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sur 2560 notes
Une autre découverte de Houellebecq, après #Plateforme, voici #Sérotonine. Les thèmes se ressemblent et sont toujours aussi bien travaillés : la solitude, la mort, le passé, l'amour, le sexe (souvent hard), la société de consommation, mais aussi les liens intergénérationnels et le rapport (négatif voir tragique) au travail.

L'écriture est toujours aussi virulente, acerbe, parfois dérangeante et allant au-delà de l'acceptabilité sociale. L'auteur frôle avec l'interdit, le répugnant, la noirceur de l'Homme, mais délivre aussi des personnages cruellement humains ou ‘animaux', qu'on aime (ou pas) détester pour la plupart d'entre eux.

Le livre flirte avec des questionnements profondément humains, des passages magnifiques de beauté d'écriture et d'autres que l'on aimerait passer tant il dépasse notre entendement. Houellebecq semble jouer avec le lecteur et arrive à le plonger dans son monde. Un monde cruel. Son écriture est toujours aussi philosophique et brutale. Une ambivalence pourrait-ton dire. Ne serait-ce pas là la définition d'un grand roman ?
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Ce livre était dans ma PAL depuis sa sortie. Non, je ne l'avais pas acquis, c'était un cadeau de quelqu'un qui me connait bien et savait que je n'avais donc pas de livres de cet auteur dans ma PAL. le défi solidaire l'a fait sortir de ma PAL. Sans ce défi, j'aurai probablement ouvert ce livre un jour, mais de là à dire que je l'aurai terminé, non - c'est pourtant ce que j'ai fait aujourd'hui. 
Je n'ai pas vraiment apprécié le livre, parce que je n'ai pas apprécié son héros, en pleine dépression alors qu'il a très bien su saboter sa vie lui-même. Il a eu des femmes dans sa vie, des femmes qu'il a quitté sans regret (et sa dernière compagne en prend pour son grade), une femme qui l'a quitté (Camille) et je comprends parfaitement pourquoi. 
Il est cependant des aspects intéressants dans cette oeuvre, tout ce qui concerne le monde paysan, qui tente pourtant de survivre (on ne parle plus de vivre là), victimes de la politique européenne et de la mondialisation, bref, victimes de faits qui n'ont strictement rien à voir avec eux, comme si l'on avait oublié (on= les politiques, les speculateurs) la base de toute chose : les agriculteurs sont là pour nourrir les autres, non pour trouver des moyens de ne pas être noyés sous la paperasse et les charges, toujours plus nombreuses, toujours plus variées. le personnage que j'ai préféré, c'est Aymeric, le meilleur ami (le seul ?) du narrateur, l'aristocrate de l'agriculture, dépassé par le monde dans lequel il est obligé d'évoluer, alors que le narrateur est lui, strictement lucide, ayant vu l'envers du décor, ayant essayé, à son échelle, non de changer les choses, mais de les améliorer - sans effet. 
Alors, je me répète, je n'ai pas aimé. Mais il est important que de telles livres existent, que la diversité puisse s'exprimer dans la littérature, témoin de notre époque. 
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Florent-Claude Labrouste, enfant aimé de ses parents, bon élève, diplômé d'une école d'agronomie atteint la quarantaine en sombrant dans une terrible dépression. Il vit depuis deux ans avec une japonaise, Yuzu, vaguement aristocratique et stylée, partouzarde, qu'il quitte après l'avoir repérée sur Youtube au coeur d'une partouze zoophile.
Aisé grâce à un bon héritage de ses parents, il s'installe dans un hôtel du 13ème puis va retrouver un ami de sa période étudiante, un héritier de la Manche, d'Harcourt, qui a tenté de développer une exploitation d'élevage, sans succès et pour sa ruine. Baisse des quotas laitiers, vente de terres, alcoolisme, femmes qui le quitte, émeutes d'éleveurs en colère. D'Harcourt se suicide.
FC. L. se remémore son amour pour Camille, jeune vétérinaire avec qui il a vécu ses plus belles années de sa vie, qu'il a stupidement trompée et qui l'a quitté. Il visite un psychiatre, le docteur Azote, qui lui prescrit de la sérotonine, un antidépresseur qui ruine la libido. Il passe ses journées à observer les paysages et les gens avec de puissantes jumelles, débusque un pédophile allemand sur les côtes de la Manche, la gamine étant consentante, espionne Camille et son fils qu'il met en joue. Il s'isole complètement et finit par se suicider en se jetant d'une fenêtre.
La description par MH du naufrage de FC. L. dans un désespoir total est impeccable, nourrie d'anecdotes inspirées et drôles, hors du politiquement correct et très actuelle. MH. a la nostalgie de la France des années 60. Son pessimisme est glaçant mais non pertinent. Son manque de confiance en lui-même et dans les autres ne peut que le pousser à des visions désespérantes. Pourtant, un espoir existait, son amour pour Kate et Camille. La vie aurait pu être différente. MH est un romantique. TB.
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Houellebeck est d'abord un comique, dans le genre clown triste, pas aussi bon que Devos, mais avec la plume alerte, ça passe bien. le problème c'est quand il se met à philosopher, ça devient vite lourdingue (surtout si Onfray s'en mêle).
Il a trouvé son créneau et ça marche. Tant mieux pour lui. Comme lecteur on ne s'ennuie pas, quand même étonné que sa misogynie ne lui attire pas plus de désagrément.
Mais là est son véritable génie : arriver à passer pour progressiste auprès d'un si grand nombre de lecteurs (voir les commentaires) qui lui pardonnent tout, voient du romantisme, une innocence cachée dans la moindre évocation amoureuse. Et se pament devant ce qu'ils interprètent comme des allusions au grand capital...
Bien joué.
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- SÉROTONINE-

