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sur 1474 notes
l'un des meilleurs romans d'houellebecq. Lorsque l'on referme le volumineux roman, il faut prendre un peu de temps pour revenir à la vie. indéniablement contemporain, Houellebecq puisse dans les actualités, avec toujours autant d'acuité et de presciences. Son oeuvre saura t'elle défier le temps comme celle De Balzac ?
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Un livre de plus de sept cents pages. le sujet principal est les coulisses de la politiques et également la fin de vie, par le biais de la maladie. Houellebecq campe notre société comme personne. Un grand livre, mais pas mon préféré. Une petite remarque également, il y a beaucoup moins de scènes érotiques que d'habitude.
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Le personnage central du roman, Paul Raison, est un haut fonctionnaire de 47 ans, marié sans enfant. Solitaire à tendance déprimée, il va pourtant permettre à MH de dérouler plusieurs histoires dans son roman fleuve. Une histoire politique de la France et du monde à partir de la relation de confiance qu'entretiennent Paul et le ministre des finances, Bruno Juge (Bruno Lemaire) alors que la campagne de la présidentielle 2027 se prépare. Des cyber-terroristes réussissent des attaques spectaculaires et ciblées (contre le commerce mondial, contre la reproduction artificielle, sans faire de victime). Une dramaturgie familiale, Paul étant peu lié à ses parents, un peu plus avec sa soeur cadette, Cécile, mère de famille catholique vertueuse et son beau-frère, d'Arras, notaire au chômage, proche des identitaires et dramatiquement étranger à son frère benjamin, Aurélien, personnalité fragile fasciné par les oeuvres du Moyen-âge. Tous ces fils mènent à un sujet central, celui de la fin de vie. Les hôpitaux et autres établissements sanitaires sont des lieux majeurs du livre. Sur cette trame puissante, MH, se joue sur un ton sarcastique de ses cibles habituelles : journaliste de gauche féministe, arriviste, mauvaise ; socio-démocrates mous ; écolos qui ne connaissent pas les alouettes ; nouveaux riches, paillettes de la télévision. Dans ses voyages dans le Beaujolais après du père ou dans le pays d'Arras, il se promène dans les territoires de la France, somptueux et qui, pour certains, ont le sentiment d'être abandonnés. Un roman de MH où les moments de tendresse et d'amour ne sont pas rares : amour de Madeleine pour son père, de Paul et Prudence, d'Aurélien et Maryse et où l'amitié entre Paul et Bruno semble indéfectible. Une évolution humaniste de MH ?
Dernière phrase du livre, dans les remerciements : « Au fond, les écrivains français ne devraient pas hésiter à se documenter davantage ; beaucoup de gens aiment leur métier, et se réjouissent de l'expliquer aux profanes. Je viens par chance d'aboutir à une conclusion positive ; il est temps que je m'arrête ».
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N°1648– Juin 2022

anéantir – michel houellebecq – flammarion.

