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3,55

sur 2547 notes
Livre intense, dense. J'ai d'abord beaucoup ri des remarques désabusées et si justes sur notre société, cette manière très fine de décrypter, de faire face à nos travers, comme souvent dans une société avancée (ou qui a fini d'avancer plus exactement). Son héros fait tellement penser à son auteur, en tout cas à l'image qu'il veut bien en donner : un pauvre type désespéré, incapable de trouver sa place dans le monde des humains.
Et pourtant à la fin, il laisse entendre qu'il croit, qu'il croit au-delà de notre nature animale. Comme Houellebecq, faut-il opposer civilisation, culture et animalité ?
L'une ne peut-elle s'accommoder de l'autre? Humanité et sexualité ne seraient pas compatibles ?
En tout cas, et c'est assez drôle et touchant de la part d'un auteur qui donne beaucoup pour se faire détester de croire autant en l'amour !
Ce nouveau Bartelby qui choisit aussi de disparaître d'une société absurde et qui nous la décrit comme une vaste blague m'a bien fait rire, avant de m'inquiéter...
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Je n'avais jamais lu Houellebecq. Je le savais clivant, provocateur. Il y a ceux qui adorent, et ceux qui détestent... J'ai voulu tester !
Bon, clairement, je ne vais pas renouveler l'expérience... Quel ennui ! Je regardais défiler les pourcentages de ma liseuse en espérant arriver à la fin.
L'histoire est loin d'être palpitante (y a-t-il réellement une histoire ?).
Les critiques de la société ? On enfonce un peu des portes ouvertes...
Le mot "chatte" trois fois par page... c'est un peu (beaucoup) lourd !
Reconnaissons lui quelques bon traits d'humour.
Bref, est-ce parce que c'est le très médiatique Houellebecq qu'il faut y voir une analyse de la société ? un second ou un troisième degré ? Comme c'est Houellebecq qui écrit, ce n'est pas vulgaire et misogyne, mais un style littéraire ? Pas sûr...
Et si tout simplement c'était creux et pas terrible ?...
Moi je vais retourner vers des auteurs moins "bankables" et qui me font vibrer !
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Je n'ai ni adoré, ni détesté le roman "Sérotonine" de Michel Houellebecq.
J'y ai retrouvé son style, sa belle écriture, ses sujets de prédilection, son humour, sa capacité à saisir le monde et à le décrypter: tout ce qui me pousse à ouvrir un de ses romans.
Cependant, j'ai ressenti de l'ennui à certains moments, au début avec la relation "amoureuse" du héros avec une femme particulière. le roman est inégal.
N'oublions pas que ce roman est l'histoire d'un homme dépressif, sous traitement qui réduit à néant sa libido. C'est tout le sujet du livre!
Vous l'aurez compris je suis partagée concernant Sérotonine, je ne le déconseille pas, mais bon...
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Certes ce n'est pas le meilleur Houellebecq, mais quelle vision de l'avenir !
Michel Houellebecq détruit en 2019, les événements et les causes de la colère agricole que nous avons vécus en janvier 2024.
Comme toujours il analyse parfaitement notre société et ses défauts et en tire les conclusions qui s'imposent.
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Bon, ai lu le bouquin jusqu'au bout. L'humour de l'auteur y est pour beaucoup. C'est vraiment cela qui m'a permis de tenir. Sinon, quoi dire. Ben, après plusieurs romans, on a l'impression que c'est toujours la même chose. D'ailleurs, même si le perso se décrit comme un beau mec, on ne peut pas s'empêcher d'imaginer l'auteur à la place. L'auteur à l'époque où il n'était pas célèbre et considéré comme un grand écrivain. Bref, depuis son premier livre, on a l'impression que rien n'a évolué dans son esprit et pour lui. Toujours le même mal de vivre, le même plaisir à se vautrer dans la dépression et à ne dépeindre les hommes qu'à travers leurs tares inavouables. Houellebecq écrit ce que ses éditeurs attendent de lui et ce qu'il croit que son public attend de lui. Il ne sort pas des ornières qu'il s'est lui-même imposées. Les clichetons donc s'enchainent. Sur certains passages, on a le sentiment qu'on a affaire à un écrivain débutant. Je pense par exemple à celui sur le touriste allemand. le héros le soupçonne d'être un pédophile, il l'espionne et bien sûr, ça ne manque pas, le vieux porc se tape une gamine. Mais peut-être est-ce une volonté de l'auteur de ne susciter aucune surprise et d'aller gaiement dans le sordide racoleur. Au fond, ne cherche-t-il pas à aller jusqu'au bout de la logique néo libérale en faisant de son roman un produit ?
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Ça colle de nouveau a l'actualité ce livre .

Quand je lis Houellebecq il me faut un petit temps d'adaptation pour entrainer dans son monde .

Malheureusement pour moi, le cote « crue «  de son écriture (ce que je n'apprécie pas trop chez cet auteur) est utilise des le debut de ce roman. Pas de temps d'adaptation donc .

Florent Claude Labrouste est le personnage principal de ce roman.
La quarantaine, il n'est pas heureux , ni dans sa vie professionnelle ni dans sa vie amoureuse.
Ingenieur agronome au sein du Ministère de l'Agriculture , il part , quitte tout afin de ne pas mettre fin a sa vie.

Il tentera de trouver refuge chez son ami Aymeric, mais malheureusement don ami est éleveur de vaches normandes et laitières. Un domaine pour lequel Florent Claude n'a pas vraiement agit en faveur de cette profession bien au contraire .