Un livre que j'ai principalement détester. J'ai détester surtout les valeurs transmis par l'auteur qui sont la misogynie, le masochisme et le patriarcale et j'en passe...
Et après il se plaint de ne pas trouver l'amour ? Tu m'étonne car ne penser qu'a coucher à toute les femme qu'il voit et qu'après il les appelle salope ou pute. Pardon mais heureusement que tu ne le trouve pas et quand je vois les critique de presses qu'il appelle ça une histoire lié à l'amour en 2019, désolée mais c'est vraiment abusée. A part être un récit composée de 70% de sexe et de misogynie et 30% sur les agriculteurs en France. C'est vraiment aberrant surtout que quand je l'avais achetée, c'était pour découvrir le problème de l'agriculture en France et j'ai eu le droit à des propos horrible dit par l'auteur. Après quand l'auteur à parler de l'agriculture c'était intéressant mais c'est tout, mon bonheur à durer que 100 page sur les 350 page du livre. Après j'aimerai pas qu'on me parle d'humour parce que je risque de m'énerver encore plus. Je ne vais pas oublié mes habitude qui est de faire un résumée même si cela me donne pas envie:

Florent-Claude, un homme de 45 ans déteste sa vie , il dit que son travaille est horrible et qu'il vit avec une pute japonaise qui ne pense qu'a son argent. Alors d'un coup, il décide de disparaitre et de se réfugier dans un hôtel à Paris. Alors, il réfléchit sur sa vie et ses conquêtes.

Voilà alors je le déconseille vivement et si vous me demander pourquoi je ne mets pas une étoile mais deux, c'est pour les 100 pages que j'ai lu sur l"agriculture en France et aussi attention spoiler, la mort d'un personnage que j'apprécie et que lui n'est pas misogyne.