Le roman s'ouvre sur la décapitation virtuelle de Bruno Juge, ministre des finances, diffusée en vidéo sur les réseaux sociaux. Cela a tout de la fake news mais atteste la haine d'une partie de la population pour la politique. C'est plutôt un mauvais présage pour les élections présidentielles françaises de cette année 2027 pour lesquelles le Président qui, ne pouvant pas constitutionnellement se représenter, a choisi Bruno pour seconder le candidat désigné, un minable incompétent, et surtout pour mieux assurer sa réélection après cet intermède présidentiel, ou peut-être garantir à Bruno un destin politique. Dans cette atmosphère de fièvre, nous revivons la préparation des interventions télévisées, la stratégie électorale, la folie des sondages, les techniques de communication, les projections politiques que les résultats ne manqueront pas de faire mentir comme à chaque fois. Nous sommes donc en pleine politique-fiction d'autant que des attentats terroristes d'une nouvelle génération mettent en échec les meilleurs informaticiens. D'autres inquiétantes vidéos révéleront d'autres attentats qui menacent l'équilibre du monde avec un détour par la DGSE, une réflexion sur le millésime de cette année et des suivantes sur le thème des nombres premiers et même une secte satanique, avec ses messages codés pas vraiment convaincants. Cela me paraît révélateur de notre actualité où la violence et la contestation nourrissent une vie politique instable, une menace sur la démocratie avec une inquiétante montée de l'abstention et une attirance vers un vote favorable aux extrêmes, le tout enveloppé dans la menace d'une troisième guerre mondiale et la folie destructrice d'un dictateur mégalomane.
Cela conforte mon mantra personnel selon laquelle si la politique est une chose passionnante, ceux qui la font le sont beaucoup moins.
L'autre versant de cet ouvrage est consacré à la famille Raison, dont Paul, la cinquantaine dépressive, un peu perdu dans ses problèmes matrimoniaux et familiaux, haut fonctionnaire de Bercy et ami de Bruno est notre grand témoin. C'est à travers lui que ce texte se décline. Ces deux thèmes s'entremêlent tout au long de ces plus de 700 pages où nous vivons la saga de cette famille avec ses soubresauts et ses drames, liés en partie à la fin de vie végétative du père, à la désespérance d'un membre de la parentèle liée aux fake-news et à leurs ravages et à la désagrégation d'une famille. La fratrie de Paul, sa soeur Cécile, confite dans l'eau bénite et Aurélien qui peine à vivre de la culture, n'est pas brillante non plus, entre bouteilles d'alcool, rêves déjantés et surtout déroutants, adultères, séparations et divorce. Paul nous offre même une longue réflexion sur la souffrance et la mort. Je retire de l'ensemble de cette oeuvre un sentiment de tristesse et de solitude des personnages. On est effectivement seul face à la camarde et la mémoire de la beauté de ce monde, de ces moments heureux et amoureux, peut être une antidote apaisante au mystère de cet instant fatal. Je dois dire que j'ai apprécié surtout les derniers chapitres sur ce thème qui illustre la condition humaine vouée à la souffrance et au trépas. J'en ai goûté la belle écriture enrichie de nombres de références culturelles, le style poétique dans les descriptions de la nature, notamment la Bretagne et des collines du Beaujolais, les allusions délicieusement érotiques dans l'évocation du paysage féminin.

