. Toute l'obscurité est là, mais nous regardons la lumière, une lampe dans une chambre d'une petite ville du Colorado.

Les romans de Haruf se déroulent tous dans cette petite ville, Holt.
Holt est loin de New York, plus loin peut-être que Londres ou Prague.
'Et puis il y a eu le jour où Addie Moore a appelé Louis Waters.'
Ainsi commence l'histoire . Addie, une veuve, est venue demander à son voisin veuf s'il envisagerait de venir parfois chez elle pour coucher avec elle.

"Quoi?" dit Louis, naturellement un peu interloqué. "Qu'est-ce que vous voulez dire?"

Et elle dit: 'e veux dire que nous sommes tous les deux seuls. Nous sommes seuls depuis trop longtemps. depuis des années. Je suis seule. Je pense que vous aussi. Je me demande si vous viendriez dormir la nuit avec moi. Dormir et parler'

Alors la lumière s'allume dans la chambre de Cedar Street, à Holt, Colorado. Et le bonheur arrive très prudemment, très tendrement.
Pas, cependant comme on pourrait s'y attendre, car le bonheur est moins prévisible que la misère, puisqu'il participe de la liberté.
Et comme la liberté, il n'est jamais sûr; ça ne peut pas être pour toujours.
Mais cela peut être réel, et dans ce très eau roman, nous pouvons le partager.
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Nos âmes la nuit, Kent Haruf
Un jour, Addie, 70 printemps et quelques broutilles, se présente à la porte de Louis pour lui proposer un drôle de marché : et si, certains soirs, ils se retrouvaient pour passer la nuit ensemble, simplement à parler ? Addie et Louis, tout deux veufs, décident alors de tromper ensemble leurs solitudes. Étendus dans le noir, la main rassurante de l'autre dans la sienne, dans cette chaleur du corps de l'autre, ils peupleront leurs nuits des milles choses qui ont fait leur vie et créeront une intimité pleine d'amour.
Car oui, ce roman, s'il parle de solitude et du temps qui passe, nous rend spectateur de cette rencontre et surtout de l'amour de deux personnes au soir de leur vie. L'amour n'a pas d'âge dit-on… ce roman nous le rappelle avec tendresse et émerveillement. Un très joli court roman.
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À la nuit tombée, la solitude se fait pesante pour Addie. La chaleur d'un corps à côté du sien sous les draps, les paroles murmurées dans la pénombre, la sécurité enveloppante de ne pas être seule face à l'éclatante noirceur de la nuit, avec ses bruits si atypiques et effrayants. Alors, Addie prend son courage à deux mains et frappe à la porte de Louis, son voisin du même âge, veuf également. Il n'est pas question de plaisir charnel, simplement de nuits à deux.

Mais le coeur a ses raisons et, rapidement, Addie et Louis se retrouvent à vivre une véritable histoire d'amour. de celles qui vous cueillent sans crier gare, sans coup de foudre, mais avec fougue et passion. Ensemble, ils vont redéfinir ce qu'ils imaginaient de leurs vieux jours, entrevoir la possibilité d'un nouveau bonheur. Mais la vie est cruelle et la société sans coeur … on ne tombe pas amoureux à 75 ans, à cet âge-là, l'amour c'est mal, c'est sale.

Si j'ai eu du mal à apprécier le style littéraire de l'auteur au départ, j'ai rapidement été embarquée dans cette histoire aussi simple que réaliste. le poids des années qui se sont évaporées, les nuages qui se profilent dans celles à venir… et l'amour. L'amour, toujours. "Nos ames la nuit" est un roman d'une infinie douceur, qui a su me toucher et m'emporter dans une tourbillon d'émotions comme j'en ai rarement eu l'occasion. J'ai aimé l'apparente candeur qui se déploie au fil des pages, mais qui porte pourtant en elle une immense humanité et toute la complexité des choix auxquels, au nom de l'amour, nous sommes parfois confrontés.
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Un petit format qui ne paye pas de mine mais incontestablement une pépite !!
Le texte est court, concis, mais il se suffit à lui-même ; on n'en demande pas plus.
Addie et Louis sont voisins, âgés et seuls. Et la solitude n'est jamais aussi prégnante que le soir ou la nuit…
Addie va proposer à Louis qu'elle ne connaît pourtant pas, de venir passer la nuit chez elle quelques fois, pour s'allonger à côté d'elle, pour parler, lui tenir la main… et contrer ainsi ce moment du coucher et de l'endormissement seule.

