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Etienne Florent (Traducteur)
EAN : 9782253045779
220 pages
Le Livre de Poche (15/10/1990)
4.15/5   20 notes
Résumé :
En 1967, les jeunes recrues de la base des Marines de Parris Island suivent un entrainement de 8 semaines avant de partir pour le Vietnam.
Le sergent Hartman, chargé de l'instruction, leur mène la vie dure. Malgré la protection de Joker "l'engagé Guignol", "Baleine", le souffre-douleur du sergent Hartman et la bête noire de ses camarades, finit par devenir un excellent tireur.
Mais il ne sort pas indemne de cette formation et ces semaines de souffrance... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
(lu en traduction)

Gustav Hasford, vétéran décoré de la guerre du Viêt Nam, nous emmène nous promener en enfer aux côtés du soldat Joker. Récit vulgaire, violent, immersif, écrit à la première personne, le merdier (the short-timers) est un livre brut de décoffrage d'une puissance rare.

Gustav Hasford ne nous raconte pas tant le Viêt Nam que la folie et le chaos d'alors. En compagnie du soldat Joker, on se promène d'un non-sens à un autre, on pénètre dans la jungle épaisse, on s'y met à cinq pour tuer quelques rats, on y dépense des milliers de munitions pour n'abattre que des arbres et des lézards, on y meurt bêtement, on y tue tout aussi bêtement, on se met à vingt hommes et un char d'assaut pour massacrer une enfant dont le cadavre fera de nous des hommes, on confie nos vies à des sacs de sable, on démolit, Dieu ce qu'on démolit ! On désobéit aux ordres, on meurt de trouille, on meurt pour de bon, on se menace de s'entre-tuer entre frères, on le fera peut-être, on gaspille les vies, toutes les vies, on souille les corps, on souille le pays, on se tord de douleur et de misère. Entre massacres et morts absurdes, batailles rangées et cacophonie, dans un monde dépourvu de bien et de mal, de juste et d'injuste ; c'est un retour à l'âge de pierre avec des M16, où des gamins désordonnés font la guerre à Pol Pot, aux paysans et même aux buffles. le merdier aurait pu tout aussi bien s'appeler le chaos, et cela se ressent jusque dans son écriture et sa mise en page. Un livre qui se dévore d'une traite, avec fascination et dégoût, surtout avec bonheur de ne pas y être.
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Aux Etats-Unis, la guerre du Vietnam a fort vite été baptisée "Le merdier". C'est aussi le titre que Gustav Hasford donne à son livre, dont Stanley Kubrick s'est inspiré pour tourner "Full metal jacket". Une diatribe contre l'absurdité des conflits et la bêtise des hommes. A travers l'hist ire, racontée à la première personne, de joker, un jeune Marine qui va se retrouver correspondant de guerre au Vietnam, c'est la chronique d'un petit groupe de Marines engagés dans cette guerre absurde et sans fin. Un roman volontiers anti-militariste et d'une rare violence.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne se demande pourquoi nous nous marrons, parce que personne ne tient à le savoir. Les civils ne retiennent de l'horreur de la guerre que les tripes et l'hémoglobine. Mais la laideur de l'être humain... la laideur du sourire qui a intégré la mort... la guerre est laide parce que la vérité est parfois laide et la guerre est tout ce qu'il y a de plus sincère. Et le visage du Viet-ncong dit cette vérité sans fard. Et la face noire de la mort frappe chacun de tes frères de la foudre purificatrice de la mort.
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- Oui, mais le Grand Sachem est un mec correct. Bien sûr, c'est un "pro", il bosse avec le système, mais au moins il ne nous les pompes pas avec ses lubies. Il file des perms aux grognards quand il peut. Non, le chef, c'est pas vraiment un rempilé; c'est un Marine de carrière. Les rempilés, tu peux les reconnaître, c'est une race à part. Un rempilé, c'est quelqu'un qui profite de sa position d'autorité qu'il ne mérite pas pour en faire baver aux autres. Des rempilés, il y en a plein dans le civil.
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- Mon capitaine, je me suis élevé au rang de caporal grâce à mon génie militaire, tout comme Hitler et Napoléon. Mais je ne suis pas un sergent. Au fond, je crois que je ne suis qu'un grognard,
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Le sergent Gerheim a gagné la croix de la marine à Iwo Jima, nous dit-il. Il l’a obtenue pour avoir appris à de jeunes Marines comment on doit saigner, explique-t-il. Les Marines sont censés saigner sans faire d’éclaboussures, en petites flaques bien propres, bien nettes parce que les Marines sont disciplinés. Pas comme les civils et les membres d’armes inférieures qui répandent leur sang partout comme de vulgaires pisse-au-lit.
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Le courrier, s’il y en a, ne viendra pas de nos bien-aimées. Les rares lettres d’Amérique diront, comme celles que je porte dans mon sac à dos et que je n’ai pas encore ouvertes : Écris plus souvent fais attention si tu crois que c’est dur là-bas acheté une voiture d’occasion génial ton article maman reçoit trois piqûres par jour rien de bon à la télé n’écris plus de lettres déprimantes si tu pouvais m’envoyer cinquante dollars des nouveaux meubles dans le salon une bague dépêche-toi, mon vieux, elle est enceinte, fais très attention écris plus souvent, et cetera et cetera. Et quand tu lis ça, t’as la sensation que c’est tout ce monde pourri qui vient de t’envoyer un faire-part de rupture.
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