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4,19

sur 603 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me suis récemment lancée dans le roman post-apocalyptique et j'y ai trouvé des pépites : La route (un vrai choc littéraire), Dans la forêt (délicat et sensible) ou L'année du lion (passionnant). J'étais donc enchantée de me plonger dans La constellation du chien. Mais cette fois c'est un coup d'épée dans l'eau et j'ai eu bien du mal à le terminer…

Le style, ou peut-être la traduction y sont pour beaucoup : des courts paragraphes avec certaines incohérences, des phrases avec un seul mot etc… Je n'ai pas du tout accroché, va savoir pourquoi….

Le sujet est assez proche de celui de l'Année du lion : une grippe a décimé pratiquement toute la population et il faut survivre avec les moyens du bord, au milieu de bandes de pillards. Mais là où Deon Meyer posait des questions passionnantes sur la reconstruction d'une micro société, Peter Heller se contente pour l'essentiel de décrire les attaques et le quotidien de ses deux personnages principaux. J'ai ressenti peu d'empathie pour ceux-ci et peu d'émotions. En synthèse je suis passée complètement à côté de ce bouquin.
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Et vous, vous feriez quoi à la fin du monde ? Quelles seraient vos forces, vos faiblesses ?
Comment arriveriez-vous à concilier la douleur de la perte du monde d'avant avec le présent sans grand espoir ?
Voici un roman qui répond à sa manière à ces grandes questions existentielles.
C'est un monde d'après triste, quasi-désertique, avec une dimension quasi-onirique, que nous propose ce roman. Et survivent ensemble, deux personnages que tout oppose. D'un côté le guerrier bardé d'armes qui tire avant de réfléchir. On ne sait jamais. Et de l'autre côté, le pêcheur aviateur rêveur qui tente malgré tout de garder espoir en l'humanité, et la possibilité de nouer contact avec d'autres survivants, sans avoir à jouer de la gachette.
En résulte un récit presque contemplatif. Bon on n'est pas non plus au niveau de la Montagne Magique, mais c'est assez lent, bucolique, mélancolique. Vous connaissez Walking Deads ? Eh bien là c'est tout à fait le contraire.
Les images sont belles. La nature est omniprésente. C'en est presque apaisant comme lecture.
Le suspense est rarement insoutenable, mais on se demande jusqu'au bout si la solution est de se protéger des autres ou aller vers les autres.
La relation entre le chien et son maitre est extraordinaire. Extrêmement touchante et d'une grande force.
Je suis restée un peu sur ma faim quant au rythme qui a été trop lent pour moi. Mais c'est purement subjectif. J'ai toujours préféré les Zola à Madame Bovary de Flaubert. Et je n'ai pas réussi à finir La Montagne Magique. ça vous situe un peu mon niveau de patience et ma capacité contemplative.

Alors, faut-il le lire ? Oui si vous aimez prendre le temps. Sinon je vous recommande le Monde Enfin de Jean-Pierre Andrevon ou le Feu de Dieu de Pierre Bordage, où l'action est un peu plus présente.
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J'avais ajouté à ma PAL "la constellation du chien" il y a déjà un moment et je ne me souvenais plus qu'il s'agissait d'une dystopie avant de lire les premières pages.
J'apprécie particulièrement les dystopies, les romans se déroulant dans un futur post-apocalyptique. C'est un style particulier, une atmosphère "à part" dans laquelle j'aime me plonger, parfois.

"La constellation du chien" n'est pas un mauvais roman, il réunit tous les ingrédients typiques de ce genre de livre (la maladie, la violence entre survivants, la mort, la peur de l'autre, la survie, les villes dévastées et j'en passe). Mais j'ai préféré "Station Eleven", j'ai préféré "L'aveuglement" ou encore "Le retour de Janvier" et bien entendu, "La route" que j'avais lu il y a très peu de temps et qui m'a semblé plus percutant, direct et concis.

J'attendais peut être cette pointe d'originalité qui permettrait à "la constellation du chien" de se démarquer des autres romans du genre, mais je ne l'ai pas trouvée.