Nous sommes dans un roman de Houellebecq où la contestation le dispute au pessimisme sans oublier les outrances et l'obsession sexuelle, c'est son registre personnel, ses fondamentaux et je ne suis pas de ceux qui les rejette, bien au contraire. Il y a certes des thèmes labyrinthiques qui sont parfois des impasses, mais ce que je lui reconnais volontiers, c'est d'être un fin observateur de l'espèce humaine dont la perversion et la volonté de nuire à son prochain, dans le but de s'enrichir ou simplement de faire le mal gratuitement pour se prouver qu'on existe, est une constante. Cette nature humaine, à laquelle nous appartenons tous et que Houellebecq dénonce si judicieusement, ne sera jamais rachetée par tous les Coluche et tous les Abbé Pierre et cela contraste avec tous les romans plus ou moins lénifiants que nous impose le paysage littéraire actuel. Sa plume acerbe est d'autant plus pertinente qu'elle met en scène les membres d'une même famille qui connaissent mieux que les autres le domaine d'application de leur méchancetés et de leurs mesquineries, la vulnérabilité de leur victime et savent là où ils doivent frapper pour être efficaces.
Alors, roman d'anticipation inspiré de l'actualité à cause des homonymies ou des ressemblances qui peuvent se deviner dans la vie publique de gens actuellement en place ou qui l'ont été, simple fiction ou délire d'écrivain dans un contexte politique de plus en plus bousculé et incertain. Quant à la projection un peu fantasmagorique de la future carrière de Bruno (qu'on aura reconnu sous les traits de Bruno le Maire), j'espère qu'il ne s'agit pas là d'une récit à tendance flagorneuse et courtisane, dans l'espoir un peu fou d'obtenir à terme quelque prébende comme ce fut le cas, toutes choses égales par ailleurs, pour Philippe Besson après l'élection de Macron.
La société perd sa boussole et se délite de plus en plus, elle est minée par l'amnésie, la violence, l'envie d'en découdre et même de s'autodétruire quand la famille n'est plus un modèle pour les enfants, que l'Église qui a complètement manqué à son rôle de gardien de la morale, malgré la bonne volonté de nombre de membres du bas-clergé, provoque un intérêt grandissant pour les sectes et autres religions, que le personnel politique tangue entre opportunisme, démagogie, parasitisme, égocentrisme, corruption, compromissions à des fins bassement électorales, trahisons et palinodies, part de plus en plus à la dérive et que l'espèce humaine est décidément bien infréquentable. Il y a vraiment de quoi être inquiet. On pense ce qu'on veut de cet auteur, mais il est un fait que ce qu'il écrit ne laisse pas indifférent et fait débat. Je lui trouve, entre autre qualité, celle d'être un miroir de notre société déclinante qui de plus en plus abandonne ses repères et je sais gré à l'auteur de s'en faire l'écho. C'est en effet un des rôles de l'écrivain que d'être le témoin de son temps.
C'est peut-être (ou peut-être pas?) le sens du titre un peu énigmatique, non seulement sur la disparition de la démocratie mise à mal par les hommes politiques eux-mêmes, mais aussi sur l'accent mis par l'auteur à propos de l'aspect éphémère et transitoire de notre vie vouée à l'anéantissement, comme s'il voulait rappeler que nous n'en sommes que les usufruitiers et qu'elle peut nous être enlevée sans préavis. Je note la présentation de la première de couverture où le terme « roman » n'est pas mentionné comme auparavant, un peu comme si la nature de cet ouvrage était différente. Les noms de l'auteur, de l'éditeur et le titre lui-même sont écrits volontairement en minuscules, malgré le paradoxe d'une reliure cartonnée, gage de durée.

Même si je n'ai pas toujours partagé l'enthousiasme populaire autour de la sortie de certains de ses livres, je dois bien admettre que la publication d'un ouvrage de Houellebecq est toujours un événement culturel auquel il convient de porter attention et celui-ci ne fait pas exception. Si j'ai apprécié le style, je déplore un peu la longueur et même certaines longueurs et trop de précisons techniques qui n'ajoutent rien au texte, mais je ne me suis pourtant pas ennuyé à cette lecture qui a constitué pour moi un agréable moment.

