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3,6

sur 695 notes
Navrant à tant d'égards... Vain. Anecdotique. Naïf. Idiot : en quoi le fait que Brett, 34 ans, sorte avec Romero, 19 ans, ferait-il d'elle une "garce" ? Elle seule le dit de surcroît.
Et sentimental - excepté en ce qui concerne les animaux, ces innocents sacrifiés sur l'autel du sadisme, et le juif Cohn, conspué et moqué par les amis du narrateur et le narrateur lui-même. Cohn qui, tiens donc, est le seul personnage qui précisément n'aime pas les corridas et devient aussi le symbole de l'innocence persécutée - sans qu'Hemingway l'ait voulu.
Quant au style... Trop de dialogues. Pauvreté : répétitions, abus de "et" et "très", pléthore d'adjectifs faciles ("grand", "bon", "chaud", "gentil", "épatant", "excellent", "merveilleux" - le pire étant "joli", digne d'une plume de très jeune fille (ou de très jeune garçon), inconcevable et comique de la part de ce parangon proclamé et autoproclamé de la virilité, etc.
Bref, cette prose devrait servir d'exemple à ne pas suivre. C'est du sous-Fitzgerald, ce qui sépare l'insuffisance du talent.
Hemingway est donc un écrivain surfait. Et comme bien souvent, la critique, tout comme l'homme de la rue, s'est laissé abuser par une personnalité magnétique.
Tout ce qui, d'américain, plaît à Paris, n'est généralement, pour ne pas dire toujours, médiocre. Et tout Américain qui se plaît à Paris m'est artistiquement suspect.
En outre, le sale petit secret d'Hemingway (et des aficionados en général, ces "initiés" du pire), qu'en bon catholique il ne peut s'empêcher de confesser, est énoncé ici :
"[Montoya] sourit de nouveau. Il souriait toujours comme si les courses de taureaux étaient un secret très spécial entre lui et moi, un secret assez choquant, mais très profond que nous connaissions tous les deux. Il souriait comme si, dans ce secret, il y avait eu quelque chose d'obscène pour des étrangers, mais de très compréhensible pour nous. Un secret à ne pas divulguer à des gens qui ne comprendraient pas."
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LE SOLEIL SE LÈVE AUSSI d' ERNEST HEMINGWAY
Il y a Jake, qui revient blessé de la guerre, journaliste, plus tout à fait un homme , Michael alcoolique violent, Bill à la personnalité fantasque et Brett, un rien nymphomane mais amoureuse de Jake. Elle traine avec l'un ou avec l'autre et tout ce monde peu occupé fait la tournée des bars parisiens du côté de St Germain des Prés. Il y a un côté « Paris est une fête « du même Hemingway. Puis cette troupe va migrer vers l' Espagne, Pampelune et les corridas. Même débauche alcoolique, liaison de Brett avec un toréro et partie de pêche pour les hommes après la Feria.
C'est un livre de jeunesse, Hemingway a 27 ans, désabusé de la vie en général et des femmes en particulier, cela se ressent dans les thèmes évoqués. Reste, si l'on aime le réalisme, cette qualité descriptive exceptionnelle qui fait son talent, on a l'impression d'être dans l'histoire( sans avoir la gueule de bois le matin après la beuverie)malgré un scénario plutôt étique. Personnellement je suis fan d' Hemingway tout en reconnaissant qu'il a fait bien mieux.
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La deuxième partie du roman, l'épisode de Pampelune, sauve l'ensemble grâce à la couleur locale et à la visible passion de l'auteur pour la tauromachie. Sans cela il eût sombré dans l'ennui. J'ai du mal à "entrer" dans les romans d'Hemingway, à adhérer à ce style froid et détaché, à éprouver une quelconque empathie pour ces personnages désespérés.
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Le soleil se leve aussi est le roman ou on voit tres bien les pires aspects et tres peu de ses bons d'Hemingway. Dans ce roman Hemingway se releve phallocrate et alcoolique. Les femmes son emasculatrices et les hommes sont à leur meilleur quand les femmes les laissent seuls avec leurs poursuites supposement viriles telles que la peche ou la tauromachie.

Dans ce roman on voit l'Hemmingway rebarbative et disgracieux tel que mise en scene par le recent film Hemingway et Gellhorn qui dresse un portrait negative de la vie personnelle de ce grand écrivain.

Il vaut mieux lire Pour qui sonne le glas, le Viel homme et la mer ou une de ces collections de contes avant de voir le grand homme sous un meilleur jour
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Le soleil se lève aussi, premier roman d'Ernest Hemingway publié en 1926

Je me suis réjouie de voir figurer ce livre dans la sélection des 68, car je ne me souvenais pas avoir déjà lu Hemingway.
Mais je ne suis pas sûre qu'aborder son oeuvre avec ce roman là soit une bonne idée. Je me suis mortellement ennuyée à cette lecture, je suis allée jusqu'au bout mais que je me suis ennuyée ! Il s'agit de la génération perdue ainsi nommée par Gertrude Stein: une poignée d'intellectuels américains installés en France entre les deux guerres, qui ne s'en remettra jamais. Les beuveries incessantes, la vacuité des dialogues, l'oisiveté et le nombrilisme des personnages n'auront jamais réussi à me toucher tout au long des 275 pages du roman. Quant au style, je l'ai trouvé plat, répétitif et sans âme. Évidemment la passion d'Hemingway pour la tauromachie éclate dans la partie consacrée aux fêtes de la San Firmin à Pampelune, les pages les plus "animées" mais sans qu'elles m'aient transportée non plus.
Certes c'est un premier roman, je veux bien croire qu'il faille lire entre les lignes et qu'il y ait plus à comprendre dans ce qui n'est pas dit que dans ce qui est dit mais cela ne m'aura pas suffi. La rencontre avec Mr Hemingway ne s'est donc pas faite. Peut-être essaierai-je de lire autre chose, un roman de la maturité, pour ne pas rester sur cette déception. Mais peut-être pas ...
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Dans le Paris des années 20, Jake Barnes est journaliste et mène une vie de patachon en compagnie de divers compagnons de beuverie, écrivains en veine ou en panne de succès, et Brett, une jeune femme délurée et séduisante qui collectionne les amants. Toute l'équipe se retrouve au pays basque pour assister à des corridas et à la célèbre fête de Saint Firmin.