Cela reste une lecture plutôt facile et agréable, mais qui ne joue pas dans la même catégorie que ses voisins susmentionnés.
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Un drôle de livre. J'avais peur de m'engager dans un truc glauque type La Route, avec des gens qui doivent sans arrêts s'entretuer pour leur survie, ayant perdu tout espoir...Et au final, c'est un livre assez optimiste, certes, rester en vie pour le héros Hig est compliqué, et la non violence n'est pas forcément au programme, mais ce personnage principal garde une humanité profonde et un optimiste qui donne une note poétique à ce livre.
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Un roman d'anticipation à la croisée des grands romans d'aventures et des romains humanistes. L'épopée d'un homme qui vit dans un passé pas si lointain ou le monde n'était pas si chaotique que celui qui lui a succédé après une pandémie qui a décimé l'Amérique, laissant des survivants contagieux tandis que d'autres essaient de s'en protéger. Ces deux hommes qui cohabitent sont l'exact opposé mais la situation en font une famille pour le moins étrange jusqu'à ce que le goût d'aller voir ailleurs taraude le plus jeune. Même dans un monde sans avenir l'homme ne peut lutter contre l'amour qui souvent le grandit.
Une belle histoire et une plume tout aussi agréable, à découvrir.
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Hig, le narrateur, a survécu à la fin de notre monde, emporté par diverses pandémies et la folie des hommes. Il réside dans un aérodrome du Colarado en compagnie de Jasper, son chien fidèle, de Bangley, ex-militaire, survival halluciné qui tire sur tout ce qui pénètre ‘'le périmètre''. Hig est pilote, il sécurise le territoire depuis les airs à bord de ‘'La Bête'', son vieux Cesna 182. Après plusieurs années et moultes péripéties Hig répond à une liaison radio lointaine.
le récit alterne de courts paragraphes qui se répondent, soit comme une conversation entre deux personnages, soit comme une sorte de dialogue intérieur. Cela autorise la lenteur, la contemplation et permet à l'auteur de longs développements sur la nature et la vie au contact de la nature: chasse, pêche, jardinage et nombreuses questions écologiques. Peter Heller utilise également ce rythme lent pour faire monter la tension. Il sait intriguer et faire avancer le suspense par d'innombrables petites touches.
Au final un roman plaisant qui nécessite d'en accepter le rythme et de se laisser glisser dans la tête de ce pilote, doux rêveur, amateur de poésie chinoise.
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Quand j'ai fait paraître mon billet sur « la rivière » de Peter Heller plusieurs d'entre vous (le Bouquineur Kathel ) dans les commentaires ont parlé de ce livre comme un chef d'oeuvre bien supérieur à « La rivière ».

