"Il y a des gens qui s'abattent comme un vol d'oiseaux, sautillent ici et là en babillant, gobent les miettes et s'envolent, oubliant ce qu'ils ont gobé. Je n'aime pas éparpiller du grain pour des gens comme ça. Avec toi ami, c'est différent".
Comment résister à une pareille entrée en matière qui laisse percer l'ornithologue derrière ce recueil d'histoires de gauchos querelleurs ou amoureux, d'indiens cruels, de femmes et d'hommes aux destins cruels ?
J'hésite à classer ce livre dans ma bibliothèque : définitivement pas un livre d'ornithologie ou de zoologie, comme d'autres écrits par l'auteur, plus probablement dans les contes et légendes des pays, même s'il y a parfois un fond historique, voire dans le rayon fantastique avec ces histoires de femmes qui se transforment en oiseaux.
Qui plus est, ce livre est publié dans une très belle édition illustrée et le plaisir de lecture n'en est que plus grand.
A déguster en buvant du maté bien entendu !
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- Huit cent têtes de bétail ont échappé aux sauvages. La moitié d’entre elles seront tiennes, et la moitié de tout ce que je possède en terres et en argent.
- Du bétail ! répondit le Nino en souriant (…). J’ai suffisamment de quoi manger sans aller m’empoisonner l’existence en ayant charge de bétail. (…) Quant à la terre, si Dieu en a donné autant à l’autruche, ce n’est pas pour que l’homme en fasse un bien précieux.
Il y a des gens qui s'abattent comme un vol d'oiseaux, sautillent ici et là en babillant, gobent les miettes et s'envolent, oubliant ce qu'ils ont gobé. Je n'aime pas éparpiller du grain pour des gens comme ça. Avec toi, ami, c'est différent.
- Et maintenant, Niño Diablo, quelles nouvelles des indiens ?
- Je ne sais rien et je ne suis pas très concerné par des points à l’horizon (…).