Eh bien nous y voilà ! le monde de la famille Vestrit qui apparaissait pourtant inébranlable avec ses certitudes chevillées au corps, ses traditions ancestrales, ses inépuisables richesses vient de s'effondrer. Emportés par cette tourmente destructrice, les Vestrit se retrouvent éparpillés aux quatre vents. Ronica, droite et fière, défend l'honneur bafouée de la famille ; Althéa l'intrépide court toujours après ses rêves ; Hiémain le preux cherche à retrouver ce lien mystique et charnel qu'il avait avec la vivenef Vivacia ; Malta l'orgueilleuse a bien du mal à se libérer des griffes du gouverneur Gosco, cet incapable bouffi d'arrogance…
Les marchands avides et peu scrupuleux, trop occupés à se partager la dépouille de Terrilville, ne voient pas ce qui surgit de tout ce chaos. Ils ne voient pas ce monde souterrain en train de faire surface, ni les vieilles légendes reprendre vie, ni l'envol majestueux du seigneur des Trois Règnes qui, jadis, gouvernait sur la mer, le ciel et la terre.
Chacun des Vestrit, avec leur doute, leur pugnacité, leur courage et leur désillusion, sont au centre de ce grand bouleversement, de ce monde nouveau en gestation. Ils sont dans l'oeil du cyclone.
Tome 7 de cette formidable saga ! le dénouement approche, et je n'ai toujours aucune idée de ce à quoi il ressemblera…
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Un découpage en 9 tomes c'est long. J'en tire mon parti en mettant à l'honneur un personnage par tome.
Pour ce septième tome, je vais vous parler de Vivacia.
Je vous ai déjà parlé de la vivenef des Vestrit, bien sûr, mais dans ce tome, il lui arrive un événement qui mérite qu'on lui consacre plus de temps.
Si jusqu' à présent la jeune vivenef m'agaçait un peu par son allure de muse coquette quelque peu frivole, ce n'est plus vraiment le cas. Ce qu'elle apprend sur sa véritable identité la rend bien sûr vulnérable et j'aurais bien aimé qu'elle s'enhardisse et prenne le taureau par les cornes. A savoir qui pourrait servir de taureau ... Kennit le pirate qui s'est emparé d'elle, bien sûr.
Toujours est-il que j'attends avec impatience la confrontation entre Althéa Vestrit et la "nouvelle" Vivacia. Nul doute que cela ne manquera pas de piquant !
Pour ce tome, j'aurais pu aussi vous parler des dragons qui prennent de plus en plus d'importance, donnant une dimension encore plus fantastique à cette fresque. Mais figurez-vous..que si je ne l'ai pas fait, c'est par peur de vous dévoiler l'intrigue, bien entendu !
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Ce septième tome souffre un peu de la comparaison avec l'éclatant tome précédent. Je pense que cette impression vient de mon manque de goût tout relatif pour certaines des intrigues. Notamment tout ce qui est centré autour du devenir du gouverneur, dont la situation à la suite du tremblement de terre m'est finalement assez indifférente, bien qu'il ait embarqué dans sa débâcle la plus jeune des Vestrit. Ledit gouverneur est (lui aussi) un personnage immature et fatigant. Cela en fait beaucoup…J'avoue n'avoir prêté que peu d'intérêt aux chapitres qui le suivait dans sa dérive avec Malta, guettant au contraire avec avidité les aventures maritimes de Paragon et Vivacia, les deux Vivenefs, et leurs équipages, tout comme les apparitions des serpents pourtant très épisodiques et de Tintaglia, la dragonne avec son caractère marqué. Tiens, je m'aperçois que je masque le texte pour ne pas spoiler, mais comme Tintaglia est en couverture, la précaution est sans doute superflue 😊 . A Terrilville, pendant ce temps-là, un personnage prend de l'épaisseur : celui de Sérille, compagne du gouverneur érudite et fascinée par les villes marchandes, qui tente de trouver sa place en cohérence avec ses ambitions, mais finalement très isolée face à de jeunes marchands un peu trop impétueux pour souhaiter rétablir la paix. La ville est devenue un terreau explosif pour tous : envahisseurs chalcédiens, partisans du gouverneur, ex-esclaves et marchands. de quoi justifier, finalement, de me jeter, le livre aussitôt refermé, sur le tome suivant…
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- Les tâches impossibles ne m'intéressent pas, riposta Ronica. Si nous concentrons nos efforts à revenir en arrière, nous sommes voués à l'échec. Nous devons avancer, créer une nouvelle ville. Elle ne sera plus jamais comme avant. Les marchands ne jouiront plus du même pouvoir. Mais nous pouvons tout de même continuer. C'est cela le défi, Compagne. Accepter ses expériences, les mettre à profit au lieu d'en rester prisonnier. Il n'est rien de plus destructeur que la pitié de soi. Il n'est pas d'épreuve si terrible dans la vie qu'on ne puisse la surmonter."
" Ne pense pas aux obstacles qui se dressent entre le présent et le moment où nous l'affronterons, dit le navire d'une voix basse et douce. Si tu t'inquiètes à chaque étape d'un voyage, qu'il soit long ou court, tu le fractionnes à l'infini et chaque fraction peut t’abattre. Garde les yeux fixés sur le but....................................
Parangon secoua la tête. " Apprends à croire en ton succès. Si tu le dis : quand on trouvera Kennit, il faudra qu'on se batte bien, alors tu remettras sans cesse à plus tard. Battons-nous bien maintenant. Faisons dés aujourd’hui ce qu'il faut pour réussir au bout du voyage, et quand arrivera le moment, tu découvriras que ce n'est qu'un début."
Son regard erra sur le dragon. Quand il reposa les yeux sur Reyn, il était radieux. Il secoua la tête, émerveillé.
"Les légendes. Les tapisseries et les peintures. Elles sont si pâles comparées à son éclat. ll est trop extraordinaire pour qu'on doute ou qu'on ait peur. Même s'il me tue maintenant, je mourrai dans sa splendeur."
- Peut -être. Si Sâ n'avait qu'un aspect masculin. Mais rappelez vous l'ancien, le véritable culte de Sâ. Homme et femme, oiseau , bête et plante, terre, feu, air et eau, tous sont honorés en Sâ et Sâ se manifeste dans chacun d'eux. Si le divin est aussi féminin, et le divin féminin, alors elle comprend que la femme est plus qu'une mère, plus qu'une fille, plus qu'une épouse. Ce sont les facettes d'une vie pleine, une seule facette ne définit pas le joyau."
Mais rappelez vous l'ancien, le véritable culte de Sâ. Homme et femme, oiseau, bête et plante, terre, feu, air et eau, tous sont honorés en Sâ et Sâ se manifeste en chacun d'eux. Si le divin est aussi féminin, et le féminin divin, alors elle comprend que la femme est plus qu'une mère, plus qu'une fille, plus qu'une épouse. Ce sont les facettes d'une vie pleine, une seule facette ne définit pas le joyau.
Quand l'auteur de CHERUB revisite le mythe de Robin des Bois en mode ultra contemporain !
ROBIN HOOD de Robert Muchamore, déjà 2 tomes en librairie