Le droit chemin

Professeur de littérature française à l'université de Montréal, Ben Allan se voit confronté à des soucis qu'il semble bien être le seul à identifier et, plus encore, à vouloir régler. le retour de son père d'abord, qui vient de s'installer dans une maison de repos proche de chez lui (parce qu'il refusait de venir vivre chez Ben) et qui paraît bien décidé à rester le rebelle pince-sans-rire et adpete du franc-parler que Ben a toujours connu. Les relations qu'il entretient avec sa femme (qu'il aime profondément mais dont il se sent incompris) et avec son fils (scotché en permanence à la télé) le tracassent également. Il se sent finalement responsable de ce qu'il croit être la déglingue de leur vie commune et se demande ce qu'il pourrait faire pour rendre tout cela parfait. Et finalement, dernier souci pour Ben : doit-il ou non entamer une aventure avec cette jeune peintre rencontrée par hasard? Lui qui, par ailleurs, se dit que la seule femme avec qui il aimerait avoir une aventure, c'est la sienne. Drôle, tendre et profond à la fois, parsemé de réflexions qui font souvent mouche, 'Le droit chemin' rappelle le roman 'Les Corrections' de Jonathan Frantzen. Comme ce dernier, il dresse le portrait d'un intellectuel, issu de la classe moyenne américaine, assailli de doutes, en quête de quelqu'un ou de quelque chose qui puisse le rassurer. Une mauvaise passe? La crise de la quarantaine? A vous de le découvrir...

Un excellent roman. C'est drôle, intelligent et pertinent quant aux thèmes évoqués.