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J'ai aimé la lecture de ce roman avec une plume toujours aussi affutée. L'histoire familiale a du sens et insiste sur de nombreux sujets tabous, dans notre société.
Par contre, je suis resté sur ma faim en ce qui concerne l'histoire parallèle, des différents attentats, qui pour moi finie en queue de poisson. J'ai l'impression d'avoir manqué un dénouement, que j'attendais et qui n'est jamais arrivé !
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Une petite critique, très à chaud et sans approfondissement, je viens juste de le refermer, et je ne le relirai pas, il est chiant (intelligent, mais chiant). Mais je t'aime, Michel :
- c'est un livre subtil, pensez à vous transformer en Sherlock Holmes, voire en Hercule Poirot pour comprendre.
- c'est un livre sur la nostalgie d'un passé bientôt révolu, un monde où l'on renie le bon sens, la charité, les valeurs naïvement positives (Cécile) pour un intellectualisme wokiste suicidaire (jusqu'à refuser le sperme de son mari "de souche" pour enfanter un fils black "moderne").
- les vieillards n'ont plus la parole, on les enferme, seuls quelques représentants de l'ancien monde tentent de les libérer, les respectent.
- le danger n'est pas où on le pense : alors que tout le monde se méfie de l'épouvantail Fn, les vrais terroristes sont au gouvernement et le Président, avec la dgsi, détruit discrètement tous les obstacles qui le gênent (commerce avec la chine, immigration trop massive, etc...) . Oui, je viens de faire un spoil tellement énorme que personne ne va le comprendre. C'est toute la subtilité de ce livre, que de nous donner tous les éléments de l'enquête politico/terroriste en nous faisant croire qu'elle n'est pas close.
- la relation de couple est réhabilitée comme la seule innocence possible, un retour à l'androgyne utopique. Etonnant de la part de Houellebecq, et au fond pas tant que ça. D'autant que la vieillesse, à mon sens, réhabilite l'amour en nous détournant de la simple relation charnelle. Et Houellebecq est vieux, bien plus que Paul.
- le livre n'est pas raciste. Il n'oppose pas noirs et blancs, mais plutôt les anciens (bon sens, culture, charité, Maryse par exemple) aux modernes (arrivistes égoïstes, typiquement Indy). Houellebecq s'inscrit fortement contre une forme de modernité qu'il juge regrettable.
- le tout sur fond d'absurde, comme toujours. La mort guette, les religions et la fiction sont de "beaux mensonges", semblables, qui aident à finir.
- Une réflexion en creux sur la littérature, que Houellebecq, un peu comme beckett, mais moins que Beckett, tend à mener à son terme d'affadissement, de platitude, de pistes narratives abandonnées en route (en apparence). Il s'attaque à une littérature trop réflexive, trop théorique, trop subtile, dont le livre est un exemple, pour nous rediriger vers les fictions de notre enfance, finalement régénérantes. Toujours le neuf contre l'ancien.
- Mention spéciale à l'onomastique des personnages, à la fois très approfondie, et d'une simplicité d'épure.
- c'est peut-être le dernier livre de Houellebecq, j'y vois comme un testament amer. Un peu facho, certainement, selon les critères en vigueur. Mais, en réalité, pas du tout. Et puis depuis quand l'angle politico/moral devrait-il être un facteur de jugement littéraire ? :)
- Bref, à lire, mais pas comme un thriller, ni comme une oeuvre intimiste (il est les deux, en apparence). A lire comme une enquête sur la fiction, un livre pas bête du tout.
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Plutôt un bon roman, mais vraiment pas le meilleur de Michou. J'imagine que Houellebecq est rendu à ce stade ou il va se contenter de brasser la sauce plutot que de rajouter de nouvelles épices... C'est vrai qu'à la lecture d' "anéantir" j'avais carrément l'impression de relire certains passages de "La carte et le territoire". le roman a aussi été visiblement écrit d'un trait, sans relecture et sans réelle structure, ce n'est pas "bien construit", comme pouvait l'être par exemple "La possibilité d'une île".

Bref, c'est malheureusement peut-être le début de la pente descendante pour Michou. C'était un peu à prévoir et pas vraiment grave, étant donné la quantité de chef d'oeuvres qu'il a déjà laissé derrière lui. Malgré tout cela "anéantir" demeure un livre un peu au dessus de la moyenne, c'est toujours intéressant à lire, il y a toujours cette ligne directrice propre à tout les romans de Houelleebcq, cette portée sociologique malheureusement absente des autres auteurs contemporains et qui place Houellebecq à mon avis assez loin au dessus de la mêlée.

