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EAN : 9791037508300
448 pages
Les Arènes (21/09/2023)
2.97/5   29 notes
Résumé :
Etudiantes à New York, Zoe et Hailey arrivent en 2008 à Berlin pour un échange scolaire.
Saisissant l'opportunité de sous-louer l'appartement d'une autrice à succès, elles s'inventent une vie trépidante sur les réseaux sociaux, cherchant à intégrer les cercles les plus privés de la ville. Jusqu'à ce qu'elles se sentent espionnées par leur logeuse.
Premier roman.
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Zoé Beck, la narratrice, et Hailer Mader, deux étudiantes américaines, se connaissent à peine alors qu'un concours de circonstances fait qu'elles se retrouvent à prendre ensemble une colocation à Berlin dans le cadre d'un échange universitaire. Les cours se limitent à quelques heures par semaine, et elles passent le plus clair de leur temps en sorties et en fêtes. Bien vite, elles vont soupçonner leur bailleuse, Beatrice Becks, autrice à succès de polars sentimentaux, de les espionner au coeur même de l'appartement. Elles vont alors se mettre à vivre pour donner du grain à moudre à Beatrice et elles organiseront elles-mêmes de gigantesques fêtes dans cette grande colocation, fêtes auxquelles le Berlin branché se précipite.
***
J'ai commencé ce roman avec enthousiasme. Tout me plaisait : l'ironie, le ton décalée, l'humour, le choc des cultures américaines et allemandes, etc. On sait dès le très court premier chapitre qu'un problème est survenu, car depuis plusieurs heures, une certaine Frau Klein interroge Zoe. On sait aussi que Zoe a vécu des moments difficiles peu de temps avant son départ : sa meilleure amie a été assassinée à coups de couteau et le meurtrier n'a pas été retrouvé. Malheureusement, après cette mise en situation, le roman tourne en rond et s'enlise dans des redites : fêtes, coucheries, drogues et alcools, vernissages branchés, médisances et malveillances d'un tout petit milieu où tous s'observent et se jalousent. Jusqu'à ce que, enfin, à la page 322, il se passe quelque chose qui aura, on le devine, un lien avec le premier chapitre et qui fait bifurquer le roman d'apprentissage (?) vers le polar gore… Calla Henkel signe là son « premier livre à succès » nous informe la quatrième de couverture. Assurément, l'autrice surfe sur l'air du temps, mais le dénouement de cette histoire bien alambiquée se révèle invraisemblable et aussi décevant que les péripéties répétitives qui nous y conduisent. Dommage, c'était bien parti !

[Lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices de Elle 2024]
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Zoe et Hailey, deux jeunes américaines, étudiantes en art, arrivent à Berlin pour y faire leurs études pendant un an. Elles sous-louent un grand appartement à Béatrice, auteure à succès de thrillers, qui part écrire un nouveau roman. Elles se sentent épiées et décident de se venger de Béatrice.
La lecture de ce roman a été un pensum que je me suis forcée à finir par respect pour l'auteure; certes, il a des qualités pour un primo-roman : le thème est original, la psychologie des personnages est très (trop) fouillée, on découvre le Berlin nocturne et l'auteure nous livre quelques réflexions sur l'art et le processus d'écriture.
Nous suivons Zoe et Hailey pendant 322 pages ( sur 434) dans leur vie estudiantine entre cours (très rares), soirées en boîte décrites et redécrites à l'envi, jusqu'à la nausée, drogue, alcool, sexe; de trop nombreux passages sont consacrés au choix des vêtements sans que cet élément soit pertinent. L'horizon intellectuel se limite aux réseaux sociaux ,à des feuilletons américains sans intérêt comme "New York Unité Spéciale", à des échanges très superficiels entre fêtards. Bref, les personnages sont, dans leur vie quotidienne, d'une vacuité abyssale.
Ce n'est qu'à partir de la page 322, que brusquement le rythme s'accélère, qu'il se passe quelque chose, que les personnages interagissent. Même si mon intérêt s'est alors réveillé, c'était un peu tard pour moi.
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Tourne en rond.

Hailey et Zoé, deux étudiantes en arts à New York, sont en échange universitaire à Berlin. Lorsque une célèbre autrice propose son appartement à la location. Elles sautent sur l'occasion. Peu à peu, un doute les saisit, serait-elles espionnées par leur propriétaire ?

Le résumé promettait un thriller palpitant, mais dans les faits il n'en n'a rien été.
Nous suivons deux étudiantes en arts américaines lors d'un échange universitaire à Berlin. Leur vie tourne autour des clubs et des soirées branchées. Mais peu à peu, elles réalisent que leur logeuse les observe d'un peu trop près.

Le récit se structure en trois parties : la découverte de Berlin, la transformation de l'appartement en discothèque, et l'enquête policière proprement dite.
Les deux premières parties sont trop longues et tournent très vite en rond. Elles se limitent à l'énumération des soirées auxquelles participent les héroïnes, ainsi qu'à du name dropping de marques et de célébrités. Ce n'est qu'à partir de la troisième partie que l'intrigue avance réellement et devient intéressante. Toutefois j'ai deviné très vite la résolution de cette dernière.

