Superbe objet, publié chez
Jacques Antoine, que ma bibliothèque a dégorgé par hasard un jour de grand vent sur la plage désolée de mes envies de lecture belge. Il y a dans les dessins de Delvaux comme dans les poèmes, rédigés à main levée, d'Hellens, une grande économie de moyens.
Les fantômes du poète sont familiers, ils errent dans son foyer, sa maison quand vient le soir, ils sont sa mémoire mais lui chuchotent aussi sa mort prochaine.
Les dessins du grand peintre belge eux représentent le quotidien, le familier parfois encombré de squelettes mais rien de plus normal chez Delvaux, des squelettes qui ressemblent aux souvenirs du poète, dessinés en pointillés.
L'album se termine dans une gare, comme toujours avec Delvaux, une gare désaffectée, comme il se doit, une gare où ne s'arrêtent plus les trains sauf le dernier...