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sur 916 notes
Dans une communauté protestante puritaine près de Boston, au XVIIème siècle, Hester est condamnée au pilori pour adultère. Elle est séparée de son mari depuis plusieurs années et a eu un enfant hors mariage, la petite Pearl, ce qui mérite la mort pour ces puritains fanatiques. Elle est finalement condamnée à vivre à l'écart de la communauté avec sa fille, rejetées de tous, et à porter, cousue sur son corsage, la lettre écarlate A comme adultère censée la condamner à l'opprobre.
Le mari d'Hester revient. D'abord terriblement jaloux, il peut finalement excuser sa femme qui a succombé mais il découvre assez vite que l'amant d'Hester est le pasteur de la communauté, un homme au-dessus de tout soupçon. Une relation perverse s'établit entre lui qui est médecin et le pasteur. Il prend plaisir à le torturer. Hester doit supporter l'humiliation, le rejet mais finalement sa situation n'est pas la pire. Elle arbore fièrement sa lettre écarlate finement brodée, elle est droite, elle ne veut pas dénoncer le père, sa fille est éveillée. son caractère contraste avec les esprits bornés de la communauté. Le pasteur en revanche est torturé par le remords, la culpabilité et n'ose rien avouer. Sa faiblesse, son manque de courage le torturent car il passe pour un saint aux yeux de tous.
Quel contraste entre la rigueur publique souhaitée et l'intimité des êtres. De quel côté est la pureté voulue par les puritains ?
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La Nouvelle-Angletterre, 1645.Une femme mariée a fauté avec le pasteur de la colonie. Elle devra porter la marque de sa faute d'une lettre écarlate alors que son complice adultère est considéré comme un saint et n'est connu dans son pêché que par le mari trompé, érudit et diabolique. Celui-ci distillera le venin de sa vengeance dans le coeur du fautif. Une grande oeuvre imprégnée de puritanisme. On peut regretter un symbolisme trop voyant mais il faut saluer le talent de l'auteur a installer une ambiance lourde et mystérieuse. Un univers très proche d'Egdar Allan Poe en plus prenant peut-être. Une grande oeuvre sur la culpabilité avec quelques sublimes pages.
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L'histoire prends place en Nouvelle-Angleterre, durant le XVIIe siècle. le lecteur découvre le sort d'Hester Prynne : coupable d'adultère et mère d'une petite Perle (alors que son mari est porté disparu depuis 2 ans et est présumé mort), Hester se voit dans l'obligation de porter la lettre écarlate A. Lettre évoquant dès lors la faute abjecte qu'elle a commise. Dès le début, Hester Prynne refuse de décliner l'identité du père de Perle.

Alors que je lisais en parallèle le livre "100 oeuvres à connaître quand on est féministe", je me suis dit que "la lettre écarlate" pouvait vraiment y avoir sa place. En effet, le personnage d'Hester Prynne est admirable. Malgré une société horriblement critique, Hester reste courageuse. J'ai aimé sa façon d'accepter son sort et d'aider les autres - même s'ils étaient très durs avec elle - car cela montre qu'elle est plus intelligente que ceux qui la condamnent.
Elle pourrait aussi décliner l'identité de son amant, mais ne le fait pas. Elle se sacrifie, par amour et bonté de coeur.
Par sa façon d'être, elle incarne la femme qui veut un renouvellement dans la société. Elle veut une façon de penser plus libre, plus équitable et moins fausse.

Le personnage de Perle m'a beaucoup énervé (pendant les 3/4 de la lecture, en fait). Je la trouvais trop dure avec Hester et Dimmesdale, mais à la fin, j'ai fini par réaliser qu'elle subissait indirectement ce que la société avait infligé à sa mère. Son hostilité était la seule réaction qui lui convenait.
Pour Dimmesdale, j'ai mis du temps à me décider. J'avais envie qu'il avoue et puis, j'ai fini par réaliser qu'un conflit intérieur le rongeait : son engagement dans la religion contré par son amour pour Hester. Au final, il est facile de ressentir de l'empathie pour cet homme.

Ce livre est parfait dans ce qu'il traite :
- la société hypocrite qui juge les moeurs de chacun et qui ne cherche pas à comprendre (d'ailleurs Roger est génial pour "incarner" cela),
- la façon dont les femmes sont constamment contrôlées, jugées, culpabilisées, possédées,
- la question de la religion
- l'image que l'on renvoie et la personne que l'on est réellement.