Voilà en deux phrases résumée l'intrigue de ce roman, portrait d'une génération perdue qui porte encore les stigmates de la Première Guerre mondiale. On s'alcoolise à outrance, et ça recommence dès le lendemain matin, on prend des taxis pour aller dans des bars où jouent des musiciens noirs, on discute, on s'invective, on applaudit le torero… le lecteur, lui, se demande comment les personnages parviennent à tenir un tel rythme et attend vainement le drame, le moment où, enfin, l'histoire va basculer. Et rien ne se produit, on continue de boire, d'aimer, de quitter. Ce roman a le mérite de ressusciter le Paris de l'entre-deux guerres et l'Espagne des corridas, donnant l'occasion à Hemingway de laisser parler sa passion pour la tauromachie, mais sa construction très linéaire le rend longuet et peu attirant pour un lecteur contemporain, d'autant plus qu'il est desservi par une traduction vieillotte, notamment dans les dialogues. Relisons plutôt le vieil homme et la mer !

Roman lu dans le cadre des 68 premières fois

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Lu dans le cadre des 68 premières fois, je n'avais pas lu ce romand'Hemingway alors j'ai souhaité le découvrir.
J'avoue ne pas avoir été transportée. Je suis allée au bout de ma lecture, me disant que tout de même il s'agissait d'Ernest Hemingway, quoi, que la surprise était au bout de la page, du chapitre...
J'ai persévéré et bien non, pas de surprise.
Il y a tant de livres à lire que franchement ce n'est pas grave...
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J'ai démarré ce roman avec un lourd handicap : je n'aime ni Paris, ni les beuveries, ni la pêche, ni la corrida. Pourtant, je l'ai lu d'une traite sans aucun ennui. . Les personnages dépeints ici sont perdus dans cette Europe d'après-guerre où ils s'en remettent à l'alcool et à la débauche pour lutter contre leurs blessures physiques et psychologiques. Hemingway réussit à les rendre touchants, grâce à son écriture minimaliste, presque enfantine. Ce qui n'aurait pu être qu'une longue série de saouleries se transforme en une tragédie cynique et désenchantée.
« Une génération s'en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours. le soleil se lève aussi, le soleil se couche; il soupire après le lieu d'où il se lève de nouveau. » Ce passage de la Bible donne son titre au roman. Ce sera sa seule note optimiste. Cette génération a été sacrifiée par et pour la guerre. La suivante sera sauvée. du moins Hemingway l'espérait-il.
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Il m'a fallu du temps pour apprécier le Soleil se lève aussi. Je l'ai lu une première fois et j'ai trouvé ça franchement ennuyeux. Un style journalistique, des personnages superficiels, dont les passe-temps principaux sont boire et être antisémite… Ce que je savais d'Hemingway a aussi contribué à biaiser ma lecture (même si ce que je savais se résumait à « c'est un macho homophobe, » ça me l'a rendu directement antipathique.) Mais force est de constater qu'il y a une démarche derrière cette apparente pauvreté littéraire. Hemingway a une peur évidente de toute forme de sentimentalité. Son narrateur, Jake, parle rarement de ses émotions, de ses peurs et de ses insécurités : le lecteur est censé les deviner à partir d'indices dans la narration. J'ai lu le livre une deuxième fois, en gardant ça en mémoire. C'était une lecture plus exigeante, mais aussi bien plus intéressante que la première, qui s'était résumée à une compréhension très factuelle et superficielle des événements du roman. « Oui, il y a deux verres vides sur la table. Très bien. On s'en fiche un peu, non ? » Seulement Non. Hemingway sélectionne avec soin les détails qu'il évoque, et ceux-ci sont donc presque systématiquement porteurs de sens. « Les deux verres vides symbolisent en fait la misère de Jake, qui se retrouve seul après que la femme qu'il aime et son amant sont partis coucher ensemble, laissant derrière eux deux verres vides. » En sachant cela, la lecture confine souvent à la spéculation mais l'objectif est atteint : qui n'a jamais regardé plus longtemps que nécessaire un objet qui n'a objectivement rien de particulier, seulement parce qu'il est lié d'une manière ou d'une autre à une personne ou un souvenir ? Cette absence d'explicitation permet au lecteur de projeter ses propres sentiments sur le narrateur, qui y gagne fatalement en profondeur. Même les beuveries constantes des personnages deviennent lourdes de sens : une lecture attentive révèle en filigrane le traumatisme de la guerre, et explique en partie le faussé entre Cohn (qui n'a pas connu la première guerre mondiale et s'accroche à des valeurs archaïques) et les autres, des vétérans désillusionnés, qui boivent par hédonisme, le plaisir physique étant la dernière chose à avoir gardé du sens à leur yeux. Pour conclure, j'ai bien envie de citer Flaubert, qui a dit : "Pour qu'une chose devienne intéressante, il suffit de la regarder assez longtemps."
Tout est dit.
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Très bon livre, le style Hemingway, sombre et mélancolique n'est pas déprimant, il est réel, c'est journalistique et les faits divers ne sont pas rempli d'humour. Cependant l'histoire est belle, les lieux vivent, un bon moment de lecture.
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