« C'était une surprise agréable. Je ne dis pas le contraire. Mais je ne comprends toujours pas comment tu as eu l'idée de me proposer ce marché.
Je te l'ai dit. La solitude. L'envie de discuter la nuit.
ça paraît courageux. Tu prenais un risque.
Oui. Mais si ça n'avait pas marché je ne serais pas plus mal lotie. A part l'humiliation d'avoir été rejetée. (…) »
p153

C'est magnifique de délicatesse, de bienveillance, d'écoute évidemment. Deux âmes vont se rencontrer… Même s'ils ne tiennent aucun compte du « qu'en dira-t-on ? », ils ne pourront malheureusement pas faire fi des exigences et de l'avis du fils d'Addie.

Le sujet de l'amour qui renaît entre deux êtres qui ont eu une vie, un conjoint, des enfants et qui se retrouvent veufs est souvent dénié. Il ne leur est pas accordé de « 2è chance ». Comment, à cet âge, reprendre un amant ? Cela deviendrait même question taboue alors qu'il n'est aucunement question de sexe… Comme si à l'aube de la vieillesse, il n'était plus possible d'aimer.

Très beau roman que l'on gardera en mémoire longtemps !
Merci aux Editions Robert Laffont et à Lecteurs.com de me l'avoir offert à lire !
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Une très belle surprise que cet ultime roman de Kent Haruf qui vient de sortir en poche.

Si vous avez aimé « Sur la route de Madison », vous allez adorer « nos âmes la nuit ».

C'est l'histoire d'une rencontre provoquée par Addie, veuve, qui demande à son voisin, Louis, veuf également, de venir la rejoindre la nuit dans son lit pour parler. Une intimité se créée, ils se découvrent au fil des nuits, apprennent à se connaître au gré des confidences personnelles, sans jugement de la part de l'autre. C'est beau, c'est doux, c'est romantique, jusqu'au moment où les autres s'en mêlent. « L'enfer c'est les autres » disait Jean-Paul Sartre. Ici, les autres, ce sont les voisins, les habitants de la petite bourgade étriquée où ils habitent qui cancanent, leurs enfants respectifs qui n'apprécient pas ce rapprochement. La peur du « qu'en dira-t-on » n'effraye pas Addie et Louis qui s'en moquent à leur âge, préférant vivre au grand jour leur histoire. Il n'en est pas de même pour Gene, le fils d'Addie, qui va jusqu'à interdire à sa mère de revoir Louis sous peine de la priver de son petit fils chéri, Jamie de 6 ans. Il ne supporte pas la rumeur qui court sur sa mère et Louis, il n'accepte pas cette relation. Et malgré le courage qui ne lui fait pas défaut, Addie finit par céder, privilégiant sa famille au couple merveilleux qu'elle forme désormais avec Louis.

Ce roman nous parle de l'amour qui n'a pas d'âge, de rencontre, de solitudes, de nuits sans sommeil, du vieillissement des êtres et de leur dépendance, de la vie tout simplement. Oui, les personnes du 3e âge peuvent encore aimer, s'occuper de jeunes enfants, vivre libres. Oui, les enfants de tout âge peuvent être ingrats envers leurs parents et prendre à leur place des décisions ravageuses sans penser aux sentiments qu'ils éprouvent.