A cela s'ajoute le fait que la narratrice m'est très vite apparue comme antipathique. En plus d'être très superficielle, celle-ci est également froide et hautaine. Les autres personnages ne sont pas en reste. Sa meilleure amie devient de plus en plus crispante au fil du récit.

Les rares points positifs que je retiens de cette lecture sont la plume fluide et agréable de l'autrice, ainsi que la découverte, bien que très partielle, du Berlin « alternatif ».

Bref, un thriller ni bon, ni mauvais qui ne me laissera pas un grand souvenir.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE 2024.
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Ce livre a vraiment du chien! Quel mordant dans les descriptions, dynamiques et incisives. New York est la "terrible-grande-ville-attention-aux-pick-pockets", Chanel Mademoiselle sent l' "Ajax-vanille". C'est redoutablement efficace, jusqu'au corrosif. On sent une autrice qui n'est pas là pour écrire joli, mais qui est animée par une rage qui donne beaucoup de force à la narration.

J'ai apprécié également les personnages imaginés par Calla Henkel. Elle prend le temps qu'il faut pour les mettre en place : Zoe et Hailey sont deux Américaines expatriées dans un Berlin qui leur échappe, avec l'anxiété qui s'en dégage et qui sert bien l'atmosphère angoissante du récit. La manière dont elles évoluent est très finement observée aussi, Zoe, la narratrice, cheminant vers l'acceptation de son homosexualité alors qu'Hailey s'enfonce dans un délire toxique. La lenteur permet l'effet maximal de chaque nouvel élément inséré, sans ennui.
.
Côté thriller, ça marche aussi ! La tension narrative monte progressivement, sans recherche du spectaculaire, nous maintenant en état d'alerte. Est-ce Beatrice, celle à qui les deux héroïnes sous-louent l'appartement, qui est une prédatrice voyeuse ? est-ce la narratrice qui a tué son amie Ivy ? elle qui assassine les amies qu'elle admire, Ivy ou Hailey ? L'autrice allume plusieurs feux, l'amour, les fêtes et l'amitié étant autant d'ombres portées sur l'intrigue. le récit n'écrase pas les hypothèses de lecture, il les titille et s'en joue. Alors oui, j'ai trouvé les explications finales un peu tirés par les cheveux mais je suppose que c'est la loi du genre et la limite de l'exercice. Globalement, j'ai été assez admirative de la créativité et de la richesse de l'intrigue, comme de son élégance.

En effet, tout est subtil dans "Toxic Berlin", à commencer par les nombreuses mises en abyme qui viennent donner de la profondeur à l'intrigue : l'affaire Amanda Knox, le journal de Hailey se présentant comme la matrice du roman de Beatrice en train de se faire, le faux film dans l'une des soirées … Ces mises en abyme permettent de complexifier ce que le récit aurait pu avoir d'un peu classique. En fait, le suspense porte sur la littérature, sur les livres et les narrations (oeuvres à succés de Beatrice ou de sa mère, Janet, journal de Hailey, récit de Zoe en train de rétablir les faits tels qu'ils se sont vraiment déroulés). On a l'impression d'être sous drogue, quand la vérité se rapproche et s'éloigne, vacille, est reflétée par d'autres miroirs : en cela ces effets virtuoses servent admirablement le propos, à savoir l'influence d'une ville festive mais toxique, sorte de Babylone du vice, sur des jeunes filles étrangères en formation, qui cherchent à devenir elles-mêmes.

C'est un roman vraiment très bien construit, exprimé avec une vigueur provocante, sans concession, très personnel, et qui fait la part belle au lecteur. S'en dégage un vrai suspense, assez délectable mais qui n'est pas une obsession, et permet de faire le portrait sous tension du vrai personnage principal du roman, la ville de Berlin, fascinante et explosive.

Lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices Elle 2024
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Zoé, la narratrice, jeune étudiante new-yorkaise abîmée par le meurtre inexpliqué de sa meilleure amie part à Berlin, où elle devient la colocataire d'une autre étudiante américaine, Hailey.

Berlin où il fait très très froid, malgré les fêtes de plus en plus déjantées que vont organiser les deux jeunes filles.

Pour s'occuper, parce que « chaque nuit que tu rates à Berlin est une nuit que tu rates à Berlin ».

Puis pour donner du grain à moudre à leur propriétaire, Beatrice Becks, auteure à succès, qu'elles imaginent les espionnant, tapie à côté de l'appartement, qu'elle visiterait en leur absence, pour s'inspirer de leur vie pour écrire son prochain roman. de l'imagination à la persuasion voire à la paranoïa, il n'y a qu'un pas.

Qu'il est compliqué de franchir.

Parce qu'il y a certainement mieux à faire que les suivre dans cette mise en abîme qui les abîme, une mise en scène de plus en plus crade, condimentée d'alcool et de drogues.

L'histoire part bien, par son ton décalé, sa jeunesse, son dynamisme. Elle sombre ensuite dans une vulgarité agressive.

« Chaque nuit que tu rates à Berlin est une nuit que tu rates à Berlin ». C'est surtout ce livre qui est raté (à mon humble avis).



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Chaque nuit que tu rates à Berlin est une nuit que tu rates à Berlin.
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