Seul point négatif : les répétitions et certaines longues descriptions qui alourdissent la lecture. Je pense que le lecteur pourrait s'en passer.
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Je ne m'attendais pas à ce livre lorsque je l'ai choisis. Je pensais qu'on allait me raconter l'histoire d'une femme adultère qui a été jugée par la société et condamnée à se repentir et j'allais pouvoir me dire que vraiment au XVIIème siècle, ils avaient des drôles de coutumes. Mais pas du tout : j'ai été confrontée à un roman "éducatif", c'est-à-dire que dans la situation décrite, l'auteur nous montre comment, chacun des protagonistes, est habité par ses doutes, ses culpabilités, ses contraintes, ses valeurs et comment ils jonglent avec tout cela pour continuer d'avancer. Ce texte est présenté, en conclusion, comme une légende qui permet d'éduquer les générations suivantes. On a l'impression d'assister à un petit théâtre, avec 4 ou 5 personnages, qui évoluent dans un petit décor plutôt clos.
Une fois la surprise passée, j'ai plutôt apprécié cette lecture malgré quelques longueurs.
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Avant de le recevoir lorsque j'étais abonnée aux Romans éternels, j'avoue que je ne savais absolument pas de quoi il était question dans La lettre écarlate. Grand classique pourtant assez plébiscité, je ne connaissais alors pas du tout. Il était donc plus que temps que j'y remédie.

Dans ce roman, nous allons y suivre trois personnages. Hester, une femme infidèle qui va payer le prix de son adultère en portant sur sa poitrine la lettre A en rouge durant toute sa vie, Arthur Dimmesdale, le pasteur avec qui elle a été infidèle et son époux, Chillingworth, rongé par la soif de vengeance.

La lettre écarlate, c'est le genre de roman percutant qui vient traiter du puritanisme de l'époque à travers le personnage d'Hester. On ne peut qu'être révolté par ce que traverse celle-ci au fil du temps et être peiné par le traitement qu'elle reçoit. En plus d'être humiliée publiquement, elle doit porter cette lettre écarlate et subit alors critiques, harcèlement, exclusion et j'en passe. Clairement, son destin est aussi cruel que triste. Mais le pire dans tout cela, c'est que cet adultère, elle en est la seule à porter la responsabilité. Pourtant, à aucun moment elle ne faiblira, ne dévoilera l'homme avec qui elle a fauté ou même se laissera aller. Elle prouvera à tous que malgré cette lettre et le traitement qu'elle a subi, elle n'en est pas moins forte, courageuse et indépendante. Elle élèvera sa fille seule, subvenant à leurs besoins grâce à ses talents de couturière et fera tout son possible pour venir en aide aux autres. On ne peut que ressentir de l'empathie pour elle.

Ce qui m'amène à vous parler des deux autres personnages importants de cette histoire. le mari et le pasteur. Comment vous dire à quel point je les ai détesté... Si dans un premier temps la soif de vengeance du mari est logique et, j'en suis venue à penser au début qu'au moins Hester ne serait pas seule à en pâtir, j'ai rapidement compris que cette obsession pour la vérité n'avait en réalité qu'un seul et même but, servir son ambition personnelle et se réjouir de la cruauté dont il fera preuve. Il en devient obsessionnel et extrême ce qui nous pousse à le détester tout autant.

Pour ce qui est du pasteur, je serais également catégorique. Je ne l'ai absolument pas aimé. Il est lâche, faux et franchement, il mérite cette culpabilité qui le ronge. Il a finalement la belle vie, puisqu'il est apprécié de la communauté et en dehors du fait que Chillingworth lui mènera la vie dure, je trouve qu'il s'en tire trop bien. Il ne mérite - à mes yeux - absolument pas la loyauté sans faille d'Hester pour lui. J'ai trouvé qu'on lui donnait un peu trop le beau rôle dans cette histoire dans le sens où sa culpabilité est sa seule punition. Mais bon, c'est surement pour agrémenter l'axe romantique de cette histoire impossible entre Hester, lui et Pearl, la petite.

La lettre écarlate est un roman très spécial. Au delà du sujet abordé, de cette chasse aux sorcières de l'époque et de ses excès de violence morale, il reste très sombre. Les personnages sont torturés et la petite Pearl est, elle aussi, particulière, voire quelque peu flippante par moment. Ce roman n'a pas été de tout repos. Et je l'avoue, la plume de l'auteur est loin d'être aussi fluide et addictive. de nombreuses longueurs sont présentes tout du long et si je n'avais pas écouter cette lecture, j'aurais sans doute mis plusieurs jours avec ce roman.