Ce n'est pas du tout mon avis, mais je le dis tout de suite j'ai peu de goût pour les livres ou les films d'anticipation de catastrophes. Il faut dire que cette catastrophe décrite en 2013 (pour la traduction) rappelle étrangement le virus du Covid trop célèbre aujourd'hui. le roman commence neuf ans après la « fin de Toute Chose », l'originalité du roman, c'est de ne pas être dans un développement chronologique, donc nous n'apprendrons qu'à la moitié du récit que le monde a été détruit par un terrible virus qui combine celui de la grippe avec celui de la grippe aviaire. C'est un virus extrêmement contagieux et mortel à 99,9 pour cent. L'origine à été attribuée à l'Inde mais la vérité est que ce virus vient d'un laboratoire et à été répandu à cause d'un accident d'avion.
Le roman raconte les rapports entre les humains après une catastrophe aussi terrible. Les deux hommes Hig et Bangley ont réussi à sécuriser un territoire autour d'un aéroport qu'ils protègent le mieux qu'ils peuvent. Et comme Bangley est un excellent soldat et Hig un pilote remarquable, ils peuvent repousser toutes les attaques de gens qui ne veulent que leur mort. Il y a aussi un petit groupe de religieux mennonites qui ne sont pas attaqués par les prédateurs car ils sont atteints d'une maladie du sang mortelle et contagieuse.
Tout le roman repose sur cette extrême violence qui vient de l'extérieur, tous les autres humains n'ont qu'une idée en tête : assassiner nos deux héros. le pourquoi de cette haine violente n'est jamais expliquée.
La deuxième partie du roman se passe après la mort du chien de Hig. Comme dans tant de film américain la mort du chien fidèle est ressentie comme un si grand drame que cela change tout pour Hig qui va partir de son aéroport sécurisé à la recherche d'une autre histoire. Il va rencontrer une femme et son père qui avaient réussi à survivre dans un vallon bien protégé avec du bétail.
Ensemble, ils reviendront dans l'aéroport retrouveront Bangley bien mal en point .
La fin montre un renouveau possible. Les familles mennonites vont sans doute survivre et des avions qui survolent l'aéroport prouvent que la vie normale a peut être redémarré ailleurs.
Le style de l'écrivain est assez particulier. le roman est une succession de petits chapitres et l'auteur ne nous explique rien qui ne relève pas du vécu actuel des personnages.
Outre l'extrême violence du récit, ce que je trouve très gênant c'est de ne pas comprendre pourquoi tous les hommes ne cherchent qu'à se tuer les uns et les autres sauf nos deux héros.
La nature en danger est sans doute le thème le plus important du roman. Comme dans « La rivière » l'auteur qui adore les grands espaces naturels les voit détruits chaque année par des incendies de plus en plus violents. C'est sans doute cela qui l'a poussé à écrire ce roman que vous êtes plusieurs à avoir tant apprécié.
Bref un roman qui donne pas le moral mais qui va plaire aux lecteurs très nombreux qui aiment ce genre de récit d'anticipation-catastrophe. Je me demande pourquoi les américains sont les grands spécialistes du genre, cela doit être le reflet de leur mauvaise conscience face à leur façon de maltraiter leur pays et même la planète.
Lien : https://luocine.fr/?p=14386
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C'est vrai que le style est déroutant au début, tous ces blancs entre les paragraphes, les phrases contenant uniquement le mot "Mais."... Une bonne partie du livre est consacrée à la routine sécurisante mais mortelle du couple improbable que forment notre héros pilote, Hig, et son compagnon d'infortune, Bangley, le tireur d'élite. Mais Hig s'en va en repérage seul avec son chien et son avion. A partir de là, tout part à vau-l'eau, et c'est là que mon intérêt s'est émoussé.
Ses repères sont bousculés, mais Hig se sent revivre, et ça, ça vaut tous les dangers, toutes les pertes. Et puis il y a cette femme... Mention spéciale à la scène d'amour !
En fait, dans cette société post-apocalyptique, les rares personnages découvrent, malgré la violence quotidienne qu'exige leur survie dans ce monde décimé, malgré la résurgence de leurs souvenirs qui se changent en regrets, où réside l'essentiel : l'attention prêtée à chaque instant, la caresse d'un rayon de soleil, le bruissement des feuilles dans le vent et la contemplation des étoiles avec l'être aimé...
Faut-il en arriver là pour réapprendre à vivre ?
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit, et j'avoue que sa note babelio de 4,16 m'a poussé à poursuivre ma lecture. Mais j'ai du me faire violence ; du moins pour les 100 premières pages. Tous les détails techniques sur l'aviation, la chasse, les armes dans un monde post-apocalyptique ont été un peu lourd pour moi.
J'ai commencé à apprécier ce roman, à partir du moment où les personnages ont commencé à montrer leurs failles. Je pense notamment à Hig, avec ses sorties « thérapeutiques », en forêt ou dans le ciel, qui l'apaisent profondément, lui font oublier
ce monde, le reconnectent à la nature mais le plongent également dans les souvenirs de sa vie passée. de son amour arraché, de la perte de ses proches, dont certains lui ont transmis les ressources qu'il possède aujourd'hui (je pense à son oncle et la pêche).
L'auteur nous plonge dans les pensées de Hig qui se débat entre culpabilité d'avoir survécu et culpabilité de devoir survivre et tuer ; sans savoir finalement pour quoi il se bat autant. Petit à petit, il perd complètement pied et un évènement va le bouleverser et le pousser à ne plus survivre comme il l'a fait durant ces 9 dernières années.
A partir de ce moment, le roman reprend du rythme, les descriptions de son voyage aérien et de la nature l'environnant deviennent appréciables.
Au delà des réflexions de comportements humains, de création de micro-société dans un monde post apocalyptique, l'auteur aborde également des questions environnementales (sécheresse, extinction des espèces animales). In fine, l'homme est un prédateur de toujours : pour la nature dans le monde d'avant, pour ses semblables dans le monde d'après.

Pour conclure, il s'agit du premier roman post-apocalyptique que je lis. Même si j'ai apprécié la lecture des deux derniers chapitres, je ne le recommanderai pas forcément et laisserai une chance à une autre lecture à l'avenir.
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9 ans après une épidémie qui a décimé l'humanité, Hig et son chien Jasper ont formé une alliance "bon gré mal gré" avec le bourru et violent Bangley. Mais Hig est obnubilé par un appel capté sur son vieil avion lors d'un survol de la région: et s'il allait voir plus loin?

"La constellation du chien" est un roman contemplatif: Peter Heller a un talent certain pour décrire la nature, la forêt, les animaux, la pèche, les attitudes liées à la survie, aux non-dits. Ce n'est donc pas un roman d'action ou d'aventure: il ne se passe pas grand chose, à part dans le dernier tiers du récit où l'aspect contemplatif s'efface. Après une période d'adaptation pour rentrer dans le récit et les réflexions de Hig, on a envie d'avancer, d'en savoir plus sur l'épidémie, de voir comment va tourner la relation avec Bangley. La lecture se passe donc au rythme de Hig: le rythme lent de la survie et du retour à la nature.
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