L'esprit de Kökötchü relance un peu la série jeunesse de Darhan, après deux tomes dans lesquels le jeune héros traverse des périls plus personnels, intérieurs, spirituels. En effet, l'action est au rendez-vous. Toutefois, elle est davantage portée par son rival Dötchi, fils de du conquérant Gengis Khan. Alors que les fiers caveliers mongols préparent la guerre contre les Chinois, le prince manigance une conclusion hâtive au conflit sous couvert de messages de paix. Mais agit-il vraiment de sa propre initiative ? Darhan devra essayer de contrecarrer ses plans. Ainsi, il semble encore à la remorque des événements importants, toujours essayant de sauver le monde.
Ce que j'ai apprécié de ce tome, c'est que la série prend une tournure plus mature. Jusqu'à maintenant, les personnages étaient relativement prévisibles, il y avait les bons d'un côté et les mauvais de l'autre (exception faite du petit voleur Subaï qui s'est révélé un allié intéressant). Maintenant, la trahison et les retournements de situation s'ajoutent aux obstacles que Darhan et ses amis doivent affronter. Et que dire de ce vieil ennemi redoutable Tarek qui ne veut pas mourir, quitte à réapparaitre sous une nouvelle forme. L'élément fantastique sert vraiment le récit dans ce cas-là. À en donner des frissons. Quelles autres surprises réservent l'auteur
Sylvain Hotte ? Cette perspective m'encourage à lire rapidement les deux derniers tomes.