En conclusion, je suis contente d'avoir enfin découvert La lettre écarlate. Un roman surprenant dont je retiendrais qu'Hester était un personnage fort, indépendant et loyal jusqu'au bout qui mérite le respect de part ses actes et son courage. Quant aux deux messieurs, ils n'ont eu que ce qu'ils méritaient, et encore !
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Je voulais lire ce classique depuis longtemps. J'ai été un peu surprise par la longueur du prologue, plus de 70 pages, longues mais longues, de quoi me dégoûter de lire la suite. J'ai pris mon mal en patience et je suis enfin arrivée au début de l'histoire. J'ai trouvé que par moment ce roman était assez exigeant de par les tournures de phrases de l'auteur. Il y a aussi quelques longueurs et pas mal de répétitions. Mais dans l'ensemble, j'ai bien aimé l'histoire et surtout comment l'auteur parle des sentiments de ses personnages rongés par le remords, la honte et la vengeance. On voit aussi à quel point le puritanisme était ancré dans cette ville, et comment les habitants n'étaient qu'austérité, grisailles et jugements. Très intéressant comme témoignage de l'époque.
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La communauté puritaine de Boston, au XVIIe siècle, qui ordonne dans sa sentence inexorable et inextinguible, l'obligation pour Hester Prynne à porter sur son corsage, la lettre A, cousue de fil d'or sur une étoffe écarlate, symbole de honte et d'infamie, pour être coupable d'adultère.

Celle-ci épouse d'un anglais qui retarde son départ d'Amsterdam pour Boston et l'autorise à partir avant lui. Or depuis 2 ans, aucune nouvelle de son époux ! Aussi Hester Prynne se trouve abandonnée à ses propres égarements – pour sûr une femme n'a pas de jugeote ! Qui donneront naissance à un bébé : Pearl, petit feu follet de lumière qui donnera à sa mère le courage de vivre en autarcie parmi leur communauté avide d'absolue, qui honnit de vivre dans le péché, au détriment du bien-être spirituel.

Une étude de moeurs sur les conventions, l'apparence, les codes sociaux de cette époque qui ne laissent guère place à l'individu, à son intégrité et son libre-arbitre face au contrôle social, qui tel un rouleau compresseur écrase toutes velléités de liberté : autres temps, autres moeurs ! Une histoire dont la conclusion s'inspire de la faiblesse humaine et de chagrin.

Une métaphore sans doute où l'on devine que ceux qui montrent avec ostentation leur respectabilité sont souvent les plus dépravés, alors que ceux qui semblent pécher peuvent être les plus vertueux.

Une description du totalitarisme religieux de l'époque, qui n'admet pas la contradiction, mais uniquement l'allégeance devant les magistrats en charge de l'autorité.

Une lecture facile et significative de l'époque - roman paru en 1850 – sur l'emprise de la religion et des conditions sociales de l'époque, tel -La foire aux vanités. Cependant il faut faire fi du style maniéré qui alourdit par moment, la compréhension du texte.

« La lettre écarlate » un roman qu'il faut apprécier, pour des sujets toujours d'actualités.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Lire des classiques, c'est chouette, j'aime ça... Mais quand le classique sent la poussière et n'avance pas, je pense aussi qu'il ne faut pas se forcer et l'abandonner à la moitié. le propos est intéressant mais c'est lent très lent trop lent, les grosses ficelles de l'époque sont visibles et sont depuis bien longtemps digérées par d'autre. Gallmeister ressort ce titre sans doute dans la mouvance "La servante écarlate"&cie mais je ne pense q-pas que vous deviez le mettre sur votre étagère des Indispensables.
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Analyse compliquée qu'est cette lecture.
J'ai aimé l'histoire, et détesté le style.
C'est très dense, très lourd, sans pause, sans dialogue.
Mais, l'histoire est remarquable.
Ce triangle amoureux, le mari, la femme et l'amant, dans les années 1850, c'est quand même une sacrée mission d'oser écrire la dessus !
Hester Prynne, quelle femme ! Choisir de porter cette lettre plutôt que de donner le nom de son amant. Continuer de vivre dans cette communauté en affichant presque fièrement ce A qu'elle brodé de fils d'or, comme pour dire "oui j'ai aimé un homme, j'ai eu un enfant, que j'ai décidé de garder, d'élever, aux vus et aux sus de tous, c'est vous qui êtes dérangés, pas moi".
Les prémices du féminisme.
À lire !
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Babelio ne comporte pas de catégorie pour les livres lus, et que l'on a oubliés, ni pour ceux que l'on croit avoir lus, tant on se souvient du titre ou de l'auteur. N'importe, je le classe dans mes livres lus, peut-être seulement du fait que (comme le rappelle pylien,ci-dessous, citant Italo Calvino) c'est un véritable "classique" et, comme tel, on le connaît, mais pas toujours de première main.
Dans l'immédiat, c'est Pierre Assouline (lien ci-dessous) qui me l'a rappelé, au moyen d'une épigraphe.
Il ne faut pas manquer d'aller sur son blog donc, lire le très spirituel comme toujours, et hautement documenté article qui recense les épigraphes des livres de la rentrée. Il y en a tant qu'il vaut mieux se limiter aux épigraphes...C'est chose faite, bonne lecture,
S.
Lien : http://larepubliquedeslivres..
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