Une bonne lecture
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Une conception peu banale du romantisme... En réalité, le personnage principal ne recherche pas une femme en particulier, mais toutes les femmes qu'il a connues, dans un but précis : être servi. L'égoïsme à un degré élevé, qui le pousse à tout envisager en le justifiant à l'aide d'arguments absurdes, y compris le meurtre d'un enfant en bas âge... ouf, sa lâcheté est un rempart. Il a du mal à s'aimer lui-même mais ce sera cependant son seul et unique amour : lui, et ses petits besoins. L'écriture est souvent belle, parfois extraordinaire, et plus rarement bâclée. On voit la différence lorsqu'il s'applique ou pas... mais si on écoute attentivement Michel Houellebecq, c'est à dessein : ennuyer un peu pour réjouir beaucoup. Un bel ouvrage !
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Quand Houellebecq fait du Houellebecq !
Avec "Sérotonine" on retrouve son personnage de dépressif cynique et agaçant dans une prose maîtrisée qui montre qu'il sait écrire.
Si ses qualités littéraires sont indéniables, il ne faut surtout pas prendre ses propos au premier degré sinon on referme vite ce roman sombre.

Florent est ingénieur agronome en burn-out, contractuel au ministère de l'Agriculture, totalement indifférent à son destin. Il en arrive même à penser qu'il peut défenestrer sa jeune compagne japonaise par jalousie, cette dernière étant zoophile et partouzeuse. Je vous passe le détail des vidéos pornographiques trouvées sur son ordinateur car on sait que Houellebecq est loin d'être délicat dans ce domaine. Et pourtant, il ne sera pas coupable de féminicide, préférant réorganiser son existence en effaçant les traces de sa vie antérieure.
C'est auprès de son seul ami qu'il a connu étudiant, un aristocrate agriculteur, qu'il se réfugie avant de tenter de soigner sa dépression.
Sa libido disparue en raison de la prise d'antidépresseurs, le mal être de cet anti-héros ne va pas aller en s'arrangeant d'autant plus qu'il resasse ses désillusions amoureuses.
Mais ce qui fait qu'il n'est pas antipathique c'est qu'il reste sentimental.

Et puis c'est sans compter l'analyse politico-économique de Florent qui est aussi celle de l'auteur qui montre qu'il est fin observateur, qu'on soit d'accord ou pas avec lui (je pense par exemple à la situation des agriculteurs français).
Houellebecq est dérangeant mais il est fort pour capter l'air du temps parce que malgré son côté nihiliste sa vision de la société n'est pas si éloignée que ça du réel.


Challenge ABC 2023-2024
Challenge Gourmand 2023-2024
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Une lecture particulière... interminable pour ma part, où j'ai dû, pour la première fois, couper avec d'autres romans afin de pouvoir enfin arriver au bout, dans le but de valider un challenge.

Nous sommes en compagnie d'un homme français de 46 ans, tout d'abord en vacances en Espagne, en proie à des pulsions sexuelles, ou du moins plutôt des fantasmes, en pleine dépression ou crise de quarantaine peut-être comme on dit.
Il travaille parmi le ministère de l'agriculture, dans le Roussillon.

En couple avec une jeune japonaise, Yuzu, qu'il adore juste sexuellement, il décide de la quitter, malgré tout ce qu'elle lui apporte dans ce domaine.
Il décide d'ailleurs de tout quitter, du jour au lendemain.

Après Yuzu, nous voilà dans ses souvenirs, d'abord avec Claire, et puis nous suivons son passé tout au long du roman, avec d'autres femmes, d'autres souvenirs.
Nous plongeons totalement dans sa vie passée, avec tellement de regrets, de « et si ».
En parallèle il faut aimer le thème de l'agriculture qu'il nous parle très régulièrement, en détails, certes un métier très dur et honorable.

En lisant cette lecture, en tant que femme, on a vraiment l'impression que l'Homme n'est qu'un sans coeur, dirigé complètement par ce qu'il a entre ses jambes, l'amour n'est donc que sexe.
Macho nous voilà, il ne faut pas avoir peur des mots bien crus dans ce roman, rabaissement de la femme est au rendez-vous, remise en état d'objet.
On ne peut avoir que du mépris pour la gente masculine !

En soit c'est bien dommage, car ce récit nous montre les ravages de la dépression, de la maladie mentale, de vivre dans le regret continuellement.
Des sujets tellement d'actualités.
Mais je ne peux m'empêcher d'avoir un avis très négatif de ce livre avec ce narrateur exécrable, malgré la fin.

Roman gagné dans un challenge, heureusement que je ne l'ai pas acheté, aucun intérêt, une perte de temps d'avoir été jusqu'au bout, en ayant espéré désespérément du mieux… Je ne suis pas du genre à abandonner une lecture, je vais toujours jusqu'à la fin, mais celle-ci a été une telle torture d'en finir !!
Je ne relirai certainement pas un autre ouvrage de cet auteur.

CHALLENGE SOLIDAIRE 2023
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Pendant des années - disons aux deux premières lectures,- j'ai considéré Sérotonine comme le plus mauvais roman de Houellebecq. Et pourtant, il est bien à la hauteur des autres, il s'agit toujours d'une variation sur l'inévitable question "que faire ?" à laquelle le protagoniste, sorte de double raté de l'auteur, répond avec un involontaire panache : "rien". Des Esseintes modeste sans être tout à fait fauché, il se laissera vivoter jusqu'à ce que mort s'ensuive. Si on peut discuter des choix faits en matière de narration (et notamment d'épuisantes analepses et prolepses) le fond n'en est pas moins toujours très sûr, le style aussi maîtrisé qu'à l'accoutumée.
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