Kent Haruf n'apprendra jamais l'effet qu'eut son livre sur les lecteurs. En 2014, à la sortie du livre, il décède.
Kent Haruf est un écrivain américain.
Nos âmes la nuit est un livre plein de douceur et de tranquillité qui fait écho à l'âge des personnages, loin de la tourmente professionnelle, loin des tracasseries avec les enfants. Ils vivent seuls dans un lotissement où tout le monde se connait depuis de nombreuses années. Aujourd'hui, ils sont veufs, tous les deux.
Quand l'idée vient à Addie Moore de demander à son voisin, Louis Waters de venir chez elle coucher toutes les nuits, afin de « discuter » lui dit-elle et rajoute face à l'expression dubitative de Louis, « juste être allongés au chaud sous les draps, de manière complice », Louis est pour le moins perplexe. Une demande singulière que Louis accepte.
Ce couple atypique va se retrouver dans la pénombre pour échanger avant de s'endormir. Leur complicité va s'éveiller de jour en jour. Ils vont retrouver le chemin des souvenirs, des bons et des mauvais. Ils vont s'adapter l'un à l'autre avec douceur. le petit village de Holt va devoir aussi s'adapter et cesser leurs commérages.
Quand Gene, son fils, demande à Addie de garder son petit-fils Jamie, les choses se compliquent. Mais Addie et Louis vont prendre leur temps, ils vont attendre que Jamie soit prêt, ils vont créer un espace de sécurité autour de cet enfant, en mal de repères, un espace d'amour et de tendresse. Gene n'entend pas de cette oreille le lien qui unit Addie et Louis et compte bien avoir son mot à dire.
Peut-on choisir comment et où vieillir ? Que faire quand vos rapports vous opposent à votre fils ? Peut-on laisser nos enfants guider notre vie ? Les enfants sont-ils responsables de nos choix au moment de la vieillesse ?
Kent Haruf nous livre un livre qui hume bon la bonté, l'attachement, le respect, et semble se questionner sur l'âge mûr.
Un livre de tendresse qui devrait nous apprendre à réfléchir sur la vieillesse.
Kent Haruf nous livre un portrait si attachant, si tendre, d'un couple vieillissant.
A lire sans modération !