Un vieux Salvadorien se meurt au Mexique, un détective paumé enquête sur son décès.
Il a vécu les combats, il a survécu aux guerres et aux intrigues politiques, il a eu de très nombreuses conquêtes féminines, son fils et sa belle-fille ont été torturés et assassinés. À soixante-cinq ans, il se retrouve seul, sans amis et sans argent, aidé seulement par une jeune maîtresse et une servante fidèle. Sa consommation d'alcool le détruit.
Dans la deuxième partie, c'est l'enquête sur sa mort qui est faite par un détective malade d'avoir trop bu pour oublier une peine d'amour, un raté qui ne pense qu'à baiser ou à se gratter les couilles. Si certains y ont vu de l'humour sarcastique, j'ai trouvé un peu lourds et pas très amusants le discours de l'homme et sa façon de considérer les femmes comme des objets.
Par contre, le survol de l'histoire politique de ce pays apporte un éclairage intéressant sur cette partie du monde où des journalistes risquaient leurs vies, et où on a traversé des guerres civiles qui n'ont rien de civil ou de civilisé.
Un avis mitigé, un plus pour le contexte mais un moins pour les personnages antipathiques.
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Il faut le temps d'entrer et s'habituer à un style foisonnant pour apprécier ce roman qui baigne dans l'histoire des mouvements révolutionnaires d'Amérique centrale et conte la déchéance d'un de ses acteurs avant de s'intéresser à celui chargé d'enquêter sur sa mort. J'ai commencé par douter avant de plonger complètement avec contentement.
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… un pays dont les dirigeants n’avaient que le mot « loyauté » à la bouche et dont la seule loi politique était la trahison.
(Les Allusifs, p.214)
…les escadrons de la mort de l’armée avaient choisi la route dite Littoral, celle qui longeait la côte, pour balancer les cadavres des dizaines d’opposants qu’ils assassinaient quotidiennement…
(Les Allusifs, p.80)
EN LIGNES avec Jacques Aubergy, éditeur et traducteur.
Aujourdhui "Severina" de Rodrigo Ray Rosa
Avoir comme conseiller Pablo Ignacio II, c'est gage d'exigence et d'engagement. Se former au droit, “faire” cadre dans la restauration collective, s'essayer à la traduction et devenir par rupture éditeur d'une littérature latino américaine qui explore le continent, c'est marque d'un désir accompli. Ainsi est née “L'atinoir”, néologisme, maison d'édition, librairie et belle adresse marseillaise
"L'atinoir – édition"
Conçu au Mexique sous l'impulsion de l'écrivain Paco Ignacio Taibo II et créé à Marseille en 2006, L'atinoir publie de la littérature, des essais et de la poésie écrits pour l'essentiel dans des pays d'Amérique latine.
Depuis 2014, les choix éditoriaux privilégient les formes brèves de la fiction. La plupart de ces textes sont publiés en version bilingue.
http://www.latinoir.fr/
Plus loin...
Jacques et son "métier"
https://desmotsdeminuit.francetvinfo.fr/tripalium/la-serie-documentaire-dmdm-jacques-aubergy-editeur-de-passion-latino/
Jacques Aubergy est notamment traducteur de l'écrivain salvadorien Horacio Castellanos Moya.
https://desmotsdeminuit.francetvinfo.fr/mot-a-mot/horacio-castellanos-moya-la-litterature-contre-les-escadrons-de-la-mort/
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