Ce roman magnifiquement écrit est tout simplement beau, un bonbon, une petite pépite. Ce fut un vrai coup de coeur, que je vous recommande.

Je remercie les Editions poche de Robert Laffont pour cette superbe découverte.
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Finir sa vie seul est certainement l'une des plus grandes peurs que l'être humain, ce drôle d'animal grégaire, puisse nourrir dans son existence. On a beau tout faire pour l'éviter, elle finit bien souvent par nous rattraper au détour de relations familiales qui se délitent ou d'êtres chers brutalement arrachés. Cette peur est tellement présente que la première question que l'on pose à quelqu'un qui n'a pas eu d'enfant c'est s'il n'a pas peur de finir sa vie tout seul. Comme si la famille protégeait inévitablement de ce fléau et qu'elle ne servait au fond qu'à assurer cette fonction de béquille pour les vieux jours. On a rarement vu plus mauvais placement…

Si Addie se retrouve seule aujourd'hui, ça n'est pas faute d'avoir construit cette famille qui aurait dû l'entourer d'amour et d'attention jusqu'à son dernier souffle. Mais que peuvent des enfants, vivant à des kilomètres de chez elle, contre la profonde solitude ressentie depuis son veuvage. Dormir seule lui est devenu intolérable. L'absence de contact physique a fini par creuser les fondations d'un manque abyssal. Addie a bien une idée pour rompre sa solitude et elle va en faire part à son voisin, Louis, lui aussi veuf de son état. Accepterait-il de dormir certains soirs avec elle ? Cette proposition n'a rien de sexuel, le manque d'Addie se situe ailleurs : dans l'absence d'un corps à ses côtés, dans le manque de bras qui l'enlacent, dans ces discussions qui vous tiennent éveillés une partie de la nuit, dans ces rires, cette complicité, cet échange de regards qui vous font vous sentir encore vivant et digne d'intérêt pour quelqu'un. Louis veut-il tenir une place dans sa vie et laisser Addie en occuper une en retour dans la sienne ? La proposition est osée car les deux septuagénaires se connaissent à peine et l'on cancane vite dans le quartier mais à leur âge, tout cela a-t-il encore de l'importance ? Louis accède à la demande d'Addie. Il s'en suivra des rencontres pleines de tendresse, des vies que l'on s'expose, des confidences que l'on ose se faire, des secrets dont on se libère enfin. La vie reprend dans les foyers d'Addie et Louis jusqu'à ce que…
C'est par Nos âmes la nuit que je pénètre dans l'univers de Kent Haruf. Ce très court roman a été adapté au cinéma il y a deux ans avec Jane Fonda et Robert Redford dans les rôles principaux et si je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir, je ne peux imaginer meilleur duo d'acteurs pour incarner ces personnages. Avec beaucoup de douceur et de respect, ce roman met en lumière un âge de la vie où l'on a au contraire souvent l'impression d'être transparent. Qui se préoccupe au fond de l'envie et des besoins des personnages âgées, qui leur prête une oreille réellement attentive pour écouter tout ce qu'ils ont sur le coeur ? Quelle place leur accordons-nous dans notre société occidentale ? A y réfléchir un peu, il y a de quoi avoir honte. Alors, ne serait-ce qu'en cela, ce roman est important et utile dans le paysage littéraire. Toujours très mesuré, l'auteur veille à ne tomber ni dans le pathos ni dans les envolées lyriques, afin de laisser la part belle à une histoire simple et presque banale, si elle ne reposait pas sur une proposition culottée mais finalement si pertinente de la part d'Addie. Kent Haruf, parvient par ce roman à nous interroger sur la place des seniors dans notre vie mais aussi sur les seniors que nous voulons être demain : ceux qui attendent sagement dans un coin que la mort arrive sans déranger personne ou ceux qui, jusqu'à leur dernier souffle auront leur mot à dire sur ce qui les intéresse directement, leur propre vie.
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Avis : FORMIDABLE