En conclusion, pour quelqu'un qui a déjà lu tous les Houellebecq, "anéantir" n'est pas vraiment une lecture essentielle... mais pour les autres, c'est un roman, j'imagine, presque aussi intéressant que les autres. Je donne 3 étoiles et demi, même si c'est son roman que j'ai le moins aimé avec "Soumission".
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Attention, j'adore Houellebecq (disons MH, ou plutôt mh) !! Je viens de vérifier : j'ai noté 5 étoiles tous ses bouquins, sauf un ou deux à 4,5. Mais là, il y a beaucoup d'éléments dérangeants. Pour commencer, l'épaisseur d'un livre est géniale quand on se régale, mais effrayante quand on s'ennuie et c'est malheureusement ce qui m'est arrivé avec "anéantir". Et au passage, pourquoi a-t-il refusé les majuscules, jusque dans son nom, c'est une subtilité… que je n'ai pas envie de creuser. En effet, d'autres interrogations me semblent plus importantes, à commencer par : pourquoi ce gloubiboulga? Je ne suis pas adepte de l'unité d'action/temps/lieu, mais quand même! Pêle-même: de la politique-fiction, des histoires de couples, des complotistes sataniques, du sexe (bien sûr, avec mh), des marques en veux-tu en voilà, des rêves obscurs, des militants anti-EHPAD (ou qqc comme ça, je n'ai pas bien compris), une campagne électorale, une dystopie (2027), des attentats, et un dernier rebondissement final inattendu dont je ne parle pas plus pour ne pas déflorer le dénouement.... Au secours! mh, c'est quoi ce truc? Reprends-toi! Fais-nous 5 ou 6 livres de 250 pages la prochaine fois STP au lieu de ce livre qui part dans tous les sens sans que rien ne se termine sauf.... Ou alors c'est ça le thème du livre? Que rien ne s'achève sauf la vie? Je reste perplexe, cette dernière hypothèse ne me satisfaisant pas non plus

PS: Ah! Un dernier détail! C'est quoi cette histoire que "par 2 points quelconques on peut faire passer un cercle mais ce n'est pas le cas des ensembles de 3 points..." (page 568) Ben si! Par 3 points passe toujours un cercle! La seule exception c'est quand ils sont alignés, encore que... si le rayon du cercle est infini, ça marche :-)
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Un vrai plaisir à retrouver le naturel du style de M. Houellebecq, sa précision documentaire, ses notations qui tapent dans le mille de notre époque, son questionnement éthique. On voit nettement aussi dans ce roman, mieux que dans les autres, son empathie pour « les gens bien » ou ceux qui essaient comme ils le peuvent de se dépatouiller de la vie.
C'est fluide, c'est riche, ça se lit « comme un roman ».
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Il m' a fallu laisser se décanter ce gros roman au titre peu engageant pour pouvoir ordonner mes idées et livrer ici mes impressions de lectrice.
Je tiens Houellebecq pour un auteur à la plume talentueuse, qui sait attraper l'air du temps et aime se vautrer dans le continent noir des sentiments à peine avouables. Et je n'ai pas toujours envie d'aller dans la direction qu'il propose.
Alors, ce qui m'a frappé dans ce livre, c'est l'humanité et la fragilité ainsi que le regard souvent bienveillant que le personnage central ( Paul Raison) porte sur son entourage.
Roman hybride qui passe d'une sorte de chronique sociale et politique à quelque chose de beaucoup plus intimiste.
Roman des retrouvailles : Paul retrouve sa flamme pour sa femme, il se rapproche de sa famille : de son père, ancien serviteur de l'état dans les haute sphères du renseignement, victime d'un AVC ce qui le prive de toute communication « conventionnelle » , de sa soeur, catholique pratiquante dont il envie l'épanouissement généreux, de son petit frère jusque là ignoré et bien mal marié.
La noirceur est dans les drames ordinaires ( vieillesse et maladie) mais pas dans les sentiments ( sauf avec Indy, la belle- soeur) ce qui surprend agréablement.
L'intrique politique en parallèle donne un peu de légèreté avec un côté polar contemporain et sa panoplie de personnages typés, coach en communication et fou d'informatique.
L'auteur ne nous épargne pas la crudité de certaines situations ( le sexe toujours et ici le détail de la dégradation suite à la maladie) il faut bien qu'il honore sa réputation.
J'avais peur du volume ( 700 pages tout de même !) mais finalement je n'ai pas lâché ce livre qui ne m'a lassée à aucun moment. J'étais triste de quitter Paul , bien mal en point, mais dans une sorte de paix avec lui-même.
je recommande!

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