Carlaines
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Je n étais jamais arriver à finir un de ses livres, cette fois ci c.est fait, ai je mûri?
Le livre se lit facilement, il est très bien écrit, l histoire raconte un peu la vie actuelle; le problème des agriculteurs; des gens stressés et dépressifs, une histoire que l on retrouve un peu dans chaque famille.
Beaucoup de descriptions détaillées et très imagées, comme un romantique à lamartine ou Baudelaire;
Distrayant sans plus.
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désespérés, broyés par des politiques inadéquates, gagnés petit à petit par une colère inouïe résonne étonnamment avec l'actualité. Ces pages douloureuses sonnent justes et sont sans doute les meilleures du roman.
Et puis il y a Camille,
Après leur rupture, elle s'est installée comme vétérinaire, aussi en Normandie, où elle vit sans homme avec un fils de 5 ans qu'elle a eu lors d'une rencontre d'un soir. Florent-Claude espère la reconquérir et pour y parvenir ne voit pas d'autre moyen que de tuer son enfant, ce que l'on peut trouver original. Ou saugrenu. Voire stupide. Qu'on peut aussi interpréter à l'infini comme une métaphore de la fin de la civilisation occidentale incapable de se reproduire, ou de l'amour impossible, ou de la femme inaccessible dès lors qu'elle est mère, ou de ce que vous voulez pourvu que ce soit désespéré… Camille que l'on voit belle et attachante est le seul personnage lumineux de ce récit d'un glauque remarquable.
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Dans Sérotonine, on découvre le narrateur, Florent-Claude, dépressif chronique, dans un mariage décevant avec Yuzu, une japonaise froide et frivole, aussi antinomique que cela puisse paraitre. Il abandonnera femme et domicile pour faire le point sur sa vie sentimentale et amicale, partir à la recherche des personnes et des souvenirs qui l'ont marqué. Il ira à la campagne auprès d'Aymeric, un ami de jeunesse au bord du divorce et du gouffre financier depuis qu'il est devenu agriculteur, et partira à la recherche de Camille, l'une des seules femmes qui l'ait véritablement aimé.


Nous avons déjà vu dans les romans de Houellebecq que le rapport au père était complexe, mais jusque-là, à quelques exceptions près, on se plaçait du point de vue filial. La relation père enfant est compliqué du point de vue de l'enfant, pour montrer un creux générationnel, et surtout un sentiment d'abandon qui justifiera les pires bassesses du narrateur ou du héros.

(suite en vidéo)

Si le début de cet avis vous intéresse, j'ai fait une vidéo plus complète sur l'auteur : « Michel Houellebecq, romantique incompris ? » : https://www.youtube.com/watch?v=gzov0XjFsWk



Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Donner son avis sur un roman de Michel Houellebecq est assimilable à la traversée d'un champ de mines. "Sérotonine" étant ma première expérience de l'auteur, l'exercice me semble encore plus périlleux, d'autant que je m'étais bien gardée, avant de débuter ma lecture, de me renseigner sur l'auteur, au-delà de ce que l'opinion publique avait pu laisser de traces dans mon esprit. Je ne voulais pas que des préjugés influencent ma perception.

Il est question d'hormones dans ce roman, comme son titre l'indique. La quête du bonheur est sans doute le fil rouge d'un récit cash, trash et provocateur jusqu'aux limites du racolage. Par son attitude et son oeuvre, Michel Houellebecq me donne l'impression de se mettre dans la peau d'un Serge Gainsbourg littéraire, reproduisant certains codes, notamment ceux liés à la consommation de nicotine et de sexe (car oui, j'ai bien l'impression que le sexe est une chose qui se consomme pour Michel Houellebecq).

Par là, la prose est crue et directe, destinée à faire mouche et à provoquer des émotions extrêmes chez le lecteur : indignation, colère, stupeur, écoeurement mais aussi rire et approbation. C'est dans ce melting-pot émotionnel que l'auteur développe le parcours de son personnage qui, pour échapper à une vie très insatisfaisante, va volontairement se porter disparu pour vivre quasi anonymement à l'hôtel. Avec une grande maîtrise de l'ironie et du cynisme, associée à un vrai talent narratif et à un style plutôt remarquable, Michel Houellebecq va également explorer des thèmes qui lui sont chers : économie, politique, mondialisation.

J'ai été partagée pendant ma lecture, surtout dérangée par la crudité gratuite du verbe, mais j'ai vraiment adhéré au fond, ou plus exactement à la volonté de traiter ce fond. Certaines scènes, notamment une scène de zoophilie, une autre de pédophilie et une dernière de suicide, ont été à la limite du supportable de par leur violence et leur impudeur, mais elles ont été insuffisantes à dégrader mon appréciation globale de cette première rencontre avec un auteur aussi controversé.


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C'est mon premier welbec, et je pense ne pas être trop mal tombé Assez bien écrit, abstraction faite de la récurrence des mots chatte et bite, l'auteur serait-il en plus un obsédé sexuel? Plutôt bien documenté dans tous les domaines, nonobstant la confusion des photos d'album entre Ummagumma et Atom Heart Mother (page 145), mais peut-on tout savoir sur tout? Bref, roman noir non dénué d'intérêt, avec une fin qui nous laisse un peu sur notre faim…
JeanDo
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