C'est un de ces petits bouquins qui ne payent pas de mine mais qui vous font grande impression. Pas vraiment séduite par la couverture ni le format, j'ai pourtant eu le coup de foudre pour la quatrième de couverture qui a éveillé ma curiosité. J'aime comme ici, la littérature dans laquelle les mots chantent, les notes sont justes, où l'élégance est au coeur du récit.
Addie, soixante-dix ans est veuve. Louis l'est aussi. Ils habitent le même quartier mais ne se connaissent pas vraiment, n'ayant jamais été proches quand ils étaient mariés chacun de leur côté. Alors quand Addie frappe à la porte de Louis pour lui demander s'il accepterait de passer la nuit avec elle de temps en temps, elle crée la surprise et un léger malaise dans la conversation. Mais pourquoi pas, après tout, ils n'ont plus à demander la permission à qui que ce soit... Mais est-ce vrai ?
Les blessures de l'âge et les affres du vieillissement sont au coeur de ce roman mais vues à travers le regard d'un couple qui pourrait se rapprocher de celui de Clint Eastwood et Meryl Streep dans « Sur la route de Madison », et c'est tout ce qui fait la différence. C'est aussi le roman posthume de l'auteur puisque publié juste après son décès en 2014. On en sort la gorge serrée et le coeur plein d'espoir de connaître les émotions du crépuscule. Et je ne vais pas résister longtemps à regarder le film dans lequel Jane Fonda et Robert Redford se donnent la réplique.
Je n'ai trouvé aucun moins à ce livre, tout est dans l'élégance, la finesse, les plus de l'écriture la plus humble et la plus splendide. Pas de tiret cadratin pour les dialogues, au début cela surprend, ensuite je me suis sentie dans la même boucle d'humanité qu'eux.
Beaucoup connaissent déjà ce livre testament, mais pour moi et peut-être pour vous, c'est une découverte publiée en « Poche » chez Robert Laffont.
Je fais « court », à vous de choisir si vous voulez me suivre. Pour 8 euros, il serait dommage de vous priver de belles heures de lecture, de celles qui comptent.

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C'est une Grande histoire simple, très touchante. Deux personnes vieillissantes se découvrent. Une proposition, qui peut paraître incongrue de la part d'Addie à Louis et ce qui ne devait être qu'une simple amitié devient, petit à petit, plus que cela. L'amour n'a pas de limite. Il survient à tout âge.

Confidence après confidence, Addie et Louis vont se découvrir. Ils vont s'apercevoir que la vie que chacun croyait connaître de l'autre n'était pas la vérité. Les apparences sont ce qu'elles sont.

Nous sommes dans une petite ville. le qu'en-dira-t-on fait son oeuvre. Des personnes jalousent, « bien pensantes », jasent, cela remonte aux oreilles du fils d'Addie qui n'acceptera pas cette liaison. Ah oui ! les conventions !

Addie se fiche de son avis, mais voilà, il y le petit-fils. Petit-fils auquel Addie s'est attachée. Si elle ne rompt pas, elle risque de ne plus le revoir. Que va-t-il advenir de cet amour ?

Kent HARUF décrit parfaitement la vulnérabilité des personnes âgées, vis-à-vis de leur descendance qui ont une influence certaine sur leurs aînés. S'ils ne veulent pas subir d'avanie, de chantage de leur part ou, pire encore, être délaissés, ils doivent faire des choix et souvent renoncer à leur bonheur. « Rentrer dans le rang », comme le dit les personnes « bien pensantes » .

Je n'ai pas Netflix et n'ai donc pas vu le film. J'ai entendu parler de ce livre lors d'une émission de la Grande Librairie dans la chronique « Parole aux Libraires».

Ce fut une très belle découverte pour moi, tant pour l'histoire que pour l'écriture de Kent HARUF, qui nous conte une histoire toute en mesure, en délicatesse. Ce fut son dernier livre avant de nous quitter. Un vrai coup de coeur !
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